Le temps fait la partie de la dualité : « Tant que l’on considère un objet comme étant différent de soi-même, on ressent la douleur [on veut le posséder, l’acheter, le bouffer s’il est mangeable] Mais quand on découvre que le Soi est un Tout indivisible, qui peut encore ressentir quoi ? Le mental réalisé est le Saint-Esprit, tandis que l’autre mental [la raison] est la demeure du diable. L’état de l’Être réalisé est le Royaume des Cieux. « Le Royaume des Cieux est en vous ». Ce Royaume est Ici et Maintenant [dans l’Instant] ». (Ramana Maharshi, entretien 457a du 3-5-1938)

MENTAL + OBJET = COM-MERCE ou ÊTRE À LA MERCI. COM-UNIC-ATION (action), comme une unique action, celle de commercer ou échanger comme on échange et des opinions et des objets et des êtres humains.

PARADOXE DU MENTAL : « Quand les gens essayent d’abandonner les pensées, leur objectif est voué à l’échec de par leur tentative même [parce qu’il n’y a rien à atteindre ou entre-prendre] On ne peut atteindre que quelque chose qui n’est pas encore atteint. Mais ici, l’être propre à chacun est CELA » (entretien 601 du 27-12-1938).
Dans ce même entretien : « Quand on ne se sert pas du mental, il n’y a pas de concept de « temps ». Le temps et l’espace sont dans le mental, mais l’état véritable de chacun se trouve au-delà du mental. La question de temps ne se pose pas pour celui qui est établi dans sa Vraie Nature ».

Et extrême importance dans ce même entretien directement lié à nôtre actuelle civilisation de la démence du Faire/Fer lié AU SALARIAT ET AUX BANQUES ET AU RÉGIME RÉPUBLICAIN :
« L’activité est création ; l’activité est la destruction du bonheur inhérent à chacun. Si une activité est recommandée, celui qui la recommande n’est pas un maître mais un tueur. C’est comme si le Créateur (Brahma) ou la Mort (Yama) se manifestaient sous l’apparence d’un tel maître. Icelui, au lieu de libérer l’aspirant, renforce ses chaînes ».
À y ajouter que le fait paradoxale de vouloir cesser toute activité est en soi une activité. Ainsi l’activité quoi que l’on fasse semble inévitable ! Rejoint le paradoxe de vouloir « contrôler » son mental écrit plus haut concernant « atteindre quelque chose » ou atteindre la Libération, qui est le concept du MESSIANISME ou RÉDEMPTION, bref, une croyance établissant un TEMPS HISTORIQUE.
CROYANCE = PHÉNOMÈNES (que certains vont vendre…. tel l’historicisme…. tel l’établissement du conventionnel et du langage, qui est hautement conventionnel).

Le monde des Faire/Fer étant celui de l’activité il ne pouvait également être que celui de l’HOTC : Histoire-Opinions-Temps qui coule. Ce monde des Faire/fer étant, comme de TOUT : fractal, comme la coquille de l’escargot qui y habite aussi le « temps » est fait pour tous les EGO qui y habitent et qui s’y agitent, parce qu’ils se croient supérieurs en pensant qu’ils agissent de leur plein gré, comme dans leur « démocratie » et leurs « droits de l’homme ».

« Le temps n’est qu’une opinion qui s’élève dès que l’ego s’élève » (R. Maharshi, entr. 625 du 7-2-1939).

Seul le mental invente la diversité en faisant des distinctions (entretien 68 du 21-7-1935)
De même que le Silence est un discours sans fin ou une Variation du Zéro indien ou Énergie libre. Seule la parole, et en conséquence l’opinion, font obstacle à la parole silencieuse et source d’énergie. La parole fait obstacle à la Libération parce que la parole ou tout langage est conventionnelle, parce que dépendante de son espèce (ou de sa classe dans le cas du mental humain).

« Dans le silence on est en contact intime avec son environnement […] Mais l’autre parole est au-delà même de la pensée. En bref, c’est la parole transcendante, la parole inarticulée, la para-vâk » (entretien 68).
Alors en régime capitalisme, comment les drogués au tétéphone portable peuvent-ils être en contact avec leur environnement ? Ils ne le peuvent pas, parce qu’ALIÉNÉS, ZOMBIFIÉS, PROGRAMMÉS, CONDITIONNÉS, SONT DES CHOSES À GÉRER COMME DES FINANCES, ils ne sont pas eux-mêmes mais sont LE PRODUIT DES CRÉATEURS DE DÉSIRS ET DE BESOINS. Ces créateurs sont donc de véritables TUEURS.

« C’est parce que votre vision est dirigée vers l’extérieur que vous parlez d’un extérieur. Aussi vous conseille-t-on de tourner votre regard vers l’intérieur. Cet intérieur est en relation avec l’extérieur que vous avez l’habitude de chercher. En réalité, le Soi n’est ni extérieur ni intérieur » (entretien 311 du 2-1-1937).

L’être humain est vraiment lui-même en état de PANique, quand il est privé de son mental DONC DE SON CORPS OU EGO : quand il n’a PAS LE TEMPS de considérer ce qui lui arrive, d’où l’appellation d’« agir en catastrophe » ou en « apocalypse » qui refuse tout délai et interdit tout débat ou opinion, et qui engendre la PANique tellement l’humaine est habitué, ou conforté par son mental, par sa raison dont ses cinq sens.
PAN le TOUT et PANique = peur du Seul Réel. DANS L’ABSOLU TOUTE PEUR EST LA PEUR DU SEUL RÉEL TANT L’HUMAIN EST CONDITIONNÉ PAR SON MENTAL. LA PEUR EST LIÉE À LA SENSATION DE L’INSOLITE. D’où dans nôtre civilisation technologique de déluges d’informations, d’identifications, de tentatives de coller des étiquettes sur tout et n’importe quoi (Big Brother et Big data, tout connecté et « tout intelligent »).

PANique = abolition du temps et de l’historicisme faisant voir les choses telles qu’elles sont ; terminés les « événements » et les « faits » ; terminées les opinions, terminés les médias. Tout est devenu CRU, d’où viendra le mot « CRU-El » (Le Dieu ou EL dans l’Instant, Dieu cru, Maât).
Cru comme la chair sanglante, à manger sans la cuire, donc sans temps. Alors le Seul Réel sera considéré comme CRU-EL, impossible à vivre, indigeste. CE QUI EST CRU-EL EST RÉEL (et non conforté par l’historicisme médiatique et du régime). LA VÉRITÉ EST CRU-EL, sans espace-temps, sans recul, sans confort, sans mental.
Les Hébreux-Juif aiment la viande grillée et la fumée qui s’en dégage (holocauste).

Pas de Viande grillée chez le Christ ou Réalisé qui s’exprime dans la Bhagavad-Gîtâ au chapitre II, 12 : « Il n’est pas vrai qu’il y ait eu un temps où Je n’étais pas, ni toi, ni ces rois des hommes ; il n’est pas vrai non plus qu’aucun de Nous ne doive jamais, dans l’avenir, cesser d’être ».
Chapitre II, 16, en Tautologie : « Ce qui réellement existe ne peut cesser d’exister ; de même ce qui est non existant ne peut commencer d’exister. La fin de cette opposition d’être et de non-être a été perçue par ceux qui voient les vérités essentielles ».

QU’EST-CE QUE C’EST ? = LA grande Question du mental humain qui lui fait construire des pétards (fusées) pour s’envoyer en l’R « explorer l’espace » qu’il imagine à l’extérieur et très très très lointain (à la façon du messianisme : à la fin des temps).
L’ultime question devrait bien être : « QUI SUIS-JE ? » (Et non pas « Qui est-ce ? », qui relève encore de la croyance et du mental d'un Moïse posant la question sur Sion...).


Note.
1. Réincarnation : l’ego reste toujours le même. « De nouveaux corps apparaissent et se l’approprient. L’ego ne change pas. Il ne quitte pas un corps pour en chercher et en trouver un autre […]. Les réincarnations sont des transpositions [ou des Variations du même Thème] ». (R. Maharshi, entr. 311 du 2-1-1937).
Et dans la Bhagavad-Gîtâ au chapitre II, 13 : « Comme l’âme passe physiquement à travers enfance et vieillesse, ainsi passe-t-elle à travers les changements du corps. Cela ne saurait troubler ni aveugler l’homme qui trouve en soi la Paix ».
Chapitre II, 18 : « Les corps limités ont une fin, mais ce qui possède et emploie le corps est infini, illimitable, éternel et indestructible. Ainsi donc, ô Bhârata, lutte ! ».