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Ecrit par Sechy, le 14-09-2010 22:14

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Argent, Banques, Démocratie, Dictature, Opinion, Politique, Pouvoir, Révolution

 
Politique et Libre pensée

Plus de 2000 ans de drames de l'opinion,
En passant par la Renaissance et 1789
 
En France, la marionnette Sarkozy ne dirige rien ; ce sont les pouvoirs occultes qui tirent les ficelles !

Comme un refrain, je ne me lasserais jamais de mettre ici le drame de la libre pensée et donc de l'opinion qui dirige notre monde actuellement. Le drame de l'opinion a déjà été traité il y a plus de 2000 ans par Tchouang-tseu. Cela n'est donc pas nouveau à la Révolution de 1789.
 
"La libre pensée, née avec la Renaissance et le besoin d'étudier la matière selon des disciplines intellectuelles autonomes et libérées des suggestions de la théologie et de la métaphysique, a effectivement conduit à la liberté des opinions personnelles et à la révolution de 1789. Mais, en prenant le pouvoir politique, elle se niait du même coup.
Elle a obnubilé, paralysé dans le consensus social les prises de consciences métaphysiques, ôtant ainsi tout principe de stabilité dans le gouvernement politique, principe qui, jusqu'alors, résidait dans l'essence métaphysique du pouvoir royal, et dont la prise de conscience s'était éteinte de plus en plus depuis la Renaissance, même chez ses détenteurs. La Révolution de 1789 a été ainsi, tout à la fois, l'accouchement d'un processus commencé avec la Renaissance et le début de temps nouveaux.

En triomphant, la libre pensée signait son arrêt de mort, car il est évidemment impossible de gouverner en reconnaissant à chacun le droit de ne pas être d'accord. Les pouvoir du peuple est un bluff(1), et les régimes d'assemblée, si subtil que soit leur dosage, n'ont pu tenir que parce que les sociétés secrètes exerçaient occultement, en usant habilement de tout le clavier des appétits économiques des individus et des groupes, le pouvoir métaphysique qui avait été abandonné par la royauté officielle. Ils n'ont pu tenir qu'en identifiant dans les consciences, par un jeu subtil d'institutions légales et de systèmes éducatifs [le moule], le politique avec l'économique. Le pouvoir proprement politique, c'est-à-dire légitimé par la connaissance de ce qu'est l'homme en soi, sur le plan métaphysique où il trouve sa définition, a continué à être exercé très consciemment mais occultement, par les sociétés secrètes. Il est significatif que l'enseignement ésotérique de la Franc-maçonnerie se réfère à Hiram, constructeur du Temple, et au roi Salomon :

Car c'est lui qui conduit la Sagesse
Et qui dirige les Sages.
Nous sommes dans sa main, nous et nos discours,
Et toute la prudence et le savoir-faire.
C'est lui qui m'a donné la véritable science des êtres,
Pour me faire connaître les structures de l'Univers
Et les propriétés des éléments,
Le commencement, la fin et le milieu des temps.
(Sagesse)

La dissolution, l'inhibition du sens métaphysique par un consensus social exclusivement économique, a été réalisé le plus profondément en France et en Occident européen par le socialisme, mais plus profondément encore aux États-Unis où la mystique de l'argent, de la technique et du commerce s'est si bien communiquée à toute la société qu'il n'existe pratiquement plus de classes sociales, au sens de psychologies de groupes antagonistes.
Les États-Unis n'ont réalisé pleinement l'idéal démocratique, pour autant qu'une utopie puisse passer dans les faits, qu'en dissolvant totalement le sens de la "personne", entité métaphysique et non temporelle. L'intégration de l'individu dans le social s'accomplit sur le plan de l'uniformité des attitudes psychologiques dans l'usage des biens matériels. [Illustré parfaitement par Jacques Tati dans deux de ses chefs-d'œuvres : Mon Oncle et Play Time (1967)]

Il ne s'agit pas pour l'individu d'être une "personne", ce serait se singulariser, mais de "faire comme tout le monde". [Il est très mal vu de rester isolé, de n'avoir pas de voisins ou de relations]. C'est l'American way of life que l'Américain s'imagine ingénument pouvoir convenir à tous les peuples. [On appelle ça le colonialisme]
Les nouvelles excroissances du protestantisme américain, Mormons, Témoins de Jéhovah, spiritisme, etc. gagnent l'Occident européen, relèvent elles-mêmes d'un désir de ressentir les émotions religieuses comme venant d'un Dieu inclus dans la matière. La démocratie ne semble avoir triomphé aux États-Unis que parce qu'il n'y a plus de recherche sur la question de savoir ce qu'est l'homme en soi.
...
En vérité, tout régime démocratique, construit par définition sur la base de l'opinion, ne peut subsister que s'il s'en débarrasse. Car l'opinion, en tant que phénomène de pensée, n'est valable que comme hypothèse de travail, n'est pleinement légitime que pour l'étude de la matière et de la physiologie. Une opinion n'est jamais absolument celle de la veille et sera différente le lendemain, elle est le centre de gravité d'une série d'impressions successives, et toujours instables pour peu que l'homme soit d'esprit logique et toujours prêt à réviser son jugement. Toujours, sauf lorsqu'elle s'extrapole et prend valeur d'axiome métaphysique intangible et immuable à travers les temps. Ainsi toute opinion est de gauche à sa naissance, de droite et réactionnaire par rapport à celle qui la suit. Cela est vrai et constitue un processus absolument général de l'évolution des pensées individuelles.
...
Le règne politique de l'opinion, du prétendu pouvoir du peuple(1), est la plus fantastique des illusions collectives de toute l'histoire, le plus grandissime tour d'illusionniste accompli par les puissances occultes avec l'assentiment des illusionnés [ceux qui sont devenus des moutons]. En réalité, l'opinion n'a jamais eu aucun pouvoir politique, sauf celui de créer le désordre. Nous avons vu que les régimes démocratiques ont pu tenir ou tiennent encore parce qu'ils dissolvent la conscience politique dans la conscience économique, en asphyxiant la vie métaphysique de l'âme sous le débordement des réactions sensibles, physiologiques et psychologiques, en procédant en somme à la "massification des peuples". Et cela est vrai de l'américanisme [capitalisme] aussi bien que du communisme. Par-dessus la masse, les sociétés occultes exercent le véritable pouvoir politique".

"L'homme ne vaut qualitativement que par le cœur, qui n'est nullement le sentiment. Il est parfaitement vrai aussi que l'acte intellectuel n'est pas le cœur [c'est le mental].
La puissance intellectuelle est un don de Dieu [une grâce], pour le service de cœur, et rien de plus.
Merveilleuse dernière phrase de Jean Coulonval qui va directement chez Ramana Maharshi.

(Jean Coulonval, La Catholicité face au Capitalisme et au Communisme, 1960, extraits)

Tchouang-tseu déclara à Houei-tseu qu'en soixante années de vie, Confucius changea soixante fois d'opinion et que ce qu'il avait affirmé au début, il avait fini par le nier. Qui sait si la vérité pour un homme de soixante ans ne se présente pas très exactement comme ce qui fut pour lui une erreur pendant cinquante-neuf ans ? (Tchouang-tseu, chapitre 27, Les paroles révélatrices).


Shiva


POUR UN MONDE MEILLEUR


Le pratyaksha (la vision) de Shiva, visible à l'œil, implique l'existence des yeux pour voir ; derrière la vue se trouve la buddhi (l'intellect) et derrière les deux se trouve qui voit et qui a la Conscience pour base. Ce pratyaksha n'est pas aussi réel qu'on se l'imagine, car il n'est pas intime, inhérent à l'être. Il n'est pas une donnée de première main. Il est le résultat de plusieurs aspects successifs que prend la Conscience, elle, ne varie pas. Elle est éternelle. Elle est Shiva. Elle est le Soi [l'Instant].
La vision implique celui qui voit. Ce dernier ne peut nier l'existence du Soi. Il n'y a aucun instant où le Soi, en tant que Conscience, n'existe pas. [Bien-sûr puisqu'il est l'INSTANT]. De même, celui qui voit ne peut être séparé de la Conscience. Cette Conscience est l'Être éternel et le seul Être qui soit. Celui qui voit ne peut se voir lui-même. Nie-t-il son existence parce qu'il ne peut se voir lui-même avec ses propres yeux comme dans une vision (pratyaksha) ?
Non ! Donc pratyaksha ne signifie pas voir, mais ÊTRE.
ÊTRE, c'est réaliser [être au cour de l'Instant, dans l'instant, donc sans chronologie tueuse], c'est : "Je suis ce JE SUIS". "JE SUIS" est Shiva. Rien ne peut exister sans lui. Tout a son existence en Shiva et par Shiva.
...
Question : Oui. Mais comment puis-je faire cela le plus vite possible ?
Maharshi : Voilà l'obstacle à la Réalisation. L'individu peut-il exister sans Shiva ? [L'Instant] Même en ce moment Il est vous. Ce n'est pas une question de temps. S'il y avait un instant de non-Réalisation, la question de la Réalisation pourrait se poser. Mais la réalité est que vous ne pouvez pas être sans lui. L'individu est déjà réalisé, toujours réalisé et jamais non réalisé.
Soumettez-vous à Lui et à Sa volonté, qu'Il apparaissent ou qu'Il disparaisse ; attendez Son bon plaisir. Lui demander d'agir selon votre bon plaisir, ce n'est pas se soumettre à lui, mais le commander. [Oui, car il n'y a pas grâce]. Vous ne pouvez pas attendre qu'Il vous obéisse et en même temps penser que vous Lui êtes soumise. Il sait ce qui convient le mieux et quand et comment y parvenir. Laissez donc toute chose à Ses soins. Le fardeau est pour lui ; vous n'aurez plus de soucis. Tous vos soucis sont à lui. C'est la soumission. C'est la bhakti [dévotion].
Ou bien, cherchez à qui ces question se posent. Plongez au plus profond du Cœur et demeurez le Soi. L'une ou l'autre de ces deux voies est ouverte à tout aspirant.
(Ramana Maharshi, extrait de l'enseignement 450, du 3 février 1938 ; où Maharshi répond à une polonaise convertie à l'hindouisme, Miss Uma Devî).
 
L'opinion me fait penser à cette phrase de Joseph Prudhomme créé par l’Écrivain Henri Monnier :

“ Admire, mon fils, la sagesse divine qui a fait passer les fleuves, juste au milieu des villes ! ”

M. R.



Note.
1. Voir le livre en pdf du père Duchesne, Qu’est-ce que le tiers exclus ? en l'occurrence : le peuple ! Il n'est question maladroitement que du "pouvoir du peuple" ; et il ne va pas aussi loin, ni ne pourra jamais décrire le futur de façon prophétique comme le fait Jean Coulonval. Cela n'est pas possible sans l'apport, la grâce d'un rêve initiatique, et sans le vouloir, ce qui en renforce l'importance, selon la technique Taoïste. Le père Duchesne est tombé les deux pieds joints dans le piège du "pouvoir du peuple".

(En haut de page, reconstitution du jardin et de la maison, décor du film de Jacques Tati : Mon Oncle)
 
 
 
 
 

Dernière mise à jour : 14-09-2010 23:00

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