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Langue écrite et business de la pensée Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 09-01-2011 00:11

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Argent, Banques, Chaos, Communisme, Dieu, Démocratie, Dictature, Église, Esprit, Imprimerie, Inquisition, Instant, Justice, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Mots, Nature, Opinion, Paix, Paroles, Pouvoir, Prisons, Renaissance, République, Sagesse, Supplices, Synarchie, Terreur, Tortures, Travail, Yôkai

 
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Langue écrite et business de la pensée

Toute comme l’art devenu un business depuis le 19è siècle


La propriété intellectuelle avec les imbécilités des brevets est une monstruosité
largement responsable de la dégradation de notre planète.
Les OGM et la chimie de Big Pharma en font partie
 
 
 
Balie ce m’est moult lieurre.
Balie (de bailler : contrat, règlement), ce n’est pour moi qu’une grande désillusion (moult leurres, ou beaucoup de mensonges). Les Esséniens ne prêtaient serment sur rien du tout, mais leurs “ Oui ” et leurs “ Non ” valaient bien plus qu’un serment ou un règlement (selon l’étude de H.P. Blavatsky)
 
 
Rappel : c’est l’invention de l’imprimerie à l’époque de la Renaissance qui précipita le siècle des lumières et la révolution de 1789. À la Renaissance nous sommes alors passé de la langue orale à la langue écrite. L’écriture et donc la lecture ont joué un rôle essentiel : nous sommes passés d’une pensée sur les choses à une pensée sur les représentions des choses, donc à une pensée sur la pensée (comme les poupées russes s’emboîtants les unes dans les autres). Comme l’écrit David R. Olson, notre conception moderne du monde et de nous-mêmes est, pourrait-on dire, un sous-produit de l’invention du monde sur le papier.
 
Avec le langage écrit, la notion d’individu a éclaté : chacun pouvait se faire son interprétation personnelle en lisant un texte, celui-ci signifie ce que le lecteur pense ce qu’il signifie. Le seul problème, et de taille, c’est qu’à la Renaissance, les textes destinés à des érudits et des religieux sont également parvenus entre les mains de lecteurs ordinaires, à qui ils n’étaient pas destinés ! Ainsi naissait l’opinion ou « point de vue » comme nous l’entendons maintenant.
Lors à l’époque « moderne », les signes sont devenus arbitraires à cause des mots ayant une signification en référence aux idées et non directement aux choses. Le mot perd son lien avec la chose, il l’a représente, il est mis pour la chose.
D’autre part avec les arts se développant la notion de création personnelle naissait ; on « inventa » la perspective avec construction et savantes directions de la lumière directe et réfléchie. Galilée y est pour quelque chose. Mais en invention et en art, n’y voyons pas la preuve que nos idées nous soient propres. Tout est un éternel recommencement : il n’y a de nouveau que ce qui a été oublié. On dit : dé-couvrir, donc enlever le voile qui couvrait la source. Inventer c’est aussi dé-couvrir quelque chose de nouveau, trouver, ce qui implique que c’était caché avant.
« Qu’il y ait quelque chose dont on dise : « Tiens, voilà du nouveau ! », cela fut dans les siècles qui nous ont précédés. Il n’y a pas de souvenirs d’autrefois, et même pour ceux des temps futurs : il n’y aura d’eux aucun souvenir auprès de ceux qui les suivront ». (L’Ecclésiaste 1-10-11). Donc ‘rien de nouveau sous le Soleil’.

Comme déjà écrit, le cerveau n’est qu’un outil, tel un émetteur et un récepteur. Comme tout est vibrations, il faut une agitation, un cailloux lancé dans l’eau pour provoquer une onde : la cogitation ou co-agitation. La pensée, l’intellect, sont le contraire du vide créateur ! On emploie bien le terme : « Penser à tête reposée ».

En Occident sous l’influence du monde gréco-latin et de ses philosophes ergoteurs : le génie (du latin genius : divinité tutélaire) est associé à une personne qui a du « talent ». Dans l’antiquité le Génie présidait à la destinée de chacun, à une collectivité, à une organisation, à un lieu. Le génie au Japon s’appelle : YÔKAI.
Alors on comprendra que le Génie n’appartient pas à la personne qui le reçoit ; donc on ne peut pas parler de « propriété intellectuelle », c’est idiot et c’est une escroquerie inventé par les bourgeois mercantiles du 19è siècle. D’ailleurs dans le dictionnaire Le Robert, le sens du mot génie (le talent) date du 17 siècle (libéralisme), ce qui n’est pas étonnant. Par la suite bien-sur on parlera de « génie militaire », de « génie chimique », de « génie climatique », d'ingénierie, d'ingénieur, on voit où cela nous a mené !
Encore une fois le détournement du mot Génie vient de la Renaissance : « la conscience des mots permet de les distinguer des idées que ces mots expriment. L’écriture donc donc naissance à la notion d’idée, et l’esprit devient la réserve de ces idées », écrit David R. Olson dans L’Univers de l’écrit. Alors le mot « esprit » fait partie de la langue écrite...
Le Génie souffle, mais n’analyse pas, comme le permet l’écrit ! « La lettre tue, mais l’Esprit donne la vie » est-il écrit.

Le marxisme prenant modèle sur 1789 affirme que la cognition et la conscience sont des « produits » et non des causes de l’activité humaine. C’est la même chose que le darwinisme : l’être humain « né de la Matière » ou dogme de l’évolution. Jean Coulonval écrit que le communisme est une tentative de réalisation, à l’envers, de la Royauté effective du Christ. Ce communisme, et plus généralement le marxisme, qui prétend que « dans le principe est la Matière » (le ‘produit’ de la matière-conscience), caricature en creux l’Église, pseudo-synthèse, couve des œufs clairs. Jamais il ne fera éclore l’être humain. L’œuf clair ne peut que pourrir.

C’est encore le 19ème siècle, qui avec la bêtise bourgeoise distingua l’Art gratuit du travail et en fit un commerce avec uniquement pour fin le profit. En Égypte ancienne, dans l’antiquité en général, au Moyen-Age, on ne « signait » pas les « créations », car ce ne sont que des arrangement, des manifestations du monde des accidents ou monde spatio-temporel. Seul la Source, le Soi, le Centrum Centri, l’Instant est Créateur.

Dans les deux exemples donné par Baudouin Burger, dans son livre La Langue des Oiseaux, Mozart explique que les pensée lui viennent en foule et le plus facilement du monde. D’où et comment m’arrivent-elles ? se demande-t-il. Il répond qu’il n’en sais rien et surtout qu’il n’y est pour rien. Il sera appuyé plus tard par le « génial » Henri Poincaré : « les idées surgissaient en foule ; je les sentais comme se heurter, jusqu’à ce que deux d’entre elles s’accrochassent, pour ainsi dire, pour former une combinaison stable ».

Donc quelques soient nos idées, même les plus folles, elles font partie de l’Origine et appartiennent à tous. Alors en ce qui concerne la « propriété intellectuelle », on ne fait payer que le SUPPORT : papier, plastique, etc. Comme pour le passage de la langue orale à la langue écrite avec son support papier, on fait donc payer la matérialisation (livresque ou autre) de l’idée, ou son expérimentation publique dans le cas de son : musique et pièces de théâtre.
Depuis le 19è siècle des Couilles en or (banquiers), grâce aux moyens développés en ce même 19è siècle, la main mise ou les lobbys de quelques-uns imposent les idées propres de ces petits groupes, idées qui seront maintenant médiatisées jusqu’à la nausée pour devenir des « idées courantes » ; ce qui rejoins la fausse AUTONOMIE, mais il y a un piège : être au cœur des choses c’est aussi « être au courant », mais seulement si la source est la bonne ou si on sait trouver le chemin...

Comme déjà écrit, civilisation indique : si vile, et les villes et villages en sont le symptômes premiers. De plus les « civilisés » sont ceux qui utilisent aussi la langue écrite. Et apprendre à lire et à écrire, c’est au mieux une simple introduction dans le monde de l’écrit ! Avec sa société « bien pensante », la civilisation est systématiquement opposé au retour à la Source de ses membres qui la composent. Ainsi en se coupant de la Source, la civilisation est hautement mortelle, les idées ne circulent pas, car imposées par ces « bien-pensants » qui ont arrêtés de penser puisqu’ils ont la réponse avant même que nous parlions. Nous aboutissons aux « idées toutes faites » et aux OPINIONS. Pour assurer les ‘bien-pensants’ on a recourt à la solennité : le texte écrit, les paroles s’envolent et les écrit restent, indique ce curieux proverbe populaire, remontant peut-être aux Anciens Grecs, donc ça ne concerne que la mémoire et les trucs des notaires et autres lois du business ; prouvant que notre monde n’est bien qu’illusion ! Les papiers et autres supports modernes se détruisent aussi très vite.

Depuis la Renaissance, la littérature, la « science », la philosophie, le droit, la religion, sont fondamentalement des artefacts qui procèdent de l’écrit. Nous sommes entré dans un monde de CONVENTIONS marquant la fin de l’enchantement : tout est presque devenu payant.

En résumé : dès le passage de la langue orale à la langue écrite, l’écrit a permis que certains aspects de la langue orale accèdent à la conscience, les transformant en objets de réflexion, tombant  alors dans le piège du mental et donc de l’analyse.
Il faut même remonter entre le 12è et 15è siècle pour trouver la source des développements conceptuels associés à la Renaissance et à la Réforme. Par exemple, au 14è siècle le Roi Charles V, en 1370, ordonne que toutes les cloches se règlent sur l’horloge du Palais Royal, qui sonne les heures et les quarts d’heures, cette facilité permettra une circulation accrue du business. Le 12è siècle est la grande époque des châteaux-forts en Europe, on devait faire de jolies plans sur parchemin. Évidemment la fin des châteaux-fort est marqué par la Renaissance avec l’arrivée de nouvelles armes.
Le passage de la langue orale à la langue écrite a donc déclenché une matérialisation propice au mercantilisme, lequel se cacalyse, pardon, se catalyse au 19è siècle.
Enfin pour la propriété intellectuelle, on ne fait payer que le support, mais cette notion est a revoir totalement puisqu’on voit où cela nous a mené : on vend du vent dans des boîtes de conserve. Comme le préconisait l’écrivain Alphonse Allais, pourquoi ne pas vendre de l’air de la campagne en conserve aux habitants des grandes villes !
On confond encore le contenant et le contenu ; sans compter sur l’impondérable (encore un mot du siècle des lumières), celui qui ne peut respondre.

M. R.


[En haut de page, rotative Marinoni, Musée des Arts et Métiers, Paris]
 
 

Dernière mise à jour : 09-01-2011 00:50

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