ERRER : le
pérégrin , celui qui se déplace incessamment. Errer : de Air, vital (depuis la catastrophe Oxygène) et mouvement du vent, et Re, la Ré-pétition (Ré-flexion, le Ra-p-port) et aussi la marche arrière ; Re en latin :
repeto : chercher à atteindre. Le R enseigne la Voie à suivre : le P (sans la jambe du R) de maison (Per en égyptien, d’où le mot Pépère (PAIX et PÈRE)…
« Maison » dit E.T…) ; le P de O-Per-A du compas singé par l’actuel judéo-maçonnerie spéculative ; le Père du Père (autour du I le Tout du O-rigine. Le R se concentre sur lui-même comme le Tout. Le R de Rai-son, RE-AL-I-Té (dans le Flux, dans le Courant ou Ici et Maintenant du TOUT). Le R de Ré-vélation, de Ré-sultat, de Re-cherche.
L’ERRANCE INDÉFINIE DU SAMSARA
ERRANCE CACHÉE DE L’ARGENT-NOMADE
ERRANCE OU VAGABONDAGE DU MENTAL SELON SON PRINCIPE
SAMSARA : cycles des naissances et des morts, monde des phénomènes des noms-les-formes. « Le
samsara n’existe que dans votre mental. Le monde ne vient pas proclamer :
« Je suis le monde ». S’il en était ainsi, il devrait être toujours présent - même durant votre sommeil. Comme il ne s’y trouve pas, c’est qu’il est impermanent. Étant impermanent, il manque de force, il est aisément subjugué par le Soi. Seul le Soi est permanent. Le renoncement [
Putréfaction], c’est la non-identification du Soi avec le non-Soi. Avec la disparition de l’ignorance, le non-Soi cesse d’exister. Voilà le vrai renoncement [donc le DEVOIR] » (
Ramana Maharshi, entretien 251).
Entretien 290 : « Les
samskâra (prédispositions) constituent le
samsâra ».
Samsara ou HOTC (Histoire-Opinions-Temps qui coule).
CHI-MÈRE et Singularité : être muré dans l’instantanéité de sa propre expérience en errance : la Partie circulant sur le Tout, ou prendre son propre écho pour preuve, en un monologue indéfiniment en prenant pour dialogue les demandes et réponses que l’on se fait à soi-même, ce qui produit une spirale centripète conduisant vers un
TROU NOIR plutôt qu’une complexité à l’infini en une forme d’un inextricable réseau d’illusions sacs de nœuds.
TROU NOIR ou SINGULARITÉ : se laisser captiver par la Chimère par l’imaginaire jusqu’à s’y perdre (dans ce Trou Noir), sans espoir de retour arrière en vertu d’une impossible coïncidence absolue avec soi, pour la raison que la recherche de sa propre identité est impossible le Seul réel étant précisément ce qui est sans double, alors il demeure rebelle à toute entreprise d’identification sans tomber aussitôt en dualité sujet-objet. MAIS CETTE IMPOSSIBILITÉ SURVIENT SEULEMENT QUAND NAÎT LE DÉSIR, QUI VA TOUT FOUTRE EN L’AIR : il fait apparaître ce monde spatio-temporel où se trouve à la fois son aliment et sa fin naturelle : L’ERRANCE DU
SAMSARA N’EST QU’UN ÉGAREMENT DE L’IMAGINATION ALIMENTÉ PAR L’INTENSITÉ DU DÉSIR INHÉRENT AU RÉSERVOIR DE L’INCONSCIENT.
Errance difficile à surmonter tant c’est le principe du mental de vagabondage et sa récolte des fruits après le temps-but nommé « destinée ». Mais, quand le produit est CONSOMMÉ-CONSUMÉ (brûlé), l’intérêt envers ce produit s’est émoussé, alors l’enchaînement de cause-effet disparaît ; « Qui n’a fait l’expérience qu’un objet n’est pas si plaisant par la suite que lorsqu’on l’a obtenu et goûté la première fois ? Un objet n’est plaisant qu’au moment où l’on en a envie, mais non plus tard. Aussi, la satisfaction n’étant que momentanée [actualisée ou instantée], il n’y a que les sots pour s’y attacher et y être asservi, mais non point les sages » (
Yoga Vasistha, YV VIa 44, 2-3).
Exemple particulière flagrant au moment de la foire commerciale de Noël où les objets passé les premiers instants d’émerveillement se retrouvent sur l’Internet pour être revendus…
« Une chose dont on jouit ne procure du plaisir que s’il s’y attache du désir [donc la consommation-consumation], mais la même chose procure bientôt de la douleur [le manque], dès lors que le désir que l’on avait pour elle a disparu [c’est pourquoi le mercantilisme ou capitalisme doit constamment inventer du désir, sinon il coule] » (YV VIa 120, 18).
Telle est l’impermanence des choses, qui le seront plus les mêmes au moment de leur maturité qu’à l’instant où s’éveillera le désir pour elles, de sorte que le bonheur espéré dans et par l’assouvissement du désir pour elles se transfère rapidement, bien qu’inconsciemment, vers l’objet d’un nouveau désir, principe du capitalisme, le mirage de la satisfaction escomptée se trouvant de la sorte rejeté, comme en religions abrahamistes, à l’infini ou « fin des temps ».
De nos jours du quantitavisme la VOLONTÉ parce qu’elle veut, ne sait pas ce qu’elle veut : le désir manque toujours son objet parce qu’il le désir, ce qui fera la fortune de certains Juifs, et le sujet ou acheteur se manque lui-même en raison du DÉCALAGE TOUT CONFORT PERPÉTUEL, l’HOTC, entre la VOLONTÉ et la REPRÉSENTATION. (Voir la
Chanson du Cavalier de Lorça, dans le Paradoxe de la Réalisation du Soi).
DÉCALAGE QUI DEVIENT MOTEUR OU DISSONANCE PROPULSIVE PAR QUOI S’ALIMENTE LE
SAMSARA : LE SUJET SERA TOUJOURS À LA REMORQUE DE SES DÉSIRS,
SUPPLICE DE TANTALE : à mesure qu’il avance vers l’objet de son désir, icelui se dérobe et la recherche du Graal se poursuit sans fin. C’EST BIEN LE MOTEUR OU CAROTTE
(3) DE LA « FIN DES TEMPS ». Le même Thème de Tantale se retrouve avec la technologie actuelle où l’humain se prend pour Dieu et en sera puni par le sentiment aigu de son impuissance. Ainsi l’humain est condamné à errer sans fin au sein du
samsara sans jamais parvenir au repos et à la Vraie Paix, ce qui la encore fera la fortune et d’un petit nombres et de leurs marionnettes dans ce qu’ils appellent
« l’État de droit » ou
« État » tout court.
DESTIN = SENTIER CONDUISANT À LA MORT (LA DÉLIVRANCE).
Désir à l’Occidental : DÉPENDANCE OBSESSIONNELLE À LA LIBERTÉ ENGENDRANT SON CONTRAIRE (voir le simple exemple avec la période
« Gilets Jaunes »). Voir le héros qui réponde à
« l’appel du destin », appel qu’il a précisément vocation à écouter et à assumer.
Principe du mental : son errance, SOIT L’ASTREINTE À DEVENIR CE QU’IL N’EST PAS (le mental n’existant pas comme le souligne maintes fois Ramana Maharshi dans ses entretiens, notamment quand le mental se prend pour un policier qui devra procéder à sa propre arrestation
(1) ; DEVENIR CE QU’IL N’EST PAS AUSSI LONGTEMPS QU’ALIÉNÉ DE SA PROPRE EXISTENCE, IL CÈDE, DANS LE REGISTRE DE L’IMAGINAIRE OU CROYANCE, À LA FASCINATION D’UNE CONDITION D’EXISTENCE.
L’humain actuel est un zombie, un somnambule chronique, fasciné par le visible et inconscient de sa Vraie Nature.
Le
Yoga Vasistha est remplit de contes-enseignement, comme la plupart des contes : servir de médecine à l’enlabyrinthement ou sacs de nœuds de l’origine.
Le Pèlerin ou CAUSE ERRANTE est à la recherche de ce qui ne changerait pas, soit Lui-même ou Elle-même : l’idem ou non-changeant, soit SA NOUVELLE ET VRAIE NAISSANCE : la Loi de continuité ou non division, avec surgissement impromptu de chaque nouvelle croyance destinale de prédilection qui sera soumis à une loi de discontinuité.
Car le désir a pour forme l’imagination qui est un mental killer de l’Instant ou Soi ; tout se passe comme si ce désir portait en lui une ouverture cachée, un bruissement de présence et d’absence : chaque condition nouvelle ne se suffit pas à elle-même, toute présence impliquant pour le
jiva [âme individuelle] un marge d’absence de référence à autre que lui-même. Ainsi sitôt ressuscité le Réalisé mendiant est en proie à un nouveau désir, celui de devenir untel, son imagination se nourrissant de son appétit de souveraineté et l’entraîne dans un nouveau délire hallucinatoire. L’imagination destinale donne lieu à un jeu de discontinuités créatrices fâcheuses et cacheuses ! Par quoi le
samsara se voit imprimer son cours inéluctablement erratique et imprévisible, comme l’argent… MAIS si le
samsara ne se laisse en aucun cas comparer avec notre monde technologique et « d’ingénierie sociale » en un système réglé en rétroaction positive auto-excitante - le caractère inexorablement erratique ou d’errance du
samsara selon l’opinion indienne détruit définitivement toute fiction ou rêve tel que l’Occidental s’en nourrit, de la tentative de l’État et de son capitalisme qui aspire à une régulation techno-scientifique de l’humaine condition sur le modèle de la technologie de l’automatisation intégrale dont rêvent les Google-transhumanistes avec leur
« humain upgradé ».
Aussi l’imagination ou croyance destinale genre « fin des temps » est ce moteur ou Cause Errante dont parle Platon dans le
Timée (47b-48b), quand la sagesse fut éjectée au profit de l’utilitarisme qui fait encore fureur de nos jours : « Car la génération de ce monde est le résultat de l’action combinée de la nécessité et de l’intelligence. Toutefois l’intelligence a pris le dessus sur la nécessité en lui persuadant de diriger au bien la plupart des choses qui naissent ». « La cause errante et sa propriété de produire le mouvement ».
NÉCESSITÉ à comprendre comme l’INSTANT, et
l’INTELLIGENCE à comprendre comme la fameuse « raison » si vendeuse par les perruques poudrées du siècle des
« lumières ».
La Conscience infinie change de forme, « assumant différentes formes non différentes d’Elle-même, à la manière des figures gesticulant de diverses manières sur une peinture. Telle est l’Unité du suprême Seigneur qu’Il peut revêtir différentes formes » (YV VIa 63, 57)
LA MORT.
On ne peut plus consommer-consumer-sommetrer (évolution).
Ce qui intrigue et fascine depuis des temps sans commencement ni fin.
Les Google-transhumanistes voudraient y échapper car icelle suscite un
« déficit informationnel », une dégradation du Big Data, car nul ne peut
décrire l’après-vie en parfait état de conscience, même dans l’actuelle
mode de l’Après-Vie ou NDE (EMI).
La Mort est décrite dans le Yoga Vasistha dans L’histoire de Lila (reine mariée à Padma et qui était son alter ego).
Dire de la Mort que c’est un « article » c’est diviser comme de prôner l’idée reçue qu’il n’y a qu’un Dieu !
AGONIE : il y sonne le mot angoisse, la désorientation par rapport au
spatio-temporel conditionnement. « Il [l’agonisant] se figure tantôt
qu’il choit dans un puits noir, tantôt qu’il gît au fond d’une caverne
de montagne. Il est comme frustré en son cœur de ne pouvoir proférer
aucun son, du fait de son engourdissement. […] Il se voit tantôt être
soulevé en l’air comme un fétu de paille à la façon de la nuée qui
s’élève pour retomber en pluie dans l’océan. […] Il éprouve un malheur
comme s’il tombait du ciel infini, en un tourbillon, au milieu du vaste
océan. […] Les objets disparaissent graduellement à ses organes des sens
défaillants, comme le paysage s’évanouie à la vue du soleil couchant »
(YV III 54, 44, 48 et 51).
MORT = CHUTE DANS L’INSTANT ABSOLU : « À mesure que sa mémoire
défaille, il perd conscience du passé et du présent ; sa vue s’éteint,
tout comme les huit directions disparaissent à la fin du crépuscule. En
cet accès de confusion mentale, son intellect perd son pouvoir de penser
et, se voyant privé de tout discernement, il se trouve plongé dans le
comble de l’égarement » (YV III 54, 52-53). Le processus de dissociation
se poursuit progressivement jusqu’à ce que s’abolisse toute douleur
physique propre à l’Agonie. Une fois consommé le processus de
réabsorption des sens (2), s’étend alors un crépuscule : « La Nuit de la
Grande Dissolution » (YV III 40, 31d). L’âme, accompagnée de sa force
unitive et vitale, quitte le Vaisseau-Véhicule-Vase qu’elle avait pris
l’habitude d’utiliser dans le monde phénoménal pendant l’HOTC, cessant
d’être exclusivement localisée dans le corps grossier et polarisée
(sexué [« genré » par l’opinion]) sur le plan physique, elle se tient
désormais en son corps subtil (ativahika-sharira : qui transporte
l’individu dans d’autres mondes), lequel n’a absolument plus rien de
matériel : « Pour la reine Lila se tenant en son corps véhiculaire, il
n’y a alors plus de corps matériel composé de la terre et des autres
éléments matériels, de tels termes et leurs sens s’avérant faux et aussi
erronés que la croyance à l’existence des cornes d’un lièvre. Celui qui
s’imagine en rêve être devenu une gazelle ne se mettra jamais en quête
de ladite gazelle (à son réveil), étant donné que sa nature de gazelle a
disparu » (YV III 57, 16-17).
C’est alors que
comme l’exprime en sa rare simplicité l’Alchimie : LE DÉBUT EST
TOTALEMENT IDENTIQUE À L’ARRIVÉE, ILS NE SE DISTINGUENT PAS :
l’individualité « psychique » étant transmigrante, elle renaît comme si
elle s’éveillait d’un état de torpeur un matin d’été, d’une rêverie ou
d’une syncope, s’éveillant à la perception d’une dimension nettement
plus GRATIFIANTE-GRATUITÉ, à la faveur d’un transfert de la conscience
qui éveil à un plan nouveau (réf. YV VIb 105, 30c).
« Sitôt qu’elle vient à éprouver l’hébétude consécutive à la mort,
l’âme, sombrant dans l’illusion, en un instant oublie son passé, et elle
a conscience d’être un autre être. Assumant alors en un clin d’œil la
forme même de l’espace céleste dans l’espace vide de la Conscience
infinie, la voici qui pense : ”Je me trouve à présent contenu dans ce
contenant” [Inné-Igné] » (YV III 20, 31-32).
Reconnaissant sa condition nouvelle après avoir dépassé le vertige de la
crise létale, elle perçoit son corps et les personnes qui se tiennent à
proximité : « ”Voici mon corps, avec ses mains et ses pieds”. Elle
découvre ainsi que le corps auquel elle pense est celui-là même présent
devant elle » (YV III 20, 33).
Bref, cette conscience a l’impression de rêver. À la faveur de ce
transfert la perception de l’âme PREND CONSCIENCE : « Elle pense alors
en elle-même : j’ai été engendré par ce père, et j’ai tel âge ; voici
mes amis et mes proches, voici ma douce demeure [ou mon « doux »
trottoir dans le cas du Clochard de ville]. Ainsi la densité compacte de
son espace mental lui présente bien d’autres figures, qui semblent
surgir en son mental comme en quelque parties du monde » (YV III 20, 34
et 36).
À suivre…
Notes.
1. « En cherchant si le mental existe ou non, on s’aperçoit qu’il n’existe pas. C’est là le contrôle du mental. Autrement, si on admet l’existence du mental et qu’on cherche à le contrôler [à le pointer, à le Pour-Voir ou à l’administrer], cela équivaut à obliger le mental à se contrôler lui-même, à l‘instar d’un voleur se transformant en policier pour procéder à sa propre arrestation. De cette manière, le mental continue à subsister, mais échappe à lui-même ».
De la même manière, « Chacun connaît le Soi [ou l’Instant], et pourtant ne le connaît pas. Étrange paradoxe ». (Réf. Ramana Maharshi, entretien 43).
2. Au moment de la mort la conscience de la vue s’éteint la première, puis celle de l’odorat, puis celle du goût, puis celle du toucher, puis celle de l’ouie ; les sens sont ainsi réabsorbés dans leur racine-origine, le mental, puis dans le prâna ou force vitale. (Voir le
Brihadaranyaka Upanishad IV-i-3 à IV-i-7 :
Brahmana I : Définitions partielles de Brahman).