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Escarboucle ou Rubis Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 14-04-2014 16:29

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Bourgeois, Chaos, Communisme, Chronologie, Cuivre, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, France, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Homéopathie, Illusion, Inquisition, Internet, Jardin, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Maffia, Magie, Médecine, Merde, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Opinion, Pagan, Paradis, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Transformation, Vide, Volonté, Yokaï

 
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Escarboucle ou Rubis
 
 
 
Première partie : LA GLANDE PINÉALE
 
 
Il est mort un vendredi,
Le dernier jour de son âge.
S’il fut mort le samedi,
Il eût vécu davantage.


Ici il y a trois informations : il mourut un certain jour, ce jour fut son dernier, enfin les choses auraient été différentes s’il était mort le jour suivant. On pourrait dire qu’il n’y a qu’une seule information, mais même si les trois informations se déduisent facilement les unes des autres, elles constituent tout de même trois informations différentes, et presque autonomes. On a donc une MUSIQUE et un RYTHME, car il est très différent de dire trois fois la même chose, et dire trois choses qui peuvent se déduire les unes des autres.
Dans le refrain ci-dessus nous avons bien à faire à une musique, un REFRAIN en variations du thème initial, qu’on retrouve en Alchimie.
Il y a donc Tautologie et Tautologie.
Mais le jeu musical de la Lapalissade est aussi d’illusionner par un « autre dire » qui trouve moyen de n’être « ni tout à fait le même ni toute à fait un autre »...
Depuis la perte de la Vraie Télépathie, nous avons des Tautologies qui mènent cette planète à sa perte, tels que : « Un texte signifie ce que le lecteur pense ce qu’il signifie ! ». Donc une inquisition en sens littéral interdisant de « lire entre les lignes ». De nos jours des humanistes et de leur Nouvel Ordre Mondial et sa « raison » du siècle des perruques poudrées ou des lumières en pensée unique, on ne peut presque plus « lire entre les lignes ». Le digital informatique achève le tout ! Le « rationel » a pris le pas sur le « miraculeux », ou les Juifs ont dégommé les Païens.
 
 
ESCARBOUCLE OU RUBIS : Pierre de sang, donc de la vigueur. RUBIS ou REBIS : le Solve et Coagule. Principe Radical de l’Univers. (Page 234. La Doctrine Secrète. T.1 - H.P. Blavatsky).
« Notre Œuvre dit Le Trévisan, est composée d’une racine et de 2 substances mercurielles (Mercure possédant une animation ), qui étant cependant de même nature, se réduisant à un seul Principe ». (Page 402. Dictionnaire Mytho-Hermétique de A.J. Pernety).
Le REBIS des Philosophes : il est fait de 2 choses de sens contraires + et – ou mâle et femelle, c’est-à-dire du dissolvant et du corps dissoluble.
Dans le fond, ce n’est qu’une même Matière possédant une animation. (D’après A.J. Pernety. Dictionnaire Mytho-Hermétique, page 426)
Il y a bien un moteur à deux sens (Moteur).
Le – attire le + : pour garder un troupeau de moutons, il faudrait un autre mouton (similitude) ; et bien non, on place un BERGER pour garder les moutons, un conducteur (analogie, hétérogène). (La Doctrine Secrète. Tome 3, page 467. H.P. Blavatsky).

L’ESCARBOUCLE :
un Dragon, une Vouivre ou un Serpent porte très souvent l’Escarboucle sur son front. L’Escarboucle rappel aux humains leur perte de la Glande Pinéale : LE TROISIÈME ŒIL. Le Dragon et bien-sûr le Gardien du Seuil, du Trésor caché ou Pierre Philosophale. Le thème Gardien du Seuil est infini : Dragon, Vouivre, Lion, Sphinx, Mélusine, etc. Évidemment le sens du mot « Trésor » est totalement perverti dans cette civilisation de la religion du Saint Fric.
L’Escarboucle ou Pierre au Rouge est le CHARBON, la BRAISE qui avant de mourir s’illumine intensément quelques secondes avant de s’éteindre, marquant, par exemple, le recouvrement de toute sa lucioldité (lucidité, de Lucifer la Luciole) chez un malade d’Alzheimer quelques Instants avant de décéder.
Étymologiquement Escarboucle vient de Charbon : 1125, altération, d’après boucle, de l’ancien français escarbuncle, de carbuncle (1080), du latin carbunculus, diminutif de carbo : charbon. Et le DIAMANT a la même formule chimique que le Charbon. Pour aller travailler on dit parfois : « Aller au charbon ».

En gaulois nous avons un mot proche de carbo : CARA (aimer, remonte à la racine ka, du latin carus, du gallois caraf, du breton karet) ; ka est bien-sûr identique au KA de l'Égypte ancienne. Dans le même sens d’une énergie, d’une force comme aimer, nous avons en gaulois CARROS, CARBANTON : chariot et char de guerre gaulois, du vielle irlandais carpat (char de guerre à mâchoire), proche du latin corbis (corbeille, panier en osier, les caisses de char étant faites en osier tressé recouvrant un bâti de bois).
Qui dit guerre dit évidemment SANG, avec encore l’idée de force : CARNI (ériger en gaulois, ériger une tombe, dresser ou mettre debout un pierre).

Dans quelques légendes on dit que le Dragon avant de se baigner dépose son Escarboucle sur le rivage. Ainsi, bien des gens tentèrent de s’en emparer. Toujours l’attrait et la possession, l’ego. Et si par quelque miracle un imprudent réussit son coup, il sera fort embarrassé par l’acquisition de son pouvoir. Sauf d’aller vendre cette sorte de Pierre Philosophale au roi... Mais qui dit pouvoir dit ego, donc CATASTROPHE.
On retrouve toujours le rêve de la transformation du « vil » Plomb en Or.

Le Troisième Œil ou Escarboucle est donc la CONNAISSANCE, l’ÉMERAUDE tombée du front de la Luciole Lucifer. Les légendes disent que de cette Émeraude on fit le vase du Graal. Le ROUGE est la complémentaire du VERT, qui est lui-même le SANG des végétaux ; et le Cuivre + l’Oxygène = le vert-de-gris-vert.
Étant symbole de l’eau, le Cuivre rouge est aussi celui des végétaux. Chez les Aztèques on retrouve le binaire rouge-vert, expression de la force vitale. Et dans les croyances russes le Cuivre est toujours associé à la couleur verte.
Le Cuivre comme l’Or est associé au serpent mythique.
Le CUIVRE est représenté par la planète Vénus, donc Lucifer. Vénus : attraction instinctive, sentiment, douceur, astre de l’Art, puissante dans le Taureau et la Balance. Le BLEU du sulfate de Cuivre (Vitriol). Fusible à 1084°C. N°atom. 29.
Taureau et Aleph : LUNE, RÉCEPTION, sacrifice (ville de MEMPHIS).
Taureau Hâpis. Dieu PTAH et Hermonthis ON-du-SUD (ville).
Taureau BOUKHIS. Dieu MONTOU seigneur de THÈBES en Égypte Basse et Haute.
En résumé : le Cuivre et le ROUGE-VERT, le Rubis et l’Émeraude symbolisent la Connaissance.

Pour les Chrétiens, l’Émeraude associé à Lucifer est évidemment le truc de l’Enfer. Comme tout symbole est double, les Chrétiens se sont arrêtés sur une seule face, avec une palanquée de saints tueurs de Dragons à Émeraude. Pourtant, l’Émeraude est la pierre du pape. Étant verte, l’Émeraude est symbole du Printemps.
Donc ce Troisième Œil, Isis le portait au front sous forme du Cobra royal, l’Uraeus d’Or pur, le Cobra dressé protecteur du Diadème royal, l’œil de Ré, ou œil d’Horus la transformant en « femme serpent ». L’Uraeus, selon H.P. Blavatsky (Doctrine Secrète) est le serpent-emblème du Feu Cosmique.

Évidemment le Troisième Œil fait la partie de l’Âge d’Or : Vraie Télépathie, don de guérison etc. Toutes merveilles qui n’en étaient pas puisque « normales » à cet Âge (les saints n’existaient pas, il n’y en avait pas besoin).
Troisième Œil et maîtrise de l’espace : voler ou se déplacer en se moquant de « l’espace ».

Proche du même thème de l’Escarboucle nous avons LA LICORNE, mot proche de LUCIOLE. Corne et Carne (rouge sang de la chair) sont du même thème.
CORNE : sens d’élévation et de PUISSANCE (voyez les animaux qui les portent). CORNE = POUVOIR (les Gaulois portaient des casques à cornes pour aller à la guerre). Les Cornes marquèrent le pouvoir royal, la puissance virile (en argot italien le pénis s’appelle corno). Moïse est représenté avec des Cornes.
Évidemment, qui dit pouvoir ou puissance dit AGRESSIVITÉ ; Yahvé est agressif.
L’animal qui a une seule Corne est la LICORNE, donc symbole de puissance, mais surtout PURETÉ AGISSANTE : LA PURETÉ BRÛLE (les impuretés), comme l’Instant donne la PANIQUE... La Corne de la Licorne est aussi l’Instant, l’Hermaphrodite, le domptage de l’ego : disparition du binaire sujet-objet.

Donc l’Escarboucle est du même thème que celui de la Licorne : le Troisième Œil. RAPPEL : les Cyclopes n'avaient qu’un œil au milieu du front. Les Cyclopes qui forgent la Foudre pour Zeus et la Vouivre ou Dragon ailée qui porte l’Escarboucle crache le Feu.

L’Escarboucle représente le POINT FOCALE, L’INSTANT, soit la SEULE RÉALITÉ. Cette seule Réalité et d’ailleurs bien établit dans la LAPALISSADE. Dans le monde des accidents ou spatio-temporel et dans des dictionnaires comme Larousse et Robert, on appelle Lapalissade une « vérité d’évidence niaise », ou une « affirmation dont l’évidence toute formelle prête à rire ». ce qui est faux. Car la Lapalissade est le stricte signal de l’Instant ou Ici, donc la définition même de toute réalité. Ainsi, si les propos d’une Lapalissade prête à rire, la soi-disant réalité aussi (le rire ou le jouet des Dieux...). Donc une Tautologie est autre chose qu’une fadaise mais exprime au contraire toujours une vérité profonde. Voir ce qu’en dit Ramana Maharshi à l’entretien 63 :
« Une femme portait un collier autour du cou. Ne s’en souvenant plus, elle se mit à la chercher, questionnant son entourage. Une de ses amies, se rendant compte de ce qu’elle cherchait, lui désigna le collier autour du cou. La femme le toucha de ses mains et fut aussitôt rassurée. Avait-elle récupéré le collier ? Là encore, l’ignorance causa la douleur et la connaissance, le bonheur ».
Donc le collier comme le Soi ou Instant est toujours présent, que vous le cherchiez ou non !
« Tout comme la femme s’imagine que son collier a été retrouvé, de même éprouve-t-on le sentiment que le Soi, toujours présent ici et maintenant, se révèle lorsque cessent l’ignorance et la fausse identification. C’est ce qu’on nomme la Réalisation. Mais il n’y a rien de nouveau. C’est simplement l’élimination de l’ignorance, et rien de plus » (entretien 245).
Ainsi : Ce que tout le monde cherche depuis toujours : la SIMPLICITÉ, LA PIERRE PHILOSOPHALE est extra-ordinairement difficile.

Ainsi la Lapalissade est aussi du thème de l’Escarboucle : l’Instant ou seule Réalité. La Lapalissade ou Tautologie exprime une vérité inattendue plutôt qu’une vérité attendue, à l’image du réel toujours SURPRENANT et PANIQUANT (pas de recul, pas de confort).

QU’EST-CE QUE C’EST L’IDENTITÉ ? Sinon le « REFLET » : du latin identitas, de idem : DE MÊME, comme A = A. Mais dès qu’on sort de l’Un, on tombe dans le mental du sujet et de l’objet ou naissent les différences à n’en plus finir comme le fait la Nature ou Intelligence.
Voici un bel exemple de censure inquisitoriale ou de « Circulez ya rien à voir ! » : « Dire d’une chose qu’elle est identique à elle-même, c’est ne rien dire du tout ».
La Lapalissade est également du thème de l’Alchimie, parce qu’elle est musicale : thèmes et variations qui à leurs tours seront thèmes, et ainsi de suite. La Lapalissade peut être RYTHME.
Le dessinateur de Tintin, Hergé, avec ses Dupont et Dupond, illustre bien la Tautologie. L’ANALOGIE est une variation de la Lapalissade.

Le discours philosophique le plus fort est d’inspiration tautologique, et tout discours d’inspiration contraire : s’appuyant sur l’intuition dualiste, est plus faible.

Jorge-Luis Borges se demande si d’essai en essai, et de carte perfectionnée en carte perfectionnée, la plus parfaite n’est pas l’empire lui-même, donc la réalité, la Vraie Télépathie ou la chose « grandeur nature ». Car c’est la seule « reproduction » exacte, plus que des « cartes » reproduites sur du papier ou dans un ordinateur. Car cet empire se confond avec le seul relevé absolument exacte de son territoire, et est ainsi lui-même la seule « reproduction » totalement satisfaisante qui puisse être faite. L’invention de l’imprimerie à la Renaissance a mis le « monde sur le papier » (aujourd'hui dans l'ordinateur), et ça a empiré avec les encyclopédistes du siècle des perruques poudrées. Ainsi s’installait le CONFORT : on pouvait voyager sans bouger de son fauteuil, mais on perdait l’origine des choses.
Voilà donc le secret que recèle la Tautologie, que certains appellent « Démon » ou « Démon de l’identité », au sens de magie ou d’ensorcellement en un cercle : tout ce qu’on peut dire d’une chose est qu’elle finisse par se ramener à la simple énonciation, ou re-énonciation, de cette chose même, comme le : « Je suis celui qui suis », ou « Je suis ce je suis » qui est d’après Ramana Maharshi et Jean Coulonval la définition même du Soi ou Instant.
Moïse interroge son Yahvé sur le Mont Sinaï en lui demandant son identité. « L’autre », ou Moïse faisant une Lapalissade lui répond, comme en miroir : « Je suis celui qui suis » (et non pas « Je suis celui qui est », ce qui est totalement différent).
Comme la carte de l’empire se confondant avec l’empire, la carte d’identité du Dieu se confond avec la personne de l’Instant ou Soi.
Depuis l’époque de la Renaissance et l’invention de l’imprimerie, nous sommes passés d’une observation directe puis d’une pensée sur les choses, qui perdura de longs siècles en se transmettant de génération en génération, à une pensée sur les REPRÉSENTATIONS DES CHOSES, c’est-à-dire à une pensée sur la pensée. Notre conception moderne du monde et de nous-mêmes est un sous-produit de l’invention du monde sur le papier.
« Les signes ne sont conçus comme arbitraires qu’au début de l’ère moderne, lorsqu’on considère que les mots ont une signification en référence aux idées et non directement aux choses. Le mot perd alors son lien directe avec la chose [idéation ou espace-temps], il ne s’agit plus du « juste mot pour désigner chaque chose » : il la représente, il est mis pour la chose. La tentation de croire en la magie du mot s’en trouve d’autant plus affaiblie ; il s’agit d’une simple convention. Mais en distinguant le signe de l’idée, la voie est ouverte au problème de la justesse, de la vérité et du caractère approprié de la représentation », écrit justement David R. Olson dans : L’univers de l’écrit.

Au Moyen-Âge, pas de distance, et pourtant il n’existait pas d’avion ni d’automobile pour se déplacer rapidement, les signes faisait partie des choses, tout comme leur nom. Après la Renaissance les signes deviennent des « modes de représentation », on s’installait dans le CONFORT, la NORME. Et les représentations finissent par être radicalement distinguées des choses représentées.
Alors effectivement l’Escarboucle est bien tombé du front de la Luciole !

La Lapalissade a été bien développé par Clément Rosset, dans L’école du Réel, en un chapitre de 40 pages.
Voir aussi du côté de Ludwig Wittgenstein.


[En haut de page : un cristal de Rubis, en Tanzanie à Winza]
 
 

Dernière mise à jour : 14-04-2014 17:20

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