Vasistha explique que la destruction du mental est de deux sortes :
- Destruction de la forme.
- Destruction de l’essence ou substance.
La première aboutit au Libéré vivant.
La seconde est de la nature de la Libération désincarnée.
« L’activité du mental est source de souffrance, et sa cessation apporte le bonheur suprême. […] L’ignorant se trouve pris dans le filet de sa propre possessivité (
« C’est à moi, je suis ceci ou cela ») et il est très malheureux », dit Vasistha.
« La destruction de l’essence même du mental est quelque chose qui n’existe que dans la libération désincarnée ou chez ceux qui ont complètement transcendé la conscience du corps, une fois que cesse également qui est pur et a généré de nobles qualités (comme l’amitié). Pareil état ne peut être décrit. […] En lui ne se lève ni ne se couche, n’y s’y trouve ni lumière ni ténèbres, ni existence ni non-existence, ni rien d’intermédiaire. Ceux qui ont tout transcendé ici reposent dans cet état-là en leurs corps spirituels extrêmement subtils, libérés de toute souffrance, ignorance et inertie, et remplis d’une Félicité infinie », dit Vasistha.
La source des emmerdements, c’est le corps, qui fait dans la dualité universelle plaisir-douleur qui rapporte tant d’argent au régime capitalo-républicain. « L’origine de ce corps est le mental [bien-sûr aussi chez une Araignée ou un ver de terre] dominé par des espoirs [les carottes…] et des désirs et qui contient en lui les précieux joyaux de la souffrance et les fruits du passé. Les corps (et donc ce
samsara ou cycle des naissances et des morts et monde des noms-les-formes) voient le jour du fait du mental, tout comme un rêve apparaît chez le rêveur.
Deux germes produisent le mental : le mouvement du prâna ou énergie vitale, et le conditionnement mental ou « programmation » dont les racines sont profondes [de générations en générations soit par ADN notamment pour le corps]. Quand la force vitale se déplace dans les canaux subtils de la force physique
(1), alors conscience et expérience voient le jour, et l’activité mentale commence. Bien que cette Conscience soit partout, elle est activée par le mouvement de l’énergie vitale ou prânique. C’est l’extension de l’expérience qui conduit à d’innombrables expériences et à une grande souffrance [usure et usure]. Si cette Conscience repose en Elle-même comme endormie, on accède à l’État suprême. Par conséquent, si tu maîtrises le mouvement du prâna et empêches l’expansion du champ de l’expérience objectivée - qui résulte du mouvement du conditionnement mental - tu dépassera le
samsara », explique Vasistha à Rama.
« Voici comment le mental lève de la graine de la
vasana ou conditionnement mental [les tendances ou programmation à cause du passé], dans laquelle on perçoit un objet sur la base de sa propre opinion, sans aucunement s’interroger quant à sa nature. C’est la fermeté de l’opinion [et si au minimum une autre personne est en accord avec cette opinion], quand icelle est entretenue dans la conscience avec la plus grande intensité, qui lui confère une réalité [une COAGULATION]. C’EST AINSI QUE LA PERSONNE Y VOIT LA RÉALITÉ ET EST INDUITE EN ERREUR [encore une fois si deux personnes sont d’accord sur cette même opinion, elles vont appeler cela
« réalité », ou
« fait » [les faits ou Faire/Fer]. L’HOMME ABANDONNE SA PROPRE NATURE INCONDITIONNÉE, IL DEVIENT LE JOUET DE L’ILLUSION, SA VISION EN EST PERVERTIE [c’est moi qui souligne et c’est comme ça que va naître l’ÉGRÉGORE ou SUPER GRÉGARISME PORTANT AUSSI LE NOM DE
« SOCIAL », nom qui fait fureur dans le capitalisme avec ses
« sociétés » et son
« capital(e) »…] », explique Vasistha.
Vasistha donne la définition du
MENTAL : c’est la vision perverse, le « pour-voir », qui crée une confusion entre ce qui EST et qui paraît être. Cette confusion porte aussi le nom d’OPINION. « Quand ainsi une telle vision perverse [une opinion] s’implante solidement, le mental agité voit le jour, apportant avec lui le cycle de la naissance et de la mort [le
samsara].
Mais, quand on renonce à toutes les opinions de « C’est désirable », et « C’est indésirable », le mental n’apparaît pas. En l’absence de conditionnement ou programmation mentale, l’intelligence fonctionne de manière inconditionnée. C’est un état de Quiétude suprême. Le mental ne se lève pas dans ce Cœur pur qui ne se nourrit pas d’opinions d’objets et du monde. Seule la
vasana [tendances] est la forme du mental, ô Rama, et c’est l’état du mental quand icelui pense aux objets en raison de ses goûts pour de tels objets. Quand cesse ce goût et que le Cœur est aussi propre et clair que le ciel, le mental ne prend pas naissance.
On appelle non-mental ce en quoi il n’y a pas d’opinions et seulement conscience de la pure Conscience, qui perçoit CE-QUI-EST [le Sans Pourquoi] en tant que CE-QUI-EST [le ‘Je’-Je’], non selon un concept ou opinion ou conditionnement mental préexistant, même en la présence de pensées et d’opinions dans un tel mental.
Le sage de « la Libération dans un corps » vit et fonctionne comme une ROUE qui tourne avec le momentum du passé
(2). Dans son cas, le conditionnement mental est comme une graine brûlée, UNE FORME SANS CONTENU. Alors le mental devient pur. En réalité, c’est un non-mental, et, une fois que le corps cesse, il devient totalement inconditionné et illimité. Des deux germes du mental (mouvement prânique et conditionnement), même si un seul est détruit, les deux le sont forcément car ils dépendent l’un de l’autre. TOUS LES DEUX NAISSENT DES OBJETS DU MONDE QUI SONT PAR CONSÉQUENT LE GERME À LA FOIS DU PRÂNA ET DES VASANAS [y compris l’ÉGRÉGORE]. Quand on a abandonné l’opinion d’objet du monde, le mouvement du prâna et de la vasana sont tous deux détruits à la racine
(3). Seule la conscience est le germe d’objets de l’expérience. Sans conscience, aucun objet d’expérience ne peut voir le jour [y compris chez une Araignée] ».
Vasistha : «
”Il n’est rien dedans ou dehors, appelé objet de la conscience, qui soit distinct d’icelle. Une opinion ou un mouvement de la conscience elle-même s’appelle objet de cette conscience même” (YV, UP 69). Tout comme on rêve à sa propre mort ou à un voyage qu’on ferait à l’étranger, de même la conscience se considère elle-même comme son propre objet [Tout est dans Tout].
Ce n’est que tant qu’on ne comprend pas cela que l’objet semble doté de sa propre réalité, ce qui constitue le samsara. LA SUPPRESSION DE CETTE MÉPRISE EST LA LIBÉRATION. LE CONTACT AVEC LES « OBJETS » ET L’EXPÉRIENCE QU’ON EN FAIT EST SOUFFRANCE : LE NON-CONTACT, TOUT EN DEMEURANT PLEINEMENT CONSCIENT ET ACTIF, FAVORISE LE BONHEUR. CE QUI DEMEURE, EN L’ABSENCE D’EXPÉRIENCE D’OBJETS ET DE L’INERTIE, EST SOI-MÊME ». Vasistha décrit ici l’Ainsité : Le Centre est nulle part et la Circonférence est partout. Le Libéré n’est fixé en aucun lieu et ne fait l’expérience de rien, il est donc non-expérimentateur et aussi non-inerte. « Quand la conscience de l’homme ne se fixe sur rien, il ne fait l’expérience de rien et n’est pas inerte, bien qu’il fasse beaucoup de choses ».
Vasistha : « La pure Conscience à l’intérieur du Cœur n’est pas corrompue par l’objet de l’expérience ; par conséquent
est libéré celui qui, en son for intérieur, est libre de tout contact. Quand un homme qui a supprimé le conditionnement mental ne nourrit pas de pensées d’objets mais demeure établi dans la Conscience pure, bien qu’extérieurement actif comme un enfant idiot
(4), il est débarrassé de la tristesse et de l’expérience en tant qu’objet. Bien qu’engagé dans l’action, il n’est pas pollué [par le Faire/Fer]. Il est Félicité ».
LA VRAIE UNITÉ ET VRAIE DIVERSITÉ.
« La Réalité est le germe de la conscience. Car semblable aux rayons d’une lampe, la conscience apparaît dans la pure existence. Cette pure existence possède, pour ainsi dire, deux « formes » : l’une est la DIVERSITÉ et l’autre l’UNITÉ. Les divers objets vus ici sont tous diverses apparences de l’unique unité indivisible. Mais une fois cette unité abandonnée par la conscience, elle repose dans l’Unité. Abandonne donc toutes ces apparentes divisions de la pure existence en temps, aspects différents et substances [soit la diversité], et consacre-toi à la seule pure existence unique. Bien que le facteur temps et la propre existence de l’homme puissent être axés sur la liberté et donc sembler représenter des catégories désirables [comme les
« classes » ou groupes sociaux], ils ne sont pas réels.
Toutes ces divisions [diversité] de ce genre créent conflit et confusion dans la vision de l’homme. Dans ce cas, comment peut-on les considérer comme favorables et désirables ? »
Vasistha : « Qui a atteint l’état de pur Être ne connaît plus la souffrance.
”C’est la cause de tout, mais il n’a lui-même aucune cause. C’est l’essence de tout ; en dehors de cela, il n’y a pas du tout d’essence” (YV, UP 96). En cela tout se reflète, tout comme les objets se reflètent dans un miroir. Cet état est le pur état. En lui le mental parvient à la Paix suprême ».
Concernant la contemplation ou la méditation, Vasistha dit qu’elle ne doit pas se fonder sur des objets de conscience ; « il est plus difficile d’éradiquer le conditionnement mental par ce moyen que de déraciner une montagne. Tant que le mental ne connaît pas la quiétude, le conditionnement n’est pas vaincu ; et tant que le conditionnement n’est pas vaincu, il n’y a pas de méditation. Si le conditionnement est abandonné, tous les troubles mentaux et physiques cessent.
Tant que le mental n’est pas apaisé, le conditionnement perdure ; il faut que le conditionnement cesse pour que le mental soit apaisé. De même, connaissance de la Vérité et quiétude du mental sont interdépendantes ; la cessation du conditionnement mental et la Réalisation de la Vérité [Réalisation du Soi ou ”Qui suis-je ?”] le sont pareillement. Ces trois-là (connaissance de la Vérité, quiétude du mental et éradication du conditionnement mental) sont difficiles à obtenir. Il convient donc d’abandonner résolument la quête du plaisir par un puissant travail sur soi doublé d’une compréhension juste, et ainsi les accomplir toutes trois.
Si les trois ne sont pas accomplies simultanément, la Vérité n’est pas réalisée, même en un siècle. Elles doivent être pratiquées simultanément, pas l’une après l’autre. En les pratiquant simultanément pendant un certain temps, les nœuds de l’ignorance sont bel et bien déchirés. Cette illusion-monde dans laquelle on se complaît [et où l’on se fait la guerre] depuis tant de vies ne disparaît qu’au prix d’efforts constants sur une longue durée [ce qui est tout confort pour le capitalisme qui de ce fait n'a encore rien à craindre…]. La maîtrise du prâna ou énergie vitale a la même valeur que la destruction des
vasanas ou conditionnement : voilà pourquoi l’homme sage se doit aussi de pratiquer
prânayama [exercice de contrôle de respiration]. Ces deux pratiques conduisent à la transmutation du mental en non-mental. Le prâna est contrôlé au moyen des
prânayama, de la pratique d’
asanas du yoga [postures du corps], d’une alimentation disciplinée et d’autres méthodes ».
Vasistha : « Si l’on travaille sans attachement et sans pensées pour l’avenir [selon l’essence même du
Yoga Vasistha], et si l’on a constamment présent à l’intellect que la vie du corps est courte, le conditionnement mental ne voit pas le jour. Alors le mental n’est pas activé.
Qui ne s’interroge jamais quant à sa Vraie Nature est un cadavre ambulant, quand bien même il marche, mange et s’occupe à diverses activités (Yoga Vasistha).
Seul, ou en sainte compagnie, il convient de se demander : « Qu’est-ce que ce monde ? Qui suis-je ? ». Pareille interrogation est l’Essence de la Science de la connaissance de soi et la réponse se trouve dans la question elle-même [Tout est dans Tout].
« Les êtres humains sages empêchent leurs sens d’appréhender l’apparence irréelle du monde tandis que les ignorants, incapables de reposer dans le Soi, sont victimes de leurs propres sens ».
« Le contact [le social, l’échange, le troc est destructeur puisque le troc est le germe de Wall Street et de la City de Londres]. LE CONTACT EST LA CAUSE DE TOUS LES OBJETS ET DU SAMSARA, ET DES ESPOIRS, DES DÉSIRS ET DONC DE LA SOUFFRANCE. L’ABANDON DU CONTACT EST LA LIBÉRATION. « Par conséquent, évite le contact avec l’apparence du monde et sois libre. Le contact est le conditionnement pollué, dans lequel goûts et dégoûts [donc l’opinion] lèvent dans le mental envers les objets du monde. Une fois abandonnées ces opinions à aimer et à détester, le cœur est purifié et on se libère. L’humain n’est plus affecté par la douleur et le plaisir, la bonne fortune ou le malheur », explique Vasistha.
LA CONCLUSION À LAQUELLE ON ARRIVE AVEC TOUS LES LIVRES SACRÉS TRAITANT DE LA CONNAISSANCE DE SOI PORTE LE NOM DE « PUTRÉFACTION ». « D’aucuns l’appellent « le Vide », d’autres « pure Connaissance », d’autres encore, « Dieu ». Abandonne tout cela, ô Rama, et demeure silencieux sans penser, mais établi dans le nirvana. Demeure en Paix dans le Soi, mais extérieurement comme si tu étais sourd, muet et aveugle (4). Mène une vie active, mais demeure comme en profond sommeil (4). Intérieurement renonce à tout [définition même de Putréfaction] ; extérieurement, fais ce qui est nécessaire. L’EXISTENCE DU MENTAL EST SOUFFRANCE ; L’ABSENCE D’ACTIVITÉ MENTALE EST BONHEUR SUPRÊME. RETIRE-TOI DE L’EXPÉRIENCE OBJECTIVE. DEMEURE PAREIL À UN ROC, INDIFFÉRENT À TOUT SPECTACLE, AGRÉABLE OU DÉSAGRÉABLE. Par ce travail sur soi, on vainc le samsara ou apparence du monde et la souffrance », explique Vasistha à Rama.
Curieusement en ce monde actuel tout est fait CONTRE LA PUTRÉFACTION, LA POURRITURE, DONC CONTRE L’ALTÉRATION, CONTRE LA CORRUPTION, ALORS QUE LE MENTAL EST L’ESSENCE MÊME DE LA CORRUPTION ! Voyez le productivisme capitalo-républicain obsédé par la durée-denrée qui invente l’obsolescence, IL INVENTE SURTOUT LA CROISSANCE-PROGRÈS SANS FIN NI QUEUE NI TÊTE. Ainsi il n’est point étonnant que cet humain-là lutte contre ce qu’il appelle « les mauvaises herbes » et la putréfaction. Bref, IL LUTTE CONTRE LE SILENCE ET SE DROGUE DE BRUITS ET DE FAIRE/FER (contact, social, échanges...). IL LUTTE CONTRE LA VRAIE PAIX. MAIS IL NE LUTTE ABSOLUMENT PAS CONTRE SA PROPRE CORRUPTION ET PRÉFÈRE FABRIQUER DES ARMES-OUTILS CONTRE LA PUTRÉFACTION, CONTRE LA POURRITURE OU LES « MAUVAISES HERBES ». PIRE : IL LUTTE CONTRE CE QU’IL APPELLE « LES MICROBES », QUI DE CE FAIT LUI FONT AUSSI LA GUERRE… C’EST BIEN LA GUERRE DE TOUS CONTRE TOUS (voyez actuellement la peur de la médecine matérialiste des humains avec leur machine de guerre nommée « vaccins » qui devient de moins en moins efficace puisque « les mauvaises herbes et les microbes » se défendent.
Notez que tout ce qui est Mousse et Putréfaction est le VRAI TOUT CONNECTÉ… NATUREL….
Les humains lutte contre ce qui pue, contre tout ce qui est noir ou Putréfaction puisqu’ils blanchissent par exemple tous les murs des immeubles parisiens qui naguère étaient constamment noirs de la pollution au chauffage au charbon et au gaz automobile. Les humains n’aiment pas le noir, ils font éclairer les rues de Paris et tout et n’importe quoi avec leur diabolique électricité, et après se plaigne d’avoir des problèmes d’énergie pour fabriquer cette infernale électricité ; énergie principalement source de leurs guerres mondialisées ; ils se plaigne du « réchauffement climatique » à cause de leur système capitalo-républicain étatique….
Le cancer étant par essence une variation de Putréfaction de la matière corps, comme les humains luttent contre la Putréfaction, il n’est guère étonnant que le cancer soit leur gros problème de santé physique…
En luttant contre la Putréfaction, les humains luttent contre le Soi, contre le Trou du Trouvère ou Point Focal ou non-dualité… ILS LUTTENT CONTRE LEUR LIBÉRATION PAR PRÉFÉRENCE À LEUR CONFORT DE POSSESSION, ET PRÉFÈRENT LEUR ASSERVISSEMENT TOUT EN SE CROYANT LIBÉRÉ D'UN DIEU QUELCONQUE AFIN D'ACCÉDER À CE QU'ILS APPELLENT "LIBERTÉ D'EXPRESSION”.
Dans La Tourbe des Philosophes (Parménide, Pythagore et les présocratiques…), par la bouche de Parménide, il est dit que la Putréfaction détruit NOTRE Matière, lui donne une autre manière d’Être, comme la calcination faite aux pierres : « Et je dis maintenant qu’en ce Magistère rien n’est animé, rien ne naît, et rien ne croit, qu’après la putréfaction, et après avoir souffert de l’altération et du changement », explique Morien. Morien dit encore : « Après la putréfaction, la chose deviendra en tel état, que Dieu tout puissant, et le Créateur très haut, en fera la Composition que l’on recherche ».
Calcination, Corruption ou Putréfaction sont une seule et même chose : LA RÉALISATION DU SOI, ou en d’autres mots : réduire les corps à leur VRAIE NATURE ou PRINCIPE ORIGINEL, sans détruire leur source séminale et germinative (rejoint le policier et le voleur à l’entretien essentiel de Ramana Maharshi résolvant le Paradoxe de la Réalisation du Soi).
Putréfaction ou marque de la PANique : la Matière passe de la noirceur, signature de la Putréfaction, à la Blancheur signature du Blanc de l’Instant ou Ici et Maintenant.
PANique : on est plongé dans les Ténèbres, dans la Connaissance-non-Connaissance, ce que Jean de la Croix appelle « La Nuit de l’âme ». Cette Nuit où L’EGO N’EXISTE PLUS, ÉTAT DE L’EAU PRIMORDIALE. VOUS DEVEZ MOURIR POUR VOUS FONDRE AU TOUT, VOUS DEVEZ DONC PASSEZ PAR LA PUTRÉFACTION. PUTRÉFACTION = RENONCEMENT (à ce monde-illusion et sa dualité plaisir-douleur, etc.) alors nous retrouvons l’Eau Primordiale, qui peut aussi porter le nom de Vide ou Vacuité.
À suivre…
Notes.
1. À ce propos, voir les travaux de Nassim Haramein et de
Matti Pitkänen, qui établisent un lien entre matière et conscience.
2. Roue ou Rota : rejoint le FEU DE ROUE décrit par Fulcanelli dans
Le Mystère des Cathédrales :
« Au moyen âge, la rose centrale des porches se nommait Rota, la roue. Or, la roue est l’hiéroglyphe alchimique du temps nécessaire à la coction de la matière philosophale et, par suite, de la coction elle-même. Le feu soutenu, constant et égal que l’artiste entretient nuit et jour au cours de cette opération, est appelé, pour cette raison, FEU DE ROUE. Cependant, outre la chaleur nécessaire à la liquéfaction de la pierre des philosophes, il faut, en plus, un second agent, dit FEU SECRET ou PHILOSOPHIQUE. C’est ce dernier feu, excité par la chaleur vulgaire, qui fait tourner la roue et provoque les divers phénomènes que l’artiste observe dans son vaisseau :
D’aller par ce chemin, non ailleurs, je t’avoue ;
Remarque seulement les traces de ma roue.
Et pour donner partout une chaleur égalle,
Trop tost vers terre et ciel ne monte ny dévalle.
Car en montant trop haut le ciel tu brusleras,
Et devallant trop bas la terre destruiras.
Mais si par le milieu ta carrière demeure,
La course est plus unie et la voye plus seure.
(De Nuysement,
Poème philosophic de la Vérité de la
Phisique Minéralle, dans
Traitez de l’Harmonie et
Constitution generalle du Vray Sel).
ROUE = INVOLUTION-ÉVOLUTION, RÉALISATION DU SOI OU LIBÉRATION, décrite aussi dans le principal Verset 11 du
Tao-tö king : « Trente rayons convergent au moyeu mais c’est le vide médian qui fait marcher le char » (trad. Liou Kia-hway).
3. Quand tous les Terriens, ou le plus grand nombre, auront maîtrisé ce mouvement prânique double, nous retournerons tous à L’EAU PRIMORDIALE… NÔTRE VRAIE DEMEURE…
4. En taoïcité cet état de Libéré vivant porte le nom d’
enfançon ou d’
imbécile : la Lumière qu’il porte est cachée ; si elle est authentique, elle ne doit pas être perçue extérieurement par le vulgaire mais surtout sous peine de retomber dans la dualité sujet-objet. Non seulement la sainteté ou pureté du vrai Taoïste ne doit pas être reconnue, mais sa parfaite simplicité lui donne l’apparence d’un sot (voir le Verset 20 du
Tao-tö king).
ENFANÇON = EMBRYON D’IMMORTALITÉ.