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Ecrit par Sechy, le 15-12-2010 23:05

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Anarchie, Argent, Banques, Chaos, Communisme, Démocratie, Dictature, Église, Esprit, Inquisition, Justice, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Mots, Nature, Opinion, Paix, Paroles, Pouvoir, Prisons, République, Sagesse, Supplices, Synarchie, Terreur, Tortures, Travail, Yôkai

 
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Un monde de conventions

et d’opinions
 
Plus rationnel que notre époque tu meurs !
Maudit Charles V le « sage » ! un des premiers mondialistes
 
 
Un monde modèle standard
   
 
 
Voir aussi les MOTS/MAUX
 
 
« Nul n’ignore la propension des sociétés les plus diverses à voir dans certains rochers des visages humains ou des silhouettes animales », Pierre Lieutaghi, La plante compagne.
 
 
Convention, [convencion], du latin conventio, de venire (venir) : accord de deux ou plusieurs personnes, contrat, pacte, marché, traité, code civil. Ce qui résulte d’un accord réciproque, nous explique le dictionnaire Le Robert. Ainsi il s’agit d’opinion puisque issue de sensibilité humaine ; nous avons a faire à quelque chose d’artificiel, comme des conventions sociales explique encore Le Robert. Puis vers le funeste Siècle des Lumières se créa une assemblée : la Convention nationale, et la Convention (1792-1795). Aux États-Unis nous avons la Convention Démocrate.
Convention nous donne : convenu, donc décidé, conforme à quelque chose, puis dans un sens en-dessous de la ceinture : conventionnel, banal.
Convenir : s’assembler, falloir (de fallere, fallire : manquer, tromper).
Convenance : conformité, formatage, accord, affinité, usage.
Con-vention : avec ventio : avec vent...
Convaincre : avec vaincre, prouver, démontrer.
Convers : action de tourner, convertir... Mais aussi : commerce amoureux, fréquentation ; converser : vivre avec.
Conversation : fréquentation, société, vivre avec, règle monastique.
Convertir : tourner, changer, dépenser, un converti est tourné vers Dieu...
 
D’un autre côté nous avons le mot COPIE, du latin copia « abondance » > copieux, ce qui rejoins le paradoxe : individu-collectif.
En Hiéroglyphe de l’Égypte, copie s’écrit : mjt (meyet) ; mjty (meyutu) indique : égal, pareil ; mjtt indique : de même, pareillement, même chose. Et naturellement mj (mey) indique : comme ci, ce qui représente ni plus ni moins LE MIROIR (mi ou moitié) ; mjm indique : comment ? quoi ?

Je ne le répéterais jamais assez : nos mots/maux actuels : règne de l’opinion et du piège de la libre pensée, proviennent bien de l’époque de la Renaissance, de l’invention de l’imprimerie, en passant par la base des philosophes et autres ‘penseurs’ du monde gréco-latin. Depuis la Renaissance nous nous représentons le monde SUR PAPIER ! et sommes entré dans un monde de CONVENTIONS.
 
 
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Monde-Papier

« La Nature est étudiée en utilisant le modèle mathématique, et elle est représentée sur le papier », David R. Olson, L’univers de l’écrit ; maintenant elle est représentée sur l’Internet.

Rappel : Au Moyen-Age les signes faisaient intrinsèquement partie des choses, c’était carrément l’héritage inconscient des Hiéroglyphes de l’Égypte. À la Renaissance, les signes devinrent des conventions, des modèles de représentation jugé plus « pratique » ; nous rentrions sans le savoir et en douceur dans la mondialisation. Depuis ce temps les représentations finissent par être radicalement distinguées des choses représentées ; nous avons perdu la VISION D’ENSEMBLE pour nous attacher à une vision analytique, et de classifications indéfinies de petits bouts de machins.

C’est vers la Renaissance que se développèrent les découvertes, ou re-découvertes de nouvelles terres conjointement avec le perfectionnement des instruments de navigation et surtout le développement des cartes géographiques et de petits globes terrestres peints. Le Monde-Papier était né et mis à la disposition de tous (libre pensée naissante) permettant ainsi de « voyager depuis son fauteuil ».

Le Monde-Papier avec sa représentation formulée, a connu un développement important depuis la Renaissance. Ainsi les textes, les dessins et cartes géographiques ont été vidé de leur symbolique, ou plutôt on a divisé pour mieux régner et formater : ils ne signifient plus rien, puisque chacun peut le constater par lui-même (libre pensée), ce Monde-Papier est devenu LAÏC en quelque sorte : il ne signifie plus rien, n’implique plus rien, d’où la dérive du LIBÉRALISME. Ces textes et dessins du Monde-Papier sont de simples « rapporteurs » qui disent ce que nous aurions vu ‘si nous avions été là nous-même’ ; d’où la nécessité salvatrice d’introduire des dessins et peintures qu’on baptise Art, et que la bourgeoisie du 19è siècle transforma en business et en droits d’auteurs pour les textes.
« Même les preuves que Galilée apporte à l’appui de sa démonstration concernant le mouvement sont présentées comme des déductions logiques », écrit Olson.
Ainsi pour servir la nouvelle fonction de représentation, le langage lui-même et donc sa logique, doit être reformé pour permettre de présenter l’objet à un lecteur, et en le nommant, de le représenter. (Voir le pouvoir des mots et la Magie dans l’Égypte ancienne).

Au 17ème siècle, Olson dit que les mots n’ont pas de significations, ils désignent simplement et représentent le monde. « Lorsque le problème de la signification émerge de nouveau au 19ème siècle, il n’a plus rien à voir avec le type de commentaire qui consistait à juger du sens et de l’importance du message caché », écrit Olson.

Nous assistons à un étrange paradoxe : avec le monde du langage parlé l’Esprit était encore rayonnant, d’où un grand savoir attribué aux Anciens ; maintenant tout est rationalisé, pour être « pratique » et bien matérialiste et l’Esprit s’est envolée. Pourtant Ramana Maharshi précise que le monde que nous ne percevons qu’avec nos pauvres cinq sens est une illusion, c’est dans le mental. Maharshi explique que ce qui est réel est Esprit et que ce que nous voyons et sentons par nos cinq sens n’est qu’illusion. Pourtant il explique que les deux états sont vrais, car ils se réfèrent à des stades de développement différents et sont faits de points de vues différents. Il faut bien une base pour construire, un commencement, une origine, donc ce qui existe de tout temps. Puis le chercheur élimine le monde, le considérant comme irréel parce qu’il change. Le chercheur atteint finalement le Soi divin. Dans la réalisation du Soi, il n’y a que être et rien d’autre que être.
Maharshi explique que ce qui est réel doit exister toujours. Comme il est dit dans le Tao-Tö King (Verset 25) que le Tao n’a d’autre modèle que soi-même, la Vérité s’affirme d’elle-même, involontairement. R. Maharshi explique (Ens. 80) que « chacun est conscient du Soi éternel. L’homme, bien qu’il voie tant de gens mourir, continue à se croire éternel. Parce que c’est la Vérité. L’homme s’illusionne à cause de la confusion du Soi conscient avec le corps inconscient. Cette illusion doit cesser ».
« L’illusion est concomitante à l’ego qui s’élève et s’évapore. Mais la Réalité ne se lève ni ne disparaît. Elle demeure éternelle ».
Donc aussi longtemps que l’Esprit régnait dans la langue orale, l’écriture était d’usage très limité et ne servait que d’aide-mémoire, comme un antique disque dur.

Jean Coulonval écrit superbement qu’aucun peuple, aucun individu ne peut échapper à la nécessité de la religion qui n’est autre que le besoin incoercible de trouver à l’existant un centre immuable [Source de l’Instant] qui ne peut que se situer au-delà de l’espace et du temps. Donc il est important et vital de retrouver cet Esprit perdu au cours de la Renaissance avec le coup de grâce (la Guillotine) de 1789 !

Au Moyen-Age où l’Esprit dominait, probablement que le locuteur, le narrateur, racontait, et non pas disait, une chose de telle manière que l’on pouvait en comprendre une autre. Pour s’en rendre compte il n’y a qu’à observer simplement quelques enluminures, quelques sculptures sur des Églises, pour voir la prodigieuse imagination qui y est renfermée.
J’ai déjà parlé de l’apport essentiel de l’invention de la perspective et de la représentation photographique des peintres hollandais dont Vermeer.
Cette façon de représenter photographiquement le monde eut bien-sûr un impact considérable sur la structure du savoir et sur la façon de penser pour aboutir à la libre pensée.

Ainsi par CONVENTIONS, nous avons été amené à « standardiser » le monde, par exemple la même heure pour tous, comme l’exemple du Roi Charles V ordonnant en 1370 que toutes les cloches se règlent sur l’horloge du Palais Royal, qui sonne les heures et les quarts d’heures (Jacques Le Goff, Pour un autre Moyen Âge, chapitre Temps et Travail, page 76). Pour les cartes de géographie, on a inventé et standardisé un système de projection d’une sphère sur une surface de représentation plane, où l’on puisse intégrer chaque nouvelle information.
Les CONVENTIONS ne supporte pas la poésie, ni l’astrologie d’ailleurs, et une foule de choses, ce qui conduisit à une religion aussi en creux que celle du communisme : les sceptiques. Sceptique, évidemment un mot/maux issu de la Renaissance ! car il s’agit du dogme du DOUTE.
Pyrrhon : philosophe Grec sceptique, époque d’Alexandre “ le Grand ”. Pyrrhon préconise le doute, et l’atteinte de la Sérénité. Ça sent comme une sorte de rationalisme !
Remarquez en dessin et peinture : s’il y a un doute concernant l’équilibre d’un dessin, plutôt que de s’acharner à le rattraper, mieux vaut tout détruire et recommencer.

« Mentionner le mot « astrologie » et les sceptiques vont faire une crise d’épilepsie. L’idée que la personnalité de quelqu’un puisse être imprimée à la naissance selon la position du Soleil, de la Lune et les planètes a longtemps été qualifiée de « charlatanisme » par la soi-disante communauté « scientifiques » qui résiste à toute idée fondée sur des connexions globales entre les individus et le cosmos.
Selon le point de vue conventionnel, vos gènes et ceux vos parents sont seuls à déterminer votre personnalité, et la position de la planète Terre au moment de votre naissance n’a rien à voir avec elle.

Là encore, les scientifiques classiques ne crois pas que la position de la Lune est une quelconque influence sur la vie sur Terre. Ils rejettent la sagesse que les agriculteurs ont connu pendant des siècles - que la plantation de graines de plantes ou la façon de vivre en harmonie avec les cycles de la Lune donnent des résultats de rendements plus élevés. Même les graines à l’intérieur des êtres humains sont fortement influencées par la Lune, que les cycles de menstruation et les cycles de la Lune sont étroitement synchronisés (28 jours environ) », écrit lucidement le site Natural News.

Les sceptiques attachez vos ceintures ! car l’astrologie entre dans la « Science » comme la comprend les rationalistes actuels :

« L’étude a été réalisée par le professeur de sciences biologiques McMahon Douglas, l’étudiant diplômé Chris Ciarleglio, post-doctoral Karen Gamble et deux autres étudiants de premier cycle, apparemment aucun d’entre eux croient à l’astrologie. Ils croient, bien entendu, en la science, ce qui explique pourquoi l’ensemble de leurs résultats de l’étude ont été drapés dans la langue de la science, même si les conclusions sont essentiellement sur la base des principes de l’astrologie.

« Ce qui est particulièrement frappant dans nos résultats est le fait que l’impression affecte à la fois le comportement de l’animal et le cycle des neurones de l’horloge maître biologiques dans leur cerveau», a déclaré Ciarleglio. C’est l’un des principes fondamentaux de l’astrologie : Cette position des planètes au moment de votre naissance (ce qui pourrait être appelé la «saison» de votre naissance) peut effectivement entraîner des changements dans votre physiologie du cerveau qui ont un impact comportemental pour la vie ».
Ainsi l’Astrologie pourrait bien changer son nom en : « biologie saisonnière ».

Nous sommes faits de matière d’étoile, disait Carl Sagan.

« Depuis le 17ème siècle, être perdu c’est être en ‘un endroit de nulle part’, sans carte » (d’après le livre L’univers de l’écrit, de David R. Olson).

Depuis la Renaissance l’Esprit est devenu esprit : il sait donc mener à bien des opérations complexes et de petits bouts de machins, sans l’aide de représentations abstraites ou  de truc mathématiques. Mais ce n’est qu’une logique ou façon de penser DU MOMENT !
Comme déjà écrit plus haut, notre mode actuelle de penser le monde est influencée par des modèles formulés et fabriqués de toutes pièces grâce auxquels nous nous le représentons. Notre mode de penser actuel a donc évolué au grès du vagabondage de ce qu’on prétend être le progrès dans des formes de représentation que nous-même humains avons mis au point ! Nous sommes bien dans le règne de l’opinion et non pas de l’Esprit.

Il n’y a pas besoin de la civilisation de l’écrit pour faire de complexes classifications, il paraît que les Mayas étaient capables de classer plus de cent espèces botaniques avant d’avoir atteint l’âge de 4 ou 5 ans...

Le funeste Siècle des Lumières nous a sorti le « naturaliste » et l’épicier Carl von Linné, connu comme celui qui décomposa et classa et analysa à n’en plus finir les pauvres plantes qui n’avaient rien demandées. Oui, il décomposa, c’est donc un KILLER DE PLUS ! Il FIXA, rendit conventionnel la Nature, non, SA nature. Un épicier est surement un modèle pour Linné.

Ainsi une plante est considérée comme un « produit de quatre variables » : la forme, la quantité, le type de relation, la taille. La volonté de saisir, en bon matérialiste, les propriétés « universelles » des plantes au moyen d’un ensemble d’éléments distinctifs, d’abord par le dessin, puis par un vocabulaire technique invraisemblable qui a contribué à notre entré dans la mondialisation ; donc cela ne date pas de la seconde guerre mondiale.

Avec Linné et compagnie, ces killers fixaient, tuaient, en nous obligeant à voir la Nature, donc nous-même, uniquement par ce qui était décrit par eux. C’est-à-dire qu’avec ces killers il faut saisir les mots/maux et les dessins, avec un terrible vocabulaire technique pour ne pas effaroucher la censure de l’Église, avec leurs propriétés visibles des objets eux-mêmes, indépendamment de leurs fonctions sociales et surtout symboliques ; ce qui requière l’invention de nouvelles manières de dessiner et de décrire, afin de nommer le visible !... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué depuis le siècle des lumières !

Le chef des killers est bien-sûr Satan ! le Grand Administrateur qui doit aussi tout classer et analyser afin de « modéliser son monde », puisque il en est le Prince.

Ainsi ces Administrateurs et killers veulent formater, mettre dans un moule à leur convenance. Alors dans les schémas comme dans les cartes de la Renaissance, l’information prime sur la ressemblance. Linné peut aller se faire voir ailleurs, car dans un manuel de botanique, les images des différentes parties d’une fleur ne ressemblent en rien à une fleur précise. Comme Linné fixe, rend conventionnel l’image de la fleur, elle devient « l’entité conceptuelle » à partir de laquelle les fleurs réelles sont perçues et classifiées. Les dessins de botanique, comme les cartes de géographie deviennent des modèles conventionnels au travers desquels nous devrions faire l’expérience du monde... Le ‘savoir’ est devenu un formulaire grâce auquel tout événement « réel » est représenté. Ce formulaire comme la carte de géographie est le cadre, le formatage, la même soupe pour tous, fournissant la référence par rapport aux événements vécus.

Fixer, c’est déclarer dans un style scolaire : « Une herbe est verte », ou « J’affirme qu’une herbe est verte », ce sont encore des opinions ! C’est du même genre que : « dans une éprouvette fut versé », ou « il a été démontré que... », ce qui ne démontre absolument rien et reste là encore une opinion.

Déjà l’écrivain Cyrano de Bergerac (1619-1655) se demandait « Pourquoy un tison alumé agité en rond fait voir un cercle de feu ». Et dans Fragment de physique : « C’est donc une nécessité d’observer ce que les objets causent en nous, auparavant de rechercher ce qu’ils sont en eux-mesmes ». Il fait l’inverse de ce qu’enseigne Maharshi. Cependant Cyrano comprend l’Alchimie quand il écrit : « ... il est facile à juger que dans le Monde le mouvement n’augmente ny ne diminuë, puisque ce qu’un corps en perd se conçoit possédé par un autre ». Tout est en perpétuelle transformation ou mouvement.
 
Naturellement TOUT est symbolique et nous sommes nous-même symbole, mais depuis la Renaissance et l’apothéose de 1789, le symbolique a éclaté et plein de morceaux se sont perdus. Ainsi, « les allégories du bestiaire sont souvent superposées aux choses vues. Dans la Nature, tout est symbolique. Les symboles viennent soit de la Bible... soit de la tradition classique, mais ils contiennent tous un sous-entendu moral », explique Dom Leclercq (L’amour des lettres et le désir de Dieu, Paris, 1990), cité par Olson.


ÊTRE DANS L’INSTANT

Comme expliqué plus haut avec la perte de l’Esprit au passage de la langue écrite, on a aussi perdu l’analogie, ou du moins elle est passé dans l’inconscient car elles existera toujours : ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et l’inverse... Voilà une ‘loi’ éternelle : LA NATURE, microcosme et macrocosme, humain et cosmos, plante et humain, étoile et fleur...
L’analogie aussi appelée : SIGNATURE, SIMILITUDE.
« Avec les penseurs des ‘signatures’, l’Ancien monde s’efforce de légitimer ses illuminations sans jamais parvenir à les délivrer de leur traîne de pénombre. Car la similitude comme clef d’une pratique de la Nature est d’abord affaire d’esprits simples [pas dans un sens péjoratif]. Celui qui « voit » les signes du végétal et en tire des applications médicales (ou magiques) ne peut pas en même temps poser librement le pourquoi de leur existence. Dans tous les cas il y a référence au moins implicite à un ordre extérieur... Quand on tente de structurer l’irrationnel, l’ordre poétique (c’est-à-dire inducteur des clartés) se défait. Les hermétistes [Alchimistes] s’essaient à montrer que la « signature » explique la plupart des propriétés des plantes, trouvent que les feuilles velues des menthes sauvages ressemblent au nez (mais se gardent d’en proposer l’indication), que le citron et le coing « représentent » le cœur, les nervures de la feuille de plantain les nerfs et les veines... « Quand on sort de la rêverie du monde, l’analogie s’épuise », écrit superbement Pierre Lieutaghi, dans La plante compagne, pratique et imaginaire de la flore sauvage en Europe occidentale.

Donc quand un plante rappelle un organe, elle doit convenir aux soins de ses maux/mots ou permettre de l’en préserver. Le végétal fait signe qu’il ne nous trompe pas, en tenant cependant compte de forces obscures toujours présentes...
Pierre Lieutaghi explique que l’analogie comme nous la comprenons actuellement ne semble pas formulée comme concept, dans nos cultures, avant le Moyen-Age (le mot analogie est du 15è siècle). Analogos apparaît dans le Timée de Platon pour désigner un rapport de proportion entre deux termes. Et on va encore retrouver le killer Aristote dans l’idée que tous les êtres, par relations visibles, connues, ou invisibles mais éventuellement connaissables, se renvoient les uns aux autres (les fameuses CORRESPONDANCES).
Il y a des plantes qui ‘saignent’, d’autres qui sécrètent une ‘bile’, d’autres qui tremblent (comme l’arbre), des plantes-vessies, pulmonaires, etc.

Maintenant si j’ai des affinités avec les Orties, ceux-ci me le rendent bien en me reconnaissant, je suis donc la Nature comme eux et ne suis jamais perdu ni jamais seul. M. R.

Nous sommes issu de la Terre, « modelés avec la glaise du sol par le divin Potier Khnoum ».

La mondialisation à bien commencé par une rationalisation du monde : rationaliser un savoir LOCAL en un schéma théorique général qu’on prendra dramatiquement pour de l’universel, ce qu’à très bien démontré Jean Coulonval et que j’ai déjà décrit sur le site.

Ainsi les classifications biologiques populaires des plantes sont l’expression d’une fonction sociale, où par exemple le fruit est ce qu’on mange au repas. Depuis la Renaissance on tente de formater, de mettre dans un cadre de référence par exemple tout le savoir biologique, comme pour se « sécuriser ». Il en est de même avec n’importe quelle encyclopédie, qui là encore, a commencé à pointer son nez à la Renaissance...

Toujours l’heure du Roi Charles V.



Michel Roudakoff
 
 

Dernière mise à jour : 17-12-2010 02:09

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