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Au détour de l’autre Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 09-03-2019 03:06

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Alchimie, Apocalypse, Banques, Béton, Capitalisme, Carnaval, Carotte, Catastrophe, Chan, Chimère, Christ, Confort, Corps, Cul, Démocratie, Dépendance, Diable, Dieux, Dragon, Dualité, Eau, Ego, Étoile, Gratuit, Histoire, Humain, Information, Innocence, Instant, Intérêt, Jardin, Juif, Klan, Langage, Liberté, Lucifer, Maux, Méditation, Mental, Miroir, Morale, Mort, Mot, Nature, Occident, Oligarchie, Opinion, Orient, Pagan, Panique, Paradis, Pierre, Plume, Porte, Puce, République, Réseaux, Rien, Sacrifice, Sagesse, Serf, Simple, Social, Soi, Souffrance, Spiritualité, TAO, Temps, Toupie, Vérité, Vide, Vieux, washingtonisme, Yokaï

 
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Au détour de l’autre
fantasmatique pris pour le Réel
donc qui RE-PRÉSENTE telle la
« conviction intime » :
comment faire des choses avec des mots et
que les choses deviennent des mots à acheter,
on consensus : l’anodin devient important, valeur,
grandiloquence doublée de narcissisme,
une re-présentation dont le narcissisme tient lieu
de VALEUR, comme la lettre de Macron aux Européens.

Fantasmatique : entité illusoire nommée « moi »
ou « je », « nous », qui va tuer le Soi.
 
 
Les gens s’émeuvent de l’extérieur, de l’irréel, mais ne s’émeuvent JAMAIS de leur Vraie Nature ; ils procèdent donc à l’envers, ils remplissent, ils impurent (diviser entre pur et impur).
 
MENTAL = RE-PRÉSENTATION. Dieu, l’Inconnaissable à jamais comme le Centre qui est nulle part et la Circonférence partout, est IDIOTÈS, Idiot signifie présentement « privé de raison », laquelle est si à la mode depuis le 18è siècle. Toute chose, toute personne sont par essence idiotès : incapables d’avoir un double ou un reflet, comme le Vampire n’ayant pas de reflet dans un miroir.
Aucun œil ne peut saisir le corps de la Vierge, l’univers est sans ailleurs, il est idiotès (avec actuellement plus de 7 milliards d’Idiotès sur la planète Terre).

IDIOTÈS OU SINGULARITÉ : ÊTRE LIBRE DE TOUT ATTACHEMENT EXTÉRIEUR (dhyâna (1)). Dhyâna est un état du mental non affecté par le champ des perceptions sensorielles : détachement ou renonciation, non-identification, non-réaction.

VRAIE-NATURE, NON-VRAIE-NATURE :
Les choses n’ayant pas de nature propre,
Il n’existe rien de tel que le langage.
Ne voyant pas la Vacuité de la Vacuité,
Les sots tournent dans le samsara (2).

Dépourvues d’essence, toutes choses
Sont libres du langage et des idées fictives [les re-présentations].
Ce qui existe étant semblable au rêve et aux métamorphoses,
Il n’y a ni samsara ni nirvana.

De même que pour réjouir
Les enfants, le roi et les aînés
Commencent par des analogies
Puis livrent la vraie Réalité,

De même, moi aussi,
Je commence par des analogies,
Puis je procède à l’exposé
De la réalisation intérieure de la cime du Réel.
(Lankâvatâra)

Le Lankâvatâra, chapitre Compendium de tous les enseignements, explique au paragraphe 33 que le langage et les fictions ou re-présentations naissent de la tête, de la poitrine [pour le langage parlé], avec pour points d’articulation : la gorge, le nez, les lèvres, le palais, les dents et la langue.
Il dit aussi que le langage n’est pas différent des re-présentation ou fictions. « S’il en était différent, il n’aurait pas les idées pour cause ; et s’il n’en était pas différent, il ne pourrait pas exprimer le sens. Ils ne sont donc pas différents ni non différents ».
À la question de savoir si le langage est-il la « vérité absolue » ? (Notez que les actuels Judéo-macons recherchent la « Parole perdue », sens de « secrets perdus »…), il est répondu par le Lankâvatâra que la Vérité absolue est l’objet de la Félicité à laquelle le langage permet d’accéder et qui ne l’est donc pas [comme le Vrai cesse d’être vrai dès qu’il et vu]. « La Vérité absolue est l’objet de la réalisation intérieure de la sublime Sagesse et non un objet de l’intelligence dont le langage exprime les fictions : le langage ni les fictions ne peuvent la montrer ».

Les mots ont obligatoirement un commencement genre « big bang » (comme ce mot même), et une fin : ils naissent de causes et de circonstances, se meuvent et se transforment. Or s’ils se transforment et naissent de causes, ils ne peuvent pas exprimer la Vérité absolue. La Vérité absolue est dépourvue des caractéristiques de soi-même et d’autrui [Elle est Idiotès], et les mots, qui ont tous des caractéristiques, ne peuvent donc pas l’exprimer. La Vérité absolue ne se trouve pas ailleurs que dans le mental de chacun et on ne la trouvera pas dans la multiplicité des apparences extérieures, si bien que les fictions du langage ne peuvent pas l’exprimer ».
Le Lankâvatâra conclue qu’il est salutaire de s’éloigner du langage et des idées fictives, donc S’ÉLOIGNER DES OPINIONS (chose rendu très difficile et mortifère avec la mode du social, de ses réseaux « sociaux » et du tout connecté de l’électricité-électrodynamique…).

VIVRE = APPARENCE, EXISTER SEULEMENT EN RE-PRÉSENTATION.

« Je veux vivre », qu’ils disaient ; et bien, « Dansez comme ceux du côté du pont d’Avignon » (entre un sans commencement et un sans fin) et peut-être que le pontife vous fera passer le pont, à votre demande. Mais une fois passé ce pont, vous devez le détruire; car n’importe quoi qui peut être appris, devient par nature faux comme le vrai possédé devient dans l’Instant faux (le symbole révèle tout en re-voilant aussitôt). La connaissance étant uniquement intuitive et nullement le fait d’une culture de masse ou de Big data, du raisonnement par la logique ou l’entraînement genre « développement personnel » n’est qu’une singerie qui se retrouve dans l’humanisme. Alors, quel résultat (notamment de « grand débat ») peut-on attendre d’une quelconque technique ou discipline liée au langage qui ne soit pas faux ? Qu’y a-t-il à faire, à part laisser notre regard suivre les doigts des maîtres qui montrent la Lune ? (et ne pas comme maintenant partout par l’outil médias regarder uniquement les doigts montrant cette Lune). Car de nos jours de l’autre, du détour par l’autre donc en regardant les doigts, tout le monde est enchanté par les débats, les paroles de cette tyrannie de l’opinion ; comme tout le monde préfèrent allumer des bougies dans les temples, églises ou ailleurs comme « service » (à la divinité ou à la croyance-cause) au lieu d’être LA Félicité Elle-même et de ne plus croire mais de devenir SACHANT.
De nos jours de big data et d’opinions et de politisme et de culture de masse, aucun idée intéressante ne peut être exprimée en moins d’un furieux flot de paroles ; pas la moindre chance pour quiconque d’y trouver une place pour penser, et c’est le but de l’auteur de fabriquer les âmes pour les posséder.

Sorti de l’Eau Primordiale pour naître sous de multiples formes, non-humaines puis humaines, puis développement à connaître la connaissance qui transcende la connaissance elle-même, sinon ça devient de l’opinion, du dogme. Comme le Vrai qui ne peut pas être vu sans devenir aussitôt faux, la connaissance (de l’Absolue) ne saurait être connue par « l’autre » car IL N’Y A PAS D’AUTRE POUR LA CONNAÎTRE. Au moyen du QUI SUIS-JE ? celui qui s’interroge quant à sa Vraie Nature détruit le prétendue « autre », l’ego, en le retournant comme le « retournement de la Lumière » dans Le Secret de la Fleur d’Or, vers le dedans en direction du Soi. Cet « autre » devenu inexistant par essence signale la fin de la dualité connaissance-ignorance. Tout ce qui reste alors est le fait de connaître, sans personne pour connaître puisque n’existe plus de re-présentation ou de chose connue ou non. C’est donc la Connaissance ou le Vrai qui ne peut pas être connu ou possédé, qui rejoins le paradoxe de la Réalisation du Soi : la pure Conscience ne peut pas, par définition, se connaître Elle-même, parce qu’il est impossible de jamais identifier ce qui est Seul Réel, le Réel qui est précisément ce qui, pour être sans double, pour être IDIOTÈS OU SINGULARITÉ, DEMEURE RÉFRACTAIRE À TOUTE ENTREPRISE D’IDENTIFICATION OU DE POUR-VOIR. Une identification consiste à ramener un terme inconnu à un terme connu ; opération impossible dans le cas du Seul Réel qui ne peut qu’être Singularité : « un être unilatéral dont le complément en miroir n’existe pas », a dit de l’univers le physicien Ernst Mach et qui rejoint le Vampire qui ne se reflète pas dans un miroir. Ramana Maharshi à l’entretien 78 : « Le ‘Je’ rejette l’illusion du ‘je’ [ou ego] et cependant demeure en tant que ‘Je’. Tel est le paradoxe de la Réalisation du Soi. Ceux qui sont déjà réalisés n’y voient aucune contradiction ».

Ramana Maharshi écrit dans la strophe 33 de Ulladu Narpadu : « Dire ”je ne me connais pas” ou ”je me suis connu” est franchement ridicule. Pourquoi cela ? Peut-il exister deux soi, l’un faisant de l’autre son objet, quand aucun sait par expérience qu’ils sont un ? »
Et à la strophe 12 : « Puisqu’il brille sans rien connaître d’autre que Lui-même, ou rien d’autre que ne Le connaisse, le Soi est authentiquement Connaissance. […] La véritable Connaissance est ce en quoi connaissance et ignorance sont parfaitement inexistantes. Ce qui se connaît ou connaît le monde n’est pas la connaissance véritable. Puisqu’il brille sans rien connaître que soi-même, ni rien par quoi il est connu, le Soi est véritable Connaissance. Ce n’est pas un vide. Il convient de le savoir [Soi : Point Focal] ».

Les divisions arbitraires sont uniquement la production du mental humain, qui se bombarde de « UN EST LE TOUT » (et qui pond des slogans de fiction à la Alexandre Dumas : « Unie dans la diversité »).

AU DÉTOUR DE L’AUTRE = LE CAPITALISME : l’Or métal est comme une secte, une drogue, un pouvoir, impossible de s’en détacher : vous n’avez même pas besoin de le toucher ni de l’avaler en haute dilution paracelsienne ou même en virtuel du digital informatique, car il suffit d’y penser pour qu’il agisse et, une fois que ce désir s’empare de vous comme actuellement avec le pouvoir d’achat et l’amplification des désirs marchands de tous ordres, il est très difficile de s’en guérir !

Notes.
1. Dans son sens habituel le terme dhyâna signifie méditation sur un objet quelconque, alors que le terme nididhyâsana est utilisé pour la recherche du Soi. Les triades [sujet, objet et relation entre les deux, connaisseur, connu, connaissance, etc.] persistent jusqu’à la réalisation du Soi. Pour le débutant dhyâna et nididhyâsana sont semblables, parce que tous deux impliquent la triade et sont synonymes de la bhakti [dévotion] » (R. Maharshi, entretien 52). À l’entretien 61 le Maharshi dit que : Le facteur principal de dhyâna est de garder le mental actif dans la recherche de lui-même sans enregistrer des impressions extérieures ou de penser à autre chose.

2. Samsara : cycle des naissances et des morts ; monde phénoménal des noms-les-formes pris pour la Réalité.
 
 

Dernière mise à jour : 09-03-2019 03:32

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