ISMES et Logique

(Philosophies, Religions, Sciences)
Tous les ismes sont des dictatures qui imposent à l’ensemble.

 

 

« Si chacun s’occupait de ses propres affaires [se garder de l’opinion], il n’y aurait pas de querelles. (Ramana Maharshi, Ens. 479)
 
Tous ces ismes concluent à partir du sensible (matière visible), et du mental, de ce qui doit être l’éternel immuable. Il y a inversion du rôle. C’est la pièce coulée (l’homme, l’ego, le mental, un individu) qui décide de ce que doit avoir la forme du moule où il a été coulé/formé. Dans le matérialisme, le capitalisme, le libéralisme, le communisme, c’est la Matière qui donne un sens à l’Esprit. C’est une métaphysique en creux, renversée. (D’après Jean Coulonval)

 

« Le matérialisme d’aujourd’hui est né du brutal hier. À moins que sa croissance ne soit arrêtée, il pourrait se rendre maître de nous ! Il est l’enfant bâtard de la Révolution Française, une réaction contre des siècles de répression et de bigoteries religieuses ». (Isis Dévoilée. Vol 1, part 1, H. P. Blavatsky).
Conclure à partir de l’invisible est ce que fait Saint Paul.
Comme l’écrivait Jean Coulonval : Vivre les choses de l’INVISIBLE sont aussi concrètes que celles du VISIBLE, bien que d’un ordre différent.

« Renoncer à l’action au profit de l’être. J’ai cessé de penser verbalement pour me contenter de simples images de l’Instant présent... Je ne m’ancrais plus que dans l’ici et maintenant, et c’était magnifique... Mon âme en expansion atteignait les dimensions de l’Univers entier en s’ébattant allègrement dans un océan sans bornes ». Ces phrases illustrant à la fois le Non-agir du Taoïsme et le Soi de Ramana Maharshi, sont du docteur Jill Bolte Taylor, dans son livre : Voyage au-delà de mon Cerveau. (Mon Dieu, que la syntaxe du français est compliqué !...)

L’Instant, la Source, c’est là où tout le monde et toute chose fusionnent pour ne plus faire qu’un point, un Point Focal. De ce Point focal entre autres on visualise la possibilité de se mettre à la place d’autrui. Cet Instant serait situé dans le cerveau droit de l’être humain. Le cerveau gauche ou hémisphère gauche échappe à l’Instant pour tomber dans... la chronologie, et donc l’analyse d’avant en arrière et l’inverse, et donc l’intellect qui va à sa perte. Bref, l’hémisphère gauche, c’est le diviseur et donc le vagabondage mental.
L’hémisphère droit c’est le Soi ; l’hémisphère gauche l’intellect et l’ego.

D’un Instant à l’autre(1).

Nous sommes l’Instant : quand nous mangeons, nous le faisons pour nous, pas pour le voisin ! Quand le cerveau gauche est accidenté, il se coupe de l’ensemble, de son contraire le cerveau droit ; ainsi au lieu d’être dans l’Instant, l’accidenté se voit témoin de ses gestes comme s’il n’en était pas l’auteur.

A propos de l’ego : « Tout, autour de nous, et en nous, se compose de particules atomiques en mouvement. Bien que notre ego se plaise à nous considérer comme un individu unique, la plupart d’entre nous restent conscients de la perpétuelle activité des milliers de milliards de cellules qui les composent et font d’eux ce qu’ils sont... Nous ne sommes au fond que des membranes remplies de fluides dans un univers liquide où tout s’agite sans répit. Tout autour de nous se réduit en dernière analyse à un assemblage de molécules de densités variables ; à une combinaison d’électrons, de protons et de neutrons esquissant un incessant ballet aux figures complexes. Tout est atomes. Tout est énergie... Impossible de distinguer les limites entre les objet : ils ne formaient plus q’un vaste ensemble ». (Dr Jill Bolte Taylor) C’est-à-dire que le docteur JBL avait réalisé le Soi, avait fusionné avec l’Instant. Elle ne faisait plus de distinction entre elle et le reste du monde ; plus de différence entre sujet et objet, comme l’explique Ramana Maharshi. En retombant dans le monde spatio-temporel, nous retombant dans le vagabondage du mental et de l’imagination et de l’opinion.
Le docteur JBL en fusionnant avec l’Instant devenait « un être de lumière sans défaut dont l’énergie se diffusait dans le reste du monde ». Il est d’ailleurs presque impossible de décrire cela avec les mots/maux humain !

Là un point essentiel que soulève le docteur JBL : la pensée en images. Cela correspond de façon extraordinaire à ce qu’explique du rêve Ramana Maharshi, mais aussi à la Bible : la Genèse, où « Dieu dit bien » : ‘Que la lumière soit’ et la lumière fut. Ainsi c’est l’image qui apparaît avant le son ! Le début de la Genèse : « Un vent de Dieu tournoyait sur les eaux » illustre la pensée-cause, mais pas le son. La vitesse du son est infiniment plus lente que celle de la lumière.
Cette pensée en images à été illustré merveilleusement dans le monde spatio-temporel par les Hiéroglyphes de l’Égypte ancienne, les idéogrammes chinois et japonais et d’autres pays asiatiques. Justement, les pensées en images, les Hiéroglyphes, appelés aussi idéogrammes représentent des idées, des concepts, plus besoin de mots/maux avec un alphabet. C’est ce qui me fait râler plus haut sur la syntaxe de la langue française, avec une logique si compliqué depuis sa destruction aux environs de la Renaissance.
Le Hiéroglyphe le plus simple, et qu’on retrouve sur une Pyrite de Fer, c’est le TRIANGLE, première figure fermée. Le A de notre alphabet ressemble à un triangle qui représente la pré-matière, la Trinité (à la fois Unique et trinaire). Le mot Amour commence bien par le A privatif : privé de mort (A-mort, A-mur, A-mour).

Note.
1. Nécessairement, non seulement Dieu brasse dans les deux sens... mais la Nature est du domaine du discontinu.


M. R.