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Saint Graal 2 Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 11-05-2018 23:00

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Alchimie, Banques, Capitalisme, Catastrophe, Chan, Chimère, Christ, Circoncision, Confort, Corps, Démocratie, Diable, Dieux, Dragon, Dualité, Eau, Ego, Fétiche, Gratuit, Guerre, Humain, Information, Innocence, Instant, Intérêt, Japon, Jardin, Juif, Klan, Langage, Liberté, Lucifer, Maux, Méditation, Mental, Morale, Mort, Mot, Nature, Occident, Opinion, Orient, Panique, Paradis, Phallus, Pierre, Porte, Puce, République, Réseaux, Rien, Sagesse, Simple, Social, Soi, Souffrance, Spiritualité, TAO, Temps, Vérité, Vide, Vieux, washingtonisme, Yokaï

 
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Saint Graal 2

Les Terriens bouffent-tout : par l’ego.
 
 
Voir aussi Saint Graal 1

”En fonction de l’intensité ou du manque de vivacité du mental et de la taille (grande ou petite) de l’objet créé ou influencé, le mental fait ce qui doit être fait avec un certain délai, voire beaucoup plus tard : rien ne lui est impossible”
, dit le Yoga Vasistha III, 103-104.
À ce propos, l’histoire d’un puissant roi révèle les tourments du mental. Un jour vint à la Cour un magicien qui fit un tour de prestidigitalisation avec une plume de paon pour faire apparaître un beau cheval. Le magicien pria le roi de chevaucher le destrier et d’errer par le monde selon son bon plaisir (symbolisme et principe du vagabondage mental).
 
Le roi ferma aussitôt les yeux et demeura assis sans bouger. Quand il rouvrit les yeux il était complètement hébété et ne reconnut pas ses ministres. Alors les ministres le sermonnent en lui disant qu’un roi comme lui avec une telle sagesse ne devait pas se laisser posséder par des tours de magie. ”Seul celui qui n’a pas cultivé la sagesse est défavorablement affecté par les sortilèges, etc., pas celui dont le mental est parfaitement développé” (YV III, 105-106).

Il s’en suis que le roi raconte son aventure suite à la suggestion du magicien. Arrivé à la fin de son long et détaillé récit, faisant parfois penser à Howard Phillips Lovecraft, il explique qu’il se retrouva avec un pagne pour tout vêtement en supportant les pires rigueurs climatiques. « Je passais ainsi sept années. ”Ligoté par les liens des mauvaises tendances, je connaissais des accès de fureur, partais à jurer, pleurai dans mes moments de malheur et mangeais de la nourriture avariée. Je vécus ainsi longtemps à cet endroit” (YV III, 107-108). Semblable à une feuille emportée par le vent, je m’en allai à vau-l’eau, comme si ma seule mission sur terre consistait à manger », dit le condensé du Yoga Vasistha, qui définit ainsi L’EGO QUI BOUFFE TOUT.

Le roi continua de raconter son aventure à la Lovecraft à ses ministres, qui se disaient qu’il « ne s’agissait certainement pas d’un tour de magie car un magicien exécute ses tours afin d’obtenir des profits matériels. C’est vraiment une manifestation du pouvoir de l’illusion. Voilà pourquoi le magicien a disparu sans rechercher la moindre récompense », dit le condensé du YV.

Vasistha précisa : Râma, je me trouvais dans cette Cour à l’époque des faits et je tiens mes informations de première main. De cette façon, le mental voile la nature réelle du Soi et crée une apparence illusoire faite de quantité de branches, de fleurs et de fruits. Détruis cette illusion par la sagesse, et demeure en paix.
Au commencement se produisit une division au sein de l’être suprême ou de la Conscience infinie [le Soi], et l’infini devint apparemment l’observateur et l’observé. Quand cet observateur cherchait à saisir ou à comprendre l’observé avait lieu un mélange (de la Réalité et de l’apparence irréelle) ou une confusion. De cette confusion au sein de l’infini Conscience naît la finitude.

Dualité sujet-objet = finitude, le « circulez ya plus rien à voir ».

« Le mental impur voit un fantôme où il n’y a qu’un poteau, pollue toutes les relations, semant le doute facteur d’inimitié parmi des amis, tout comme un homme pris de boisson voit le monde tourner autour de lui. Un mental affligé change la nourriture en poison et provoque la maladie et la mort. […] Qu’est-ce que l’homme, sinon le mental ? Le corps est inerte et inconscient. On ne peut pas dire que le mental est inerte, bien qu’on ne puisse pas affirmer non plus qu’il soit conscient. Ce qui est accompli par le mental est action ; ce que le mental abandonne est renonciation ».

”Le mental est le monde entier, le mental est l’atmosphère, le mental est le ciel, le mental est la terre, le mental est le vent, et le mental est grand” (YV III, 110). Seul l’homme dont le mental est insensé est appelé un imbécile : lorsque le corps perd son intelligence (par exemple, dans la mort), on ne dit pas que le cadavre est insensé !
Le mental voit : les yeux sont formés. Le mental entend : les oreilles sont créées. Il en est ainsi des autres sens : c’est le mental qui les crée.
Le mental décrète ce qui est sucré et ce qui est amer, qui est ami et qui est ennemi. Le mental décide de la durée du temps : le roi Lavana [celui que le magicien « envoya promener » à cheval] eu, en moins d’une heure, l’impression de vivre une existence entière.
Le mental décide ce qu’est le paradis et ce qu’est l’enfer. Il en résulte que si ce mental est dompté, tout est maîtrisé - y compris les sens », explique Vasistha.

« Seuls les insensés estiment que corps et mental sont tout à fait différents. Ils ne le sont nullement car ils ne sont que mental et rien d’autre. Que soient salués les sages qui ont fait de cette vérité une réalité tangible ! », dit Vasistha.

« Qu’il est mystérieux, ce mental capable de persuader le roi Lavana qu’il appartient à une tribu primitive ! Le mental fait l’expérience de ce qu’il construit lui-même. Le mental n’est rien d’autre que ce qui a été façonné par la pensée. Sachant cela, agis comme tu l’entends.
C’est bel et bien le mental qui, du fait de pensées continues, est convaincu qu’il et né et qu’il meurt. C’est lui qui, bien que dénué de forme, se prend pour un jiva [âme individuelle, être vivant] doté d’un corps, etc. Ce sont les pensées et rien d’autre, qui lui octroient une nationalité, lui font éprouver plaisir et souffrance - tous et toutes compris dans le mental ainsi que de l’huile est contenue dans une graine.
Qui ne laisse pas son mental s’attarder sur des objets de plaisir [et surtout commerciaux] est capable de le maîtriser. ”De même qu’un homme ligoté à un pilier ne bouge pas, le mental d’un homme bon ne s’écarte pas de la Réalité. Lui seul est un être humain ; les autres sont des vers” (YV III, 110). Il accède à l’Être suprême par une méditation constante ».

Certains humains et les capitalistes sont tellement loin de la Seule Réalité qu’ils l’« augmente », donc ils augmentent leur ignorance !

Vasistha : La victoire sur ce démon de mental s’acquiert quand, grâce à ses propres efforts, l’homme parvient à la connaissance de soi et cesse de vouloir satisfaire les désirs du mental. Cela peut s’accomplir sans le moindre effort (à la façon dont on détourne facilement l’attention d’un enfant) en cultivant l’attitude adéquate. Malheur à qui est incapable de renoncer à ses appétits, car c’est l’unique moyen d’accéder au but suprême. Il est possible de vaincre le mental au prix d’un effort intense sur soi, ensuite, une fois la personnalité vaincue [comme l’actuelle culture du narcissisme], l’individualité est absorbée dans l’infinie Conscience [le Soi]. Cela s’accomplit aisément. Ceux qui s’en montrent incapables sont assurément des vautours qui ont apparence humaine. Il n’existe nulle autre voie de salut que la maîtrise du mental - ce qui signifie la volonté résolue de renoncer aux appétits [c’est moi qui souligne].
Sois ferment résolu à tuer, pour ainsi dire, le mental, ce qui, assurément, s’accomplit sans difficulté. Si l’on cède toujours à ses besoins impérieux, alors toutes les directives d’un instructeur, l’étude des Écritures, la récitation des mantras, etc., ne seront d’aucune utilité !

”Ce n’est qu’en tranchant la racine même du mental à l’aide de l’arme de la non-conceptualisation [fabriquer des « ismes », des dogmes, des constantes, donc fixer, conforter (1)], que l'on accède au Brahman absolu, lequel est Paix suprême, omniprésente” (YV III, 111). La conceptualisation, ou l’imagination, est génératrice d’erreurs et de souffrances. Il est si facile de s’en débarrasser grâce à la connaissance de soi - et, quand tel est le cas, règne une grande Paix. Pourquoi trouve-t-on cela si difficile ?
Cesse de t’en remettre au destin ou aux Dieux créés par des esprits obtus et, par tes efforts personnels et la connaissance de soi ainsi obtenue, fais du mental un néant de mental (2). Laisse l’infinie Conscience avaler, pour ainsi dire, le mental fini et, alors, transcende toute chose. Ton intelligence unie au Suprême, cramponne-toi au Soi qui est impérissable.

Vasistha interroge sur le  : comment se fait-il qu’un être humain juge « ce Graal » difficile et peut quand même vire dans ce monde sans la connaissance du Soi ?

Vasistha : Bien-sûr, qui dit mental dit agitation ; celle-ci est la nature même du mental [vagabondage du mental]. C’est le fruit de ce mouvement incessant du mental, fondé sur l’infinie Conscience, qui apparaît en tant que monde : Ô Râma, tel est assurément le pouvoir du mental.
[…]
L’agitation du mental elle-même porte le nom d’ignorance, ou nescience ; elle est la source des tendances, des prédispositions ou du conditionnement. Détruis-la au moyen de l’investigation ainsi que par l’abandon définitif de l’intérêt porté aux objets de plaisir que procurent les sens.
[…]
Commence par détruire le conditionnement mental en renonçant aux désirs, puis débarrasse même ton mental des concepts d’asservissement et de libération.

Comme écrit précédemment, la fameuse « libération » vendue depuis maintenant des millénaires EST UN LEURRE. Il n’existe pas de « liberté » en dehors de soi-même. Toute « liberté » promise, donc EXTÉRIEUR, ou inculquée de force, ou sournoisement comme sait si bien le faire cette « démocratie » EST UN PIRATAGE DU MENTAL HUMAIN.

À suivre…   

[Voyage en cette dimension en compagnie de Vasistha (ou Vasishtha), un des grands Sages de l’ère du manvantara. Énorme merci à son traducteur le Swami Venkatesananda (1921-1982). Hymnes composés par Vasishtha dédiés à Agni (Igné-Inné…)]

[En haut de page : Grande Magie]
 
 
Notes.
1. Concept : expliquer ou enseigner quelque chose par un concept est un outil, et rien de plus. Car si par malheur un ego bouffe, s’empare de ce concept, il va en faire une constante, un copyright, une loi ou un dogme, un « isme », en faire quelque chose de concret, de fixe, alors tout l’enseignement lui-même en sera invalidé. Le concept n’est qu’un outil ; une fois l’utilisation du concept qui vient d’être créé, on doit immédiatement détruire cet outil.
 
2. Comme écrit Le Secret de la Fleur d’Or : « Un mental purifié est élixir, un mental vidé est remède. On dit du mental qu’il est purifié quand il ne s’attache plus à rien. On le dit vidé lorsqu’il ne garde plus rien en lui. Mais si l’on s’attarde sur le vide de cette vacuité, c’est que la vacuité n’est pas encore vide. Un mental vide qui ne pense pas à sa vacuité, voilà ce qu’on appelle la Véritable Vacuité ».
 
 

Dernière mise à jour : 13-05-2018 01:02

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