Ecrit par Sechy,
le 24-12-2017 21:23
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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai |
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Ça-je-estre
début de la Vraie Création ou Libération,
qui n’est pas un But :
ne pas A-Teindre : ne pas teindre ou colorer
de noms-les-formes.
Comme le Vrai cesse d’être vrai
dès qu’il est vu, qui arrive à son
but coagule, ne saisit que du faux !
On atteint réellement ce que l’on ne
cherche pas à prendre
(A-prendre : ne pas prendre)
Ne pas teindre la totalité du monde extérieur qui se trouve dans notre cerveau qui en fait la construction. En capitalo-socialisme les gens font le contraire, surtout les transhumanistes !
Comme dans le quantisme, les ismes ou systèmes ne prennent naissance que quand ils sont observés, donc fabriqués, mesurés ou analysés… Mais, QUI MESURE ? si ce n’est la Lumière de l’Essence doublée de la lumière de la conscience (voir plus bas).
Monde extérieur : LUMIÈRE DE L’ESSENCE (qui n’est pas l’inconscient collectif de C.G. Jung ou la lumière de la conscience qui n’est qu’analytique et appelée « raison »). Si notre mental perçoit, ce n’est pas lui mais la Lumière de l’Essence. Quelque soit le niveau de notre lucidité ou lumière de la conscience ou niveau de notre ego, rien n’échappe à la Lumière de l’Essence. C’est Elle le Centrum Centri, le Soi.
En Résumé : La Lumière de l’Essence est immuable. La lumière de la conscience est fluctuante. La lumière de la conscience n’a aucune conscience puisqu’elle est la « raison », la logique, l’analytique qui calcul, qui discrimine. Nous n’avons qu’une seule lumière de la conscience.
Qu’est-ce qui se passerait si la source de la Lumière de l’Essence se trouvait dans la lumière de la conscience, c’est-à-dire si cette lumière de la conscience était elle-même sa propre source, comme actuellement peut le faire croire cette culture du narcissisme (du miroir) ?
Chaque fois que par l’intermédiaire de la lumière de la conscience se manifesterait un objet, qui serait mémorisé, il lui faudrait un autre mental ou autre lumière de la conscience, donc un « inconscient collectif » pour cela, et tel l’effet Larsen ou de transcommunication à la Konstantin Raudive la résonance se répéterait à l’infini. Il y aurait alors une répétition d’intellect dans l’ici et maintenant et une confusion générale !
Même problème énoncé par Jean Coulonval : « La vérité tout entière ne peut consister en un puzzle de vérités partielles cueillies un peu partout. Le Tout est autre chose et plus que le total des parties ». Comme en mathématique, l’ensemble de tous les ensembles ça ne peut pas marcher Et ça rejoint aussi le Paradoxe de la Réalisation du Soi.
La Source de la perception est donc indépendante de l’outil de perception qui est la lumière de la conscience face à l’objet perçu. D’où l’Essence du « QUI SUIS-JE ? ». Toute dualité sujet vers l’objet entraîne un mouvement du mental. La prise de conscience de l’origine externe des pensées, est l’état qui, au lieu de présenter les objets à la lumière de la conscience, REFLÈTE cette lumière elle-même. MAIS DANS UN REFLET EN MIROIR IMPOSSIBLE (miroir sans tain), puisque chaque être EST, donc Singulier, sans reflet, sans copie, puisqu’il n’y a plus de dualité sujet-objet. Le seul « reflet » ne peut qu’être le Soi, l’Insolite, l’Essence, le non saisissable à l’identique de l’Instant. Le Seul Réel ne peut qu’être extra-ordinaire car Seul de son espèce. La Vierge est sans miroir : elle n’a pas son complément en miroir, comme le Vampire, comme l’Univers qui est Un et sans double (du moins DANS l’Instant) !
RIEN NE RESSEMBLE À RIEN, NE MODIFIE RIEN.
« Il n’y a pas d’arbre de l’éveil
Il n’y a pas de miroir clair ni de support
Il n’y a jamais rien eu
Où donc la poussière pourrait-elle s’amasser ».
Poème cité par Kôdô Sawaki (1880-1965). L’école Zen du Sud défend l’idée qu’il faut effectuer une plongée brutale et intuitive dans le monde de l’expérience immédiate, afin de supprimer le mental. Bref, être Maât ou Spontané.
Ce poème correspond aux entretiens de Ramana Maharshi où Il dit que L’IGNORANCE EST IRRÉELLE.
Par exemple à l’entr. 289 : Les tendances innées (samskara) bloquent. « Toutefois, cherchez qui ne réalise pas et ce qu’il ne réalise pas. Alors il vous sera évident que l’avidyâ (l’ignorance) n’existe pas ».
Si on pense être ceci ou cela ça va fabriquer l’ignorance. « Ce qui est faux. Il n’y a que « Je suis », et non pas « Je suis ceci ou cela », ou « Je suis tel et tel ». Quand l’existence est absolue [Une], c’est juste ; quand elle est différenciées [les copies], c’est faux. Voilà toute la vérité », dit R. Maharshi à l’entretien 363.
LE SOI NE PEUT PAS ÊTRE OBJECTIVÉ.
Tous noms-les-formes sont cause de SOUFFRANCE. « Le ‘Je’-‘Je’ (aham-aham) est le Soi ; « Je suis ceci » ou « je suis cela » (aham-idam) est l’ego. La luminosité est toujours là. L’ego est transitoire. Quand le ‘Je’ est maintenu comme le ‘Je’ seul, c’est le Soi ; quand il divague et dit « ceci », c’est l’ego » (entretien 363).
Entretien 364 : « Tout ce qui est visible ne peut être réel. Telle est la vérité ». Équivalent de : « Le Vrai cesse d’être vrai dès qu’il est vu ».
Le Libéré Vivant ou Réalisé Vivant est comparé au reflet dans un miroir sans tâche dans un autre miroir semblable. « Que peut-on trouver dans un tel reflet ? Le pur akasha [éther, ou Lumière de la Conscience]. De même, la Félicité reflétée du jnâni [Sage, Bienheureux] représente la véritable Félicité (ânanda).
Ce ne sont là que des mots. Il suffit que la personne devienne antamukti (tournée vers l’intérieur). Les shâstra [écritures sacrées] ne présentent pas d’intérêt pour ceux dont le mental est tournée vers l’intérieur. Ils sont destinés aux autres ». (Ramana Maharshi, entretien 513).
Dans le Thème du Libéré Vivant nous avons le Ça-je-estre Nasr Eddin Hodja, dont voici deux de ses histoires.
Un riche négociant en étoffes vient de la lointaine ville de Brousse afin de voir Nasr Eddin, auquel il veut poser une question de la plus haute importance pour lui, car il rêve de fonder des comptoirs en Afrique.
- Qu’Allah te bénisse, Nasr Eddin, ô lumière en ce siècle !
Voici : j’ai entendu certains sages de mon pays prétendre que la fin du monde est pour bientôt. Mais toi, quelle est ta prophétie ?
- Qu’Allah l’Omniscient m’inspire ! répond le Hodja. De quelle fin du monde veux-tu parler, de la grande ou de la petite ?
Des perspectives inattendues s’ouvrent alors soudain au marchand stupéfait :
- Il y aura deux fins du monde, dis-tu ?
- Deux, confirme Nasr Eddin, et assez proches l’une de l’autre.
- Ô maître, ne me laisse pas repartir avec cette énigme. Éclaire-moi ?
- Oui, deux : la petite, lorsque mourra ma femme, et la grande, lorsque je mourrai moi-même.
Une question de Miroir… et de Soi.
De passage à Svri-Hissar, Nasr Eddin entre au kahvehané [cafétéria]. L’établissement, à cette heure de la soirée, est très fréquenté, et notre homme annonce d’une voix forte :
- Je suis Nasr Eddin !
Si la réputation du Hodja n’est plus à faire, personne dans cette assemblée ne l’a jamais vu en chair et en os.
- Comment peux-tu le prouver ? lui demande un client. Après tout, tu n’es peut-être qu’un imposteur.
À ces mots, Nasr Eddin sort un miroir de sa poche et, après y avoir jeté un coup d’œil, constate :
- Si, si, rassurez-vous, c’est bien moi !
Et tous alors de s’écrier :
- Ça, c’est bien lui !
[D’après l’édition préparée et présentée par Jean-Louis Maunoury, Phébus Libretto]
[En haut de page : Lao-tseu sur son buffle, comparable à Nasr Eddin Hodja monté sur son âne. Lao-tseu comme Nasr Eddin étant des Sages, et si le Tao ou Soi est insipide, car ils sont cachés, conformément où l’ignorance n’existe pas, seule existe la SIMPLICITÉ, ce qui va donner à Lao-tseu et au Hodja l’apparence d’Idiot ou Singularité]
Dernière mise à jour : 24-12-2017 21:49
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