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Pleasantry 9 Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 17-06-2016 01:12

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : ADN, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Behaviorisme, Bourgeois, Cacapitalistes, Chefferie, Communisme, Conte, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragon, Dualité, Égrégore, Égypte, Esprit, État, Étatisme, Europe, Famille, Génocide, Histoire, Humain, Illusion, Image, Inquisition, Instant, Islam, Jardin, Jeu, Judaïsme, Labyrinthe, Laïcité, Légende, Libéralisme, Liberté, Lucifer, Lumière, Manipulation, Matrice, Médecine, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Oligarchie, Opinion, Or, Ovni, Païen, Paix, Ptah, Paysan, Père, Peur, Philosophie, Pierre, Politique, Porte, Pouvoir, Prisons, Raison, Religions, République, Révolution, Royauté, Russie, Sagesse, Saint, Satan, Science, Sécurité, Serpent, Sexe, Silence, Spirale, Stargate, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Terriens, Tradition, Transformation, Transhumanisme, Tyrannie, Vide, Volonté, Yokaï

 
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Pleasantry 9
 
 
Suite d’un projet de long métrage.
Marilyn, To-Tjenen et Vladimir sont dans un beffroi poursuivis par l’Atlantes Seka.

Dans le beffroi, salle de la grosse horloge. L’Atlante Ahat est entrain de remonter 2 des 4 gros poids, qui fournissent l’énergie au mécanisme très ancien ne comportant pas de cadran à aiguilles. (Seules les heures sonnent grâce à 2 grosses cloches). Ahat bloque les 2 poids et se retourne, il empoigne vivement sa canne-ouser et la pointe vers l’escalier. Dans l’escalier, To- Tjenen fait tournoyer sa canne afin de créer un écran protecteur. Quand tous les trois arrivent dans la salle, Ahat a disparu.
- TO-TJENEN : Attention, il doit s’être dématérialisé.
Vladimir et Marilyn restent sur la défensive ! Du haut d’une grosse poutre de ferraille Ahat se rematérialise, et lance un éclair qui vient rebondir devant l’écran protecteur de To-Tjenen. Ahat saute sur le sol, se rapproche et tire plusieurs fois. L’écran finit par céder en devenant une fine pluie et une flaque sur le sol. La bataille s’engage entre les 2 cannes-ouser de To- Tjenen et de Ahat. Ils se faufilent et progressent tous les 2 entre les engrenages et les poutrelles de l’horloge.
 
Des étincelles et des craquements jaillissent du contact des 2 cannes.
Vladimir inquiet regarde. Ahat est proche de l’une des 2 cloches, il fait attention de ne pas tomber. Soudain la cloche près de Ahat se met à sonner 4 coups (16 heures) le déséquilibrant. Il est étourdi ; To-Tjenen lui donne un coup de canne sur l’épaule. Ahat crie, saute d’un bond et fait tournoyer en l’air sa canne, ce qui provoque une pluie d’étincelles. Vladimir et Marilyn emploient une manœuvre avec leurs cannes pour se protéger de ces étincelles venues de nulle part. À nouveau Ahat a disparu. To-Tjenen recule, frappe 4 coups avec sa canne et disparaît aussi. Vladimir et Marilyn se regardent prêts à tout et pointent leurs cannes. Ils s’avancent vers le plus gros engrenage de l’horloge et se mettent de chaque côté ; ils vont frapper…Sur To-Tjenen qui réapparait.
- TO-TJENEN : Eh ! attention !
- VLADIMIR : Où est passé Ahat ?
- TO-TJENEN : Je ne sais pas. Là où j’étais à l’instant d’avant, je ne l’ai pas trouvé.
Tous les trois progressent prudemment. To-Tjenen est proche de l’une des 4 ouvertures servant à la propagation du son des 2 cloches. C’est le moment qu’attendait Ahat pour se rematérialiser. Il pousse To-Tjenen dans le vide. Celui-ci éclate de rire en tombant.
Arrivé sur le sol qui devient comme de l’eau, To-Tjenen nage dans cette transparence. (Par chance ce n’est pas le côté où se trouve Seka et les 2 sbires). Il fait la planche malgré ses vêtements, puis sort de cette « eau » qui redevient sol et récupère son bonnet. Il frappe 3 coups et se dématérialise. Là-haut, Vladimir et Marilyn bataillent à 2 cannes contre une. Les étincelles craquent et jaillissent à vive allure, quelques étincelles font résonner les 2 cloches. Ahat escalade des engrenages, Vladimir en fait autant, Marilyn reste au sol. Vladimir contre Ahat progressent sur une poutrelle ; Ahat recule et saute sur l’une des 2 grosses cloches. Il se balance dangereusement. Vladimir tire des étincelles sur la cloche. En résonnant elle fait tomber Ahat. To-Tjenen en profite pour se rematérialiser et assomme Ahat avec sa canne.

Marilyn lui envoie des éclairs en pleine tête, pendant que Vladimir redescend de la poutre, la tête de Ahat devient grise, puis cendres, le corps se met à se mouvoir sans tête, et fait tournoyer sa canne formant un écran de protection. Pendant un instant, To-Tjenen, Vladimir et Marilyn ne peuvent rien contre cet écran, ce qui laisse le temps à Ahat pour se rematérialiser la même tête !
Il saute sur un engrenage, To-Tjenen fait de même, mais il est désavantagé et par sa petite taille et par le diamètre de l’engrenage. Il lance des éclairs que Ahat évite avec sa canne. To-Tjenen saute sur une poutrelle où se trouve un ensemble de cliquets, de gros leviers et les 2 tambours de cylindres avec les câbles pour les 2 groupes de contrepoids. Ahat fait un grand bond et se hisse sur l’un des cylindres, et tire sur To-Tjenen qui évite les éclairs avec sa canne. Vladimir et Marilyn restent en bas et suivent du regard l’évolution du combat. To-Tjenen se met alors à entamer une petite comptine :
- TO-TJENEN : Un petit cochon – pendu au plafond – Tirez-lui la queue – il pondra des oeufs – Tirez-lui plus fort – Il pondra de l’or.
Ahat ne comprend pas la situation surréaliste et ne sait que faire ; c’est ce qu’attendait To-Tjenen qui se met à lancer une grosse gerbe d’étincelles sur le tambour de cylindre des 2 contrepoids, qui tombent brusquement sur Ahat, l’écrasant en une masse déformée qui s’illumine de rouge orangé.
To-Tjenen s’approche et plante sa canne dans cette masse informe rougeoyante.
- TO-TJENEN (chante la comptine) : Pomme de rainette et pomme d’api, d’api, d’api rouge. Pomme de rainette et pomme d’api, d’api, d’api gris.
Aussitôt la masse devient grise puis irisée et se transforme finalement en un bel arc-en-ciel. L’horloge sonne 5 coups (17 heures).
- TO-TJENEN : C’est fini, Ahat a regagné l’île des Bienheureux à l’heure de l’union des contraires !
- VLADIMIR : Mais il reste Seka en bas.

Marilyn va voir en bas de l’escalier dans la pièce du dessous ; quand un grand « boum » retentit au rez-de-chaussée.
- MARILYN : La porte vient de céder sous les coups de Seka, qu’est-ce qu’on fait To-Tjenen ?
To-Tjenen enlève son bonnet, se met la main sur le front, remet son bonnet et sort triomphant de sa poche un petit miroir.
- TO-TJENEN : Vladimir, c’est un de tes miroirs que tu m’as gracieusement offert ; on va se translater chez moi.
Il pose le miroir dessus un engrenage tournant lentement. Le reflet du soleil se déplace vers un des 4 angles de la salle. En bas, Seka et les 2 sbires montent rapidement l’escalier dextrogyre.
To-Tjenen fait signe à Marilyn et à Vladimir de venir se placer là où le rayon doit atterrir. L’engrenage avance d’un cran et ils sont dans le rayon, en même temps des bruits de pas précipités proviennent de l’escalier.
To-Tjenen donne 2 coups avec sa canne, et tous les trois s’illuminent en rouge et disparaissent. Seka et les 2 sbires apparaissent dans la salle de l’horloge, et constatent avec colère la disparition de To-Tjenen et de Ahat.

SÉQUENCE 22.
Dans le logement de To-Tjenen aux gros blocs de calcaires. To-Tjenen, Vladimir et Marilyn se rematérialisent en passant du rouge à leur couleur carnée.
- MARILYN : On peut voir avec le grenat où en est Seka ?
- TO-TJENEN : Non. Si on ouvre un espace maintenant, il va savoir que l’on est ici !
- VLADIMIR : Il est temps de préparer un plan pour transformer Seka en un bon Atlante.
- TO-TJENEN : Certainement, je compte sur toi pour l’emmener dans « la Fosse où il n’y a point d’eau ». Pour cela on va contacter Marc et aller à la bibliothèque encore une fois. Je connais la solution, mais je ne peux pas intervenir tout seul.
- VLADIMIR : Quoi ! Avec tous les pouvoirs que tu as tu veux nous laisser nous débrouiller seul ?
- TO-TJENEN : Je ne suis qu’a moitié incarné. Vladimir et Marilyn vous pouvez à présent savoir que je suis une des incarnations du dieu Ptah : le moteur secret de la vie. C’est tout ce que mon cœur puis vous dire actuellement en l’an 2000.
Alors Vladimir s’agenouille et baise la main de Ptah/To-Tjenen, qui se met à rire.
- TO-TJENEN : Non Vladimir non, dans ton cœur, par au dehors, c’est plus simple et directe, mais je sais que tu le fais depuis ton adolescence.
Il retire sa main de la main de Vladimir et lui caresse un instant la tête, et adresse un énigmatique sourire à Marilyn. To-Tjenen se dirige ensuite vers le grenat ferreux, le touche, ferme les yeux pour se concentrer.

Le jour dans le hall et l’escalier de la bibliothèque. Vladimir, To-Tjenen, Marilyn,
Christophe et Marc se sont retrouvés et montent les marches du grand escalier. Tout en montant, Marc s’explique avec To-Tjenen.
- MARC : Le Verbe est l’image de Dieu, donc si on prie avec les désirs de son cœur, alors il y aura grâce à Dieu action sur les phénomènes naturels, puisque la Nature ne peut pas s’en passer. Cela doit correspondre à « aide toi et le ciel t’aidera » des Chrétiens.
- TO-TJENEN : Très bien vu Marc, très bien vue ! Tu as retenu la leçon d’Henri Corneille Agrippa.
Ils arrivent dans la grande salle de lecture où se trouvent 4 personnes. Marc va directement commander les livres, pendant que To-Tjenen, Vladimir, Marilyn et Christophe posent leurs cannes et s’asseyent autour d’une table de lecture.
To-Tjenen se penche vers Vladimir :
- TO-TJENEN : Il faudra que je t’apprenne une lettre du Senzar, ce langage secret des Adeptes initiés, cela pourra t’aider à approcher du divin qui est en nous tous.
- VLADIMIR : C’est gentil, mais je ne mérite pas un tel honneur.
- TO-TJENEN : Pourquoi ? tout le monde peut avoir accès au divin. Il est présent dans chaque être et dans chaque chose.
Marc arrive avec 3 livres dont un de H.C.Agrippa qu’il ouvre.
- MARC : Comment attirer les influences des corps célestes par les choses naturelles. Il dit ici par exemple : « pour tirer des vertus du soleil, il faut chercher ce qu’il y a de solaire parmi les végétaux, les métaux, les minéraux… C’est encore le raisonnement par analogie qui est plutôt casse-gueule !
To-Tjenen se lève.
- TO-TJENEN : Oui, mieux vaut rester dans le sens du symbole général. Laisse tomber ton Corneille Agrippe.
Marc attrape le second livre :
- MARC : De la volonté.
- MARILYN : C’est là qu’il devrait y avoir des informations intéressantes, la volonté c’est une sorte de feu, de chaleur active, c’est un peu toi To-Tjenen !
To-Tjenen met son doigt sur la bouche. Marilyn attrape le troisième livre et le feuillette.
- MARILYN (en pointant du doigt) : Faire entrer en résonance les Atomes en sommeil avec ceux de l’opérateur.
- TO-TJENEN : C’est précisément ce que les Atlantes ont découvert. Ils ont exploité notamment la loi de la triplicité de la Nature : le visible, l’invisible et le souffle énergétique éternel et invariable.
- CHRISTOPHE : Alors la magie existe depuis que l’homme ou la Matière existe !
- MARC : Ah ! il y a ici une allusion à la Fosse où il n’y a point d’eau : c’est un passage vers l’au-delà ou le monde supra-terrestre, le lieu où vivent les esprits des morts… Et ici il est dit : hâte-toi lentement (il rit). C’est un beau paradoxe !
- TO-TJENEN : Très important, tout est une question de vibrations, de fréquences.
- MARC : Donc notre carré sacré dans ce cercle ne peut pas être tracé, Seka doit en connaître la signification !
- TO-TJENEN : Je compte sur l’ingéniosité de Vladimir pour faire tomber Seka dedans. Venez, nous en savons assez !
Les trois autres se lèvent, récupèrent leurs cannes et suivent un instant To-Tjenen.

SÉQUENCE 23.
Le jour dans le même square à San Francisco. Ellen est assise aux côtés d’Eric. Ils mangent chacun leur tour dans le même sandwich. Eric regarde déambuler 2 jeunes à l’air outrageusement viril.
- ERIC : Tiens, regarde ces 2 là. Ils font le tapin comme moi.
L’un des 2 jeunes s’adresse à un homme d’environ 50 ans ; ils repartent tous les deux le jeune et le vieux, laissant son copain qui s’assoie sur un banc.
- ELLEN : J’en ai vraiment marre de tes saloperies !
Eric embrasse Ellen, elle le repousse.
- ELLEN : Tu as de la chance d’être jeune et mignon. Ça va pas durer. Quand tu mettras ta jeunesse au placard, tu te retrouveras seul, plus personne ne voudra de toi.
- ERIC : Je sais que je m’arrêterai bientôt. J’y pense à chaque fois que je revois en rêve le vieux To-Tjenen. C’est marrant hein !
- ELLEN : Tu rêves toi maintenant ?
- ERIC : Ellen, tu pourras profiter entièrement de ma jeunesse dans peu de temps.
- ELLEN : Dépêche toi, parce que ma tolérance a des limites.
Eric enlace tendrement Ellen et finit le sandwich. Ensuite il se lève.
- ERIC : Je te retrouve ici demain à la même heure.
Il embrasse furtivement Ellen.
- ELLEN : C’est pas sûr que tu me retrouves !
Eric rigole et s’éloigne en direction du deuxième jeune resté assis sur un banc un peu plus loin. Il le salue, l’autre lui répond ; Eric sort du square.

Une rue de San Francisco devant le square. Eric traîne et s’arrête de temps à autre, il a remarqué un homme d’environ 50 ans avec un chapeau dissimulant des cheveux grisonnants. Il continue d’avancer. Le type le suit toujours. Eric s’arrête. Le type, avec un air désabusé s’avance :
- ED STUFF : Je te donnerai 40 $, et si tu ne viens pas je m’en fous !
Le type sans attendre de réponse s’éloigne. Eric le rattrape :
- ERIC : Qu’avez-vous dit ?
Le type observe Eric et lui sourit.
- ED STUFF : Je me suis trompé ?
- ERIC : Je me demandais simplement ce que vous aviez dit.
- ED STUFF : Tu as bien entendu (il ne regarde même plus Eric). Alors tu viens ?
- ERIC : Oui.
Ils marchent ensemble tous les deux.
- ED STUFF : Est-ce que tu as mangé ?
- ERIC : Non, je crois que non.
- ED STUFF : Pourquoi tu crois, c’est oui ou c’est non ?
- ERIC : Allons manger.
Au bout d’un petit moment de marche, ils prennent un taxi à une station et montent ; le taxi démarre.

Dans l’appartement de Ed Stuff. Il fait cuire dans sa cuisine un steak et va le porter à Eric.
- ED STUFF : Ba mon vieux, tu aimes la qualité toi !
Pendant qu’Eric attaque le steak, Ed Stuff l’observe :
- ED STUFF : T’es pas mal vieux, je dirai que t’es presque beau mec, tu as un certain charme.
Ed Stuff finit son repas en vitesse et s’en va dans la salle de bain.
Il ressort au bout d’un instant habillé avec une robe de chambre verdâtre, et viens se rasseoir à côté d’Eric.
- ED STUFF : Comment tu t’appelles vieux ?
- ERIC : Eric.
- ED STUFF : Moi c’est Ed Stuff. Stuff comme Matière. Pourquoi les gens ont peur de donner leur nom… (Il prend une voix douce). Je t’avais jamais vu tapiner devant le square ?
- ERIC : Non, le square c’est la première fois.
Eric finit son steak.
- ED STUFF : C’est moche. (Un temps après). Non, c’est moche, pourquoi tu traînes dans les rues, t’es de Los Angeles ? Non ? J’y suis allé dans le temps, mais il y a trop de cinglés pour moi ! Peut-être que tu viens du Sud, de la Nouvelle-Orléans, mais ça m’étonnerait, tu parais trop novice, là-bas ils savent tout à 12 ans : bon Dieu, je connais un gosse de 12 ans là-bas, il tapine déjà.

Dans la chambre de Ed Stuff. Eric est étendu sur un lit, il porte encore un jeans et une chemise et contemple les dessins punaisés au mur. Ed Studd entre.
- ED STUFF : ça va bien se passer, c’est la première fois que tu vas avec un suceur ? C’est ça que je suis mon vieux, et j’en ai pas honte !
Il s’assied sur le lit à côté d’Eric et approche sa tête du ventre d’Eric, il caresse son torse et commence à lui enlever sa chemise. Eric sur le matelas s’éloigne un peu.
- ED STUFF : Pourquoi que tu te crispes bon Dieu ? (Un temps après). Tu veux toujours te faire 40$ ?
Eric se tourne sur le côté, ce qui le rapproche de Ed Stuff toujours assis au bord du lit.
- ERIC : Ouais bien sûr !
- ED STUFF : Dis oui Monsieur, blanc-bec, t’as pas de respect pour tes aînés ? Bon Dieu, j’ai 2 fois ton âge, n’oublie pas ça… Salauds de petits jeunes, tous pareils…Allez viens, bon Dieu, tu ne m’en as donné que pour 50 cents. (Il tripote Eric qui reste crispé et le regarde). Allez, cesse de te tortiller et de te crisper, détends-toi, fais au moins semblant d’aimer ça ! Bon Dieu, faudrait que je paie, et toi, on dirait que tu t’en fous ? Tas de morveux. Rengaine ta putain d’insolence. Allez, étends-toi, ferme les yeux et arrête de me regarder comme si j’étais un cinglé. Bon Dieu, moi rien m’fait honte !
Eric est prêt à s’en aller. Ed Stuff ne sait que faire. Finalement Eric se r’allonge et se laisse enlever sa chemise par Ed Stuff.
- ED STUFF : Voilà, c’est mieux.

Le soir dans la chambre de Ed Stuff, Eric dans le lit en jeans caché en partie par un drap. Ed Stuff debout à côté du lit rajuste sa robe de chambre. Il attrape son pantalon et sort son porte-monnaie, puis tend 40$ à Eric.
- ED STUFF : C’est pour ça que t’es venu hein ? Alors prends les (il fixe des yeux Eric).
Eric prend les billets et les mets dans sa poche.
- ED STUFF : Tu pourrais dire merci, non ? (il détourne les yeux).
Eric se lève, enfile sa chemise et son pull.
- ED STUFF : Tu veux qu’on se revoie ? Moi je m’en fous, je peux me trouver tous les soirs un nouveau morveux. Mais toi t’as l’air innocent, j’aime ça. Disponible et l’air innocent… Si tu veux un conseil ne traîne pas dans la rue, marie-toi, sans ça la rue t’avalera sans même que tu t’en aperçoives, tu finiras par rejoindre l’armée des cloches, tout le monde te passera dessus, jusqu’au jour où plus personne ne voudra de toi. C’est moche, c’est moche. Alors, tu veux qu’on se revoie oui ou non ? Écoute, on dînera encore ensemble, tu veux ? Jeudi, ça te Va ?
Il met sa main dans le dos d’Eric qui se dégage.
- ERIC : D’accord, jeudi.
- ED STUFF : Tu sais où se trouve la bibliothèque ? (la même que celle de Marc)… Tiens, je vais t’écrire l’adresse, des fois que t’oublierais.
Ed Stuff écrit l’adresse sur un bout de papier qu’il attrape sur un meuble, et le tend à Eric.
- ED STUFF : Jeudi à 7 heures si tu veux bien. Et ne va pas faire la putain dans un square, t’as 40$, ne sois pas trop gourmand.

SÉQUENCE 24.
Le soir dans la salle de lecture de la bibliothèque. Vladimir porte 2 livres parlant de magie et va s’asseoir devant une table. Il n’y a que 6 personnes réparties dans la salle. Au bout d’un petit moment, un grand type d’environ 30 ans, plutôt bien et d’allure virile salue Vladimir et s’assied devant lui.
- GRAND TYPE : Bonsoir, vous permettez ?
Au bout d’un moment Vladimir remarque que le type ne cesse de la regarder et de lui sourire. Ensuite il sent que le type glisse sa jambe contre la sienne.
Vladimir se lève et va rendre les 2 livres. Le grand type va aussi rendre son livre et suit Vladimir vers le grand escalier.
Dans l’escalier, le grand type presse le pas et rattrape Vladimir.
- GRAND TYPE : Je… J’aimerais vous rencontrer.
- VLADIMIR : On s’est déjà rencontré il me semble ! Pour l’instant j’aimerais aller manger. (Il ne regarde pas le type).
- GRAND TYPE : ça vous ennuie que je m’assoie avec vous, seulement pour bavarder ?
- VLADIMIR : Je veux bien vous être agréable, mais n’aller pas imaginer je ne sait quoi !
Ils sortent de la bibliothèque.

Le soir à la terrasse d’une cafétéria. Vladimir et le grand type s’asseyent l’un en face de l’autre. Vladimir commande un sandwich et 2 cafés et en offre un au grand type. Pendant que Vladimir mange.
- GRAND TYPE : Je suis encore étudiant à l’université, mes parents m’ont loué une chambre, et pendant les vacances scolaires je travaille dans cette bibliothèque… À l’université, il y a quelques homosexuels, ils subissent une agressivité de la part
des hétéros.
Vladimir continue de manger son sandwich sans broncher.
- GRAND TYPE : Il y a beaucoup plus de suicide chez les jeunes homosexuels que chez les autres jeunes. Ce n’est pas facile à vivre… Et la sodomie, on dit qu’elle n’est pratiquée que par les homosexuels, mais c’est aussi une pratique chez les hétérosexuels.
- VLADIMIR : Vous n’avez pas d’autres sujets de conversation ?
Il boit son café. L’autre fait de même. Ils se lèvent ensemble et marchent côte à côte.

San Francisco le soir, proche de la plage. Vladimir et le grand type marchent en bordure de plage. Le grand type propose de s’asseoir un instant sur le petit mur qui sépare la plage de la route. Il y a déjà 2 jeunes types assis discutant. Le grand type les écoute.
- JEUNE 1 : Comment ça marche ?
- JEUNE 2 : Bien.
- JEUNE 1 : Tu sais ce que je vais faire ce soir ? Je vais m’trouver un pédé plein aux as et le soulager de son fric. Est-ce que ça te dirais de m’aider à refaire le pédé. Tu m’suis, l’emmener dans une rue noire.
S’apercevant que le grand type l’écoute, le 1er jeune se lève et entraîne son compagnon avec lui.
- GRAND TYPE : C’est bizarre d’être obligé de payer pour faire l’amour, vous ne trouvez pas ?
- VLADIMIR : ça doit en exciter certains !
Brusquement le grand type pose sa main sur la jambe de Vladimir.
- GRAND TYPE : ça me plairait d’aller au lit avec vous, nous pourrions louer une chambre proche d’ici.
Vladimir se lève :
- VLADIMIR : Non, j’ai une femme dans ma vie. Je suis désolé, ça ne m’intéresse pas et je ne suis pas votre genre ; vous vous méprenez totalement. Salut, bonne soirée.
Et Vladimir s’en va en activant le pas.
Le grand type sort alors de sa poche une lampe torche, l’allume : il en sort un bout de rayon verdâtre d’une longueur de 10 cm, puis le rayon entre dans la torche. Le grand type range sa torche et se lève en colère ; son visage ressemble à celui de Seka.

À suivre… Si le temps le permet…


DISTRIBUTION (CAST) pour les séquences ci-dessus :

TO-TJENEN : Dieu chtonien primordial, assimilé ou uni à Ptah
VLADIMIR OBLAKOFF (nuage) : (40 ans) programmeur en informatique
MARILYN GUÉRRAM (géranium) : (30 ans) géologue
CHRISTOPHE BIELLO : (35 ans) météorologiste
MARC REMEJ (pleurer) : (40 ans) bibliophile
SEKA (labour) : chef des mauvais Atlantes
AHAT (tumeur) : jeune mauvais Atlante
ERIC : (25 ans) : jeune prostitué
ELLEN : (22 ans) : compagne d’Eric
ED STUFF : (50 ans) un client d’Eric
LE GRAND TYPE
DEUX JEUNES
PLUSIEURS PERSONNES
 
 

Dernière mise à jour : 23-06-2016 18:05

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