ÊTRE SOI

Croire en Soi, maîtrise de soi
Sagesse : Ça je estre, qui est la connaissance de Soi.

LA PIERRE DE L’AIEMENT TRAIT A SOI LE FER (L’Aimant attire le FAIRE)

Le Tao n’a d’autre modèle que Soi-même. (Lao-tseu, Tao-Tö-King)

Vivant en des temps monstrueux, il est la seconde
et même la tierce de se con-naître !

 

 

SOI : EGO : “ JE SUIS MOI ”.
1) Ego mortel ou personnel (le soi, avec un s minuscule, la personnalité)
2) Ego Divin et impersonnel (Soi supérieur) “ Atomes ”
AKH (Ibis) : clarté, identité (après avoir franchit la mort). État spirituel, “ Esprit ” ou sorte de Feu céleste intérieur. “ Soi supérieur ”. Alkaest (terme alchimique indiquant le Sel sublime inaltérable tant il est pur).

 

Attention ! dans ce qui suit, le soi (personnalité) est plus ou moins mélangé avec le Soi supérieur.
Petit Soleil qui rayonne là où il passe, et là où il se fait entendre.
C’est le RECUL par rapport à l’autre ; ne pas se laisser faire à son jeu, être IMMUNISÉ et en même temps OSER AIDER.
Exemple : prendre un morceau de plante, et la mettre dans l’eau pour donner naissance à des racines, puis la mettre en Terre ; il poussera ainsi une nouvelle plante.
La plante est ELLE-MÊME partout où il y a de la Terre, de l’Humidité et de la Lumière.
Avec le règne animal, cela devrait être possible : prendre un bout de chair, le planter dans de la “ Terre ”, et il se formera un autre animal. Mais on ne sait pas faire cela ! Avec le règne minéral on arrive à « faire pousser des cristaux ».

EMPIRISME : acquérir des connaissances par l’expérience, le contact, la pratique.
Persévérer dans sa qualité propre ; naître à soi-même, car il ne faut pas être partagé en deux qualités, sinon il y aura toujours contrariété des contraires.
“ Ne rien mélanger, rechercher sa qualité propre pour en nourrir sa flamme. ” (D’après Jacob BOEHME)
Le puits est une sorte de Point focal au féminin. Il peut s’y cacher la vérité au fond (dans le miroir de l’eau). Regarder à l’intérieur du puits, à l’intérieur de soi.

Tout homme possède en lui la face invisible des choses (Universelles), il ne perçoit que L’ENVERS DES CHOSES (la partie Euclidienne et jalonnée). Mais dès qu’il vit son identité ontologique (être soi) en tout son “ vital ” avec l’intérieur des choses, il vit et voit (en Esprit) L’ENDROIT DES CHOSES. Sujet et objet s’identifient, se fondent dans la perception de l’être (Involution). (Jean COULONVAL)
L’endroit des choses/intuition/induction, ne peut se mesurer avec des instruments scientifiques.

“ Je suis le chat qui s’en va tout seul, et tous les lieux se valent pour moi ” (Rudyard KIPLING, Histoires comme ça).
Jamais en place ou, bien nulle part.
Se trouver bien dans un lieu : l’apprivoiser (y prêter attention même s’il est “ moche ”).
Le Nulle Part qui est le “ Bon chez Soi ” ! (À condition qu’il n’y ait pas trop de bruit).

 

 

Le Soi supérieur chez Ramana Maharshi et Savinien de Cyrano de Bergerac.

Enseignement 34 recueillit auprès de Ramana Maharshi.
Un yogi pose une question à Maharshi à propos de la contemplation :
Réponse : Lorsqu’un homme meurt, on prépare le bûcher funéraire et on y dépose son corps. Puis on allume le feu. La peau est brûlée, puis la chair, les os, jusqu’à ce que le corps entier soit réduit en cendres. Que reste-t-il après ? Le mental. La question se pose : « Combien y a-t-il de personnes dans ce corps, une ou deux ? S’il y en a deux, pourquoi dit-on « je » et non pas « nous » ? Il n’y en a donc qu’une seule. D’où naît-elle ? Quelle est son essence (svarupa, nature réelle à chacun) ? Lorsqu’on poursuit cette enquête le mental disparaît lui aussi. Ce qui reste alors est perçu comme étant « je ». Puis, s’élève la question : « Qui suis-je ? » Le Soi seul (Soi supérieur).  C’est cela la contemplation. C’est ainsi que j’ai procédé. En suivant cette méthode, l’attachement au corps (deva-vasana) est détruit. L’ego s’évanouit. Seul brille le Soi (Soi supérieur).
Une autre méthode pour obtenir la dissolution de mental (manolaya) consiste à se tenir en la compagnie des grands - ceux qui ont atteint le yoga (yogarudha, union). Ils ont une parfaite expérience du samadhi (contemplation). La réalisation du Soi a été pour eux chose aisée, naturelle, et ils y demeurent perpétuellement. Ceux qui vivent en étroit contact avec eux et en affinité s’imprègnent peu à peu de leur habitude du samadhi.

S’agissant d’universalité, nous avons la même approche chez Savinien de Cyrano de Bergerac, à l’enseignement 78 de Maharshi ; extrait concernant le moyen de se déplacer, que Cyrano qualifiait « d’échange d’espaces », et non comme le système euclidien nous l’enseigne depuis plus de 2000 ans, un déplacement d’un point à un autre.
« ...Vous avez quitté votre maison dans une charrette, pris le train, êtes descendu à la gare, remonté dans une charrette et vous vous êtes retrouvé dans cet ashram.
Quand on vous a demandé ce que vous avez fait, vous avez dit que vous avez voyagé depuis votre ville jusqu’ici, n’est-ce pas ? (Système euclidien d’un point à un autre). Le fait n’est-il pas plutôt que vous n’avez jamais bougé et que ce sont les divers moyens de locomotion qui vous ont transporté tout le long de votre route ? De même que vous confondez ces mouvements avec les vôtres, vous faites ainsi pour les autres activités. Mais ce ne sont pas les vôtres. Ce sont les activités de Dieu ».

Enfin, vous ami lecteur et moi avons une approche d’explication de cet « échange d’espaces » évoqué à maintes reprises sur ce site. Dans cet exemple, les échanges d’espaces ont eu lieux DANS les moyens de locomotion, l’espace du villageois et l’espace de l’ashram est le même... Il y a quelque chose d’étonnant de retrouver cette explication chez Ramana Maharshi à quelques 285 ans d’intervalles avec Cyrano. Après tout, le temps n’existe pas...

M. R.