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Keikan no Chi - Part 2 Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 27-02-2009 01:34

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Publié dans : Films et Dramas Ito, Sommaire dramas Ito Hideaki

Tags : Dramas, Ito Hideaki, Japon, Keikan no Chi - Part 2, Policier

 
Keikan no Chi - Part 2
警官の血


Le sifflet (1)
 
 
Deuxième partie
Première partie


http://wiki.d-addicts.com/Keikan_no_Chi
http://www.tv-asahi.co.jp/keikan/

Rappel : il s’agit d’un drama en deux parties diffusé au Japon en 2009, et réalisé par Tsuruhashi Yasuo, d’après une nouvelle de Sasaki Jo. L’histoire raconte une famille de trois générations de policiers.

Deuxième partie émouvante, lyrique par moments, que l’on peut tenter de regarder en VO même sans sous titres, malgré la complexité de cette deuxième partie et les retours en arrière. Ce n’est pas un film sur la police, plutôt qu’un drama, mais un film sur la vie tout court, ou des fragments de vie qui court, dans ses chronologies, avec pour catalyseur un simple sifflet. Il faut bien ça pour relier toute la complexité actuelle que nous vivons en même temps que le policier moderne joué par Ito Hideaki.
 
Après un mélange de prologue en forme de résumé rapide de la première partie, et le générique début, on retrouve Anjo Tamio (joué par Yoshioka Hidetaka) où on l’avait laissé, suite à un appel d’un homme, habitant près d’un type brutalisant une femme. Malheureusement, ou faute de la part de l’organisation de la police, Tamio se rend à nouveau seul sur le lieu de l’esclandre. Cependant le type qui a bien amoché une femme, un peu hébété, se laisse passer les menottes et suit Tamio. Enfin presque... La séquence est bien mise en scène et bien rythmée. On est pas au pays du manga pour rien.
 
 
Par la suite ça devient violent, le type violent arrêté précédemment entre chez un homme, manque de violer une femme. Dommage que nous n’ayons pas de sous titres pour une meilleure compréhension de la chronologie ! S’il a été arrêté par Tamio, entre temps il a du être relâché ! puisque l’autre homme veut se venger, plante une longue et grosse pointe de métal dans le dos de l’homme violent, etc. Le montage de cette séquence n’est pas fluide, à cause de ces compressions chronologiques.

Par la suite, l’intrigue mystérieuse amorcée au court de l’incendie où a péri Anjo Seiji (joué par Eguchi Yosuke), se renforce, dans une séquence où on voit sur une projection de film 16 mm de cet incendie, sur l’écran, on voit dans le fond du mouvement de foule, le louche Hayase Yuzo (joué par Shiina Kippei). Tamio qui regarde cette scène n’en croit pas ses yeux. Tamio armé des photos d’écran principales de ce petit film se rend chez Yuzo, lequel a tout de même été vieilli, mais seulement par de simples lunettes.
 
 
Tamio se rend sur le lieu d’un drame. La foule et d’autres policiers sont déjà là. On découvre qu’un jeune type tenant un revolver d’une main tient en otage une fillette. Un peu bizarrement, Tamio « monte au feu » et parlemente avec le type, lequel lui répond en criant comme un dément.

Et là, comme je le mentionnais dans mon commentaire de la première partie à propos de l’après-vie, je ne peux m’empêcher de penser que la question est contenu dans la réponse, ou l’inverse... Tamio montre à bout de bras au type, sa ceinture qu’il a détachée et qui contient tout son armement, exactement comme s’il savait déjà ce qui pouvait lui arriver. Mystérieuses boucles chronologiques...  En face de lui le type pointe son arme sur le crâne de la fillette....
 
 
C’est une séquence poignante, avec une pointe d’excès à l’orientale, qui fait se demander sur l’inutilité de la vie, ou son mystérieux pourquoi... La vie doit-elle être utile ? Et pourquoi suis-je né à telle époque ? car en cherchant bien il ne peut qu’y avoir une raison ; pourquoi je fais telle ou telle fonction ? pourquoi je m’accroche à telle ou telles idées qui me font vivre ? Car le type certainement toxico, tire bêtement sur Tamio, lequel essaye de l’en empêcher. Les deux hommes semblent perdus, et pourquoi ? Pour des choses tellement insignifiantes. Si insignifiantes que les deux hommes pénètrent inexorablement dans un trou noir pour passer dans un trou blanc, ou pénètrent dans un point focal de tous les possibles pour devoir recommencer autres choses. Des micros trous noirs depuis la relativité d’Einstein doivent se trouver aussi sur Terre, aussi bien au sens propre qu’au sens psychologique. En haut comme en bas dit l’Alchimie et de nombreux philosophes.
 
 
Séquence suivante, relayé par le symbole du sifflet de policier : enfin entrée en piste de Ito Hideaki, dans le rôle du fils de Tamio : Anjo Kazuya. Pour moi c’est le plus beau policier des trois ! Quand on le voit apprendre la technique de réanimation par le bouche à bouche, je le trouve aussi juvénile qu’il y a dix ans.

Ensuite on fait un bon et on le retrouve en uniforme dans une splendide salle de réunion, devant un supérieur ressemblant à un ponte du FBI, costume-cravate de fonctionnaire, etc. On lui confie une enquête en lui montrant un type jeune, beau, et nourrit aux grains... mais à l’allure de magouilleur ! On ne peut pas tout avoir... Là, nous sommes à notre triste époque, avec ses bureaux équipés de téléphones et de plein de machins électroniques, Pays du Transistor Levant oblige... et règne des costumes-cravates. Pas un seul policier ne porte de pull ou de jeans, ou autre.
 
 
Le beau Ito dans un costume impeccable, accompagné d’un inspecteur : Kagaya Jin (joué par Sato Koichi), est introduit auprès d’un type. Inutile de dire que l’appartement est vaste et luxueux, et qu’il y a des types aussi en costumes, mais ceux-là à chemises à colle ouvert et plutôt mal rasés. Ça sent une quelconque maffia. Ça me fait penser à l’économie : économie de ressource ou en accord avec sur quoi on vit, donc plus de monnaie et donc en théorie plus de maffia...
 
 
L’inspecteur avec lequel travail Kazuya (Ito), n’est pas tendre avec lui, il lui donne même des coups dans le ventre... Mais Kazuya ne se laisse pas abattre, il veut lui rendre ses coups. Comme je n’ai pas de sous titres, il m’est difficile de savoir le pourquoi de tout ça ! Ensuite une partie se déroule dans une ambiance bars sombres avec de rares mâles fumeurs, mais beaucoup de filles jeunes... Ambiance champ de courses hippiques aussi, ambiance restaurant luxueux avec boisson au raisin rouge. Messieurs à cheveux gris et monture de lunettes à 2000 euros et salle de bain en marbre. Bref, il y a du pognon en jeu...
Kazuya se retrouve avec une fille se dévêtant et le tripotant. C’est dans ces moments là qu’Ito Hideaki ressemble à un ange de porcelaine... Et des trois flics c’est donc celui que l’on voit le plus entrelacer une femme.
 
 
 
 
L’inspecteur Kagaya Jin est arrêté, Kazuya continu seul son enquête.
Hayase Yuzo a enfin été vieilli : cheveux blancs mais tous en place et fauteuil roulant, il se mélange avec une scène onirique où il a 50 ans de moins et où il voit la jeune fille, mélange de féminin et de masculin, s’enlacer avec un autre être. Dans un hospice, arrive enfin sa confrontation avec Kazuya. Hayase détient la clef de trois générations de policier, dont la fin prématurée des deux premiers. On en revient toujours à ce fameux incendie où mourut Seiji. Et à nouveau il y a un retour arrière sur la guerre dans le Pacifique (opposition du Japon face aux alliés de 1941 à 1945). Cette séquence se déroule dans une splendide lumière orangé éclairant uniquement Hayase, couleurs d’un équilibre entre l’esprit et la libido, et c’est justement cette libido que nous pouvons voir à l’œuvre à plusieurs reprises, y compris pendant la guerre, et qui colle si bien à Hayase. Hayase est probablement une victime des horreurs de cette deuxième guerre mondiale.
Sur le générique de fin, on voit avec émotion la liaison du sifflet : Kazuya siffle à s’en faire péter les poumons.
 
 
 
Quatre étoiles pour cette complexe deuxième partie qui demande nettement un sous titrage en français. Cette seconde partie dure juste 2 heures, elle fait plus drama policier et reste de bonne tenue. Les acteurs sont tous bons, Ito Hideaki en vedette dans cette partie a toujours une belle présence, et la mise en scène est aussi soignée. Une fois un sous-titrage correcte, on pourra sans problème revoir plusieurs fois Keikan no Chi.


Michel Roudakoff



Note.
1. Le symbolique sifflet représente le souffle de la vie. C’est la flûte du dieu Pan, c’est-à-dire de la Nature, et une simple herbe coincée dans les doigts permet un sifflement puissant. Tailler un roseau creux pour en faire une flûte ne coûte rien sauf un peu de patience et d’habilité. Le roseau arraché à la terre devient la flûte sacrée des Derviches tourneurs. Le roseau est donc langage. Le son éveille, et plus il est aigu mieux il est perçu. Comme le chant des oiseaux, le sifflet fait partie d’un rituel, s’il est l’outil des oiseaux, il est l’outil actuel de ceux qui détiennent le pouvoir de maintenir un ordre définit par des hommes de pouvoir plus haut placé.
Consultez le site l’histoire du sifflet, et la tradition des sifflets en Italie.
Dans Keikan no Chi, le sifflet est un rattachement avec l’au-delà : celui des trois policiers : Seiji, Tamio, Kazuya ; aussi on peut le prendre sans erreur pour un gage d’amour, ce qui correspond bien au chant des oiseaux...
 
 
 
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Dernière mise à jour : 27-02-2009 23:37

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