Le but de la pratique spirituelle est la suppression de l'ignorance et non pas l'acquisition de la Réalisation. La Réalisation est toujours présente [Note : ce que certains appellent : Lumière, Matière noire, Éther, Soi, Conscience, Cœur, Dieu, Instant, etc.], ici et maintenant. Si elle était un état nouveau à acquérir, elle devrait être supposée absente à un moment et présente à un autre. Dans ce cas, elle ne serait par permanente et ne vaudrait donc pas la peine d'être acquise. Mais la Réalisation est permanente et éternelle, elle est ici et maintenant.
Ramana Maharshi, enseignement 353 du 8 février 1937.
Ce qui est réel doit toujours exister.
Ce qui « Est » doit perdurer à jamais.
Ce qui apparaît nouvellement doit aussi disparaître.
Comme écrivait Jean Coulonval dans
Synthèse et Temps Nouveaux, il faut cesser de dire : "je suis ouvrier", ou "je suis bourgeois" ou "je suis catholique" ou je suis protestant" ou "je suis riche" ou "je suis pauvre", etc. Le vrai Je [Le Soi de Ramana Maharshi] est nu, sans adjectif, et c'est pourquoi il est Tout dans l'indifférence [la Lumière, la Matière noire, etc.]
J'ajoute que tout est cycle et qu'il n'y a rien de nouveau sous le Soleil, même si on continue à faire des bébés... Rien de nouveau, ni trop, ni trop peu, comme on veut nous le faire croire ; cela n'a pas non plus à voir avec le
"rien ne se créé, tout se transforme".
Dans sa course démentiel à la technologie uniquement basé sur le profit, l'être humain croit connaître la matière, mais comme il ne se connaît pas lui-même, il ignore plus que jamais CE QU'ELLE EST. En s'éveillant l'être humain peut voir le monde de mort dans lequel nous vivons et que nous avons créé nous-même.
En matière de société on ne s'en sortira que par l'aspect TRINITAIRE : Pouvoir religieux, Pouvoir politique, Pouvoir économique (mais pas l'actuelle économie vieille de plus de 4000 ans qui ne peut plus fonctionner). Seule cette trilogie en rapport analogique, terme à terme, avec la Trinité, et non digital comme toute notre technicité actuelle, et donc les rapports réciproques ne peuvent pas être conçus comme des antagonistes, mais comme étant l'Unité. Le binaire est condamné, con damné, seul le Trois permettra une sortie, un mouvement. Il faut bien comprendre que TOUT SYSTÈME POLITIQUE (qui se proclament tous démocratiques), tout système philosophique est une cage, un barrière, un esclavage, une limitation de l'être humain, puisque ces système reposent sur l'opinion. Je cite Coulonval citant le Christ, celui de Nazareth
"Qui perd sa vie la gagne", c'est-à-dire qui rejoins la non forme ou brisure de l'ego. Mais il faudra bien un jour que cette perte de la vie ne soit plus vraie, quand il y aura de nouveaux Cieux et une nouvelle Terre. Alors, il n'y aura plus de
"Rhinocéros", allusion au
"Rhinocéros" de Eugène Ionesco.
Le système binaire qui nous condamne, nous damne, est une conséquence de la Chute dans la matière, un désordre apporté par l'être humain dans la vision de l'ordre Trinitaire de la Création (un cycle à neuf termes, si on oublie de compter Dieu, ce qui donne trois fois neuf). Le refus de l'Un ou Unité des Trois, a condamné les trois parts trinitaires à des conflits perpétuels de suprématie. (Voir le schéma ci-dessous). Le péché originel est la rupture de l'ordre Trinitaire en toutes choses créées. Hélas, la conséquence c'est que nous nous nourrissons tous les jours de ce désordre et par conséquence nous en nourrissons les autres. Tout est vibrations, si nous vibrons mal, et ne laissons pas entrer la Lumière dans toutes nos matières, nous "pèserons très lourd" ! La lévitation ne sera pas pour demain... C'est bien pour ça qu'on voit la pesée de l'âme sur les fresques de l'Égypte ancienne. La lévitation ou absence de poids est symbolisé par la déesse Maât, mon amoureuse, mon amour de la déclaration d'innocence qui permet de passer
"derrière la porterie", mon amour du BLANC ou Instant.
Enfin pour terminer cette page, j'ai retrouvé le passage sur le pouvoir de l'esprit sur la matière, la notre, la Terre.
"A une fête de marabout, j'assistai un jour à une sorte de séance de
Derviches tourneurs. Un homme, après avoir tourné des heures au son de la raïta [Note : sorte de flûte à anche qui deviendra après de nombreuses transformations notre moderne hautbois], autour d'un brasier, en balançant la tête, croquait une braise rouge comme un bonbon, sans en avoir aucune brûlure. Je me souviens alors qu'un jour, alors qu'un copain coupait au chalumeau une sorte de cadre en fer à charpente, j'avais retenu avec le bras la partie coupée pour qu'elle ne lui tombe pas sur les pieds. Je vis la fumée qui montait de la peau brûlée, mais je ne ressentis rien. Et cette brûlure qui, raisonnablement, aurait dû mettre à guérir quinze jours ou trois semaines, s'est effacée en deux ou trois jours, sans cicatrice.
Aucun doute, il y avait des rapports étroits entre l'âme et le corps physique. Ou plutôt entre l'esprit et le physique, puisque le corps aussi est animé". Jean Coulonval.
Jean Coulonval est allé à la "bonne école", celle de la misère où il n'y a aucun diplôme. Il pesait 30 kg à sa sortie de l'école primaire, où il fut obligé d'entrer dans l'esclavage du monde du travail en démarrant comme ouvrier sur un étau-limeur :
"Tous les diplômes universitaires que j'aurais pu avoir, si j'étais sorti de la culotte d'un bourgeois, ne vaudraient pas ce que j'ai appris à l'usine, dans les asiles de nuit, ou en prison".
Jean Coulonval décrit bien avant l'heure, avec une lucidité foudroyante, quelques principaux mécanismes subtiles du mondialisme, dont je situe le départ quelques siècles après la suprématie du monothéisme.
"La révolution mondiale prit suite à cela la forme du Manifeste communiste de Karl Marx, qui visait au super-État fondé sur le travail d’esclave et
« la confiscation de la liberté humaine » (comme de Tocqueville l’écrivait en 1848)". (
Controverse de Sion, de
Douglas Reed, dont on trouvera le livre en pdf sur le lien Wiki)
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