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Onaji tsuki wo miteiru Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 16-04-2010 01:26

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Publié dans : Flash sur films, Sommaire films du Japon

Tags : Films, Japon, Télépathie

 
Onaji tsuki wo miteiru

Under the same Moon


Les lois inexpliquées de la Nature : ici la télépathie
 
 
Sur IMDB

Film japonais de 2005, réalisé par Kenta Fukasaku sur un scénario de Junichi Mori d'après une nouvelle de Seiki Tsuchida ; musique de Ikuro Fujiwara. Cœur sensible s'abstenir, car le cœur tient une grande place dans l'histoire (au sens physique).
 
Comme en Orient, il faut prendre son temps, aussi le film s'ouvre sur Tetsuya faisant du vélo, suivi dans un ralenti intéressant par les "chevaliers" de la médecine officiel ou professeurs et leurs élèves devant les malades (patients ou plutôt utilisateurs dans la dénomination mercantile) réduit à l'état d'objet (d'études). Tout ça dans un univers bureautique avec pour seule différence : les blouses blanches et beaucoup de vitres et de couloirs, et la salle d'opérations bien-sur. L'image est enrichie par une jolie musique symphonique à l'orchestration ronflante, raisonnant bien dans son ensemble, et avec solo de hautbois et piano. Ainsi nous découvrons un médecin : Tetsuya (joué par Yosuke Kubozuka), dont les urgences hospitalières ne laissent même pas le temps d'avaler une boisson chaude ou des nouilles Nissin.
 
 
 
Dans une chronologie parallèle, par une nuit de pleine Lune un homme se hisse au-dessus d'un mur et court dans la campagne...
Dans une troisième chronologie, dans une bibliothèque, Emi (joué par Meisa Kuroki) range des livres.
La première chronologie s'attache à une opération : beaucoup de sang et d'outils tranchant, et certains en prennent plein la gueule ! Résultat : plus qu'à annoncer la mort du patient à la famille à grand renfort de courbettes comme savent le faire les Japonais...

À la sortie de son travail de chirurgien, il est cardiologue, deux policiers l'accueillent. On découvre que le type qui courait dans la campagne était un évadé de prison se nommant Minashiro (joué par Edison Chen). Minashiro, un peu simplet et le bouc-émissaire de l'histoire, surnommé Don, a la faculté de lire dans les pensées des gens et de les représenter en dessins. Donc retour en arrière pour voir deux enfants : Don et Tetsuya s'amusant à deviner les pensées. Effectivement : Tetsuya tient une coccinelle dans sa main fermée et Don la dessine. Et à partir de ce moment là, la poésie orientale s'installe, se mêlant d'émotion propre à faire battre le cœur jusqu'à la crise cardiaque ; ce qui ne manque pas de se produire sur une petite fille poursuivie par Don et Tetsuya, qui croyaient qu'elle avait découvert le pouvoir de Don. Il s'agit de Emi... Cet incident permis de sauver Emi. Par la suite les deux garçons et Emi se retrouvent dans sa chambre et elle leur explique qu'elle ne peut pas encore aller à l'école à cause d'un "trou" dans son cœur. Elle se dit en sursit et demande l'amitié des garçons. Si la poésie s'installe, c'est dans l'enfance du trio, car à l'âge adulte, ça se dégrade beaucoup, remarquez dans l'enfance on trouve aussi de la cruauté !... enfin parfois.
 
 
 
Des années passées, Tetsuya vit avec Emi, et elle a déjà subit deux opérations du cœur sans vraiment de résultats. Tetsuya lui promet bientôt de faire mieux.
Question : Pourquoi Don était-il en prison ? En plus il devait être libéré bientôt. Alors, pourquoi cette évasion ?
Tetsuya souhaite qu'Emi ne revoit pas Don. Alors encore une autre question ! nécessitant un retour en arrière. On y voit à nouveau les enfants s'exerçant à deviner la pensée, et bien-sûr c'est Don qui doit deviner et qui traduit le résultat de façon artistique en dessinant, ce qui doit être rare dans les études qu'ont menés des chercheurs dans ce qu'on appelle depuis un moment : parapsychologie, et notamment chez les militaires évidemment.
Le réalisation joue simplement sur le passage du passé au présent grâce au dessin de Don, où l'on trouve à ses côtés Tetsuya et Emi dans un champs de fleurs jaunes.
 
 
 
Ne pas oublier que Tetsuya s'est juré d'opérer Emi, et pour le moment il n'est qu'interne dans l'hôpital où il travaille.
Hélas, le destin veut qu'Emi soit marqué par un drame épouvantable, justement à cause des dessins fait par Don. Et d'associations d'idées comme un rébus, on pourra en déduire le pourquoi Tetsuya ne souhaite pas qu'Emi revoit Don. Pourtant le pauvre n'y est pour rien, ce qui n'empêche pas la police de l'arrêter. Et nous n'avons toujours pas de réponse à nos questions.
En attendant, Don exerce les siens pour se faire transporter par un camionneur compréhensif qui n'est pas vraiment ami avec les flics. En parlant de flics et de délinquance, qui est une association traditionnelle... plus les Yakuza au Japon, le don de Don lui permet de deviner l'intention de certains personnages, ou ce qui va leur arriver, on appelle ça la précognition ; encore une chose faisant partie des "lois inexpliquées de la Nature". Et quand on semble ne pas avoir de famille comme Don, les Yakuza peuvent la remplacer ; mais au moindre faux pas c'est une balle dans le cerveau.
Alors imaginez que vous ayez le don de Don, que vous le visiez avec une arme à feu, et qu'il peut lire dans vos pensées ! Ne peut-il pas aussi inverser le cours des choses ? mais avec un troisième élément : le macrocosme. Tout est une question d'émission et de réception.
 
 
 
Le scénario d'après la nouvelle est plein de surprises intéressantes, sur une certaine chevalerie ou entraide entre des familles, de Yakuza ou autres, voir une certaines noblesse, une humanité touchante, surtout plus on descend dans les bas fonds. Pour le futur chirurgien d'Emi et pour quelle soit tirée d'affaire, c'est pas gagné !
Ce qui est excitant et intéressant c'est la manipulation des chronologies dont joue le réalisateur : à la fin de la première partie, Emi est à l'hôpital pour un grave malaise du cœur et Don est à la clinique "esthétique" pour une balle dans la poitrine ! Bien-sûr avec liaison sur les deux chronologies...

Don est rejeté de partout, seul un bad boy prenait soin de lui, et une femme artiste en calligraphie le prend comme élève. Ensuite ça vire au gore, on peut se demander pourquoi.

Deux étoiles sur quatre, le film comportant des parties très violentes (Yakuza) et même gore. Dommage que la partie télépathie ne soit pas plus exploité, ce qui ramène par moments le film à un niveau série télé, ou film policier. L'équilibre n'est pas trouvé, malgré le rattachement au symbole de la Lune, et c'est embrouillé avec des maladresses chronologiques vers la fin et qui passent mal rendant l'histoire incompréhensible ; surtout que se mêle la-dedans l'inversion des rôles rendant l'histoire tordue.
La fin ne manque pas de lyrisme, à la japonaise : mi théâtre kabuki, mi manga...
Enfin, on retrouve le thème de l'Après-Vie... et de la réincarnation... puisque tout est cyclique.

M. R.
 
 
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Dernière mise à jour : 16-04-2010 01:50

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