POMMIER [POMIER] [POMERET] : lieu planté de Pommiers.
Les Reflets d’OR ROSE de ce bel arbre.
Un pépin de pommier est mâle et femelle.
Qu’elle est le nom de ce qui « appelle » à l’intérieur d’une pomme pour « suggérer » de couper la Pomme, et planter le pépin pour qu’il puisse germer ?
Le P de Pomme donne l’idée de concentration (caPut, Plénitude, Père, connaissance, que la Guillotine voulait éradiquer), et Point, Principe. Y entendre le P de Paix et de « Pépère » ou doublement de PéPéRe : importance. En Hiéroglyphe égyptien
Per c’est la maison ou l’intérieur, le contenant qui se manifestera.
POMME D’OR : Soufre Philosophique (Rouge) de l’Alchimie.
La Pomme est de première importance dans la légende celtique. C’est le fruit de l’Après-Vie. La Pomme n’est pas celle de la civilisation de consommation déjà présente dans l’Ancien Testament des Hébreux-Juifs avec son Dieu qui « chasse » du Paradis un Adam et une Eve. Au contraire, la Pomme APPELLE : elle est le moyen d’entrer dans une autre dimension comme une Stargate. Chez les Celtes ce ne sont jamais les Druides qui la donnent aux humains.
« Manger la Pomme », expression populaire comporte en réalité un triple sens : utiliser son mental et en abuser pour connaître le mal, abuser de son opinion ou sensibilité pour le désirer, abuser de son soi-disant « libre arbitre » pour faire ce mal.
LA POMME APPELLE : elle met l’humain face à DEUX CHOIX : la Voie terrestre, ou la Voie Spirituelle (voir plus bas la Troisième
Mundaka Unapishad).
J’en ai fait l’expérience ayant planté un pépin de Pomme jusqu’à obtenir un petit bonsaï. C’est là que je pus observer « l’Or Rose ». Pas besoin de Yahvé et son « Paradis » en forme de carotte pour entendre cet Appel. Pour moi les Pommes d’Or des Hespérides ne sont pas situées en Atlantide, ni à l’endroit de l’Arche de Noé genre
Mont Ararat, ni sur « l’Arbre de la Connaissance », mais PARTOUT (comme le Tapis Volant… ou les Graines qui se déplacent au grès du vent de la SPONTANÉITÉ).
« Quand le fils de Conn Cetchathach (« aux cent batailles »), Condla, est invité à partir pour le sid
(1) en compagnie d’une jeune fille merveilleusement belle, le roi Conn fait appel à la science et à la magie des Druides : « Conn parla alors à son Druide, dont le nom était Corann, car ils avaient tous entendu ce que disait la femme, sans la voir : « Je te prie, ô Corann, au grand chant, au grand art. Il est venu contre moi une puissance plus grande que la mienne, plus forte que mon pouvoir, un combat tel qu’il ne m’en est pas arrivé depuis que je me suis emparé de la royauté. C’est par un combat perfide qu’une forme invisible est venue me faire violence et enlever mon fils à mon autorité royale par des incantations de femme ».
Le Druide chanta alors une incantation contre la voix de la femme si bien que nul n’entendit plus sa voix et que Condla ne vit plus la femme à partir de ce moment-là. Mais quand la femme s’en alla devant l’incantation du Druide, elle lança une Pomme à Condla. Condla fut pendant un mois sans consommer de boisson ni de nourriture. Il lui semblait que rien n’était plus digne d’être consommé, excepté sa Pomme. La Pomme ne diminuait pas, quoi qu’il en consommât, et elle restait entière ». Et l’incantation du Druide, qui a fait reculer la messagère de l’Autre Monde, est impuissante contre la Pomme. Condla est pris de nostalgie et de langueur au point que, lorsque la jeune femme se présente une seconde fois, il saute dans la barque de cristal pour partir avec elle » (
Les Aventures de Condla le Beau,
fils de Conn aux Cent Batailles ; littérature celtique cité par F. Le Roux et C.J. Guyonvarc’h, dans :
Les Druides).
Trois Pommes font partie des talismans que Lug exige des trois fils de Tuireann en paiement de la composition pour le meurtre de son père Cian, précise Guyonvarc’h. Il ajoute que le texte irlandais :
La Mort des Enfants de Tuireann, les localise dans le jardin des Hespérides :
« Les trois Pommes que je vous réclame sont les trois Pommes du Jardin des Hespérides, à l’Est du monde. Il n’y a pas de Pommes qui me satisferont, hormis celles-là, car ce sont les meilleures en qualité, et les plus belles du monde. Voici comment elles sont : elles ont la couleur de l’Or poli et la tête d’un enfant d’un mois n’est pas plus grande que chacune des Pommes. Elles ont le goût du miel quand on les consomme ; elles ne laissent ni blessures sanglantes ni maladies malignes à ceux qui en consomment ; elles ne diminuent pas quand on en consomme longtemps et toujours. Celui qui a enlevé une de ces Pommes a accompli son meilleur exploit car, après cela, elle lui revient encore » (Textes
Mythologiques Irlandais, traduction de Christian-J. Guyonvarc’h).
Pomme,
abalo en gaulois, qui donnera par le Glossaire de Vienne
avallo :
poma (pomme), avec spirantisation du -b- en -v-, et déduit du nom de personne
Abal(l)us, comparable au vieille irlandais
ubull (de
ablu), du gallois
afal, du breton
aval (pomme).
Remonte à une forme
ablu-abol (pomme), d’où viennent le lituanien
obualos, du vieux slave
abluko, du vieux haut-allemand
apful, de l’allemand
apfel, de l’anglais
apple (pomme). La Pomme est le plus ancien fruit de l’Europe, comme l’atteste son extension lexicale.
POMMIER : aballo en gaulois. Mot déduit du nom de personne
Abellus,
Abullius, du nom de lieu
Abella, en Campanien qualifiée de
malifera (porte-pomme) par Virgile, d’où vient le terme
aveline (grosse noisette-,
Aballo, devenu
Avallon (Yonne) ; comparable au vieil irlandais
aball, au gallois
afall, au breton
avallenn (pommier). Remonte à une forme celtique
aballo, issue d’un plus ancien
abalnos/abalna (pommier), dérivé en -no- du nom de la pomme
ablu-/abol-.
Bien-sûr l’Île d’Avallon du cycle arthurien ne peut que se rattacher à la Pomme, et d’une manière générale à tous les textes celtiques où il est question de la localisation de l’Autre Monde ou Après-Vie.
Toujours d’après Christian-J. Guyonvarc’h, voici un extrait du récit de la
Navigation de Bran (fils de Febal) parlant de l’Autre Monde :
« Voici le début de l’histoire : Bran se promenait seul un jour dans les environs de la forteresse quand il entendit de la musique derrière son dos. Quand il regardait derrière lui c’était encore derrière son dos qu’était la musique. Il tomba dans le sommeil par la musique, parce qu’elle était douce. Quand il se réveilla dans son sommeil il vit une branche d’argent avec des fleurs blanches, et il était difficile de distinguer les fleurs de la branche. Bran prit alors la branche à la main et il l’apporta à son palais. Comme la multitude était dans le palais, ils virent une femme en habits inconnus au milieu de la maison. Et elle chanta ces cinquante couplets à Bran cependant que toute l’armée écoutait et tous virent la femme :
‘C’est une branche du pommier d’Emain
que j’apporte, semblable à celle que l’on connaît,
avec des rameaux de bel argent,
des sourcils de verre avec des fleurs’ ».
Guyonvarc’h précise que la branche ou la baguette ornée de trois pommes est aussi l’un des insignes de la majesté royale [bâton de pouvoir ou d’énergie] : « Il y avait une baguette en argent portant trois Pommes d’Or au-dessus de Conchobar pour l’instruction de la foule, et quand il frappait ou quand il élevait lui-même la voix la foule se taisait, et si une épingle était tombée sur le seuil de la maison on l’aurait entendue à cause du silence dans lequel ils se tenaient par respect pour lui ».
Les trois Pommes d’Or forment un TRIANGLE et semble avoir grande énergie :
Hippomène sur le conseil de Vénus, prit trois Pommes d’Or et les jeta à
Atalante (fixer le Volatil) pour l’arrêter dans sa course, et il réussit. Évidemment ces trois Pommes avaient été cueillies dans le jardin des Hespérides. Mais Hercule les enleva toutes pour obéir à Euryté. Bref, nous avons à faire à l’Œuvre alchimique comme le précise Pernety dans son
Dictionnaire mytho-hermétique.
Mais la Pomme c’est aussi le CIDRE, LE JARDIN FRUITIER, LA COMPOTE DE POMMES.
Le POMMIER c’est aussi
L’ARBRE DE VIE et SES TROIS AXES COMME LES TROIS POMMES D’OR (TRINITÉ).
Troisième Mundaka Upanishad.
III-1 : Deux oiseaux, compagnons inséparables et portant le même nom, sont perchés sur le même arbre [pourquoi pas un Pommier]. L’un mange les fruits aux saveurs variées, tandis que l’autre le contemple sans manger*
* Symbolisme alchimique de l’Or Rose du Pommier : un oiseau rouge et un blanc tournoient et se mélange en Or et en Oiseau Phénix.
III-2 : Sur cet arbre, l’âme incarnée est agrippée, pour ainsi dire captive, elle se lamente, accablée des soucis dus à son impuissance. Dès lors qu’elle aperçoit son compagnon, le Seigneur adorable, dans toute sa gloire, elle est subitement libérée de toute souffrance [comme manger la Pomme]
III-3 : Lorsque le voyant aperçoit le
Purusha [l’homme originel, l’Être suprême] - qui est de couleur d’Or, qui est le Créateur, le Seigneur, ainsi que la matrice de
Brahman - alors, en vertu de son illumination, il se défait du mérite comme du démérite, devient sans souillure et parvient à la suprême unicité [absence de dualité].
III-4 : Il est le souffle de vie et brille en tous les êtres, à des degrés divers. Le sage, celui qui le connaît, ne prend plus part aux débats (ou aux bavardages). Car il s’ébat en l’
Atman [le Soi et soi], il trouve ses délices en l’
Atman, totalement absorbés en ses actes. Un tel homme est le plus éminent parmi les connaisseurs de
Brahman.
III-5 : Cet
Atman, resplendissant et pur, occulté à l’intérieur du corps, que contemple l’ascète dont les actes négatifs et les imperfections ont été éliminés, peut être atteint à l’aide de la vérité, de l’ascèse, d’une connaissance correcte et de l’étude spirituelle, en une pratique constante.
III-6 : La Vérité (
satya) permet la victoire, mais non la fausseté. C’est la Vérité qui trace la voie menant aux Dieux (
devayana), par laquelle le voyant, tous désirs comblés, monte vers la demeure majestueuse de la Vérité.
III-7 : Cela est d’une grandeur absolue, radieux de sa propre splendeur, et d’une forme inconcevable. Cela est plus subtil que l’infiniment subtil. Sa splendeur prend des éclats variés. Cela est plus lointain que l’infiniment lointain, et aussi bien Cela est à portée de main [allusion à la Matière alchimique]. Les êtres dotés de vision contemplent, celé dans la grotte du cœur.
III-8 : L’œil ne peut saisir, ni la parole, ni les divinités des sens ; ni les austérités, ni les œuvres ne le peuvent. L’homme parvenu à la sagesse et à la pureté du cœur par la méditation, peut le contempler, un et indivisible.
III-9 : L’
Atman est secret, on ne peut le trouver que dans ce corps, là où le souffle de vie afflue sous ses cinq formes*, qui ensemble tissent la conscience (
chitta) de toutes les créatures. Lorsque cette conscience est purifiée, l’
Atman se dévoile dans tout son éclat.
*
Prana (l’appropriation ou inspiration,
Apana (l’expulsion ou expiration),
Vyana (la distribution, la rétention, le souffle),
Udana (l’émission de sons, et
samana l’assimilation).
III-10 : Que que soit le monde imaginé par un homme au mental pur, et quels que soient ses désirs, cet homme conquiert ce monde et comble ses désirs. Aussi, si l’on désire le bien-être, faut-il se confier avec gratitude à un connaisseur de l’Atman.
III-11 : Le connaisseur de l’
Atmpan connaît cette demeure suprême de
Brahman, à l’éclat resplendissant, qui recèle tout l’univers. Le sage, qui est parvenu à l’état sans désirs et vénère l’Être suprême, transcende la nature humaine née de la semence.
III-12 : Celui qui ressent des désirs et y cède, renaît ici ou là, selon ses désirs. Mais celui qui a fait taire ses désirs, qui s’est établi fermement en l’Atman, voit s’évanouir tout désir ici-bas.
III-13 : Ce n’est pas un enseignement qui mène à cet
Atman, ni l’intelligence, ni l’érudition scripturaire. Seul celui qu’il choisit peut le comprendre*, et c’est l’
Atman qui révèle sa nature véritable à celui qui le recherche.
* Là encore place au choix, la phrase en sanskrit permet deux interprétations.
III-14 : Cet Atman reste hors de portée de celui qui manque de force morale, qui est indolent et néglige son ascèse. Par contre, le connaisseur qui mène son combat avec ses armes, voit son Atman pénétrer dans la demeure de
Brahman.
III-15 : Lorsqu’ils ont réalisé l’
Atman, les Voyants sont satisfaits de leur connaissance ; fermement établis en l’
Atman, ils demeurent libres de tout attachement, le mental attelé (
yukta). Ayant réalisé l’Unique dans son omniprésence et le voyant en toute chose, ces sages entrent paisiblement au sein de la Totalité.
III-16 : Ceux qui ont saisi la sagesse du Védanta, les reclus qui se sont complètement voués au renoncement, à la pureté et à la conscience lumineuse (
sattva), entrent tous dans le monde de
Brahman à la fin de leur vie, et deviennent parfaitement immortels et libérés.
III-17 : À leur source s’en retournent les quinze constituants du corps*, et à leurs divinités tutélaires respectives les dévas des sens. Les actes, ainsi que l’
Atman dont la nature est pur intellect (
vijnana), tout se fond en le suprême et immortel
Brahman.
* les 5 organes des sens, 5 organes d’action, 5 souffles vitaux.
III-18 : Tout comme les rivières s’écoulent vers l’océan et y disparaissent, en perdant leur nom et leur forme, le sage se libère du nom et de la forme et parvient au divin Purusha, par-delà le Suprême.
III-19 : En vérité, quiconque connaît ce
Brahman suprême devient lui-même
Brahman. Dans sa lignée, il ne naîtra plus de non-connaisseur de
Brahman. Victorieux de la souffrance, il transcende le mal ; libéré des nœuds du cœur [opinion], il est parvenu à l’immortalité.
III-20 : À ce propos, on trouve le verset suivant : « Cette science de
Brahman ne peut être communiquée qu’à ceux qui ont accompli les œuvres de purification, qui sont versés en les Védas, sincèrement dévoués à
Brahman, qui sacrifient en personne et avec foi au feu
Ekarshi*, et qui ont dûment prononcé et accompli le vœu d’élever le feu au-dessus de leur tête**
*
Ekarshi : un des feux sacrificiels selon l’
Atharva Véda. Ici qui peut avoir le sens de feu solaire de
Brahman.
** en quelque sorte dompter le mental.
III-21 : Ceci est la vérité, le voyant Angiras l’a proclamée autrefois. Quiconque n’a pas pris les vœux ne doit pas en prendre connaissance. Salutations à tous les grands Voyants, oui, salutations aux Voyants.
La Pomme du Jardin des Hespérides a le plus grande valeur du monde parce qu’elle n’a aucune valeur !!! ELLE PERMET DE SE CONNAÎTRE SOI-MÊME, et alors ça peut être l’horreur, car on est dans l’Instant mis à nu de ses plus fines illusions ! Donner une telle Pomme à un ami c’est lui faire un cadeau empoisonné, le contraire des qualités de cette Pomme censé apporter bonheur et immortalité… s’il ne sait pas comment la manger… surtout s’il la mange d’une façon où il sera contaminé par le POUVOIR ! C’est pourquoi cette Pomme est bien « gardé », et on ne peut pas la « donner ». Elle est unique.
Note.
1. Sid : pluriel side, en irlandais moderne sidh (nom de l’Autre Monde). Le sens est paix. « La fréquence du terme et le sens secondaire de monticule, collines, appliqué à de très nombreuses toponymes s’expliquent par la conception irlandaise de l’Autre Monde et par les légendes aux
Tuatha Dé Danann ».
[En référence à :
Les Druides, de Françoise Le Roux et Christian-J. Guyonvarc’h ;
Dictionnaire Français-Gaulois, de Jean-Paul Savignac ;
Dictionnaire mytho-hermétique, de Dom. A.J. Pernety ;
Upanishads, traduction de Martine Buttex]
[En haut de page : Trois Pommes, aquarelle de Michel Roudakoff]