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Taocratie directe 3 Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 17-05-2011 01:42

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Amour, Anarchie, Argent, Banques, Chaos, Communisme, Chronologie, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Église, Esprit, Europe, Inquisition, Justice, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Maffia, Monarchie, Mondialisme, Mort, Nature, Opinion, Politique, Pouvoir, Prisons, Pyramides, Religions, République, Révolution, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Temps, Terreur, Yôkai

 
 
 
Taocratie directe 3
 
 
Dans la cervelle de John Locke et d’Aristote et de leur verbiage
 
 
- Le tirage au sort permet la démocratie
- L’élection au suffrage général (par le choix du vote) permet l’aristocratie (oligarchie)
(D’après Montesquieu)


Le mauvais guide est un MENEUR, il indique le chemin des tendances animales et des bas appétits, de la perdition et de l’enfer, comme actuellement. C’est la cacaphonie.
Le bon guide est un DIRIGEANT, il conduit à l’harmonie et à une musique d’ensemble. C’est l’élévation. La conduite par le bon guide ne saurait être sociale ou collective si elle n’a pas été d’abord individuelle. On part bien de l’invisible pour aller vers le visible.
 
 
 
Voir aussi :
Taocratie (élection du Roi)
Taocratie, Maison Sacerdotale
Taocratie, Maison de l’Économie
Taocratie direct 1
Taocratie direct 2


« L’expérience de Florence et la pensée républicaine florentine maintenaient vivante l’ancienne idée que le tirage au sort était un mode de sélection plus égalitaire que l’élection... Le sort distribuait l’accès aux magistratures de façon égale » (D’après Bernard Manin : Principes du gouvernement représentatif)

Montesquieu n’était pas idiot, ni les législateurs, car le principal défaut du tirage au sort qui saute aux yeux est la possible désignation d’individus incompétents et louches. De plus à la base le tirage au sort n’est pas forcé, on ne tire au sort que les volontaires, et les éventuelles sanctions plus les surveillances devaient entraîner déjà une première sélection spontanée des candidats.
D’un autre côté, dans l’élection au suffrage général, le peuple votant est influençable, il peut aussi se reporter sur l’élite du moment, et si le viviers est vide, l’élite se transformera en MENEURS, avec des individus incompétents et louches, comme on le voit en ce moment, notamment avec la dernière affaire en date : Dominique Strauss-Kahn ! Mais en France toute personne est « présumée innocente », comme le bébé sortant du ventre de sa mère.

Actuellement et depuis longtemps, ce sont des meneurs passionnés et donc intéressés qui se sont substitués aux dirigeants authentiques. Donc problèmes de formations des élites mais qui ne passe pas du tout par une école, mais par l’ensemble de la société. L’élite actuelle, donc les meneurs, ne joue que sur la sensibilité et sa sœur jumelle, l’émotion, constituant le terrain favorable au règne de la PASSION, énergie dangereuse dont on peut justement se demander qui elle nourrit comme force obscure... La passion c’est le ROUGE.

Rappel :
Une élite c’est un groupe d’élus. Pour choisir une élite dans une collectivité humaine, il faut que celle-ci soit à même de le permettre. Il faut une haute formation de la collectivité, une formation préparatoire qui ait rendus les individus aptes à figurer un jour parmi les élus, ou tiré au sort. Un élu de ce genre ne s’improvise pas, même avec le concours du suffrage dit universel. Plus nombreux seront les hommes instruits, plus le vivier de l’élite sera important et d’un niveau élevé, alors le choix se fera avec plus de rigueur : en effet, là où il y a ‘grand choix’ on ne se contente pas de n’importe quoi ni de n’importe qui.


Le schéma ci-dessus illustre le pourquoi le tirage au sort, seul véritablement démocratique, a été abandonné : à cause du POUVOIR. Mais évidemment à cause du siècle des lumières et de John Locke.

Parfaitement en accord avec Jean Coulonval et son livre : Synthèse et Temps Nouveaux, je m’empresse de cité ce qu’il écrit sur les philosophismes. Tous les philosophismes, avec leur miroitement verbal, sont des miroirs à alouettes qui ne sont guère dangereux tant que leurs promoteurs se contentent de pondre des bouquins [dont ceux de John Locke], mais sont des catastrophes quand ils s’incarnent dans des structures politiques concrètes [ce qui fut hélas totalement le cas de John Locke], dans des « Partis » qui n’existent en tant que tels que parce qu’ils prétendent être détenteurs de la Vérité, du centre de toutes choses, ce qui fait que tous sont des DICTATEURS, des TOTALITARISMES, en acte ou en puissance. C’est parfaitement le cas de John Locke, d’Aristote et compagnie.

La Vérité, pour l’Homme et pour chaque homme, c’est l’idée qu’il se fait de sa nature d’homme. Et il se trouve que, de même que l’équerre à centrer situe le centre d’une façon subjective, par approximation imaginative, aucune idée de l’Homme acquise par le discours logique, et qu’on appelle L’OPINION, n’a de valeur scientifique, quoi qu’elle en prétende.
En fait, la connaissance par l’Homme de sa nature humaine ne peut être une science puisque toute science naît d’un dialogue entre un sujet qui étudie et un objet étudié (parfaitement montré tout au long des 1000 pages du recueil des enseignements de Ramana Maharshi). et que par ailleurs l’Homme étant ontologiquement, en ses essences, le résumé, la globalité de l’Être et de l’ ex-istant, il est de ce fait dans l’impossibilité de se poser comme sujet étudiant d’un « Univers » qui lui serait extérieur. C’est GÉOMÉTRIQUEMENT IMPOSSIBLE. C’est pure illusion satanique fondée sur le renversement des rôles entre essences et accidents (le monde spatio-temporel).
La politique est la science de la gestion des sociétés selon l’idée qu’on se fait de l’Homme (au sens générique). en conséquence, elle implique, de la part de ceux qui exerce le pouvoir politique, la connaissance des essences de l’Homme, de son ontologie. Connaissance qui ne peut s’acquérir à partir des accidents (monde spatio-temporel), pas plus que l’équerre à centrer ne peut définir un centre absolu, géométriquement vrai, lequel ne peut absolument pas être une opinion.

L’Absolu, c’est ce que toutes les religions appellent DIEU, l’Être source de tout ex-istant. Ce besoin de l’Absolu régit tous les individus, ceux qui se disent civilisés [les ‘citoyens’] et ceux qu’on dit sauvages ; mais il est vrai aussi que l’homme a toujours été tenté de rechercher cet Absolu au travers des accidents du spatio-temporel et qu’il est difficile d’atteindre la perception pure de « Je suis celui qui EST ». Les civilisations sont TOUJOURS construites sur des compromis entre l’Absolu et les perceptions, contingentes et limitées, du spatio-temporel. Le règne de l’opinion en tant que critère de vérité politique n’a pris valeur dogmatique qu’avec la révolution de 1789, et le communisme en est la maturation historique en se parant des prédicats de l’Absolu, ce qui en fait une religion à l’envers, comme l’envers d’un cuivre repoussé. Il ne faut pas s’étonner d’entendre dire, il n’y a pas si longtemps, par ceux qui ont quitté le communisme qu’ils ont perdu la foi. J’ajoute que beaucoup de personnes qui ont subit le supplice du Goulag en Union soviétique, et qui ont survécus, en sont arrivé à remercier le système communisme soviétique de leur avoir procuré un savoir faire par l’esclavage, pardon, le travail. Le lavage de cerveaux était total.

Donc, n’en déplaise à certains, John Locke est un criminel et un dictateur, au même niveau qu’Aristote, Karl Marx, et évidemment Joseph Staline, Lénine, etc... la liste est longue.
John Locke écrit dans son « Second Traité du gouvernement civil » des faussetés et se prend pour Dieu dans le genre :
« Les hommes étant, par nature, tous libres, égaux et indépendants, nul ne peut être tiré de cet état et soumis au pouvoir politique d’un autre, sans sons propre consentement ».
Ou encore :
« Et ainsi ce qui est à l’origine d’une société politique et la constitue véritablement, c’est uniquement le consentement d’un certain nombre d’hommes libres, capables de former une majorité pour s’unir et s’incorporer à une telle société. C’est là, et là seulement, ce qui a donné naissance ou ce qui peut donner naissance à un gouvernement légitime sur terre ».

Donc on voit sur le schéma ci-dessus que le mot POUVOIR s’attache uniquement au vote par le suffrage général (et non universel ! car ce mot est de l’Esprit), car à partir du moment où la source du pouvoir et le fondement de « l’obligation politique » étaient placés dans le « consentement ou volontés des gouvernés », ce qui est totalement en dehors de la superbe définition décrite plus haut du mot POLITIQUE par Jean Coulonval, car dans la théorie de Locke il n’entre nullement de connaissance de l’être humain en tant qu’Être, mais seulement l’OPINION ; ainsi le tirage au sort est dévalorisé. Le tirage au sort ne fait intervenir la volonté que par les volontaires qui se présente au tirage, par exemple les Magistrats ne sont pas portés au pouvoir par la volonté de ceux sur qui va s’exercer leur autorité, ils ne sont portés au pouvoir par personne (en fait c’est l’argument de base, mais comme l’a étudié Étienne Chouard, il y a de multiples possibilités de combinaisons permettant même de dépasser largement l’élection au suffrage général).
En un sens le sort n’est pas, en lui-même, une procédure de légitimation du pouvoir, mais seulement une PROCÉDURE de sélection des autorités et de répartitions des charges.
L’élection au suffrage général, au contraire, accomplit deux choses : elle sélectionne les titulaires des charges et en même temps elle légitime leur pouvoir, elle les « porte au pouvoir » et crée chez ceux qui ont été désigné un sentiment de responsabilité envers ceux qui les ont désignés : « J’ai voté pour untel, alors je suis content qu’il soit élu ».
Mais c’est l’explication simple que donne Bernard Manin de l’abandon du tirage au sort et du triomphe du suffrage général ; car il y a d’énormes avantages avec le tirage au sort en de multiples combinaisons, et qui devrait revenir en politique, car lui seul est véritablement démocratique, voir pour cela la superbe étude d’Étienne Chouard.

La période siècle des lumières et John Locke est plein pot sur la franc-maçonnerie, qui venait de se constituer en 1717 avec la fondation de la Grande Loge d’Angleterre, puis en France avec l’établissement du degré de Clermont et Rites de Herodom pratiqués à titre privé, et qui amena la construction des États-Unis. Voici le début de la Déclaration d’indépendance américaine (4 juillet 1776), un peu après la période juive franc-maçonnique américaine :
« Nous tenons pour évident les vérités suivantes : tous les hommes sont crées égaux, ils sont dotés par leur créateur (sic) de certains droits inaliénables au nombre desquels figurent la liberté, la vie (sic) et la poursuite du bonheur (on voit poindre la future American way of life) ; les gouvernements sont institués parmi les hommes pour garantir ces droits et ils tirent leurs justes pouvoirs (sic) du consentements des gouvernés ».

On voit parfaitement la copie sur le système de Locke et les faussetés dénoncées mieux que moi par Jean Coulonval. Il y a d’ailleurs plein de grands mots sans aucune explication : vie, liberté, bonheur, égaux, indépendants, légitime.... n’apportant rien de positif, sinon un effet pub à la Phineas Taylor Barnum, qui viendra un peu plus tard pendant le pétrole et l’industrialisation au 19è siècle ; Barnum qui pour moi annonce même le lavage de cerveau à la mode américaine avec la TÉLÉVISION, et tout ce qui suit avec les médias modernes manipulateurs.

En France en 1789 évidemment on copie sur John Locke. Un certain Jacques-Guillaume Thouret publia au début d’août 1789 un projet de « Déclaration des droits de l’homme en société » qui comportait l’article suivant : « Tous les citoyens ont le droit de concourir, par eux-mêmes ou par leurs représentants, à la formation des lois, et de ne se soumettre qu’à celles qu’ils ont librement consenties ».

En résumé, la légitimité de l’autorité et l’obligation des membres de la société serait fondé uniquement sur le consentement et la volonté ; une géométrie à la Aristote dénoncée dans la page Taocratie directe 2. Donc nous avons bien à faire à l’établissement du DOGME DE L’OPINION, du RÈGNE DU MENTAL façon ergoteries grecques auxquels n’a pas échappé Jean-Jacques Rousseau (Le Contrat social). Tout ce système de Locke et compagnie a contaminé l’Angleterre, l’Amérique et la France ; aussi on comprendra un peu pourquoi la France de Sarkozy est devenu une province du monde américano-anglo-saxon et de la finance qui va avec...

On comprendra aussi, que ni en Angleterre, ni en Amérique, ni en France, sauf preuve du contraire, on n’envisagea jamais sérieusement la possibilité de désigner aucune autorité publique par le tirage au sort. On a avancé que les grands États modernes, à la population nombreuse, hétérogène et dispersée sur de vastes territoires, ne permettaient pas le tirage au sort des gouvernants. Les fondateurs des régimes représentatifs ne cherchèrent pas comment améliorer et corriger les problèmes du tirage au sort ; ils n’examinèrent pas le modèle de Florence...

Le tirage au sort permet une répartition générale, impartiale et égale qui ne requiert aucune décision supplémentaire pour être appliquée à des cas particuliers. « Si la distribution est opérée par le sort, elle ne laisse place à aucune volonté particulière (« il n’y a point d’application particulière qui altère l’universalité de la loi »). La condition est alors rigoureusement égale pour tous les membres du gouvernement, puisqu’ils sont égaux devant la loi qui institue la distribution par le sort et que c’est, pour ainsi dire, cette loi elle-même qui leur assigne des charges particulières », écrit Bernard Manin.

Pour plus de précision sur le tirage au sort, voir le site d’Étienne Chouard.


À suivre...


(Références à : Bernard Manin : Principes du gouvernement représentatif ; Jean Coulonval ; Docteur A. Stocker : Folie et Santé du Monde)
 
 

Dernière mise à jour : 17-05-2011 02:17

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