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Lumière et 1789 = individualisme ou ego Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 20-03-2015 21:37

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Bourgeois, Chaos, Communisme, Complot, Chronologie, Cinéma, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, France, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Homéopathie, Humain, Illusion, Image, Inquisition, Internet, Jardin, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Lumière, Maffia, Magie, Médecine, Merde, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Occulte, Opinion, Pagan, Paradis, Pétrole, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Tradition, Transformation, Vide, Volonté, Walt Disney, Yankee, Yokaï

 
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Lumière et 1789 = individualisme ou ego
 
 
Problème multi millénaires : ÊTRE SOI-MÊME, et non un individu parmi d’autres individus, afin d’être une PERSONNE pour transcender le vieux dilemme individualisme-collectivisme, problème politique de base de la politique mondiale actuelle et que n’a pas su résoudre le Moyen-Âge trop prisonnier de sa lancée sur le christianisme (inertie).

LA LUTTE ENTRE LA FORÊT SACRÉE (LE SAINT CHAOS) ET LE VILLAGE PROFANE (LA LOI)

La « raison » du siècle dit « des lumières » suivie de 1789 fait triompher l’ego ou individualisme ; comme pour contrer LA FAMILLE qui dans son sens général était le symbole de l’Ancien Régime et surtout du Moyen-Âge.

En effet, le maître mot au Moyen-Âge c’est FAMILLE : on appartient à une communauté essentiellement, et se singulariser est un péché. Il n’y a de salut que dans et pour le groupe ou famille, l’amour-propre (égoïsme) c’est le péché et la perdition. Depuis 1789 nous assistons au contraire : dissolution de la famille au seul profit de l’individualité ; non pas pour son bonheur mais uniquement pour être dans cette nouvelle famille qui se veut « universelle » et donc mondiale : L’ARGENT ET LA FINANCE INTERNATIONALE et son Vatican la City de Londres (système oligarchique-ploutocratique).
 
La société médiévale est complexe, et l’individu médiéval est pris dans un réseau d’obéissance et de soumission, de solidarités (à cause de la dureté de la vie et de sa brièveté) qui finiront pas s’emmêler et se contredire au point de permettre à l’individu de se libérer et de s’affirmer par un véritable choix.
Par exemple le vassal (valet) de plusieurs seigneurs est peut-être obligé de choisir entre eux si un conflit les oppose. Mais en général et pendant longtemps, ces soumissions se concilient, se hiérarchises de façon à lier plus étroitement l’individu. Le premier lien est bien-sûr le lien féodal.

FÉODAL : de FIEF (fëhu : bétail) qui appartient à un fief (domaine d’un seigneur ou supérieur hiérarchique).
FIEUFER : donner en fief, inféoder.
FIEUFFERME : héritage noble ou roturier, donné à longues années, sous certaines conditions, soit de rente, soit de service.
FIEUTE : droit féodal. (Glossaire de Du Cange)
En république de l’après 1789, on retrouve exactement la même hiérarchie, et même soumission, mais principalement au bénéfice du fric ! On a toujours le dualisme pauvre-riche.

Pendant longtemps l’individu médiéval n’existe pas physiquement. Chacun se réduit au type physique correspondant à son rang, à sa caste sociale (c’est ce qu’à sans doute voulu briser le républicanisme de 1789.
L’humain médiéval ne connaît pas le mot « liberté » selon notre sens moderne. Le mot « liberté » pour lui est un privilège, quelque chose de sacré, de valeur, et le mot « liberté » se met plus volontiers au pluriel.
La Liberté au Moyen-Âge est tout de même l’état naturel de l’être humain : « La juste place devant Dieu et devant les hommes » (G. Tellenbach), c’est-à-dire l’insertion dans la société. Ainsi, pas de liberté sans communauté. Au Moyen-Âge elle ne peut résider que dans la soumission, le supérieur garantissant au subordonné le respect et ses droits. En fait c’est un état en apparence naturel ; un état conventionnel de base. Ainsi l’homme libre est celui qui a un supérieur (un frère ou une sœur plus âgée), un supérieur puissant.
« Quand les clercs, à l’époque de la réforme grégorienne, réclamaient la « liberté de l’Église », ils entendaient par là : se soustraire à la domination des seigneurs terrestres pour ne relever directement que du plus haut seigneur, Dieu ».

En Occident médiéval l’individu c’est la FAMILLE (patriarcale ou tribale). Sous la direction d’un chef de famille elle étouffe l’individu, lui imposant responsabilité et action collectives. Ce poids est connu dans la classe seigneuriale avec le LIGNAGE : devoirs moraux, etc.
LIGNAGE : ensemble de parents issus d’une racine commune ; ensemble des individus descendant d’un ancêtre commun par filiation. Ce qui est naturel, et ce qu’à aussi voulu détruire 1789, qui continu son œuvre destructrice avec la « théorie du genre » et autres outils du mondialisme galopant.
1789 et aujourd’hui ce même pouvoir avec presque l’interdiction du mot « race » a voulu détruire une communauté de sang composée des « parents » et des « amis charnels » (parents par alliance). C’est dans le lignage que le mot HONNEUR a trouvé une place.

Dans le républicanisme actuel ce qui reste de la famille est bien cette judéo-maçonnerie à pouvoir et ses « lignages » ou plutôt RÉSEAUX, comme la grosse obédience Grand Orient de France et ses adeptes dans l'étatisme français.

À l’époque de Roland, icelui refuse longtemps de sonner de l’olifant pour appeler Charlemagne à son secours, de peur que ses parents n’en soient déshonorés. D’un autre côté la solidarité de lignage se manifeste comme dans la maffia (vendetta) : une haine inexpiable qui dresse l’un contre l’autre deux lignages. De nos jours de religion du Saint Fric on peut parler de « lutte de lignage » entre deux grandes entreprises pour qu’une seule prenne le contrôle de l’autre.

Le lignage semble en fait de l’ordre naturel de la CASTE : conserver un patrimoine commun, une culture commune. Le mot caste ne doit pas être confondu avec le mot classe, comme le fait le dictionnaire Le Robert ! La classe est de la terre, la caste est de l’esprit.
Pour dans la famille ou lignage restait le problème des mariages multiples et la présence de nombreux bâtards : bâtardise sans opprobre chez les « grands », mais honteuse chez les « petits ». D’ailleurs les « Chansons de geste » sont pleine de drames d’alcôve, pardon, de famille.

Cette famille se retrouve bien-sûr dans la caste paysanne, et se confond étroitement avec l’exploitation rurale (patrimoine économique de ces 10.000 ans de la voie de l’Agriculture). La caste paysanne qui est la plus importante de France, et pourtant qui n’a pas d’expression juridique propre. Dans l’Ancien Régime on l’appelle hypocritement « Communauté taisible » (ce qu’on tait, comme un secret un peu honteux).

La femme n’est pas à l’honneur dans cette famille au Moyen-Âge, et le christianisme a peu fait pour améliorer sa position matérielle et morale (dans le « péché originel » la femme a le mauvais rôle, et elle est une tentatrice ou l’instrument du Diable, bien dans l’opinion d’une civilisation sous domination d’un Dieu patriarche judéo-chrétien : perte du sens de la Mère Universelle). Saint Paul, Eph. V, 23 : Vir est caput mulieris (L’homme est le chef de la femme). Le christianisme le croit et l’enseigne après Paul. Seule la Vierge est considérée au 12è et 13è siècle (voir le centre religieux de Vézelay). Par contre dans la caste paysanne la femme est presque l’égal de l’homme : comme son mari, « il lui faudra filer, broyer le lin, teiller le chanvre, battre le linge, arracher les betteraves… ». Dans les castes seigneuriales, si les femmes ont des  activités « plus nobles », elles ont une activité économique importante : chefs des gynécées ou des métiers de luxe, tissage des étoffes précieuses, broderie, tapisserie, fournissant une grande partie des besoins vestimentaires du seigneur et de ses aides. On a donc deux castes féminines : celle de l’épée, et celle de la quenouille…

Le milieu urbain, celui que les républicains de 1789 mettra à l’honneur par l’emploi du mot « citoyen » (habitant des cités), est la source du développement de la classe bourgeoise. L’enfant devient le produit de la ville et de la bourgeoisie, qui  dépriment et étouffent la femme. La femme est asservie au foyer, tandis que l’enfant s’émancipe et finit par peupler la maison, l’école, la rue. À la ville il n’y a pas l’asservissement au seigneur. Plus tard à la ville, ce serra l’asservissement du paysan venu en ville pour y travailler comme ouvrier sous la soumission d’un autre seigneur en un autre « château » : l’usine, possédée par le riche banquier ayant fait fortune en spéculation et autres trafics. Ainsi naissait l’époque « moderne ».

Rat des villes et rat des champs, ou « Homme de bouche et de mains » (soumis par contrat au seigneur) ; et « Homme de pôté » (comme mis de côté, qui est soumis au pouvoir ou bon vouloir du seigneur en échange de sa protection).

RAPPEL : le mot « individu » au Moyen-Âge veut dire : LE DÉBROUILLARD, L’ÉTRANGER LE DÉVERGONDÉ, car le collectivisme, le socialisme était oppressant et l’individu était celui qui échappait par quelque méfait ou non à cette oppression du groupe. Un échappatoire qui pouvait se traduire par cette autre caste : celle de la Cour des Miracles (ces paysans, plus tard futurs ouvriers du 19è siècle venus chercher de travail en ville, et qui n’en trouvaient pas, et qui allaient devenir les « terroristes » parce que dangereux pour l’étatisme) ! Car l’individu y est gibier de potence, ou en moindre mal, gibier de police (le terroriste de maintenant). Alors dans le mondialisme actuel, celui qui veut se singulariser, devenir « individu », sera traité comme « terroriste », car tout individu échappant à Big Brother sera décrété suspect, comme naguère. Se singulariser c’est ÊTRE RÉSISTANT, comme une CHARGE : le RIRE est une Résistance⁄s’oppose à une action, un mouvement ; la Résistance est une charge (une accumulation, un réservoir), une caricature, ou portrait charge. Ainsi Dieudonné est bien un humoriste, dans tout le sens du terme, n’en déplaise aux cancéreux du pouvoir qui prétendent le contraire afin de le détruire.
Le Rire est une NON FLUIDITÉ : le contraire de Résistance est donc Fluidité, une non charge.
Dérisoire : se moquer de l’important ou caricaturer l’important.
Difficulté/charge freine la Fluidité/Courant.
Celui qui marche dans une rue de Paris perdu dans ses pensées, est regardé par l’autre d’une façon différente (avec comme un air de reproche, un air moqueur et risible) car il ne rentre pas « dans la norme » (comme Dieudonné).
LE GRAND DÉCALAGE :
Ce que vous cherchez : c’est là où vous ne l’attendiez pas !
Car cela peut déclencher la PAN – IQUE ou GRAND DÉCALAGE.

L’individu ne comptant pas au Moyen-Âge, l’Alchimie étant par excellence un Art individuel (la connaissance de soi par soi-même aidé de ma-terre), il n’est pas étonnant que cet Art connu son heure de gloire pendant toute cette période, et que par périodes il fut devenu un art à combattre, les Alchimistes devenant des « terroristes » (des sorciers ou sorcières pouvant inquiéter l’étatisme du roi et de l'Église).

Bref, l’individu c’est le hors la loi, l’immoral, le dévergondé, celui qui ne suit pas les lois de la cité, de la communauté. De nos jours aux USA il ne fait pas bon de « rester seul dans son coin », tant ce pays avait besoin de bras et de jambes pour édifier sa « civilisation » de consommation. Pourtant, l’individu c’est L’IRRATIONNEL ou contraire du RATIONNEL, et de nos jours l’irrationnel reprend le dessus sur le rationnel et la ‘raison’ du « siècle des lumières ». C’est toujours la lutte des Païens ou Paysans contre les Citoyens ou Chrétiens et autres religions du Livre. En d’autres mots, c’est toujours la lutte entre la Forêt sacrée (le Saint Chaos) et le village profane (la Loi) !

L’humain étant un Homo religiosus, s’il n’est plus, momentanément, sous la soumission d’un seigneur, ou d’un Dieu, il est sous la soumission du NUMINEUX (ce qui vint d’ailleurs, ce qui saisit comme la venu d’un extraterrestre sur Terre, donc qui donne le sentiment d’être dépendant à l’égard de l’autre dans cette dualité sujet-objet). Le numineux est à la fois la peur et la soumission, comme le chien craignant son maître mais attiré ou fasciné par lui, surtout parce qu’il lui donne le gîte et le couvert !
Le Moyen-Âge est très très très loin de l’ÂGE D’OR, Pourtant nombre de gens de l’époque croient aux miracles et autres faits fantastiques : c’est l’époque par excellence du merveilleux : voir l’art des sculptures, des images enluminées et autres œuvres artisanales. Le Moyen-Âge est paradoxale bien plus que d’autres époques.
Pour moi le Moyen-Âge fut détruit (endormi) par le démarrage du commerce : le temps devient historique (évolutionnisme), comme Kronos dévorant ses enfants (la Chronologie tueuse). À partir de Saint Louis (Louis 9) tout s’écroule, le temps vulgaire s’installe et est celui que nous connaissons dans ses grandes lignes : destruction pour un moment de la fantaisie magique et fabuleuse qui pouvait sourcer encore au Moyen-Âge à la magnificence imaginaire, là où se situait l’enfance de l’homme collectif, enfance de l’homme individuel moderne où ne règne plus qu’un chaos humain et terriblement artificiel où l’on ne rigole plus.


La famille est tout de même une tentative humaine, naturelle ou non, de sortir du Saint Chaos où tout était possible : la parenté n’avait aucune règle, l’inceste n’existait pas où on ne savait pas ce que c’était, on ignorait même ce que voulait dire le cannibalisme ! Comme écrivait quelqu’un, au temps du Saint Chaos les pelles travaillent toutes seules pour enlever la neige, mais il convenait de les surveiller de près, de peur qu’elles ne deviennent trop vivantes et veillent prendre leur autonomie et se retourner contre les humains ! Après tout, en « démocratie », et en égalitarisme, les pelles ont aussi droit à leur autonomie ou individualisme !
Au temps du Saint Chaos ou ÂGE D’OR le socialisme n’existait pas, mais je n’affirmerais pas que c’était « l’enfance de l’homme collectif à travers ses mythes ». Le psychiatre jungien Pierre Solié écrit que l’enfant se situant encore dans le Saint Chaos pouvait transgresser les interdits des humains sans porter atteinte à ce paradis perdu (la sexualité de l’enfant était libre, avant le mariage ; après : il faut « divorcer » et ça coûte cher… et c'est la vie chiante de l'adulte). L’enfant est donc marginal puisque il appartient encore à l’univers du Saint Chaos, et c’est seulement le rite d’initiation pubertaire qui assurera le passage du Saint Chaos au Cosmos (monde ordonné), « par le sacrifice qu’il devra faire de sa vie « chaotique » passée, au cours d’un rituel de mort qui s’inscrira - se symbolisera - dans son corps lui-même, et généralement dans la partie la plus « vive » de celui-ci, les organes génitaux : incisions, excisions, circoncisions, etc. »
Mais pas d’inquiétude, L’ÂGE D’OR EST TOUJOURS LÀ : voir les Chamans et autres expériences et aventures de libération du mental, par moyen artificiel ou naturel, qui se résume par : LA RÉALISATION DU SOI-INSTANT. C’est pourquoi j’appelle le Chaos SAINT CHAOS (à ne pas confondre avec celui que fabriquent savamment les humains depuis au minimum les Anciens ergoteurs Grecs… ).


[En référence à : Jacques Le Goff : La civilisation de l’Occident médiéval ; Pierre Solié : Médecines initiatiques, aux sources des psychothérapies]
 
 

Dernière mise à jour : 20-03-2015 22:17

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