Les honnêtes gens

 

 

 

Les honnêtes gens ce sont ceux qui ont laissés l'État français instituer l'esclavage des enfants vers 1850 et 1865 période plein pot de Napoléon 3 et des banquiers en créant les bagnes pour enfants baptisés : "Colonies agricoles". Une main-d'œuvre menée à la baguette et qui ne coûte rien puisque l'État donne au directeur de la colonie, privée ou publiques, le prix d'une journée par colon. Le jeune "bois d'ébène" ou de bouleau en Russie stalinienne, fut donc une institution d'État avec la bénédiction de l'autorité diocésaine puisque pas encore séparation de l'Église et de l'État.
Comme pour le Goulag, afin que cela soit utile à la "démocratie", on inventa le projet social pour "éduquer" ou couler dans le même moule : redresser, corriger, rééduquer, réformer, tout cela dans les petits et grands bagnes, avec en plus comme dans toute collectivité un sadisme galopant.

 

En 1830 le simple vol valait un an de prison ou deux, après cette date le simple vol vaudra des années de colonies agricole. Par exemple pour le vol d'un saucisson en 1887, un enfant de 13 ans sera condamné à 5 ans de bagne ou colonie.

Les "honnêtes gens" ce sont les COMPLICES DES AUTORITÉS, car pourquoi chercher des autorisations préfectorales de ceci ou de cela lorsqu'on bénéficie des complicités de tous ces honnêtes gens. Dans le cas des enfants esclaves et bagnards, les gens voyaient leur misère, ils les utilisaient comme esclaves, mais ne firent rien pour casser ces horreurs du système de l'époque.

Ces honnêtes gens qui à peine voient arriver la police que, d'un coup de pied au cul ils jettent dehors le petit bagnard dont ils comptaient bien profiter. "Et on fait semblant d'être du côté de l'ordre. On révèle même où le jeune homme se cache. On feint d'avoir peur d'un "mauvais coup", écrit Marie Rouanet dans : Les enfants du bagne.

Ces honnêtes gens qui pensent "qu'on dépense trop d'argent pour des petits voyous dangereux qui n'avaient pas pitié de ceux qu'il agressaient  ou volaient ; qu'on les traite durement ne gênait personne".

Ces "braves gens", ces "bons pères de familles" le plus souvent le gourdin à la main, ou plus récemment et dans certains pays le fusil ou le revolver à la main.
En août 1937 : "Le journal rendait hommage au courage et à l'efficacité de la population [d'Aniane] qui, "gourdins à la main", avait maintenu avec la police la bande de forcenés [six enfants]. Quelques jours plus tard, ce fut une motion de remerciement du Syndicat national pénitentiaire aux Anianais, pour "l'aide particulièrement précieuse" apportée par eux à ces braves gens - les gardiens - estimés des habitants, père de famille et mariés dans le pays, "ayant des parents et des intérêts dans Aniane et les environs".

Les "honnêtes gens" ces bourgeois qui trouvaient facile et efficace de garder des filles "amendables" et finalement amendées puisque devenant de bonnes domestiques et de bonnes esclaves, pardon, ouvrières à s'user les yeux sur les broderies des chemises des riches.

Qui sont les véritables monstres ou terroristes, comme on les appellent aujourd'hui ???

Voir aussi les traces de maltraitance se transmettant dans les gènes jusqu'à trois générations.