Saint Gilles de Rais en pleine naissance de l’humanisme à cause en partie de la Guerre de Cent ans savait ce que voulait dire l’humanisme et son sentiment. Par exemple il disait à propos de ses rapts d’enfants et de ses « crimes » : « Ce sont des bêtes, de petits animaux à figure d’anges qui n’ont ni sens ni entendement. Et même en auraient-ils, de quel poids pourrait bien peser la disparition d’être si inférieurs ? Le moitié meurent à peine sortis du ventre de leurs mères. Les autres sont roués de coups, travaillent comme des bêtes de somme, rongés par la vermine, maigres et mal nourris, abandonnés de leurs propres parents ! C’est l’usage de maltraiter les enfants et les vilains le sont plus que tous les autres. Si je les prends et si je les tue, qu’importe ? J’abrège leurs souffrances qui pourraient durer toute une vie ; une vie qui ne compte pas, qui ne s’élèvera jamais au-dessus du niveau le plus bas ! Autour de nous, la guerre et la peste tue mille fois plus et le monde s’en accommode… »
Sur Gilles de Rais, voir aussi les pages :
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Gilles, Machecoul et les Châteaux
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Maréchal de France Gilles de Rais
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Gilles, l’Instant et la Liberté
L’humanisme naissant se traduisait chez Gilles par la décapitation des adolescents ou enfants entre 10 et 14 ans environ, et par leur éventration. C’était devenu une banalité aussi indispensable que les caresses échangées quelques instants plus tôt du temps des vivants. Lorsque le jeune adolescent était particulièrement beau, il lui faisait couper la tête pour la conserver, comme un objet décoratif, sur la cimaise de sa cheminée. Parfois, il s’y trouvait trois ou quatre têtes alignées les unes à côté des autres. Gilles les examinait longuement cherchant laquelle était la plus belle. Il y trouvait un plaisir intense à effectuer ces comparaisons. Il aimait toujours passionnément les objets ; pour lui ces têtes étaient belles comme des sculptures antiques en pierre.
Mais ce qui le fascinait le plus c’était l’Instant où la mort pétrifie le corps, où la vie semble « s’envoler ailleurs ».
Il ne faut pas oublier que le sadisme apparent de Gilles est lié à cette naissance de l’humanisme au court du 15è siècle et à la
Guerre de Cent ans avec la curiosité pour l’anatomie humaine : voir un
Ambroise Paré et le succès de l’Alchimie un peu partout en Europe avec cette passion de LA MATIÈRE, donc de l’humain. Ne pas non plus oublier que les châteaux sont magique, et Gilles était frappé à Machecoul par un monde d’objets figés à la fois dans leur beauté et leur étrangeté, surtout à lueur de l’éclairage des bougies.
Selon le témoignage de Poitou (Étienne Corillaut), ne fût-ce que quelques heures, Gilles voulait sous ses yeux l’incomparable jeunesse de ces visages morts, cueillis avant que la chronologie tueuse ait pu porter son meurtre. Gilles contemplait longuement ces têtes, les prenant en ses mains, baisant tendrement leurs lèvres glacées.
Gilles de Rais était un artiste, un érudit. Il était parfaitement conscient de son « ignominie », parfois il en jouissait, parfois il en souffrait. Peu importe, il sait qu’il tuera à nouveau, parce que c’est son chemin.
RAPPEL : Dans notre époque et avec notre logique ou géométrie mentale on ne peut pas juger Gilles de Rais ni les mentalités ou logique ni les faits du 15è siècle, avec des lois différentes des nôtres et que nous ne pouvons analyser qu’à partir de notre logique ou « raison » actuelle. Concernant Gilles de Rais notre appréciation d’autant plus délicate « qu’historiquement », donc d’opinion, actuellement nous ne disposons que d’actes notariés, mécaniques, quelques comptes, et du texte du « procès ». Tout cela ne donne absolument aucun indication sur l’enfance de Gilles, ni sur celle de son frère René, ni sur leur morale, ni sur le physique de Gilles, aucun portrait, même pour le roi les représentation diffèrent souvent tout n’étant qu’opinion, et même de nos jours avec la « photo ». Ainsi comme dans toute « histoire » le manque de document permet à l’opinion de s’en donner à cœur joie.
Remarquez, Gilles de Rais n’a rien d’original, en Russie on retrouve une forme d’humanisme chez les
Skoptzi (les castrats), fondé vers 1757 ; certains auteurs du temps, prétendent que ces sectaires prennent un de ces
« petits Jésus » le huitième jour de leur naissance, lui enfoncent un couteau sous le côté gauche, lui ouvrent le cœur et communient de son sang tout chaud. Ils font ensuite sécher le corps, le transforment en poudre et fabriquent ainsi les hosties sacrées. Remarquez que dans le film
Le Soleil vert, les vieux sont euthanasiés et transformés en biscuits de viande séchée. À chacun ses pratiques, surtout en temps de guerre, de famine et de chaos humain, et s’il s’y mêle le Ciel c’est la totale !!!
Le cannibalisme c’est aussi de l’humanisme !!! Et chez les Skoptzi, ils font l’ablation du sein d’une jeune fille, lequel est mis sur un plat, coupé en petits morceaux, puis distribué aux assistants dont chacun mange sa part. Le symbole de cette secte était la castration : les coupés, genre de variation de la circoncision. Castration et circoncision sont du même thème des mutilations sexuelles. Le cannibalisme religieux a toujours existé ici sur cette planète, du moins dans les 10.000 ans de la voie de l’Agriculture… Le démembrement d’un humain est du même thème : voyez
l’écartèlement du
pauvre Damiens, c’était quasiment hier (1757). Écartèlement ou circoncision à l’extrême tout comme les sacrifices d’enfants dans des réseaux modernes de pédophilie ou chez Gilles de Rais.
RAPPEL : l’humanisme est devenu la religion de l’Homme (avec ses « droits »), car depuis l’époque de la Renaissance où se met à la mode l’idéal républicain d’Athènes et de l’Empire romain, l’être humain accepte mal de n’être que le REFLET de Dieu, de n’être que l’une de ses créatures ; et depuis la plupart des gens veulent toujours un peu plus se créer eux-mêmes, sauf évidemment les Réalisés, les Bienheureux ayant réalisé le Soi-Instant.
Avec l’actuelle religion de l’homme trois voies s’offrent maintenant à nous, selon Gustave Thibon, et deux n’ont pas d’issue :
- Mourir de faim et de désespoir comme nous y invite l’existentialisme ou religion de l’homme, de l’athée, et du chaos humain ;
- Devenir une bête du troupeau ou être cancérisé par le grégarisme galopant en cédant aux appels de la Circé du mondialisme ;
- Ou retourner à la Maison de l’ÂGE D’OR.
« Nous avons bu le poison de l’idolâtrie, nous voici au stade de la nausée, et cette nausée peut devenir une délivrance - à condition qu’elle prépare notre retour aux vraies nourritures », écrit G. Thibon.
Gilles de Rais pratiquant l’Alchimie (mal) pratiquant ainsi ce qu’aujourd’hui on nomme « ésotérisme » (mot datant tout au plus du siècle des « lumières », du grec : de l’intérieur). Mais, pour éviter de tomber dans la maladie de l’égalité, non seulement il ne convient pas de dire aux autres tout ce qu’on sait, mais encore faut-il ne pas trop se le répéter à soi-même. Seul un Réalisé peut vivre sans danger tout ce que l’esprit comprend ! De plus la sagesse ne peut pas se garder pour soi : on ne possède pas une vérité, elle rayonne naturellement à travers le Réalisé, car la sagesse ou le Soi-Instant est par essence rayonnement, diffusion, et s’accroît ainsi d’autant plus.
Ainsi pour éviter la tyrannie de l’opinion : partager tout ce qu’on a de bon, et se garder pour soi-même tout ce qu’on a de mauvais, ce qui implique le CONNAÎTRE TOI-MÊME PAR TOI-MÊME.
L’humanisme est CONTRE L’HUMANITÉ.
L’HUMANISME DÉVELOPPE L’EXPLOITATION DE L’HOMME PAR L’HOMME : une autophagie mentale qui consiste à chercher dans la seule connaissance de l’humain la solution de tous les problèmes humains, « telle une plante arrachée, dans une lumière qui éclaire sans nourrir, cette vivisection psychologique qui, sous couleur de sincérité et de « témoignage », s’étale dans toutes les branches de la littérature, depuis l’étude scientifique objective jusqu’à la confessions personnelle », écrit Thibon.
Le psychologique et le psychiatrique sont cet humanisme de l’humain qui se dévore lui-même et aboutit à une impasse, une prison : il est pris-au-nier, exploré jusqu’à ses entrailles comme le faisait Gilles de Rais en ouvrant le ventre de ses victimes pour voir ce qu'il y a dedans ; un existentialisme qui va offrir aux démons de la curiosité et de l’exhibitionnisme : Tout est dit, plus aucun mystère, nous arrivons au point des transhumanistes et de Big Brother où l’humain n’aura plus rien à apprendre sur l’humain.
LE DÉSIR DE RÊVE RÉPUBLICAIN SE CHANGE EN JARDIN PUBLIC, LE CONTRAIRE DU TAPIS VOLANT OU PARADIS.
L’ÊTRE HUMAIN N’EST QUE LE REFLET DE DIEU : LA PERSONNE OU PERSONA : le masque de théâtre. PERSONARE ou NARRER UNE HISTOIRE COMME AU THÉÂTRE OÙ LE VERBE PASSE AU TRAVERS DU MASQUE. Et notre personnalisme de l’après 1789 met l’accent sur ce masque au détriment du véritable Reflet. Ainsi ce masque étant si exalté en devient si épais et si plein de lui-même qu’il n’entend plus parler de l’Origine ; il n’entend plus parler de son SOI.
Depuis 1789 l’humain veut être aimé pour lui-même, pour son fric et donc son travail ou son social. Le triomphe de l’ego : je peux vendre à l’être aimé des sentiments ou satisfactions sociales, échanger des opinions pour « passer le temps ». Mais tout cela n’est pas le ‘Je’, le Soi. Je ne suis
« ni ceci ni cela » ou
« Neti Neti » méthode d’élimination de l’illusion mentionné dans la
Brihadaranyaka-upanishad. Seul doit rester naturellement le Soi.
Gustave Thibon cite
Simone Weil :
« Le moi et le social sont les deux grandes idoles ». C’est toujours valable de nos jours de profond sentimentalisme : voyez d’ailleurs sa progression parfaite depuis l’attentat de janvier 2015 en passant par le phénomène « migrants », et le
« vivre ensemble » des capitalo-socialistes, bien dans la tradition de l’esprit jacobin, c’est-à-dire niveleur et totalitaire, comme le prouvèrent les drames de 1789 à 1793, surtout en Vendée. Car dès que ces républicains jacobins se posaient en farouches « défenseurs de la liberté », et qu’ils se trouvaient maître du pouvoir par quelques traficotages de votes, leur premier soin était de supprimer l’expression de toute pensée contradictoire !
Mais tout ce qui se rapporte au social (honneur, privilèges, prestige, pouvoir,
‘vivre ensemble’, etc.) n’est que vanité, et évidemment humanisme ! Comme les « migrants » on se réfugie dans l’ego ou ‘je’. Le sentimentalisme se change alors en ORGUEIL, comme médecine de la vanité. Le social actuel est devenu une
IDOLÂTRIE COMME L’ARGENT, car comme l’humanisme il ne peut être en croissance que là où n’existe aucune spiritualité. Comme écrit Thibon : « Celui qui ne possède pas Dieu a besoin de cette illusion pour vivre et agir parmi les hommes ».
L’humanisme né à la Renaissance a fait florès au 19è siècle en plein boum des banques et du matérialisme, avec les Karl Marx et autres travailleurs du chapeau à l’époque du Graal de la politique : le suffrage « universel » si important pour l’humanisme, surtout des masses ouvrières qui étaient avant 1789 les masses paysannes. La mode du social commença par un argument publicitaire, et donc sentimental :
« L’émancipation des ouvriers sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Évidemment puisque les paysans furent devenus ouvriers, ils ne pouvaient plus être autonomes et vivre de leur terre et de leurs produits ; ouvriers ils dépendaient désormais des patrons d’usines ! Cette fausse autonomie des ouvriers a donné naissance aux partis politiques, qui évidemment ne sont nullement dirigés par des ouvriers, mais par des gens parfaitement étrangers aux réalités du travail, et qui, il est encore facile de le voir, ne les intéressent en aucune manière. « Les question d’atelier, qui tiennent une si grande place dans l’esprit des ouvriers, sont complètement ignorées pas eux », écrit H. Dubreuil. De nos jours de robotisation les ateliers disparaissent.
Dubreuil écrit que c’est avec ces personnages qu’a commencé le socialisme électoral, « si souvent exprimé par des formules démagogiques et des violences de langages. Moyens faciles d’exciter l’enthousiasme chez les esprits simples et sans culture. Le caractère principale de cette influence néfaste consiste à promettre des avantages sans autre effort que de
« bien voter », au lieu d’agir DIRECTEMENT sur les conditions de vie et de travail ».
L’humanisme aujourd’hui et son
« vivre ensemble » façon jacobin, cette pseudo unité singeant celle du spirituel, cette centralisation se fait désormais sur ce qu’il y a de plus corrompu, qui se nomme OLIGARCHIE. Un corps malade est asservi aux exigences du moins sain de ses organes, une nation malade est gouvernée par la lie des ses habitants, tous responsables puisqu’ils les ont élus !
Même avec la mode des
« réseaux sociaux » et des tétéphones portables, jamais les êtres humains n’avaient été aussi semblables (pensée unique) et aussi étrangers les uns des autres ; et cela va se renforcer avec le phénomène de l’immigration gigantesque qui n’en est qu’à ses débuts.
L’Enfer SÉPARE ET GROUPE à jamais ses habitants. L’Enfer est le lieu de centralisation et d’anarchie où leurs extrêmes s’expriment. C’EST LA MAL-À-DIT : un cercle vicieux comme celui dans lequel Gilles de Rais s’est enfermé et qui va aller jusqu’à l’étrangler à l’âge de 36 ans : le mal appelle un remède artificiel (les crimes), et le remède artificiel, à son tour, après le coup de fouet illusoire de l’excitation, aggrave le mal.
Le mal quasiment absolu du Nouvel Ordre Mondial est ce que j’appelle le
« United Colors of Bennitun », qui lui est parfaitement inscrit dans cet humanisme commencé à la Renaissance, et qui aspire à fournit un
Mohamed Dupont. Par exemple la spécialisation professionnelle, surtout chez les artisans et ouvriers, est de nature organique, de la nature de l’ART, elle est donc limitée, comme la nourriture : les métiers vitaux ne sont pas multipliables à l’infini. Le
« United Colors of Bennitun » c’est la fausse spécialisation qui conduit à l’UNIFORMITÉ, et par là même, IL N’Y A PAS DE LIMITE, d’où d’ailleurs la naissance du mouvement transhumaniste ; c’est logique : on peut diviser sans fin un corps indifférencié ; le capitalisme divise sans fin, il chosifie les humains et en fait des marchandises, de la production sans fin comme celle que produisent les usines informatisées.
Le N.O.M. est bien le principe de ce paradoxe, qui fait croître simultanément l’atomisation et l’uniformité, et le phénomène de l’immigration de masse en est un outil.
C’est pourquoi le remède à cette tyrannie du N.O.M. ne peut être que la saine spécialisation professionnelle : unité et diversité de la Nature, pointée vers la partie, elle reste ENRACINÉE SUR LE TOUT. Par exemple un artisan de village est LE CRÉATEUR par excellence : il FABRIQUE et VEND lui-même sa marchandise ; ainsi centrée sur le Tout, elle sert le Tout : c’est la spécialisation du MICROCOSME.
Gustave Thibon dans
Diagnostics écrit cette importance : « Aucun salut économique ne sera possible tant que les activités humaines continueront à se différencier suivant un rythme étranger à l’être et aux besoins de l’homme, autrement dit tant que la SPÉCIALISATION ne correspondra à aucune SPÉCIFICITÉ NATURELLE ».
L’humanisme c’est LE CONFORMISME.
Les révoltes comme celle de 1789 et autres sont du conformisme, le chaos humain est du conformisme, du grégarisme, de même que celui de « l’ordre établi » ; le premier rejoint le second DÈS QUE LA RÉVOLUTION PASSE DU RÊVE AUX FAITS. IL EST CONNU QUE LES JEUNES VEULENT TOUT FOUTRE EN L’AIR ET À QUARANTE ANS ARRIVENT LES PRÉJUGÉS ! Comme écrit Thibon, les révolutions sont des balbutiements suivis de très près par le radotage. Le peuple ne s’y trompe pas en disant
« Plus ça change et plus c’est la même chose ».
La révolution de 1789 dans son énorme orgueil se voulait comme rien ne serait plus jamais comme avant. Ce qui est vrai, MAIS EN SENS INVERSE : TOUT, EN GÉNÉRAL, A ÉTÉ EST EST ENCORE DE PIRE EN PIRE VERS LE CHAOS ET LA RUINE.