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Racine Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 06-09-2010 23:59

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Instant, Liberté, Mouvement, Nature, Opinion, Politique, Racine, Yôkai

 
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Racine
Suite des pages sur le Vide, le Zéro, L'instant
 
La Pyrite de Fer se construit par génération et division de la première figure fermée : le Triangle équilatéral, une fois la Pyrite achevée elle devient destructible. Toute division provoque à la fois une naissance et ensuite une destruction. "Ce qui EST doit perdurer à jamais, ce qui apparaît nouvellement doit aussi disparaître" expliquait Ramana Maharshi.
 
 
La politique des gouvernements jadis :

"Les souverains n'avaient point de désir, et le monde était comblé ; ils n'agissaient point et les hommes s'amélioraient d'eux-mêmes ; ils étaient silencieux comme le gouffre (1), et le peuple vivait en paix". 
 
Le maître dit : "Le Tao recouvre et soutient tous les êtres". Infinie est sa grandeur ! Le sage doit faire table rase de son esprit pour le comprendre ; pratiquer le non-agir, voilà le Ciel ; exprimer le sans parole, voilà la vertu. Aimer les hommes et être bon envers les êtres, voilà la bonté. Considérer comme identiques les différences, voilà la grandeur. Ne se montrer ni hautain ni excentrique, voilà la largeur d'esprit. Embrasser la variété des différence, voilà la richesse. S'attacher à la vertu, voilà la règle. C'est par la vertu que s'affirme la personnalité de l'homme.
Qui se conforme en toutes choses au Tao est armé contre les coups du sort. Qui ne se laisse décourager par la vicissitude des événements extérieurs garde l'intégrité de son caractère. Le sage qui comprend ces dix préceptes possède la grandeur d'âme, tous les êtres affluent vers lui...
(Tchouang-tseu, Ciel et Terre, traduction de Liou Kia-hway)


Le problème de la vérité monté en opinion depuis au moins la Renaissance et ses découvertes "scientifiques".


J'ai toujours eu des doutes sur la devise de la Société Théosophique fondée par H. P. Blavatsky : Il n'y a pas de religion supérieure à la vérité. (D'ailleurs devise des Maharadjas de Bénarès : Il n'existe aucun droit supérieur à celui de la vérité)
Car vouloir fixer La vérité en lui donnant un nom, c'est déjà la faire pénétrer dans le monde spatio-temporel ! Selon le principe des Anciens Égyptiens, si vous donner un nom vous faites vivre l'entité ou la chose portant ce nom. Déjà le fait de nommer "La Vérité", c'est cuit ! Car on fait entrer cette Vérité dans le monde spatio-temporel, ainsi elle devient un bout de vérité parmi d'autres petites vérités. Pareil en employant le terme "Un", comme le fait souvent la Société Théosophique ! Comment voulez-vous nommer l'Origine avec des mots de n'importe quelle époque d'ailleurs ? Absurde !
Mais vouloir placer la Vérité au-dessus de toutes les religions, dans le contexte de la Société Théosophique, c'est faire porter à cette association une trop lourde responsabilité, comme si c'était elle qui détenait La vérité... Bref, il y a un problème de modestie ! mais surtout d'opinion et de "libre pensée".
En plus, La Vérité, telle une onde porteuse se cale sur une sous-porteuse : la circonstance. Comme tout bouge tout le temps, une vérité serai effective selon une certaine circonstance ; et cette même vérité sera fausse en fonction d'une autre circonstance. Ceci est fondamental.

Vérité et opinion même combat ! Qui détient la Vérité ? Certainement pas un humain ! Donc ce qui reste est désespérément du domaine de l'OPINION ! Et éventuellement de petits bouts de vérités, mais pas La Vérité.
L'opinion c'est la guerre perpétuelle qui régit le rapport entre les humains. Depuis 1789 c'est : "Vive l'intolérance et la tuerie fratricide !" ou : "Tuez-vous les uns les autres". C'est ça le libéralisme et son dogme "garantissant" les libertés individuelles dans une société. Fumisterie monumentale en place depuis au moins le début du 18è siècle.
1789 c'est la guerre, le règne de l'opinion et du libéralisme, chacun de nous se croit, mentalement, le centre de l'univers, avec sa petite individualité, ses préjugés, son "existentialisme à la Jean-Paul Sartre. Ainsi ce qu'il juge pour vrai et comme faux doit s'appliquer à l'univers entier ! Il ne peut tolérer une opinion différente de la sienne. Sa vérité représente donc un absolu, il lui est impossible d'examiner, de tolérer une opinion différente et opposée à la sienne (2), et d'en découvrir une part de vérité. La libre pensée, l'opinion c'est la GUERRE. C'est pourquoi les écoles de philosophies, surtout chez les anciens grecs, mais TOUTES les écoles de philosophies n'aboutiront jamais à une miette de Vérité.
Au mieux, chacun de nous possède "sa part de vérité", que je résume par "sa Nature", sa "Signature". Autant de vérités que d'habitants sur cette planète.

Je pense aussi qu'il y a un problème avec l'alphabet latin, peut-être dans quelques langues indo-européennes : la logique et le rapport des mots qui met en relief un renvoie des images mentales et par conséquence empirique. (Que savons-nous réellement d'une table et de ses quatre pieds ! On nous a appris cela...)
Chez les Anciens Égyptiens l’écriture était des signes sacrés gravés.
(Hiéro = sacré et glyphein = gravé). Les Égyptiens tenaient pour la parole des dieux les Hiéroglyphes. (Des Atlantes ?) C’était une écriture de mots. En Chine c'est pareil, la logique n'a rien à y faire. Les idéogrammes chinois favorisent une description pittoresque, sans lien logique comme l'alphabet latin. Mais par exemple, la syntaxe et les mots du français du Moyen-Age étaient nettement plus parlant, plus directe que notre langage moderne de plus en plus en perdition.
L'Occident admire le matérialisme, le plein, le positif. L'Orient admire le vide, le néant, le négatif (du moins autrefois).

L'Instant, le Cœur, le Tao, ne peuvent se concevoir par un esprit ou mental humain. Sur une page précédente je comparais cet Instant, ce repère à un gouffre aux chimères, parce que c'est le Vide, le néant, l'obscure indéfinissable ; justement là où seule peut jaillir la Lumière, la Matière.

La Chimère comporte bien-sûr des dangers de perdition, ce qui apparaît dans ce poème de Giordano Bruno, mentionné dans le livre de Jean Rocchi, Giordano Bruno après le bûcher, mais est-ce une perdition ? Seul le sait celui qui est dans le gouffre (1). C'est pourquoi ce repère n'a rien à voir avec celui du gouffre de l'opinion et de la libre pensée dans laquelle nous vivons actuellement, gouffre qui est un véritable drame malsain.

Quand le papillon vole vers la lumière au doux éclat,
il ne sait pas qu'elle est aussi la flamme dévorante ; quand
le cerf succombant à la soif court à la rivière, il ne sait rien de la cruelle flèche ;
quand la licorne cherche asile au chaste sein, elle ne
voit pas le lacet q'on lui prépare : pour moi, à la lumière,
à la source et au cœur de mon bien, je vois les flammes,
les traits et les chaînes.
Mais si dans ma douleur je me complais, c'est que cette
face sublime me donne l'apaisement, que douces sont les
blessures de l'arc divin
et que par ce nœud est noué mon désir. Que me soient
donc les tourments éternels au cœur des flammes, au sein
les traits, à l'âme les chaînes.

C'est-à-dire qu'ici Bruno n'a pas l'amour du papillon, du cerf, de la licorne qui fuiraient s'ils avaient quelque idée du feu, de la flèche et du lacet, et qui n'aperçoivent rien d'autre que "le plaisir" inhérent à leur nature ; Bruno est guidé par une "guerre", comme une saine volonté, un magnétisme qui lui fait aimer ce feu plus que toute fraîcheur, cette blessure plus que tout santé, ces liens plus que toute liberté.
Voilà une racine, une vérité, probablement pas La Vérité. Bruno est pénétré de l'esprit, du Yôkai du Vésuve, comme le suggère J. Rocchi.

L'incapable qui est à la tête du gouvernement actuel de la France ne sait même pas qu'il ne faut jamais blesser l'amour-propre de ses semblables, lesquels à leur tour ne devront pas blesser l'amour-propre de celui qui a les commandes du pouvoir. Seul un équilibre permet la paix. Chaque être a sa raison d'être, aussi celui qui est déséquilibré devrait en prendre conscience au lieux d'emmerder les autres.
Celui qui s'impose aux autres hommes s'expose au danger !

La terre m'a donné un corps, la vie m'a fatigué, la vieillesse a relâché mon activité, la mort me reposera. Bénie soit la vie et par cela même bénie soit également ma mort ! (Tchouang-tseu, L'école du premier Principe)
 
M. R.


Notes.
1. Rappel : la symbolique des grottes, cavernes, antres et souterrains : dans l'antre peuvent habiter des dieux et des monstres, dans la caverne c'est plutôt une réserve d'énergie terrestre qui s'y trouve (le trésor d'Ali Baba). La caverne est la concentration de forces magiques, comme par exemple les "étoiles d'en bas". La caverne est une matrice, comme la mine et le creuset de l'Alchimiste, elle peut abriter les nains, gnomes et gardiens des trésors cachés. Entrer dans la caverne c'est faire retour à l'Origine, et de là, monter au ciel, sortir du Cosmos, c'est pourquoi Lao-tseu y serait né. Jésus est né dans une grotte.
Enfin, pour terminer, mais comme un gouffre sans fond il n'y a pas de fin, le gouffre symbolise l'exploration du moi intérieur ; et plus particulièrement du moi primitif.
[Voir le Dictionnaire des symboles de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant]
Le gouffre symbolise aussi le silence, le "meilleur des langages" expliquait Ramana Maharshi (voir aussi le Verset 56 du Tao-Tö King, de Lao-tseu).

2. Voir le scandale à propos de ce qui se passe en France avec l'expulsion des Roms ; bref, ceux qui sont différents.
 
 

Derničre mise ŕ jour : 07-09-2010 00:21

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