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Le Guide ultime Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 05-09-2010 22:31

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Infini, Instant, Nature, Source, Temps, Vide, Zéro

 
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Le Guide ultime
Ou l’Instant
Ou le Vide


Le Vide appelle le plein...

En matière de Vide, de Zéro, les Hindous et les Chinois sont les maîtres. Pour ces peuples, dans la philosophie et dans la vie de tous les jours, tout est un monde de symboles.

Le Zéro indien et le Vide chez les Hindous est un malaxage du mental ; alors que la conception du Vide chez les Chinois, plus particulièrement à l’époque où le Taoïsme était le plus pur, est plus naturel car plus fluide, plus parlant et moins abstrait. Le Zéro indien menant à l’Infini mathématique peut sembler rébarbatif, à moins d’avoir le mental tourné vers la matière mathématique, ce qui est loin de la majorité des personnes.

Comme l’enseigne Ramana Maharshi, le Soi ou Instant ne peut être que le seul Guide, le Cœur, on peut lui donner une multitude de noms, comme Dieu par exemple. Mais ce Nom est ce que tout le monde possède, par la force des choses, ou de la Nature. Les Hindous ont une énorme quantité de mots sanskrits pour désigner le Zéro et l’Infini. Immédiatement on voit poindre le Point de la Focal, le Point du trou noir pouvant déboucher sur le « trou blanc » ou autres Univers, ou autres chronologies.
 
Dans le Taoïsme des Chinois comme chez les Hindous, le Vide, la vacuité, le non-être ont été pensés de bonne heure suivant un ensemble et donc une parfaite harmonie, contrairement aux peuples de l’Occident comme les gréco-latins, qui auront évidemment compris ces notions de Vide non pas dans leur ensemble, mais en séquences ; comme le système binaire de notre informatique actuelle : un fonctionnement lourdingue par petits bouts les uns derrière les autres ; et peu importe la rapidité de calcule !
Rien qu’en Inde il y a 25 espèces de Shûnya (Zéro ou Vide) exprimant des nuances.
Les Taoïstes sont plus concrets, ce sont les difficultés de la vie et le chaos social qui les ont forcées à se poser des questions de survie, pour garder leur liberté et leur intégrité. Ainsi, beaucoup d’entre-eux fuirent la société qu’ils trouvaient désespérément mauvaise.

L’art de la manipulation du Vide est extraordinaire chez les Taoïstes, car très parlante.
Ce sont eux qui pratiquent l’art des Souffles : plus le souffle est ténu, s’approchant du néant, plus il ressemble au Vide et donc plus il est puissant.

Le Tao !
Couvrant le Ciel et portant la Terre [le Ciel couvre et couve, la terre porte telle une matrice et engendre. Le Tao indifférencié répand la vie]
Il englobe les Quatre quadrants et refend les Huit directions ;
S’élevant sans connaître de limites,
S’abimant dans l’insondable,
Il enveloppe le Ciel, il enserre la Terre ;
Il est réserve et provende du Sans forme (1).
(Les grands traités du Huainan zi, chapitre 1, le Tao originel)


Autre variante illustrant le Tao.

Un Songois mit trois ans à sculpter pour son prince une feuille de mûrier dans du jade. Il cisela au burin une tige et des nervures grâce auxquelles on ne pouvait distinguer cette feuille d’une vraie. En récompense, le ciseleur fut nourri aux frais de la principauté du Song.
Après avoir entendu cette anecdote, Liezi dit : « Si la Nature mettait trois ans à produire une feuille, les feuillus seraient rares. C’est pourquoi une personne avisée compte sur les transformations de la Voie, pas sur le savoir et l’habilité ».
(Lie Tseu, Traité du vide parfait - Discours sur les contrats 4)
Savoir et habilité sont deux notions matérialistes.

Intérieur >>>>>> extérieur
Vide >>>>>> Plein/formes
Infini >>>>>> Fini

Repères >>>>>> Gouffre aux Chimères, sain (imaginaire)
Sans repère >>>>>> Libre pensée ou gouffre des opinions, lieu de perdition, non sain (faux vrai)

Ainsi toute vraie Vie est Une, la Nature, l’Instant...

L’Instant, le Cœur c’est : « Vous êtes CELA. Les idées d’intérieur et d’extérieur n’existent que tant que vous n’acceptez pas votre identité ». (Ramana Maharshi, Enseignement 625 du 7 février 1939)

Shun : Peut-on atteindre la Voie et la garder ?
Zheng : Vous ne pouvez garder votre corps(2), comment pourriez-vous garder la Voie ?
Shun : À qui est donc mon corps, s’il n’est pas à moi ?
Zheng : C’est une forme qui vous est fournie par le Ciel et la Terre. Le vie ne vous appartient pas : c’est une harmonie qui vous est fournie par le Ciel et la Terre. La Nature ne vous appartient pas : elle est vous est fournie par l’Univers. Vos descendants ne vous appartiennent pas : ils ne sont que mues confiées par l’univers. C’est pourquoi vous marchez sans savoir où vous allez, vous vous arrêtez sans savoir où vous restez, vous mangez sans connaître les saveurs. Telle est la force du souffle Yang de l’Univers. Comment pourriez-vous posséder quelque chose ?
(Lie Tseu, Traité du Vide parfait, Présages célestes)

Superbe dialogue en correspondance parfaite avec l’enseignement de Ramana Maharshi !



Vide, plein, maladie et non maladie.


Médecine incompréhensible pour nos médecins allopathiques et le ministre de la santé en France.

Un ami de Yang Zhu, appelé Ji Liang, attrapa une maladie qui s’aggrava le septième jour. Ses fils l’entourèrent en pleurant et voulurent faire venir un médecin.
Ji Liang : Mes fils ne saisissent pas. Veux-tu composer une chanson pour les instruire ?
Yang Zhu (chante) : Ce que le ciel ne distingue,
Comment les humains le percevaient-ils ?
Aucune aide ne viendra du Ciel.
Le mal ne vient pas des humains.
Ni toi ni moi ne savons d’où il vient.
Ni médecin ni sorcier ne savent d’où il vient.
Les fils ne saisissent pas et firent venir trois médecins : Jiao, Yu et Lu. Chacun ausculta le malade.
Jiao : Le chaud et le froid ne sont pas équilibrés. Le Vide et le plein ont perdu leur mesure. le mal vient du plaisir, du désir, de la passion, de l’ennui, des soucis. Ni le Ciel ni les esprits n’en sont la cause. Bien que le cas soit grave, je puis soigner.
Ji Liang : Ce médecin est médiocre, qu’on le chasse.
Yu : Votre souffle vital et insuffisant depuis votre conception. Le lait de votre mère était trop riche. Votre maladie ne date ni de ce matin ni d’hier soir, elle est le résultat d’une longue évolution. Je ne puis vous guérir.
Ji Liang : Ce médecin est bon, qu’on lui offre un repas !
Lu : Votre maladie ne vient ni du Ciel, ni des humains, ni des esprits. Elle est congénitale. Qui vous l’a donnée sait aussi quel est votre mal. Qu’y pourraient les remèdes ?
Ji Liang : Ce médecin est surnaturel. Qu’on lui donne une généreuse gratification, et qu’il parte !
Le mal de Ji Liang guérit spontanément.
(Lie Tseu, Traité du Vide parfait, Nature et Destin 6)


Si le Vide appelle le plein, il appelle aussi le réveilet sa flèche du temps !

Certain considère que le sommeil est une perte de temps, d’autres considères que c’est la seule réalité, comme Ramana Maharshi. Comme dit Maharshi, « le temps n’est qu’une idée qui s’élève dès que l’égo s’élève. Le Soi est au-delà du temps et de l’espace ; vous existez, même en l’absence du temps et de l’espace ».

Question : Si le monde n’est qu’un rêve, comment peut-il être harmonisé avec l’éternelle réalité ?
Maharshi : L’harmonie consiste à réaliser qu’il n’est pas séparé su Soi.
Question : Mais un rêve est volatil et irréel. Il est aussi contredit par l’état de veille.
Maharshi : Il en va de même des expériences de l’état de veille.
Question : Quand on vit pendant cinquante ans, on trouve une continuité dans l’expérience de veille laquelle est absente dans les rêves.
Maharshi : Vous vous endormez et vous faites un rêve dans lequel les expériences de cinquante années sont concentrées dans une courte période, disons cinq minutes, du rêve. Il existe donc également une continuité dans le rêve. Laquelle des deux est alors réelles ? Est-ce la période couvrant cinquante années de votre état de veille ou bien la courte durée de cinq minutes de votre rêve ?
Ce ne sont que les normes du temps qui diffèrent dans les deux états. Il n’y a aucune différence entre ces expériences.
Question : L’esprit demeure non affecté par le déroulement des phénomènes et par les corps successifs des naissances répétées. Comment chaque corps reçoit-il la vie qui le plonge dans l’action ?
Maharshi : L’esprit est différent de la matière et il est plein de vie. C’est par lui que le corps est animé. [Même conception que le Taoïsme, voir plus haut]
Question : L’être réalisé est donc esprit et n’a pas conscience du monde.
Maharshi : Il voit le monde, mais pas comme séparé du Soi.
Question : Si le monde est plein de douleur, pourquoi l’être réalisé conserve-t-il l’idée du monde ?
Maharshi : L’être réalisé vous dit-il que le monde est plein de douleur ? c’est l’être non réalisé qui le dit ; c’est lui qui ressent la douleur et qui cherche l’aide des sages. Le sage explique alors, d’après sa propre expérience, que si on se retire dans le Soi, la douleur prend fin. Tant que l’on considère un objet comme étant différent de soi-même, on ressent la douleur. [C’est la même chose quand je peins une aquarelle, si je ne suis pas en ACCORD avec ce que je peins, alors il y a une insatisfaction, une gène]
Mais quand on découvre que le Soi est un tout indivisible, qui peut encore ressentir quoi ?
Le mental réalisé est le Saint-Esprit, tandis que l’autre mental est la demeure du diable. L’état de l’être réalisé est le Royaume des Cieux. « Le Royaume des Cieux est en vous ». Ce Royaume est ici et maintenant. [Bien-sur, puisque il est la Source, l’Instant].
(Enseignement 487a de Ramana Maharshi, 3 mai 1938)

A propos de douleur et d’accord et d’aquarelle, « C’est parce que vous vous croyez séparé des objets qui vous entourent que vous les désirez. Mais si vous comprenez que les objets ne sont ne sont que des formes de pensée, vous ne les désirerez plus ». (Extrait de l’Enseignement 625 du 7 février 1939)

Notre triste époque en Occident, mais hélas maintenant ça irradie jusqu’en Orient, croule sous le mental et le rationnel des ergoteurs de philosophes gréco-latins et autres Descartes et Spinoza, lequel sort (De l’Infini) : « Celui qui veut parfaitement juger, doit savoir se dépouiller de l’habitude de croire ». Question « raison » raisonnante on ne fait pas mieux. Car Spinoza pousse son mental jusqu’à pondre que Dieu est dans la pensée ! Ça rejoins le lourd cartésianisme et c'est en total opposition avec Ramana Maharshi si Spinoza fourre Dieu dans le mental !

M. R.


Notes.
1. Voilà déjà une idée de la Source, du départ, du Zéro, de l’Infini, du Suprême...
Verset 21 du Tao-Tö King, de Lao-tseu, traduction de Liou Kia-hway :

La caractéristique d’une grande vertu
réside dans son adhésion exclusive au Tao.

Le Tao est quelque chose de fuyant et d’insaisissable.
Fuyant et insaisissable, il présente cependant quelque image,
insaisissable et fuyant, il est cependant quelque chose.
Profond et obscure, il contient une sorte d’essence.
Cette sorte d’essence est très vraie
et comporte l’efficience [efficacité, rendement]

Depuis l’antiquité
son essence n’a pas varié.
Pour le comprendre
il suffit d’observer le germe de tout être.
Comment puis-je connaître le germe de tout être ?
Par tout ce que je vient de dire.

2. Ce qui EST doit perdurer à jamais, ce qui apparaît nouvellement doit aussi disparaître. (Ramana Maharshi)
 
 

Derničre mise ŕ jour : 05-09-2010 23:04

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