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Dragon Head Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 27-04-2008 03:13

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Publié dans : Flash sur films, Sommaire films du Japon

Tags : Dragon Head, Doragon Heddo, tremblement de terre, Tokyo

 
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Dragon Head - Doragon Heddo ドラゴンヘッド
 
 
Film de Jôji Iida réalisé en 2003, adapté d’un manga de Mochizuki Minetaro du même nom que le film, et sur un scénario de Masa Nakamura.

Sur IMDB : http://www.imdb.com/title/tt0384055/
Sur TBS : http://www.tbs.co.jp/tbs-ch/lineup/m1006.html

Un film minéral !
Un jeune homme, Teru Aoki (joué par Satoshi Tsumabuki), sort de sa torpeur dans la carcasse d’un wagon du train qui transportait les étudiants d’un lycée. Autour de lui tout n’est que débris et morts. Il se trouve dans une portion de tunnel dont le reste est éboulé, et un peu plus tard, il aura pour compagnie un homme dangereux : Nobuo Takahashi (joué par Takayuki Yamada), et une jeune fille : Ako Seto (joué par Sayaka). Évidemment ici, ce sont encore des collégiens, comme ceux que l’on retrouve dans beaucoup de dramas.

Takayuki Yamada était Ryoji dans Byakuyakou, en compagnie de Ayase Haruka.
Satoshi Tsumabuki était Hyakkimaru dans Dororo.
 

Les scènes dans le tunnel sont très bien faites et rendent une impression de claustrophobie, d’angoisse que procure le comédien : Satoshi Tsumabuki, mais aussi un faible éclairage, et le décor est habilement fait et renforce cette impression de solitude angoissante dans la désolation de la situation, cette impression d’être dans un tombeau. Bravo au directeur de la photographie.
Tout le monde attend des secours extérieurs sauf Nobua, qui malgré sa déraison sait qu’il n’y a pas grand monde à l’extérieur, ou même plus personne !
Avant que le tunnel ne s’effondre, Ako Seto et Teru Aoki font des reptations dans un étroit conduit les menant à l’extérieur, où les attend une pluie de cendre... Rien que de voir cette pluie ça me fait tousser ! Nobua est abandonné à son sort sous le tunnel, pour un certain temps !...
A mon avis, la partie sous le tunnel est la plus intéressante, tant au point de vue image, que de l’angoisse rendue, parce qu’il y a un triple enfermements : celui du tunnel (symbolique des cavernes !) et celui de l’incertitude de la vie suite à cette catastrophe, et la peur.

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Ensuite, quelques scènes ressemblent à tous les films où des sociétés se sont effondrées suite à une catastrophe naturelle ou venu de l’espace, et ou le pouvoir de faire sa propre loi est laissé à celui qui est le plus fort ou qui a une plus grande gueule ! Mais on ne reste pas dans ce schéma et comme tout film japonais que je connais, cela dévie vers une séquence onirique pendant un moment. Après on pénètre si je peux dire, dans une scène sado-maso teintée d’homosexualité, avec d’autres rescapés. Mais il y est mis fin rapidement par une impressionnante explosion, probablement volcanique, puisqu’il y a des volées de boules de roche en fusion. Seul s’en sortent à nouveau Ako Seto et Teru Aoki, et un des deux enfants de la séquence onirique, lequel servira un peu de fil conducteur symbolique pour la suite.

En tous cas, d’après ce que l’on peut voir, il y a du boulot pour la reconstruction ! car Tokyo n’est plus qu’un tas de débris sur toute son étendue et à perte de vue. Et comme à cette « vengeance » de la Terre il s’y mêle un dérèglement magnétique, ça rend un peu fou et agressif les survivants.
Intéressante l’idée d’une nourriture de survie qui annihile tout désir et toute émotion de celui qui en mange ! Et horrible, puisque la paix dans les chaumières détruites est encore garantit !
A la vision des nombreux tags dénués de symbolisme sur des morceaux de décors, on peut supposer qu’une nouvelle religion, ou superstition s’est créée ! mais ici elle semble mêlée à l’oubli, à l’abolition de la sensibilité procuré par cette nourriture de survie diabolique. C’est paradoxale, parce que ce retour à un paganisme, sans que cela soit péjoratif, et l’effacement de la mémoire et de la volonté par cette nourriture castratrice, ne peuvent mener à rien. Le passé sert à construire l’avenir, mais si ont efface la mémoire ont ne peut rien faire.

La fin est assez pessimiste, même si elle laisse entrevoir dans le générique une trouée de lumière solaire dans le ciel entièrement chargé d’épais nuages de cendre ; et laisse aussi entrevoir la volonté de vivre des deux héros : Ako et Teru.
Deux étoiles pour ce film.

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Dernière mise à jour : 27-04-2008 03:25

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