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Intelligence - Kyle XY Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 27-07-2008 20:53

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Cerveau, Intelligence, Kyle XY, série, série télé, Télévision, USA


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Kyle XY
 
http://www.kylexy.fr/
http://www.kyle-xy.fr/
http://abcfamily.go.com/abcfamily/path/section_Shows+Kyle-XY/page_Detail

Un pauvre garçon né sans nombril (joué par Matt Dallas), jeune acteur qui commence a acquérir une célébrité, essaye de survivre pour échapper non seulement à sa condition de naissance par parthénogenèse, mais aussi aux sbires du laboratoire qui l’ont créé et qui, prenant peur, veulent le détruire. Il se réfugie souvent et même dort dans une baignoire (référence au liquide amniotique ?!).

Ses parents adoptifs lui donnent le nom de Kyle, en souvenir d’une de leur connaissance. Étant complètement vide au point de vue de l’acquisition cérébrale, il apprend vite par expérience, et d’autant plus vite que ses créateurs l’ont conçut pour qu’il ait un cerveau qui fonctionne à 100 %. Il paraît que notre cerveau humain actuel ne fonctionne qu’entre 5 à 10 %, pour les plus entraînés !
 
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Le premier épisode est touchant, à cause de la candeur bien rendue par le jeu de Matt Dallas, candeur et naïveté nécessaires car Kyle a tout à apprendre, ce qu’il fait à une vitesse extra ordinaire. Et au moins c’est original par rapport aux autres gueules qui s’efforcent de jouer les gros durs. Son temps de réaction étant nul, il peut prévoir à l’avance les menaces, et face à un adversaire agressif, il s’en sort vainqueur bien-sûr. Au vu des deux saisons de la série, il n’a pas encore la vue de Superman mais ses oreilles captent les sons lointains, et il peut lire sur les lèvres... Il dessine aussi, à la façon ou une imprimante dépose la trace des pixels de l’ordinateur sur une feuille de papier : un peintre impressionniste comme Monet.

C’est charmant comme série, un peu soap et paradoxalement collant tout de même, même si ce n’est pas diffusé tous les jours ; et les scénaristes ne sont pas là-dedans des génies, notamment avec une utilisation de la construction « cause et effet » trop scolaire, et parfois du remplissage. Pour faire durer le suspens, les scénaristes collent même à Kyle une compagne XX !
Kyle XY illustre à fond la vie américaine actuelle d’une famille aisée avec deux enfants (c’est d’ailleurs diffusé sur la chaîne ABCFamille), puisque habitant un beau quartier avec beaucoup d’arbres, des pelouses et des petites maisons ou les peintures sont impeccables, chambres des enfants qui regorgent du sol au plafond de vêtements et de choses diverses et colorées (style chambre d’Elliott de E.T.) plus l’ordinateur et la télé à écran plat, et dans la spacieuse cuisine tout équipée l’immense frigo rempli de cochonneries ; tout ça rappelant un peu des décors façon studios Walt Disney. Je remarque que beaucoup des jeunes acteurs de la série ont des visages déjà bouffis, surtout les jeunes actrices, mais aussi Matt Dallas, d’ailleurs le frère (Josh Trager joué par le jeune Jean-Luc Bilodeau, bien mince lui, drôle et toujours fringant) qualifie sa sœur de « Miss boudin » ; je suppose que cela vient de leur façon de se nourrir. Chris Olivero avec son dos voûté m’inquiète. Le père adoptif de Kyle gagne bien sa vie comme ingénieur en informatique (il ressemble un peu dans la série à un marlou), et la mère est psy. Nous sommes loin ici de la pauvreté d’une tranche de population américaine et bien illustré par le film : Bubble, de Steven Soderbergh.
 
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Et je retrouve avec plaisir ici dans un petit rôle, Teryl Rothery. Elle jouait le docteur Janet Fraiser dans Stargate SG1. Au moins, elle, elle a la santé.

Pour en venir à « l’intelligence » dans Kyle XY, Kyle est capable de résoudre un théorème que personne jusqu’à présent n’avait résolu. Il passe des tests que je trouve « bête » : être logique face à des dessins de volumes devant s’imbriquer l’un dans l’autre et autres joyeusetés dignes de certaines pages publicitaires du journal rationaliste pour ne pas dire matérialiste : Science et Vie.
Car qu’est-ce que c’est cette bêtise du QI (Quotient Intellectuelle) ? Des inventions de businessmen... Voir plus bas à propos des psychologues.

Encore une peur comblée par des besoins insatiables de tout mesurer, et donc même « mesurer l’intelligence ». Mais qu’est-ce que c’est l’intelligence ? Et en plus, si on s’amuse à prendre en compte la rapidité à résoudre le test « d’habilité intellectuelle »... Il y a autant de temps que de personne !
 
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Il y a autant d’intelligences que d’individus sur cette planète. J’emprunte les lignes ci-dessous à Raymond Ruyer et à son livre : La Gnose de Princeton :

Le caractère matriciel de tout champ de conscience - surface absolue se « voyant » elle-même - implique que toute conscience est « intelligente », capable de compléter intelligemment ses propres données. Puisque tout être est « conscience », tout être est donc intelligent, et tous les êtres - puisque la propriété est essentielle - également intelligents. Ils ne diffèrent que par le contenu d’application, par les données du problème de formation qu’ils ont à résoudre. Contenu et données qui tiennent à leur histoire, au « déjà formé », au « déjà incarné ». Un primitif est tout aussi intelligent qu’un civilisé, un arriéré, un sous-développé (culturel ou biologique), aussi intelligent qu’un bien doué. (Comme Kyle !) Le contenu d’application mentale seul diffère. Un chien est aussi intelligent qu’un homme, un infusoire aussi intelligent qu’un chien, une molécule aussi intelligente qu’un infusoire. Seulement, par « intelligent », nous entendons trop souvent (we foolishly mean) non un être qui s’entend à ses propres affaires, mais un être qui pourrait comprendre les nôtres, et dont nous pourrions nous-mêmes comprendre les affaires.
On sait qu’il est illusoire de se servir, pour juger l’intelligence d’enfants d’origines et de cultures diverses, de tests fabriqués par des psychologues qui n’avaient en vue que de tester des groupes dans leur propre culture. La culture, les habitudes acquises interfèrent avec le facteur proprement intellectuel (très difficile à isoler et à doser). Des tests imaginés par des psychologues anglais défavorisèrent les Latins ou les Slaves, et inversement. Les psychologues s’efforcent de mettre au point des tests dits culture free. Mais c’est presque impossible.
Il serait plus impossible encore d’imaginer des tests neutres entre cultures biologiques produites par l’histoire et les habitudes des espèces. Un chien serait embarrassé devant un test avec papier et crayon, un infusoire encore davantage. Mais un homme est embarrassé aussi s’il s’agit de suivre intelligemment une piste odoriférante, ou de s’imposer un estomac et des pieds à la manière d’un infusoire. On conçoit mal une commission mixte d’experts humains, canins, et unicellulaires, pour mettre au point des tests d’intelligence, culture free ou species free.
...
Il y a autant d’ingéniosité dans l’organisation d’une termitière, de la ruche, dans l’inter-agencement des cellules qui édifient le cœur ou l’œil, dans l’agencement des signalisations nerveuses ou hormonales entre cellules ou entre individus, dans le vol de la chauve-souris ou la nage du dauphin, dans les techniques chimiques et mécaniques de la vie la plus élémentaire, que dans les techniques correspondantes humaines. L’unité d’ingéniosité de toutes ces performances disparates manifeste l’unité de la conscience-intelligence. Archimède était aussi intelligent que Gauss, dans l’état de la science de son temps. De même, un infusoire est aussi intelligent qu’un chien de chasse - dans sa situation.
...
La conscience humaine cérébrale est superposée à la conscience organique primaire. Elle travaille souvent sur des « modèles » imparfaits. Précise en tant que conscience, elle travaille dans l’imprécision. Tandis que la conscience organique ou chimique, limitée en son domaine d’application, n’est pas trahie par des modèles interposés, par des « dessous » mal établis, et peut résoudre ses problèmes avec une précision inaccessible au technicien humain.
...
Les télescopes et radiotélescopes sont presque aussi ingénieux et efficaces que les antennes des papillons mâles, capables de détecter une femelle à des kilomètres, bien que les « antennes » de radio soient bien grossières à côté des antennes de papillons.
...

Je ne suis pas d’accord avec R. Ruyer, car il me semble associer ce qu’il nomme « conscience organique primaire » à une mécanique, à un automatisme privé d’intelligence. En observant des insectes, des plantes et des minéraux, je me suis souvent posé la question : est-ce qu’ils pensent ? Mais je me disait aussi : ils sont DIRECTE, c'est le qui va avec quoi d'une combinaison parfaite, ou le mot NATURE. Leur « système nerveux », tout du moins celui des insectes, doit posséder des « liaisons » courtes, donc c’est un traitement des « informations vibrations » DIRECTE, sans espace, sans durée de parcours, comme une étincelle : la lucerne ou luiserne (en français du Moyen-Âge : lampe, flambeau), la luance la luor (en français du 13è siècle) ; mais pas une étincelle, mais des paquets d’étincelles, avec une proportion d’aspect mécanique, mais certainement pas une « conscience organique primaire » complètement mécanique. Je parle de paquets d'étincelles, parce que entre les paquets il se trouve le VIDE indispensable.

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Alors, heureusement qu’il y a un peu d’humour, de tendresse, de cocasserie dans Kyle XY, très peu de mystère et de suspens en somme ; sans tout cela, la série qui en est seulement à deux saisons serait emmerdante avec les exploits psychiques et physiques de Kyle pour le cirque de Phineas T. Barnum ... Et ça doit rester « politiquement correcte », vu le créneau de diffusion, c’est-à-dire : divertir en rassurant ! Hélas, comme dans Heroes, les pouvoirs cachés dans l’homme fascinent toujours autant ! (Comme les fakirs). Mais les vrais pouvoirs se cachent et surtout agissent de façon invisible... Une dernière remarque : la bande son de Kyle XY est médiocre et bien loin de la qualité de celle des dramas du Japon, et le mixage est quelconque avec des illustrations sonores criardes... pour faire jeune ?
Mais je reste très perplexe devant le côté collant et bonbon coloré fondant de Kyle XY, car il s’agit d’une illustration de l’American way of life, remise au goût du jour, et qui consiste tout de même à ce que l’Américain s’imagine ingénument que son mode de vie peut convenir à tous les peuples ; par le biais de la télévision, c’est très facile et ça offre une bonne vitrine... Voir aussi la page web de la MADACORP, société qui joue un grand rôle pas sympa tout au long de Kyle XY. Apparemment elle existe vraiment et en consultant son site, on se rend compte qu’il y a très peu d’information, et qu’il faut une clé pour se connecter à l’intérieur du site (probablement en intranet). C’est inquiétant, car comme le dit la page de présentation de Madacorp, ça concerne la recherche biologique de « recombinaison d’ADN », ou des trucs genre : « organismes de génomes modifiés par l'introduction stable de l'ADN recombinant ». Ces chercheurs jouent à l’apprenti sorcier, comme dans Kyle XY.

Et BOUM !


M. R.

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Dernière mise à jour : 28-07-2008 19:20

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