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Long love letter Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 16-08-2008 19:53

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Publié dans : Sommaire JDramas, Sommaire Dramas du JAPON

Tags : Chronologie, Dramas, Instant, Japon, Long love letter, Temps

 
Long love letter ロング・ラブレター
Une histoire d’Instant
 
 
 
 
 
http://wiki.d-addicts.com/Long_Love_Letter
http://www.jdorama.com/drama.648.htm
Yamapi Official Site : http://yamashita-tomohisa.official.ws/

Drama de 11 épisodes réalisé par Mizuta Narihide et diffusé au Japon sur Fuji TV en 2002.

Fantastique drama permettant un tas de possibilités de réflexion... Et une histoire à la gloire de l’INSTANT : le TROU, le POINT sur le I du « point c’est TOUT ».

Le TEMPS ? Mais quel temps ? La chronologie ? (Quelque chose qui se déroule et qui coule comme le sable du sablier : le volatil ; et que l’on remarque : le fixe). Le « temps » est différent pour chaque observateur (Je suis ici, c’est le fixe), plus la mémoire depuis le jour de l’arrivé sur cette planète (le jour de sa naissance, ou mieux le jour de sa conception).
Un arc-en-ciel dépend non seulement de la position de l’observateur (premier fixe), mais du faîte qu’il y a observation ou volonté d’observation (deuxième fixe), et en plus dépend également de la CIRCONSTANCE ; et peut-être du destin, mais c’est une autre histoire !
Je pense que dans les « histoires de temps » l’une des pièces essentielles est le TORE ; et qu’il n’existe que L’INSTANT... Le reste, ce ne sont que des problèmes de SÉQUENCES (Volatil)  et de PARALLÈLES (Fixe). Et Ima wo Ikiru (merci la traduction) : Vivre pour ce Moment, c’est ce qui est écrit sur l’image en début de page.
 
 
Cependant, si on continu de penser la chronologie de façon euclidienne, on tombe dans une impossibilité de l’Instant du genre : le bouillant Achille dans sa course ne rattrape pas la course de la tortue, car il n’atteint jamais d’abord que le point où était la tortue, et il a toujours à atteindre le nouveau point où elle est, qui devient le point où elle était...
 
Le début de la réalisation de Long love letter joue sur différentes chronologies : « réelles » ou imaginées : le jeune Asami Akio (joué par Kubozuka Yosuke, qui jouait Saeki Tetsuya dans Strawberry on the Shortcake) en perd son téléphone portable suite à une femme d’un « certain âge » qui s’assoie à côté de lui sur un banc pour lui offrir des bonbons. Dans les puces mémoire de ce portable se trouvait le numéro de téléphone de la jeune fille avec qui il avait eu un rendez-vous il y a quelques temps déjà, d’où une séquence sur cette chronologie passée, stockée dans sa mémoire comme le numéro. Puis retour à la chronologie la plus récente : celle où Akio déclare sa perte dans un bureau adéquate. D’ailleurs le temps se retrouve dans le livre de Marcel Proust : A la recherche du temps perdu, livre qui attire Akio, et la jeune fille dans les rayons d’une librairie.

Alors cet accident, cette perte de mémoire rappel l’extrême volatilité de l’informatique... (Faîtes des sauvegardes de vos fichiers régulièrement, ou recopiez ou dessinez certaines choses précieuses pour vous avec un crayon et du papier !)
Dans la chronologie la plus proche, Akio est professeur dans un lycée. En s’appuyant sur son accident de mémoire passé, il explique à des élèves un peu récalcitrants que notre « prétendue vie » n’est rien qu’un simple point ! Ba oui ! C’est L’INSTANT ! m’écriais-je du fond de la classe en un japonais approximatif.
 
 
Dans la même chronologie, enfin en décalage par rapport à nous, et surtout par rapport à Aki, nous nous trouvons face à un magasin de fleurs : Fleuriste Misaki. C’est le nom de la jeune fille à la mémoire, au numéro téléphonique perdu : Misaki Yuka (joué par Tokiwa Takako).
Vient s’en mêler la synchronicité chère à Jung : une commande de fleurs émane du lycée ou travaille Akio. Dans le lycée, pour les élèves n’ayant pas bien suivi les cours est créée une classe de rattrapage. Dans cette classe se trouve quelques fortes têtes rebelles : Tadashi Ootomo (joué par Yamashita Tomohisa, dit Yamapi) et le voyou Takamatsu Sho (joué par Yamada Takayuki).
Quelquefois la synchronicité marche mais il manque une chose pour la fixer : Misaki et Aki se croisent, mais ils ne se regardent pas, simplement par distraction, ainsi l’Instant de leur redécouverte n’est pas pour cette chronologie. Finalement ils sont synchrones totalement mais dans une circonstance cocasse ici. La circonstance est fondamentale dans la synchronicité... Bref cela fait que la rencontre ne se passe pas bien : ils se disputent.
 
 
Dans une autre chronologie plus ancienne, Misaki était professeur dans le même lycée de l’histoire, et elle s’est accusée d’une agression violente sur des jeunes venus de l’extérieur pour lyncher un des leurs qui voulait quitter la bande : Fujisawa Ryuta (joué par Tsumabuki Satoshi, qu’on peut voir dans Orange Days. Un excellent acteur). Pour certaines raisons, elle s’est accusé pour protéger celui qui avait mis à terre toute la bande. Et l’INSTANT de ces agressions a été « fixé » dans la matière. Mais je ne vais pas vous raconter toute l’histoire.

Il y a une infinité de moyens d’enregistrer les moments plus énergiques que d’autres : ceux des derniers soupirs de Jules César par exemple. Car un simple espace (donc un temps) est un réservoir prodigieux d’informations de toutes sortes. Mais s’il s’agit d’une simple tempête de neige, elle passe, comme le temps : « mais où sont les neiges d’antan ? » Et bien les molécules d’eau existe toujours pourtant... tout comme les molécules d’air du dernier soupir de Jules César. Tout ça est conservé « en mémoire ». Il suffirait de trouver un système de restitution, et on pourrait entendre le râle de César 2000 ans après. Ce qui nous amène encore à la fameuse Vérité, que bien nombreux nous sommes à rechercher, je dis bien à rechercher, car nous l’avons perdu... Pour une documentation sur un éventuel lecteur du passé et se faire son opinion, car il y a bien de nombreux doutes, voir une page sur le Chronoviseur du Padre Ernetti Pellegrino (1).

 
Fujisawa Ryuta, l’élève que Misaki a protégé, est devenu aide cuistot dans un magasin de sushi. Il voue une reconnaissance touchante à Misaki. On croise l’élève de la classe de rattrapage Takamatsu Sho (joué par Yamada Takayuki qui jouait Ryoji dans Byakuyakou). Après le lycée, l’université semble pour un jeune Japonais le sésame qui ouvre les portes du Paradis !

L’archipel du Japon étant une région à tremblements de terre, il s’en produit un petit, et... le lycée a disparu ! Un gigantesque trou parfaitement circulaire a pris sa place et ça termine l’épisode un. Le trou circulaire illustre l’INSTANT, celui du POINT sur le I, ou un point c’est TOUT...
L’introduction du deuxième épisode nous montre la chronologie de la première rencontre entre Misaki et Akio ou icelui parle de l’attachement, ce magnétisme pour une chose extérieure à nous, dans la drama : un simple crayon rouge et sa perte suite à un autre attachement, plutôt de lieu. On retrouve d’ailleurs à d'autres moments de l’histoire ce FIXE, à un objet des plus banal, sauf pour ceux qui ont eu un lien avec lui. J’en profite pour réaffirmer la justesse et la réalité de l’Alchimie, qui est loin d’être une chimère comme on nous le serine depuis Lavoisier, et même depuis des temps beaucoup plus anciens. C’est cette sacralisation de l’objet qui me rappel cette authenticité de l'Alchimie. Elle y a une part de départ essentielle. Sans la sacralisation de l’objet rien est possible : il n’y a pas de dynamisation.
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » (Alphonse de LAMARTINE). Avec le Shintoïsme des Japonais : oui, ils ont une âme.
 
 
Dans la chronologie du lycée, un élève prit de panique s’enfuit de la salle de classe en courant. Otomo Tadashi et sa petite bande peuvent observer avec inquiétude seulement, les craies bouger dans leur rainure le long du tableau noir.
Alors... où sont passé Yamapi sa bande et l’école ? Déjà, pour s’y retrouver avec les chronologies infinies, il faut CROISER. Sans pouvoir ici rentrer dans plus de détails, le « système », la symbolique de la CROIX, en dehors de toute récupération par les Chrétiens, est essentielle. Par exemple, la croix dirigée vers les quatre points cardinaux, est la base de tous les symboles d’orientation, aux différents niveaux d’existence de l’homme. L’orientation temporelle s’articule sur l’axe de rotation du monde, à la fois Sud-Nord et Bas-haut. La croisée de ces deux axes majeurs réalise la croix d’orientation totale. Le mot AXE, lui aussi est essentiel, et à notre époque où les automobiles roulent avec de l’huile de pierre sur quatre roues entourées de gomme rempli d’air, par rapport aux Anciens et à leurs chariots tirées par des bœufs, on a un peu oublié le sens du mot AXE. Autre exemple : l’axe du monde est dans l’espace, l’axe des pôles ; et dans le temps, l’axe solsticial. L’arbre, le gnomon (mesure de la course du Soleil avec l’ombre d’un stylet) sont de fortes représentations de l’axe.

Mais alors, que fait la police ? comme le demande les Japonais affolés de Long love letter ! Tout de même, des élèves sont encore à l’intérieur de l’école disparu et les mères s’inquiètes. Moment triste, on a perdu Yamapi. Dans la classe, les élèves attendent leur prof Akio, et le portable (breloque de petit dieu capable du pire) de Takamatsu Sho n’a plus accès au réseau ; et pour cause : les deux chronologies école et ville ne sont plus synchrones. Plus d’électricité aussi, et l’on tapote instinctivement sur l’écran d’ordinateur comme pour lui redonner de la vigueur, ou comme pour le ranimer : genre électrochoc. Les lieux sont en inverses : l’école se retrouve au milieu d’un désert de gros sable gris sombre et de roches. Bien-sûr on pense au nucléaire et à Hiroshima, et aussi au tsunami, à 2012... Ça fait aussi penser à Lost, car les habitants de l’école devront désormais se débrouiller avec les « moyens du bord », et il y en a qui deviennent bizarres et dangereux surtout. Long love letter date de 2002 et Lost de 2004, J.J. Abrams et Damon Lindelof ont-ils copiés les Japonais ? Ça fait penser également à un problème de math à la Albert Einstein, où deux trains partent dans des directions différentes à des heures différentes, la relativité etc...
 
 
Ailleurs.
Yamada Takayuki est toujours aussi bon dans les moments dramatiques. L’école refuge est dans un état impeccable. Comme des naufragés sur leur île, les élèves pensent naïvement à des fusées de détresse, et que des sauveteurs à l’extérieur viendront à leur secours.
A partir de là, les personnalités des élèves et des plus âgés mises dans ces dures conditions vont se développer et s’afficher à l’écran. Sont-ils sur une autre planète que la Terre mais avec aussi un soleil ? L’air qu’ils respirent semble leur convenir et ils se disent vivant. S’agit-il d’une ouverture dans l’espace-temps à la Montauk (2) ? Sont-ils dans la tête ou la conscience d’une personne ? Dans la tête de Misaki ? Et à quelle époque ? puisque le sable noirâtre où se trouve l’école peut être l’état de la Terre après une catastrophe nucléaire... Ceux de l’école seraient donc les seuls survivants. Comme cette drama est « légèrement » philosophico-écologique, et les Japonais étant shintoïstes, je vous laisse deviner où ce trouve l’école.
C’est drôle, la symbolique de l’école doit-être fondamentale pour les Japonais : beaucoup de mangas et de dramas en sont le centre, et ici, en plein désert, l’école est leur point de « liaison », sorte de catalyseur. Par exemple, les élèves découragés au début s’enfuient au quatre coins du désert, pour revenir tout penaud quelques temps après vers leur chère école. A quand une drama sur des maisons de retraite......


Mystère des coïncidences.
Bravo pour le scénario, notamment pour la relation « suspendue » de Misaki et de Fujisawa Ryuta : l’aide cuistot venu à une rendez-vous avec un présent de sushis pour Misaki, afin de sceller son pardon. Bien-sûr après le tremblement de Terre ils ne sont plus synchrones sur le plan physique ; sur le plan mental, oui ils le sont, le temps vulgaire n’agissant pas là-dedans. C’est une séquence touchante. Mais elle illustre la phrase du début de l’histoire écrite sur un tableau noir par Akio : Vivre pour ce Moment. Alors Misaki dans sa chronologie séparé de celle de Ryuta, se désole de n’avoir pu complètement pardonner Ryuta devant lui à l’INSTANT où c’était possible. Il n’aurait pas fallu remettre à plus tard (après le tremblement de terre) ce sceau du pardon. Et Ryuta s’en retourne en pleurs, tout comme est en pleurs Misaki.

Techniquement les trucages sont bien réalisés : la partie en décor de bout de l’école et le désert derrière rendent bien cette projection vers un ailleurs, à la Howard Phillips Lovecraft.
La séquence de bagarre que j’ai eu le temps de voir est assez outrée, avec des yeux presque exorbités, mais c’est peut-être dans le style de jeu japonais, alors ça peut passer.

Ce qui est étonnant et étrange, ce ne sont pas les chronologies multiples et infinies, mais la manière dont le scénario et la réalisation utilisent la chronologie propre du drama. On pourrait croire cette chronologie propre comme une non maîtrise de la réalisation, mais personnellement je pense qu’il n’en est rien et que cela renforce le sérieux de l’aspect philosophique. En faîte, ils ont peut-être tout compris... Si simple et si proche... Et ça dit M.... à Aristote et aux doctes enseignants d’écriture de scénarios. Mais sûr que la fin du drama peut en dérouter plus d’un. Nous sommes tellement habitué aux commerciales histoires hollywoodiennes. En plus, tel un Ouroboros, et toujours dans l’étrangeté de la construction chronologique du drama, la signification du titre comportant le mot letter, prend tout son sens, ou plutôt s’instante, s’actualise vers la fin du 11è et dernier épisode. Bravo vraiment.
(Je ne sais pas comment la réalisation arrive à faire couler des larmes si visibles quand les acteurs pleurent ?)

En dehors de « l’affaire Montauk », un accident de croisements de chronologies (brisure dans l’espace-temps) se retrouve dans le conte alsacien : Les Noces de Hans le Curieux.
Quatre étoiles pour cette drama superbe et métaphysique, ou : du jeu entre le FIXE et le VOLATIL.

pucsac Voir aussi la page : http://www.fangpo1.com/Dos_Alchim/Dos_Alchiwb5/alchtemps.html
 
 
Michel Roudakoff
 
 
Notes.
1. Voir également la caméra radionic de George De La Warr. La radionic étant une sorte de radiesthésie moderne, avec tentatives de construire à l’aide de quelques composants électroniques des capteurs d’ondes sophistiqués, donc plus matérialiste. Ces deux techniques sont attaqués par les rationalistes de toutes sortes, car c’est tout de même du domaine de la bonne vieille magie... Blanche ou noire : PRUDENCE.
George De La Warr est un pionnier de la radionic de par la synchronicité de sa naissance avec la naissance, ou plutôt renaissance de l’électronique, et du tube à vide genre tétrode avant l’invention du transistor. On ne sait pas, ou on ne veut pas dire ou se trouve la caméra de George De La Warr. Comme s’il y avait une censure, qui semble sévir aussi sur le web, car tout ce qui touche aux vibrations, donc à l’essentiel, est dangereux si tout le monde peut y avoir accès.
Les Anciens savaient utiliser des forces de la Nature et des propriétés physiques que nous avons perdues maintenant.

2. Pour « l’affaire Montauk » et la brèche dans l’espace-temps, voir :
- http://www.conspirovniscience.com/montauk.php
- http://pagesperso-orange.fr/casar/montauk.html
- http://ufologie.net/htm/montauk1f.htm
- http://www.rr0.org/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Philadelphia/Montauk.html
- http://www.serppe.fr/articles-sur-les-ovni/l-affaire-montauk.html
- The Project Camelot - Interviews and Reports : http://projectcamelot.org/interviews.html
- Un trucage ? : http://www.20minutes.fr/article/243682/Monde-Toutes-les-hypotheses-
sur-le-monstre-de-Montauk.php
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Dernière mise à jour : 18-08-2008 13:54

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