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Pleasantry 7 Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 07-06-2016 21:33

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : ADN, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Behaviorisme, Bourgeois, Cacapitalistes, Chefferie, Communisme, Conte, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragon, Dualité, Égrégore, Égypte, Esprit, État, Étatisme, Europe, Famille, Génocide, Histoire, Humain, Illusion, Image, Inquisition, Instant, Islam, Jardin, Jeu, Judaïsme, Labyrinthe, Laïcité, Légende, Libéralisme, Liberté, Lucifer, Lumière, Manipulation, Matrice, Médecine, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Oligarchie, Opinion, Or, Ovni, Païen, Paix, Ptah, Paysan, Père, Peur, Philosophie, Pierre, Politique, Porte, Pouvoir, Prisons, Raison, Religions, République, Révolution, Royauté, Russie, Sagesse, Saint, Satan, Science, Sécurité, Serpent, Sexe, Silence, Spirale, Stargate, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Terriens, Tradition, Transformation, Transhumanisme, Tyrannie, Vide, Volonté, Yokaï

 
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Pleasantry 7
 
 
Suite d’un projet de long métrage.
Dans la précédente partie on laissait Eric qui venait de finir une passe.

SÉQUENCE 16.
Le jour dans l’hôpital St. Paul. To-Tjenen frappe au service du personnel. Une voix de femme lui dit d’entrer. Une fois dans le bureau, sur l’invitation de la femme il s’assied. Le bureau est sommairement meublé mais très encombré.
- FEMME : Monsieur bonjour. Vous postulez je suppose pour l’un des 2 postes vacants ?
To-Tjenen fait oui oui de la tête.
- FEMME : Lequel monsieur ?
To-Tjenen réfléchit un instant et se décide.
- TO-TJENEN : C’est le poste d’aide aux cuisines qui m’intéresse.
- FEMME : Où avez-vous travaillé avant ? Avez-vous des diplômes, des références ?
- TO-TJENEN : Oh, j’ai travaillé il y a bien longtemps dans les cuisines du roi Djeser.
- FEMME (l’air songeuse) : Je ne connais pas ce roi ! Et qu’avez-vous fait entre temps ?
- TO-TJENEN : Oh, j’ai aidé beaucoup de monde !
- FEMME : Vous pouvez me montrer vos références ?
- TO-TJENEN : Elles sont tellement nombreuses qu’elles ne tiendraient pas dans votre bureau, et même dans votre hôpital !
- FEMME : Oui, oui monsieur ! Mais je ne peux pas vous mettre à l’essai sur le poste que vous demandez selon votre bonne mine !
Alors To-Tjenen se met à émettre avec sa voix un son grave, qui a pour effet « d’hypnotiser » la femme.
- FEMME : Bon vous ferez l’affaire comme aide aux cuisines, c’est cela que vous avez demandé ?
To-Tjenen fait oui, oui de la tête. La femme lui tend un papier et lui demande :
- FEMME : Signez ici !
 
Dans les cuisines de l’hôpital. Il y a 2 aides cuisiniers qui s’activent avec des ustensiles et des casseroles, sous les ordres du chef cuistot. To-Tjenen est dans un autre endroit devant un énorme tas de patates. Il met des brassés de patates dans une éplucheuse électrique, mais cela ne va pas assez vite à son goût. Il regarde à droite et à gauche si on ne l’observe pas. Il fait tourner rapidement sa canne au-dessus du tas de patates. Les patates en un jet puissant, jaillissent toutes dans l’éplucheuse électrique qui se fracasse avec un grand bruit. Tout le tas a atterri de l’autre côté, rangé soigneusement dans des bassines !
Le cuistot arrive et se gratte la tête sous sa toque.
- CUISTOT : Comment vous avez fait ça ? et mon éplucheuse !
- TO-TJENEN : C’était, une éplucheuse… Et d’un vieux modèle encore !
- CUISTOT : On va vous la faire rembourser sur votre salaire ! (il s’énerve). Allez aux carottes, et cassez pas tout !

Les 2 aides cuistot sont venus voir aussi, ils n’en reviennent pas et commencent à emporter chacun une bassine de patates.
To-Tjenen s’en est allé devant des cageots de carottes. Il commence à déballer le premier, et attaque avec un appareil à peler et à débiter les carottes en rondelles, sous l’œil inquiet du chef cuistot. Dès que celui-ci examine la qualité des rondelles de carottes, To-tjenen en profite et avec sa canne lance un éclair un peu plus loin, vers une batterie de casseroles en cuivre. Aussitôt, le chef cuistot se précipite pour voir ce qu’il se passe ; et To-Tjenen se sert de sa canne-ouser qu’il fait tourner aux dessus des cageots de carottes. Celles-ci atterrissent toutes prêtent dans des récipients.
Quand le chef cuistot revient et qu’il voit tous les récipients remplit de rondelles de carottes, il tombe dans les pommes. Les 2 aides cuistot accourent et avec l’aide de To-Tjenen, ils allongent le chef cuistot sur un banc. To-Tjenen saisit une poêle et lui évente le visage.

Le jour dans le couloir de l’hôpital. To-Tjenen est en train de téléphoner d’une cabine publique à Vladimir.
- TO-TJENEN : Vladimir ? Salut à toi, viens à la fête du Mardi Gras à l’hôpital St. Paul. Nous y avons 2 de nos amis que vous connaissez bien… Oui, c’est eux… Amenez aussi Marilyn et les autres. N’oubliez surtout pas de vous déguiser. Je saurais vous reconnaître.
To-Tjenen raccroche et se frotte les mains de satisfaction.

Grand réfectoire de l’hôpital. Il y a plein de petites tables avec des nappes en papiers multicolores. Dans un coin, est posée une estrade sur laquelle se trouvent 2 hauts parleur, et à côté un lecteur de CD. Une vieille femme (To-Tjenen déguisé et il a caché sa canne) pousse un chariot. Elle met sur chaque table un petit bouquet de fleurs. Le long d’un mur grimpé sur une échelle, Quesen accroche des guirlandes et des masques que lui tend Cheta. Plus loin 2 malades femmes mettent les couverts. L’une d’entre elles pousse un chariot :
- FEMME MALADE 1 : Si je me tue, je ne saurais pas la fin de l’histoire !
- FEMME MALADE 2 : Oh allons, allons Jane, on peut guérir de sa maladie, Il faut de la volonté. Ce serait idiot de mettre fin à tes jours. Tu sais, on s’en va seulement quand on est plus capable, ou l’inverse, quand on est prêt à bien faire ! Mais personne ne meurt avant que son heure ait sonné.
Sur la fin de la phrase, Quesen fait tomber une boule de verre qui s’écrase en éclatant sur le sol. To-Tjenen regarde en exprimant un sourire de satisfaction.

SÉQUENCE 17.
Le soir dans le grand réfectoire de l’hôpital, éclairage de fête. Des guirlandes sont allumées. To-Tjenen (toujours déguisé en vieille femme) accueille des personnes âgées et des malades sur leur fauteuil roulant. Il va les placer à leur place devant les petites tables. Quesen et Cheta en font autant. Il vient aussi des parents des malades, certains portent des déguisements distribués par 2 infirmières.
Dans le hall menant au grand réfectoire. Vladimir et Marilyn marchent côte à côte. Ils sortent de leur sacoche chacun un masque : Marilyn un petit cochon et Vladimir le grand méchant loup ! Ils ont conservé chacun leur canne-ouser et entrent dans le grand réfectoire.

Grand réfectoire. Entrée du loup et du petit cochon. Aussitôt la vieille femme quitte ses malades et se dirige vers eux. Elle leur montre sa canne-ouser cachée sous sa robe ! Vladimir et Marilyn rient en reconnaissant To- Tjenen, qui met son doigt sur sa bouche et leur montre discrètement Cheta et Quesen. To-Tjenen les conduits vers l’endroit destiné aux familles des malades. Le cochon et le loup Vladimir s’asseyent devant une petite table pendant que To-Tjenen s’en va poursuivre son travail d’accueil des malades.
Au bout d’un moment, le chef de service arrive et monte sur l’estrade. Il attend un instant que le silence se fasse :
- CHEF de SERVICE : Mesdames et Messieurs, en cette soirée de Mardi-Gras je vous souhaite à tous une bonne santé. Que nos malades se rétablissent le plus rapidement possible, grâce à la qualité humaine et médicale de nos équipes. Cette soirée à été préparée par nos amis Jeremy Quesen et John Cheta. Je les en remercie. Bonne soirée, et bon Mardi-Gras à tous.
To-Tjenen sous son déguisement se met à rire. Quesen met de la musique. Vladimir et Marilyn discutent sous leurs masques :
- VLADIMIR : Là-dessous, je me sens prisonnier d’un personnage de plus !
- MARILYN : Voyons, ce n’est qu’un simple loup !
- VLADIMIR : Un masque de plus, comme ceux que la plupart des gens portent. Le masque de la réalité-illusion. Les gens ne vivent que sous des apparences, le Paraître !
- MARILYN : Je suis d’accord, et en plus il y a le masque que les autres veulent te faire porter, selon leurs fantasmes, selon leur éducation.
- VLADIMIR : Eh oui, il faut s’accrocher pour s’affirmer et dire que l’on est soi-même.
- MARILYN : To-Tjenen m’inquiète. Je ne vois pas comment on va s’en sortir avec les 2 Atlantes. Sans compter que nous ne savons pas ce que fabrique Seka, et c’est le plus dangereux. Vladimir, on va être obligé d’enlever nos masques pour manger !
Quesen surveille le réfectoire, assis à côté de la « sonorisation ». Cheta est sortie vers les cuisines. To-Tjenen toujours déguisé en vieille femme, s’approche de Quesen et coupe discrètement avec sa canne-ouser l’alimentation électrique de la « sono ».

- TO-TJENEN : Mesdames et messieurs, je vais vous interpréter une chanson ancienne. Voici la chanson de la ronde de l’Avoine.
Qui veut ouïr, qui veut savoir
Comme on sème l’avoine ?
Mon père la semoit ainsi,
Puis se reposoit un pt’tit,
Tapoit des pieds, battoit des mains
Et faisoit le tour du vilain.
Avoine, avoine, avoine.
Qui veut ouïr, qui veut savoir
Comment on fauche l’avoine ?
Mon père la fauchoit ainsi,
Puis se reposoit un p’tit,
Tapoit des pieds, battoit des mains
Et faisoit le tour du vilain.
Avoine, avoine, avoine.

Malheureusement, pendant les 4 dernières strophes, To-Tjenen gesticule beaucoup et, sur la dernière strophe, il perd sa perruque. Un « oh ! » s’élève parmi les convives. Quesen laisse tomber la réparation de la « sono » et découvre stupéfait To-Tjenen. Cheta arrive aussi en poussant un chariot avec des desserts. Aussitôt, Quesen se précipite sous l’estrade où est cachée sa canne-ouser. To-Tjenen a du mal à sortir la sienne de dessous sa robe.
Cheta (sa canne est cachée dans un autre endroit !) en colère, se met à lancer en travers du réfectoire un pot de yaourt sur To-Tjenen. La plupart des convives n’ont plus leur masque.
Quesen, qui a retrouvé sa canne, lance des éclairs en direction de To-Tjenen qui les évitent. Les éclairs viennent faire tomber une guirlande. To-Tjenen riposte avec sa canne et fait tomber une autre guirlande. Des rires commencent à éclater dans le réfectoire. Un malade lance des confettis sur Quesen qui les fait griller avec les éclairs bleutés de sa canne.
To-Tjenen désigne aux convives Quesen, et un autre malade prend un pot de fleurs et le lance sur Quesen qui l’évite d’un coup de canne. Tous les 2 sur l’estrade, ils entament un duel aux cannes-ouser dans le style de « d’Artagnan ». Quelques malades et convives applaudissent !
Tout proche de là, Cheta se bagarre à coups de pots de yaourt avec Vladimir et Marilyn, aidé par des malades qui lancent sur Cheta des pots de fleurs.
Cheta riposte en envoyant des tartes. Un malade s’élance sur sa chaise roulante contre le chariot aux desserts de Cheta qui bascule sur le chariot, et se retrouve allongé sur le dos dans des tartes et des yaourts.
Le chariot sous l’effet du choc sort du hall qui est devant le réfectoire. Vladimir et Marilyn se précipitent vers le hall.

Le hall devant le grand réfectoire. Le chariot vient heurter un mur brutalement. Cheta tombe couvert de crème et de yaourt. Il commence à descendre les escaliers. Vladimir et Marilyn arrivent et tirent des éclairs bleutés sur Cheta, qui se protège derrière les sculptures de pierre de la rampe d’escalier qui vole en éclats par endroits. Cheta continue sa course en se protégeant comme il peut. Marilyn tire aussi avec sa canne et blesse à l’épaule Cheta qui disparaît dans les cuisines.

Dans les cuisines, Cheta se précipite sur sa canne-ouser et tire sur Vladimir et Marilyn, qui viennent aussi de pénétrer dans les cuisines. Des éclairs bleutés rebondissent sur les batteries de casseroles en cuivre et les poêles.
Le chef cuistot et les 2 aides cuistot, sur l’injonction de Vladimir, bombardent Cheta d’ustensiles de cuisine et de couteaux. Cheta se sert de sa canne comme d’une sorte de bouclier. Il envoie dans les jambes des 2 aides cuistot un chariot qui les fait tomber. Le chef cuistot bombarde maintenant Cheta avec des légumes. Vladimir et Marilyn concentrent le feu de leurs cannes sur Cheta, des éclairs bleutés crépitent avec un fort bruit.
Le chef cuistot et les 2 aides prennent peur et s’enfuient.

Dans le grand réfectoire beaucoup de guirlandes sont tombées. C’est la bagarre générale. To-Tjenen et Quesen continuent au sol leur duel à coup de cannes-ouser.
- TO-TJENEN (à l’assemblée de malades) : C’est un assassin, c’est lui le responsable de vos maladies, il a fait chuté la Matière.
Les convives rigolent et bombardent Quesen de confettis et de pots de fleurs. Certains malades s’envoient des pots de yaourt sur la figure, d’autres montent sur les tables et dansent. Un invité filme avec son camescope.
6 policiers et le sbire de Seka (toujours avec son oreillette) se pointent par les 2 entrés du grand réfectoire. Un malade assomme le sbire avec son bras plâtré. Un policier reçoit un pot de fleurs sur la tête et tombe, soutenu par son collègue.
To-Tjenen monte sur une table et « ferraille » avec sa canne contre Quesen.
Celui-ci tire sur la nappe en papier et To-Tjenen tombe. Quesen va le frapper durement, mais il reçoit plusieurs pots de yaourt en pleine figure, ce qui l’aveugle et permet à To-Tjenen de reprendre le dessus.
Les policiers relèvent le sbire qui est sonné. Ils essayent de se faufiler entre les tables renversées, les convives et les malades qui se battent en rigolant !
Les policiers reçoivent des confettis au travers de la figure. L’un d’eux attrape un masque de canard pour se protéger les yeux. Le sbire de Seka se réveille un peu et crie :
- SBIRE : C’est lui le meneur, (en désignant To-Tjenen) c’est un malade dangereux, il faut le maîtriser absolument.
Et sur la fin de sa phrase, il prend 5 pots de yaourt sur la figure !

Dans les cuisines Marilyn croise la canne-ouser avec Cheta. Elle se débrouille bien. Vladimir la laisse faire. Cheta recule vers un grand bac remplit d’eau dans lequel se trouvent des légumes. De temps à autre Vladimir tire en l’air avec sa canne-ouser, ce qui fait tomber du plâtre du plafond, ou bien un ustensile de cuisine. À un moment Cheta met le pied dans une casserole en cuivre, ce qui le fait trébucher et tomber en arrière dans le bac rempli d’eau et de légumes. Aussi sec, Vladimir crie à Marilyn :
- VLADIMIR : Maintenant Marilyn, concentrons nos tires dans l’eau !
Ils tirent tous les deux sans arrêt 2 jets d’éclairs bleutés, ce qui fait bouillonner l’eau. Cheta meurt électrocuté en devenant tout rouge, puis tout gris et apparemment sans vie.
- VLADIMIR : Oh si ça pouvais être vrais, s’il était bien mort !
Il touche par mégarde l’eau du bac et retire rapidement sa main, l’eau est bouillante. Marilyn ouvre un robinet d’eau froide, et fait se vider le bac avec l’eau chaude, les légumes et le corps de Cheta. Puis ils le tire et le pose sur un chariot.
- MARILYN : Qu’est-ce qu’il est lourd, il s’en ait fabriqué de la Matière !
Ils poussent le chariot dans le monte-charge et entrent dedans eux aussi.
Le monte-charge arrive au niveau du réfectoire. Vladimir et Marilyn poussent le chariot, et Marilyn reçoit une tarte en pleine figure.
En voyant le corps gris sur le chariot, le chahut cesse aussitôt. 2 infirmières se précipitent, ainsi que 2 policiers. To-Tjenen joue toujours du bâton avec Quesen, qui voyant Cheta de cette couleur s’enfuie aussitôt par la deuxième entrée en bousculant tout le monde. To-Tjenen veut le poursuivre, mais avec tout ce monde et ses petits pas, il y renonce. Le sbire de Seka est assommé, et gît sur le sol entouré de pots de yaourt et de tartes. To-Tjenen s’approche du corps de Cheta et s’adresse à Vladimir :
- TO-TJENEN : Il est mort, mais je voudrais faire une autopsie moi-même pour m’en assurer.
Les 6 policiers arrivent, To-Tjenen fait un geste avec sa canne et toutes les personnes derrière restent comme paralysées.

Une salle de dissection de l’hôpital. To-Tjenen est devant la table d’opération où est étendu le corps de Cheta. Marilyn et Vladimir sont plus loin debout. To-Tjenen ausculte, regarde les yeux, les ongles des mains et la poitrine. Il est intrigué par une zone moins grise que les autres, elle a un aspect gris marron. Il empoigne un scalpel et découpe la chair.
A l’intérieur, il découvre une rougeur ; la chair s’est remise à rougeoyer avec intensité.
- TO-TJENEN : ça y est, il est en train de se reconstituer. Venez voir.
Seul Vladimir s’approche et regarde d’un air de dégoût mêlé d’une forte curiosité.
- TO-TJENEN : Il faut que je l’achève immédiatement, sinon dans une heure il y aura un nouveau Cheta. Éloigne toi Vladimir.
Et To-Tjenen plonge sa canne-ouser dans la rougeur de la chair, qui devient grise et commence à s’effriter, à s’iriser. Quelques secondes plus tard jaillit de ces irisations un magnifique arc-en-ciel. (Symbole de l’Atlante qui gagne l’île des Bienheureux).
- TO-TJENEN : Cheta n’a plus chuté dans la Matière, il est enfin redevenu un honnète Atlante. Il n’en reste plus que 3.

Toujours le soir dans les couloirs de l’hôpital. Au détour d’un couloir, Vladimir, To-Tjenen et Marilyn croisent les 6 policiers et le sbire de Seka. Alors la poursuite reprend. To-Tjenen tire des éclairs, ce qui ralenti les policiers ; le sbire est plus agile, il approche rapidement. À cause de ses petits pas To-Tjenen ralentit la progression de ses 2 amis. Vladimir et Marilyn jouent du bâton contre le sbire et les 6 policiers.
To-Tjenen pointe sa canne vers le plafond du couloir et lance des éclairs : une avalanche de plâtre tombe sur les policiers et le sbire. Cela leur laisse le temps d’atteindre la sortie.

SÉQUENCE 18.
La nuit devant l’hôpital St. Paul. Vladimir, Marilyn et To-Tjenen courent comme ils peuvent.
- VLADIMIR : On va s’en sortir, ma voiture est à côté.
Ils bousculent des passants. Vladimir ouvre la portière et tous les trois montent. Au loin, arrivent déjà les 6 policiers et le sbire.
Dans la voiture de Vladimir :
- MARILYN : On devrait aller chez Christophe. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé.
- TO-TJENEN : C’est une bonne idée, et il faudrait bien que nous essayons de passer aussi chez moi pour savoir ce que fabrique Seka.
À l’avant, Marilyn pose sa tête sur l’épaule de Vladimir. To-Tjenen ne peut s’empêcher de se racler la gorge !

La nuit dans la maison de Christophe. Dans le séjour faiblement éclairé, Christophe lit et parle tout seul.
- CHRISTOPHE : Pour faire péter une personne qui tiendra une lampe, prenez du sang de tortue ; faites-le sécher dans quelque chose propre à faire une mèche, que vous mettrez dans une lampe, ensuite donnez-la à qui vous voudrez en lui disant de l’allumer : il ne cessera de péter pendant qu’il la tiendra à la main.
Il rigole fortement.
- CHRISTOPHE : Cela me rappelle la prière du péteur de To-Tjenen.
Aussitôt on sonne à la porte d’entrée. Christophe se méfie, mais il est rassuré lorsqu’il aperçoit To-Tjenen, Vladimir et Marilyn avec leurs cannes. Il les fait entrer.
- CHRISTOPHE : Désolé de n’avoir pas pu venir au Mardi-Gras de l’hôpital St. Paul.
- MARILYN : Tu as raté une belle bagarre, regarde (elle montre sa robe tachée de crème, et le costume de Vladimir).
- CHRISTOPHE : Qu’est-ce qu’ils vous ont fait, c’est le service des urgences qui vous a fait ça ? (il rigole). Mardi-Gras est revenu, j’y ons pendu la poêle au cul ! (il rigole encore plus fort).
- TO-TJENEN : Presque, et il y a un Atlante redevenu meilleur. (Il montre le ciel).
- CHRISTOPHE : Mince alors, il y en a encore 3.
- TO-TJENEN : Qu’est devenu ton copain Marc ?
- CHRISTOPHE : ça fait plusieurs jours que je n’arrive pas à le joindre au téléphone. Il m’a parlé d’un livre « Les Admirables secrets de Magie » où il y avait un certain Parfum de Verveine.
- MARILYN : On pourrait peut-être aller à la bibliothèque consulter d’autres livres de magie !
- TO-TJENEN : Excellente idée. Nous irons demain.
Christophe ne peut s’empêcher de poser une devinette à To-Tjenen.
- CHRISTOPHE : Monsieur To. connaissez-vous cette devinette : Qu’est-ce qui a une tête sans cervelle, un corps sans ventre ni boyaux, sans queue ni plumes ?
To-Tjenen réfléchit et n’a pas l’air de trouver.
- TO-TJENEN : Ah, c’est une Matière dont le principe de vie est très caché, ça te va comme réponse ?
- CHRISTOPHE : Elle est trop ésotérique pour moi ta réponse. Et bien la Matière, c’est le coq du clocher ! (Il rigole).
To-Tjenen se met à rire aussi avec Vladimir et Marilyn.

Le jour dans les escaliers menant à la bibliothèque. Christophe, Vladimir, Marilyn montent rapidement, To-Tjenen suit avec ses petits pas.
- TO-TJENEN : Oh là, n’allez pas si vite !
Ils pénètrent dans la salle de lecture. Il n’y a qu’une dizaine de personnes assises devant les tables. Marilyn va directement demander plusieurs livres sur la magie, et ils s’asseyent devant une table.
- TO-TJENEN : Cette histoire de Parfum de Verveine me tracasse. On s’en sert bien en magie, ça augmente les pouvoirs de certaines choses.
- CHRISTOPHE : Est-ce que cela vaut cher ce parfum ?
- TO-TJENEN : C’est inabordable !
Christophe fait une drôle de tête, et passe à autre chose :
- CHRISTOPHE : Connaissez vous cette devinette : qu’est-ce qui rend les femmes également jolies ?
- MARILYN : Je m’attends au pire !
- CHRISTOPHE : C’est l’obscurité (il rigole).
Marilyn hausse les épaules, pendant que l’employé apporte 3 livres (aucuns ne portent le titre d’Admirables secrets de Magie). To-Tjenen, Vladimir, Marilyn en ouvrent chacun un.
- TO-TJENEN (à Christophe) : Peux-tu aller demander si Marc Remej est venu consulter des livres récemment ?
Christophe se lève et se dirige vers le bureau d’accueil.
- VLADIMIR : En parlant d’obscurité, ces bouquins sont un fatras d’obscurités !
- TO-TJENEN : Oui, mais la lumière vient de l’obscurité et non l’inverse !
- MARILYN : Je vois ici : écrire sa maladie sur un morceau de papier et le faire dissoudre dans de l’eau, la maladie finira par s’en aller. C’est encore un rapport avec l’analogie (1).
- TO-TJENEN : Et c’est vieux comme le monde de la dualité.

La salle hypostyle, éclairage naturel par le jour. Marc est attaché aux pieds par des chaînes. Seka le menace avec sa torche. Il lui tend un stylo et un parchemin.
- SEKA : Ecris ceci là-dessus, ou tu ne reverras jamais tes amis : Prenez de la Belladone, de la Jusquiame, de l’Amanite phalloïde, du Thym sauvage, 3 petites souches de Fenouil, de la Ciguë des chemins la veille de la St. Jean au mois de juin à l’aube. Faire sécher, réduire en poudre, verser dans de l’eau et boire !
Seka pour forcer Marc à écrire, allume de temps à autre sa torche à rayon verdâtre. Quand Marc a fini d’écrire, Seka prend le parchemin, verse dessus le liquide d’un flacon de verre sur lequel est écrit « Parfum de Verveine ». Il met le parchemin dans une coupe remplit d’eau.
- SEKA : On est dans la phase de pleine lune. Quand To-Tjenen boira l’eau de cette coupe, il connaîtra et ingurgitera la formule pour s’empoisonner lui-même ! (il éclate de rire).
Marc est effondré.

À suivre… Si le temps le permet…

DISTRIBUTION (CAST) pour les séquences ci-dessus :

TO-TJENEN : Dieu chtonien primordial, assimilé ou uni à Ptah
UNE FEMME EMPLOYÉE
UN CHEF CUISTOT et SES AIDES
DES MALADES D’UN HÔPITAL
VLADIMIR OBLAKOFF (nuage) : (40 ans) programmeur en informatique
MARILYN GUÉRRAM (géranium) : (30 ans) géologue
SEKA (labour) : chef des mauvais Atlantes
UN SBIRE DE SEKA
QUESEN (difficile) : mauvais Atlante
AHAT (tumeur) : jeune mauvais Atlante
CHETA (secret) : jeune mauvais Atlante
CHEF DE SERVICE HÔPITAL
DES POLICIERS
CHRISTOPHE BIELLO : (35 ans) météorologiste
MARC REMEJ (pleurer) : (40 ans) bibliophile
PLUSIEURS PERSONNES


En magie opérative le substratum est essentiel, comme par exemple une pièce de monnaie ancienne représentant une personne à qui l’ont veut redonner une « apparence de vie réelle ».
La magie se sert donc uniquement de la MATIÈRE. Et ici les êtres humains ne jurent que par elle : voyez un abbé Georges Lemaître et sa théorie de l’évolutionnisme de l’univers avec son Big Bang. Concevoir la totalité de l’Univers comme la plus grande sphère possible, un volume évidemment euclidien, à l’opposé de l’atome qui serait le plus petit volume euclidien possible, c’est aussi absurde que d’imaginer une Terre-Camembert. Si grande que soit une quantité, on peut toujours en ajouter, il n’y a pas de raison que ça s’arrête. Si petite que soit une quantité, on peut la diviser. Il est impossible, sinon par décision arbitraire ou opinion avec ce besoin de clore une logique, ou par confort, d’éteindre un problème, de décider d’une limite dans le plus grand ou le plus petit. L’être humain a tant besoin de confort qu’il n’aime pas le mystère, il préfère le tuer par une pseudo-rationalité, une « raison », ou même une laïcité où c’est « circulez ya rien à voir ! » et le chacun pour soi.
Je remet ici le petit poème tibétain sur l’échelle :
Je vis quelque chose au loin,
et je crus que c’était un animal.
Je m’approchai, et je m’aperçus
que c’était un homme.
Je m’approchai encore, et je compris
que c’était mon frère.


Le « Circulez ya rien à voir ! » est une définition de l’opinion : une prison car l’opinion clôt sur elle-même, comme la surface d’une sphère. Or toutes les opinions sont autant de « billes-pensées » ou « billes-ego » qui s’entrechoquent sans jamais se pénétrer, comme dans le cas du mondialisme et son « vivre ensemble » et ses « réseaux sociaux ». Par nature d’opinion ces « billes » ou bulles d’ego sont antagonistes, inconciliables. Seule la non-dualité n’a pas d’opinion, les pensées qu’elle inspire sont COMPLÉMENTAIRES et ne peuvent se combattre. Le Soi n’a pas d’ennemis, alors que le marxisme, le socialisme, l’anti-Soi du Nouvel Ordre Mondial en a besoin pour s’en nourrir : voyez la mode « terrorisme » et avant elle « la guerre froide », et avant la république contre la monarchie…


Note.
1. ANALOGIE : rapport entre deux êtres ou entre des notions essentiellement différentes, mais semblables sous un certain aspect, je dirais selon « l’âge du capitaine » ! Parce que l’analogie est source d’innombrables erreurs. Exemple d’analogie : la colère de Dieu n’a qu’un rapport d’analogie avec la colère de l’être humain. Nous sommes dans la dualité sujet-objet, intérieur-extérieur.
 
 

Dernière mise à jour : 12-06-2016 21:46

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