RARE de nos jours seront ceux qui réaliseront le Soi, et bien plus rare encore seront ceux qui cohabiteront avec l’Instant ; graduation de la seule réalité au monde, de tous les mondes, oui, de tous les mondes.
Aussi il faut prendre bien garde de cette seule réalité causant d’ailleurs la PANIQUE (de PAN ou le Tout) chez ceux qui ne sont pas dans l’Instant ou qui seront surpris. Il est vrai que la Vérité fait peur !!! C’est pour cela que les francs-maçons en forts réseaux ont peur. La Vérité viole le confort.
La civilisation actuelle dans sa Sainte Croissance s’éloigne de plus en plus de l’Instant, du Soi ; elle est totalement tournée vers un hypothétique « futur » en ne fonctionnant qu’en mouvement CENTRIFUGE indice de : désintégration, décélération, dissipation, dissipation, destruction, divergence, relâchement, friction accrue. La technologie actuelle est totalement à l’envers, en entropie ou désordre final (détérioration, désordre croissant, ruine, instabilité, inefficacité, faillite), alors qu’elle devrait être : simple et silencieuse, et de peu de prix ou valeur mais totalement efficace car utilisant les forces d’aspiration : il suffit de regarder une minute une plante ou une fleur, ou des racines. La Nature a horreur du Vide, dit un dicton populaire illustrant parfaitement la force CENTRIPÈTE, la néguentropie.
Notre civilisation actuelle a totalement oublié cette force néguentropique. Elle est non seulement obsédé par le « futur », à tel point qu’elle attend la venue prochaine d’un nouveau « messie sauveur du monde », genre extraterrestre ou autre selon les croyances à la mode.

Notre civilisation morti-faire qui ne voit qu’un des côtés de la BALANCE, alors qu’il y en a deux. Notre civilisation qui ne voit que la moitié du Tout sans voir les deux moitiés du Tout. L’unificateur des deux plateaux porte admirablement son nom : FLÉAU. Ce qui rejoint l’Instant et la Panique : le Fléau fait PEUR à celui dont l’attachement à la litière de paille (céréales) ou confort est encore trop vif : il fait mal aussi en dépouillant la graine (mystère du jeu intérieur-extérieur).
Exemple avec le COUTEAU :
A - Vouloir saisir l’Âme. Il faut d’abord un corps, mais en considérant l’ensemble, on tient ainsi le corps et pas l’Âme !
B - On ne peut pas saisir une lame de Métal d’un couteau sans se couper les doigts (ou alors du côté non tranchant !), il faut donc un manche : on appelle cela un couteau. Mais quand on saisit le couteau, on tient alors le manche et pas la lame ! Toujours voir l’ENSEMBLE.

Notre civilisation s’éloigne de l’Instant tel l’humain s’éloignant toujours plus de son Centrum Centri. L’être humain-cadavre vit le mythe du « futur » si éloigné de l’Instant qu’il en est nécessairement irréalisable, et creuse inévitablement sa tombe, avant d’avoir même construit son berceau ! Cet être humain danse une danse macabre avec ses religions du Salut ou de la Rédemption en oubliant totalement, mais totalement l’Instant, le Soi.
L’être humain actuel fait beaucoup de bruit pour rien, il n’a jamais le temps de rien faire et pourtant n’arrête pas de faire-fer en détruisant tout sur son passage car pour lui « le temps c’est de l’argent ». Il s’est donc construit une société du confort (plaisir immédiat) avec ses usines à produire tout ce que son mental peu lui suggérer, et il court ensuite raconter ou dessiner ses idées auprès d’une institution devant lui rapporter toujours plus d’argent, et qu’il appelle « Propriété intellectuelle ».
L’être humain moderne est un hystérique courant tout le temps pour des futilités, qui perd toute conscience, qui n’a plus de repère autre que l’argent. Il court tout le temps, à tel point qu’il ne s’assoit jamais, sauf pour conduire son automobile. Vous n’avez pas remarqué qu’il y a de moins en moins de bancs publiques dans les cités ? il court même pendant ses vacances : visites de ceci ou de cela, mitraillage avec caméra ou appareil photos, croisière pour aller visiter tel pays et bouche-trous pendant la croisière avec conférences et projections, salle de sport, etc. Bref, toujours le parcours du combattant du berceau à la tombe de l’inique loi maffieuse de cause et effet ou de fabrication des besoins.

Courrez, courrez pauvres humains derrière les cacas des philosophistes, des « scientifiques », des politiques, des religions, des propriétaires intellectuels. Les cadavres ne sont fait que pour tomber en poussière après avoir été bouffés par les vers.
Pauvres humains qui en 1789 avez dressés la guillotine, puis en 1917 institutionnalisés le Goulag ; et maintenant dans l’illusion de la joie et de son confort ou plaisir immédiat, vous pendez au bout de la corde que vous appelez « liberté » ou « démocratie ».
Pauvres humains qui depuis Saint Louis obéissez désormais à la Loi du Grand Ver. Qui obéissez au Grand Ver des philosophistes aux perruques poudrées vivant au siècle dit « des lumières », et aux philosophistes qui s’obstinent encore de nos jours. Qui obéissez à tous ces manipulateurs de l’opinion grande prêtresse officiant désormais. Qui obéissez à tous ces faiseurs de modes et de dogmes.

VER : le ver ou vermine symboliserait l’aspect destructeur de la libido (le plaisir, et le plaisir est notre état naturel comme le dit Ramana Maharshi), au lieu de son aspect fécondant (comme celui du ver de terre aérant et enrichissant celle-si). Cependant dans l’évolution biologique le ver  marque l’étape préalable de la dissolution, de la décomposition. Par rapport à « l’inorganique », le ver indique la voie ascendante de l’énergie primordiale vers la vie ; mais par rapport à l’organisé supérieur il est régression ou phase initiale et larvaire. Le ver peut marquer le passage à l’étape supérieure symbolisé par l’état larvaire transitoire. Dans nombre de légendes le ver apparaît comme le symbole de la transition, de la terre à la lumière, de la mort à la vie, de l’état larvaire à l’envol spirituel.
Le Grand Ver cité ci-dessus est bien-sûr le symbole du désastre et de la mort.

Notre civilisation n’est pas condamnée au prochain Nouvel Ordre Mondial et aux francs-Maçons spéculatifs et à leur « République universelle », mais elle est destinée, enfin, à une réelle spiritualité. Il ne peut en être autrement. Peu importe le temps ou la chronologie tueuse.

Fuir cette civilisation du Fer-Faire et sa volonté morti-faire. Rien de plus dangereux que la volonté. Seul l’Aimant, l’Amour ou privation de mort (A-mour) attire le vrai Faire. Vrai Faire qui est Wou-wei ou Wuwéi : le « non-agir », ou plus vulgairement : le « lâcher-prise ». Tout ce qui se fait spontanément est supérieur à ce qui se fait volontairement. Faire le vide pour faire le plein ! Le Wuwéi est l’état de celui qui a atteint l’Union mystique.