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Raspoutine - La secte des Communistes Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 15-03-2010 00:33

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Publié dans : Nouvelles Spéciales, Russie

Tags : Argent, Banques, Communistes, Élémentals, Raspoutine, Religion, Révolution, Russie, Sang, Sectes, Yôkai


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Raspoutine - La secte des Communistes
en remplacement de la secte officielle des Orthodoxes


« Tant que je serai vivant, la dynastie vivra ». Raspoutine
 
 
Voir aussi :
- Raspoutine - Future Chute de l'Atlantide
- Raspoutine - Notre ami


La Russie c’est le plaisir de boire...

Une redoutable femme : Ania, fille d’Alexandre Sergueievitch Taneev, principal de la Chancellerie personnelle du Tsar, devint une amie « trop » personnelle de la Tsarine ; elle fut obligé de se marier en 1907. Des bruits trop dangereux s’étaient mis à courir sur son amitié avec la Tsarine. Amitié qualifiée de « psychopathologie sexuelle » par certains membres de la Cour du Tsar, où les jalousies allaient bon train, comme dans toutes les Cours sans exceptions...
Cette Ania Vyroubova fut avec Raspoutine les deux seules personnes qui aidèrent la famille impériale dans sa très grande solitude. Après la disgrâce de Militsa (voir article précédent), Ania hérita du rôle principal de Militsa et de sa sœur. La Tsarine n’osait pas encore recevoir Raspoutine directement au palais ; car des rumeurs couraient déjà au palais à propos de la présence au palais de l’étrange paysan, et la Tsarine ne voulait pas que l’on sût que Raspoutine soignait le tsarévitch, la maladie de l’enfant étant gardée secrète.
 
Entrée en piste du Père Jean de Cronstadt (1829-1908), Saint et thaumaturge

Selon un témoignage dans le Dossier sur l’enquête sur Raspoutine à la Révolution, Raspoutine disait du Père Jean de Cronstadt qu’il était un Saint, mais privé d’expérience et de raisonnement, tel un enfant. Aussi, par la suit, l’influence du Père Jean s’en trouva affaiblie. Mais la mort du Père Jean laissa libre le champ d’action à Raspoutine.
Extrait d’une déposition dans le Dossier d’enquête : « L’ancien Tsar et l’ancienne Tsarine respectaient énormément Jean de Cronstadt. Et, après sa mort, Raspoutine prit sa place. Dans les épreuves de la vie, lors de fréquent malaises de l’héritier du trône, lors de l’aggravation des problèmes cardiaques de la Tsarine, c’est vers Raspoutine qu’on se tournait pour demander de l’aide, et le couple de Nicolas II requérait ses prières.

Et oubliant toute prudence Nicolas II et sa femme comment à recevoir Raspoutine directement au palais. Extraits du journal de Nicolas :
« 4 février 1909... À 6 heures, l’archimandrite Théophane et Grigori (Raspoutine) sont venu nous voir. Il a aussi vu les enfants.
29 février... À deux heures et demie Grigori est venu nous voir, et nous l’avons reçu  avec les enfants. C’était tellement agréable de l’écouter en famille.
29 mars (jour de la résurrection du Christ). Après le déjeuner, je suis allé me promener avec Dimitri. Il faisait froid et il y avait beaucoup de neige ». À la fin de sa promenade avec son jeune cousin, un des futurs assassins de Raspoutine, Nicolas apprit que le Père Grigori en personne était arrivé au palais.
« Après le thé, nous avons passé un moment en haut, dans la chambre d’enfants, en compagnie de Grigori qui était arrivé à l’improviste ». Il faut savoir que personne ne pouvait voir les Tsars « à l’improviste », les Grands-Ducs de la famille Romanov eux-même devaient solliciter une audience. Mais le Père Grigori lui le pouvait.
« 26  avril... De 6 heures à 7h 30 nous avons vu Grigori. Le soir je suis resté encore un peu avec Grigori dans la chambre d’enfants.
15 août. Ce soir, nous avons longuement discuté avec Grigori ».

Désormais, Nicolas et sa femme Alix ne pouvaient plus se passer des visites de Raspoutine ; et pas uniquement parce que le Tsarévitch se sentait instantanément mieux, mais aussi parce que Grigori le moujik tranchait sur l’atmosphère dans laquelle ils vivaient, atmosphère faite des intrigues, des jalousies et des médisances propres à toutes les Cours du monde. Le starets Grigori, lui, ne parlait des gens qu’en bien, y compris de ses ennemis.

Avarice d’Alix
Raspoutine manquait souvent d’argent et on s’étonnait qu’il n’en réclame pas plus à la Tsarine. Mais Raspoutine répondait : « Elle est avare... te donne cent roubles, et si tu lui redemandes de l’argent une semaine plus tard, elle ne manque pas de te rappeler : ‘mais je t’ai déjà donné cent roubles’ ».
La parcimonie dont faisait preuve la Tsarine était proverbiale à la Cour. Le moujik ne demandait donc rien. Et quand les souverains lui proposaient des récompenses ou de l’argent, il refusait, sachant à quel point la Tsarine lui en serait reconnaissante.
Selon la Grande Duchesse Olga, la Tsarine devait donner à Raspoutine des chemises de soie, des ceintures, et une croix d’Or qu’il portait régulièrement.

Ces années autour de 1909 sont déjà annonciatrice de la future Révolution de 1917, tant les troubles révolutionnaires et le mécontentement enflent. L’anti-juivisme prononcé devient de plus en plus lourd. Des attentats se produisent constamment dans le pays. Le système de répression du Premier ministre Piotr Stolypine était sans pitié et très impopulaire : plus de 3000 suspects furent exécutés ! combien étaient innocents ?
Stolypine se déplaçait sans gardes du corps, ce qui peut paraître invraisemblable, mais personnellement j’ai vu en Autriche, à Vienne, en 1971, deux ministres traverser un jardin sans aucune escorte. Nous étions alors loin du 11 septembre 2001. Bien plus loin était aussi le temps où l’on pouvait simplement déposer la clef de sa porte sous le paillasson !
Aussi avec les cours martiales et les exécutions sommaires de Stolypine tentant de « pacifier » les mécontents, la Tsarine ne voulait se tourner que vers les miracles de Grigori le starets.
A un moment le calme semble revenu, mais si Nicolas retrouvait un peu de sérénité, sa femme déprimait et angoissait.
« J’ai mal à la tête... au cœur. Mon cœur saigne de crainte et de terreur ; quand j’ai un peu moins mal à la tête je recopie des aphorismes de Notre Ami (Raspoutine), et le temps passe plus vite. Les pensées tristes me rendent malade ». Citations extraites de ses dernières lettres. A cause de la maladie héréditaire de son fils la Tsarine vivait dans l’angoisse permanente. Seule Notre Ami savait chasser sa nervosité par ses paroles apaisantes, sur la récompense de Dieu par le bonheur dans l’Après-Vie compensant les souffrances du monde terrestre.
« Mon âme ne trouve la paix, je ne me repose que lorsque toi, mon maître, tu es assis près de moi, et que je baise tes mains et que j’appuie ma tête sur tes bienheureuses épaules. Oh, comme tout est facile pour moi dans ces instants ».
La Tsarine avait donc besoin d’une confirmation permanente de la force hors du commun de Grigori. C’est de cette époque que que date la phrase prémonitoire de Raspoutine : « Tant que je serai vivant, la dynastie vivra ». Le Tsar lui-même disait que lorsque Raspoutine ne serait plus là, la Cour cesserait d’exister. On peut penser à un pacte, ou un sortilège de magie plus ou moins noire !

Ainsi ces histoires d’ensorcellement commencent vers 1910 à miner l’aura de Raspoutine ; et ça correspond à un congrès destiné à préparer un plan de lutte contre l’alcoolisme, véritable « maladie de la Russie ».
Un président de la Douma est remplacé par Alexandre Ivanovitch Goutchkov. Lors de son discours de prise de fonction, il évoqua les mystérieuses « forces obscures » qui se manifestaient dans les plus hautes sphères de la société. Mais pour Raspoutine, seuls couraient de vagues rumeurs. Personne ne savait pourquoi il attirait l’attention.
Toujours en suivant le livre de Edvard Radzinsky : Raspoutine l’ultime vérité,  l’auteur aborde à nouveau la secte des Khlysty, dans laquelle je vois un rapport certain avec la religion inverse qu’est le régime communiste.

Raspoutine plait à cause de son appartenance au monde paysan, si important et base de la Russie, mais aussi à cause de son appartenance à la secte des Khlysty . Comme déjà expliqué dans une page sur Raspoutine, cette secte devenait populaire à cause des brimades de l’Église officielle, de ses fractures, et du renouveau du paganisme, si longtemps, trop longtemps combattu à tord. Radzinsky dans son livre explique que les grands écrivains russes se sont intéressés plus ou moins aux Khlysty. Certains écrivains décrivent cette communauté des Klysty comme « d’une beauté indicible ». Ne pouvant recoller les morceaux des fractures de l’Église officielle, certains se tournèrent vers les Khlysty pour agirent à travers eux ; car ces grandes figures de l’intelligentsia étaient convaincus que dans les communautés Khlyst se trouvaient réunit les véritables aspirations religieuses du peuple. Des auteurs voient dans les Khlysty comme « une rivière souterraine » insaisissable à l’intérieure de l’Église orthodoxe. Ils croyaient que l’union d’une partie de l’intelligentsia (l’élite) et celle d’une partie du peuple (les sectes) permettrait de faire barrage à la catastrophe annoncée. C’est ce que pense par exemple Dimitri Merejkovski. Ainsi on peut y voir la naissance et la solidification du futur régime communiste.
 
Secte des communistes
Le communisme est une religion en ce sens qu’il mobilise la volonté dans la recherche et l’adhésion à un absolu, à une réalité ultime qui est la matière. Comme le communisme est aussi un système économique, et donc son aspect séduit, ou a séduit beaucoup de gens. Ainsi le communisme est à la fois pouvoir politique, religieux, et économique. Il ne les distingue pas, et par exemple se présente comme l’envers de l’Islam, lequel bloque aussi les trois pouvoirs, mais pour soutenir l’unité du divin.
Dès lors que ce n’est plus l’Esprit qui donne un sens dans la matière, c’est la matière qui confère un sens à l’Esprit (comme dans la secte des Khlysty) ; et c’est le matérialisme, lequel n’est ainsi qu’une métaphysique en creux, inversée.
Un état marxiste ou totalitaire est la dictature d’un seul, ou d’un petit groupe ne tenant que peu de temps, et qui dit la vérité du jour et ce que sera celle du lendemain, qui décide du dogme à tout instant remis en question. C’est un Pape et une église à l’envers, ou en creux, avec à sa tête un démiurge style Lénine ou Staline, qui décident ce que doivent penser ses sujets et établit leur ligne de conduite pour le lendemain.

Plus tard, quelques hommes lettrés (l’élite) se moqueront du couple impérial pour son attachement à l’obscur Raspoutine. Bizarrement ces lettrés voyaient positivement les Khlysty (je rappel : graine de communisme), alors que le peuple les voyaient comme des criminels personnifiant la dépravation.
En résumé, comme pour Hitler et son entourage, ce qu’ils ont fait et ce qu’ont fait les Khlysty de l’ésotérisme : une mauvaise interprétaion des symboles ou une lecture « au pied de la lettre », fait que à l’époque de Raspoutine comme à la notre, le secret, la secte, l’ésotérisme, la franç-maçonnerie dans son ensemble sont mal vue et synonyme de satanisme et des mêmes dépravations que celles vues par les moujiks des Romanov. À notre époque on ne peut plus employer le svastika ou croix gammée qui date du néolithique, parce qu’Hitler en a fait un usage catastrophique. Svastika représenté dans son symbole qui tourne d’ailleurs dans les deux sens, ce qui est logique ! Svastika qui rappel fortement la triskell celtique. Tout cela évoque beaucoup les ondes de formes, comme les pyramides d’Égypte, mais c’est une autre histoire...

À suivre...

M.R.
 
 

Dernière mise à jour : 15-03-2010 00:42

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