ÊTRE : Le corps et ses fonctions sont du domaine de l’avoir. En poussant plus loin on découvre que le mental et ses fonctions ne sont pas le Être.
« Le prochaine étape conduit à la question : « D’où ces pensées s’élèvent-elles ? » Les pensées sont spontanées, superficielles ou analytiques. Elles opèrent dans l’intellect [dualité sujet-objet, la
« raison »]. Qui donc prend conscience d’elles ? C’est l’individu. L’existence des pensées, leurs claires perceptions et leurs opérations lui deviennent évidentes. L’analyse mène à la conclusion que l’individualité de la personne fonctionne en tant que connaisseur de l’existence des pensées et de leur succession [le vagabondage de la pensée]. Cette individualité, c’est l’ego ou ce que les gens appellent ‘je’. L’intellect n’est pas le vrai ’Je’ [le vrai Être], il n’est que son enveloppe [le Vaisseau contenant notamment l’opinion et sa
« liberté d’expression »].
Si l’on pousse plus loin l’analyse on se demande : « Qui suis-je ? D’où vient-il ? » Le ‘Je’ n’était pas conscient dans le sommeil profond. Mais dès que le ‘je’ apparaît, le sommeil profond se transforme en rêve ou en état de veille. Pour le moment, ne nous occupons pas du rêve. Qui suis-je actuellement, dans cet état de veille ? Si je tire mon origine de l’état de sommeil, le ‘je’ était alors recouvert par l’ignorance. Et un tel ‘je’ ignorant ne peut pas être ce que les Écritures prétendent qu’il est, et ce que les sages affirment. ‘Je’ suis au-delà même du sommeil. ‘Je’ doit exister maintenant et ici et être le même que celui que j’étais durant le sommeil [profond] et aux cours des rêves, sans avoir été affecté par les qualités de ces états. ‘Je’ dois donc être le substrat non qualifié, sous-jacent à ces trois états [enveloppe de la Félicité].
En bref, le ‘Je’ se situe au-delà de ces cinq enveloppes
(kosha). Ce qui reste lorsque l’on a abandonné tout ce qui est « non-Soi » est le Soi (Être-Conscience-Félicité) ». (Ramana Maharshi, entretien 25 du 4-2-1935).
Bhagavad-Gîtâ II,16 : « L’irréel n’a pas d’Être ; le Réel ne cesse jamais d’Être » ; soit « Le Réel est toujours réel, l’irréel est toujours irréel ». Comme la Vérité, Elle est ou n’est pas.
Dans nôtre monde phénoménal nous pouvons parler de la trinité Être-Conscience-Félicité, mais le Soi est au-delà de toute expression comme le dit le Maharshi à l’entretien 433.
Être-Conscience-Félicité correspondant au Soi, l’expérience du Sommeil profond est la félicité du brahman [ou expérience de l’état d’Être], (entretien 617 du 23-28-1-1939). « Mais en fait, il s’agit seulement de l’aspect négatif de cette félicité, puisqu’elle est fondée sur l’absence de pensées. De plus, elle est transitoire. Une telle félicité n’est que l’
âbhâsa (le reflet), une « contrefaçon » de la Félicité suprême. Elle n’est pas différente du sentiment de félicité provoqué par les plaisir sensuels. Nous disions qu’en sommeil profond le
prâjnâ [Être individuel dans le sens du sommeil profond] est uni au Soi. L’individualité demeure donc à l’état potentiel dans cet état.
Le Soi est sous-jacent à toutes les expériences. Il est leur témoin ainsi que leur support. La Réalité est donc différente des trois états, veille, rêve et sommeil profond ».
Cinq états chez l’individu : 1, le Jagrat ; 2, le Svapna ; 3, la Sushupti ; 4, le Turya ; 5, le Turyatita.
Jagrat : état de veille. En cet état, le
jiva [être vivant],sous son aspect grossier individuel (
vishva), et le Seigneur, sous son aspect grossier universel (
Virât), demeurant ensemble dans les 8 pétales du Lotus du Cœur, fonctionnent par l’intermédiaire des yeux, puis au moyen de tous les sens et organes et jouissent des plaisirs procurés par les divers objets. Les cinq éléments grossiers déployés, les dix sens, les cinq énergies vitales, les quatre facultés internes, en tout 24 éléments fondamentaux, constituent ensemble le corps grossier. L’état de Jagrat est caractérisé par le
sattva-guna [qualité de pureté], défini par la lettre A et régenté par la divinité Vishnou.
Le
Svapna est l’état de rêve durant lequel le
jiva, sous son aspect subtil individuel (
taijasa), et le Seigneur, sous son aspect subtil universel (
Hiranyagarbha), demeurant ensemble dans la corolle du Lotus du Cœur, fonctionnent dans la nuque, en faisant l’expérience des conséquences des impressions recueillies à l’état de veille par l’intermédiaire du mental. Tous les principes, les cinq éléments grossiers, la volonté et l’intellect, en tous 17, forment ensemble le corps subtil du rêve qui est caractérisé par le
rajo-guna [qualité d’activité], défini par la lettre U et régenté par la divinité Brahmâ, ainsi que l’affirment les sages.
La
Sushupti est l’état de sommeil profond durant lequel le
jiva, sous son aspect causal individuel (
prajna), et le Seigneur sous son aspect causal universel (
Ishvara), demeurant ensemble dans l’étamine du Lotus du Cœur, font l’expérience de la Félicité du suprême par l’intermédiaire de l’ignorance subtile (
avidyâ). De même qu’une mère poule, le soir venu, réunit sous ses ailes toute sa couvée pour lui assurer le repos de la nuit, ainsi l’être individuel subtil, après avoir fait l’expérience du
Jagrat et du
Svapna, se réfugie dans son corps causal avec toutes les impressions recueillies durant ces deux états. Le corps causal, formé par l’ignorance, est caractérisé par le
tamo-guna [qualité d’obscurité], défini par la lettre M et régenté par la divinité Rudra.
Le sommeil profond n’est rien d’autre que l’expérience du pur état d’Être. Les trois états reçoivent différentes appellations, notamment celles des trois régions, des trois citadelles, des trois divinités, etc. L’Être demeure toujours dans le Cœur, comme il a été dit précédemment. Si, dans l’état de
Jagrat, le Cœur n’est pas abandonné, les activités mentales sont apaisées et seul le brahman est contemplé, c’est l’état de turiya.
Le
Turyatita est l’état dans lequel l’être individuel se fond dans le Suprême…. Le Soi est sous-jacent à toutes les expériences. Il est leur témoin ainsi que leur support. La Réalité est donc différente des trois états, veille, rêve, sommeil profond. (En référence à Ramana Maharshi, entretien 617 du 23 au 28-1-1939).
ÊTRE = ALEPH : Par visualisation intérieure découvrir l’état fondamental de Tout ou leur dimension absolue où se tiennent aussi tous les Réalisés.
ÊTRE = LE SEUL RÉEL : il n’y a pas d’animés, car le Seul Réel est libre de la souillure des êtres animés [ceux qui bouffent et qui chient].
Dans le Seul Réel il n’y a pas d’ego qui salope tout.
Dans le Seul Réel il n’y a pas de vie éternelle à la Juifs-Google ou de n’importe qu’elle autre concept, car le Seul Réel n’est pas soumis à la naissance et à la mort (et par là même n’est pas soumis à la dualité généreux-génération et à son contraire : avare, égoïsme, etc.)
Dans le Seul Réel il n’y a pas d’individu, car individu implique le temps qui coule : un avant et séparé d’un après.
Le Seul Réel n’est jamais paisible, puisque toutes les particularités s’y abolissent (et les opinions aussi).
Le Seul réel est libre de caractéristiques, puisque rien ne le conditionne (pas de diversité mercantile : ET LE DÉSIR ET L’ENVIE).
Le Seul Réel n’a pas de nom puisqu’Il transcende tout langage et alphabet.
Le Seul Réel ne s’enseigne pas puisqu’il ne se prête pas à l’analyse ni à la synthèse (pas de programmation des humains).
Le Seul Réel n’a pas de forme puisqu’il évoque l’espace.
Le Seul réel est libre des proliférations conceptuelles en évolutionnistes puisqu’Il est ultimement vide.
Le Seul Réel n’a pas de mien ou de possession puisqu’Il est détaché de tous les objets du « moi ».
Le Seul Réel ignore les discriminations et tyrannie de l’opinion puisqu’Il est libre des consciences.
Le Seul Réel ne peut être comparé à rien puisqu’Il est absolu.
Le Seul Réel n’a pas de cause [pas de Big bang] puisqu’Il est inconditionné.
Le Seul Réel évoque la nature des choses puisqu’Il imprègne toutes choses.
Le Seul Réel obéit à l’Ainsité [Instant, Ici et Maintenant, Vide] car Il n’obéit à rien.
Le Seul Réel se tient en soi à la Cime du Réel puisque les extrêmes ne peuvent l’ébranler.
Le Seul Réel est sans agitation puisqu’Il ne se fonde pas sur les objets sensibles et intelligibles.
Le Seul Réel ne va ni ne vient puisqu’Il ne demeure jamais le même [Fixation Cavalante : le Seul Réel est la « chose » à laquelle on ne s’habituera jamais, donc ANTI-CONFORT PAR ESSENCE, ET COMPARABLE AU TERRORISTE DONT ON NE PEUT AUSSI S’HABITUER… PUISQU’IL SUR-PREND]. (Si le Seul Réel était le même, il serait possession, confort…).
Le Seul Réel se conforme à la Vacuité, obéit au sans caractéristique et répond au sans-souhait [pas de prière qui demande quelque chose en échange].
Le Seul Réel est libre du beau et du laid. Il n’augmente ni ne diminue. Il ne naît ni ne cesse. Il n’a pas de principe où se réabsorber. Il transcende la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher et la pensée. Il n’a ni haut ni bas. Il est éternellement Lui-même et immuable [paradoxe nécessaire dans la Fixation Cavalante. Paradoxe et contradiction MOTEUR ESSENTIEL ÉNERGIE LIBRE], indépendant de toutes pratiques et de toutes les contemplations.
Celui qui enseigne le Seul Réel ne montre rien et n’explique rien.
Celui qui écoute le Seul Réel n’entend rien et ne perçoit rien.
(En référence à Vimalakirti,
Soûtra de la Liberté inconcevable [parce que la raison de l’humain ne peut concevoir la moindre Liberté vu
QU’IL EST cette Liberté).
Comme Nous pouvons le vivre à ce hui, l’humain étant très très très loin d’Être, soit loin d’être PUR, IL N’Y A PAS RAYONNEMENT DU SEUL RÉEL : « Quand sagesse et connaissance sont pures, le mental est pur ; et quand le mental est pur, tous les mérites [les pépites...] sont pures ».
L’être humain n’est pas pur, PARCE QU’IL EST CONDITIONNÉ : PAR UN SALAIRE, PAR UN PATRON, PAR UN GOUVERNEMENT, PAR L’ARGENT, PAR L’ESPACE-TEMPS, PAR SA NAISSANCE ET NÉCESSAIREMENT SA MORT FUTURE.
L’être humain entre dans ce que le Canon pâli appelle COPRODUCTION CONDITIONNÉE, LA DUALITÉ SUJET-OBJET : « Ceci étant, cela est. Ceci apparaissant, cela apparaît. Ceci n’étant pas, cela n’est pas. Ceci cessant, cela cesse ». Là encore on retrouve la PARADOXE DE LA RÉALISATION DU SOI : humain-Dieu, ou humain-pas-Dieu, car ici-bas nous n’existons que sous condition : par exemple sans air, nous mourrons pas asphyxie ; sans boire, nous mourrons, etc.
On peut dire qu’en Occident de
« l’État de droit », selon la définition qu’en donne Pierre Legendre
(1), le mental ou raison conditionne l’être humain : la coproduction conditionnée ne fonction que sur la raison ; donc ELLE NE FONCTIONNE QUE SUR LA LAÏCITÉ :
nihil fit sine ratione (je dirais qu’en Occident elle ne fonctionne que de façon MERCANTILE, INTÉRESSÉ, comme d’ailleurs la PRIÈRE et le REMERCIEMENT ; et avec la mondialisation due à la technologie cet intéressement a maintenant contaminé l’Asie, le monde entier).
ATTENTION, ne pas confondre la Vacuité avec le Néant. La Vacuité est du Thème ZÉRO INDIEN… La Vacuité est ÊTRE ET NON-ÊTRE, un FLÉAU. Le Nihilisme en est donc exorcisé comme un
« néant positif » (ou Néant humide).
Zéro indien ou Saint Chaos : état indescriptible qui constitue l’essence même du mental qui n’existe pas et qui constitue le Seul Réel comme mentionné plus haut en référence au
Soûtra de la Liberté inconcevable.
ÊTRE, le Soi :
1 - Examen méditatif de toutes les perceptions.
2 - Renoncement à toutes les croyances (crédit-crédo-créance) qui ruinent ce monde.
3 - Renoncement à la même croyance de la naissance, ainsi de la durée et de sa cessation provoquée par la mort. CRÉDULITÉ HUMAINE = CROYANCE ET DÉSIR = ABSOLUE STÉRILITÉ À CROIRE EN QUOI QUE CE SOIT (peut se résumer par le mot
« laïcité »).
4 - La Vraie Connaissance de l’illusion des objets extérieurs.
5 - ÊTRE = TOURNÉ VERS L’INTÉRIEUR, soit la recherche de la Sagesse de la Réalisation intérieure.
ÊTRE = LE SANS PENSÉE = ÊTRE DANS L’INSTANT : le fait de ne voir aucun attribut à quelque objet de référence que ce soit lorsque toute croyance à la réalité a été rejeté.
Le rejet de la croyance à la réalité produit :
- la non vision de quelque attribut que ce soit,
- cette libération d’une quelconque attribution produit L’ÉTAT NATUREL DU MENTAL : IL EST DANS L’INSTANT, SOIT SANS PENSÉE, C’EST-À-DIRE QU’IL N’EST NULLEMENT UNE PURE ET SIMPLE ABSENCE DE PENSÉE.
ÊTRE = pas de but à atteindre, rien à éliminer, pas d’agent transformateur puisque TOUT EST MANIFESTEMENT DE LA NATURE DU MENTAL, et que cette nature ne présente rien de concret, ni de stable, ou de consistant, SINON SA LUMINOSITÉ (son courant fluidique…) et sa compassion à l’œuvre de tous événements.
ÊTRE = Yoga de la non-méditation : l’essence de la conscience éveillée quitte son Vaisseau ; le Yogi n’a plus d’objet de méditation, c’est alors que sa propre Réalité, son Seul Réel se dévoile. Il découvre la Nature du Soi dont il est porteur naturellement. Autrement dit : DEVENIR BOUDDHA EN VOYANT SA PROPRE ESSENCE. DE MÊME QUE CHAQUE PHÉNOMÈNE DU SPATIO-TEMPOREL ÉMERGE EN MÊME TEMPS QUE SA DIMENSION ABSOLUE (SA VACUITÉ).
Comme l’indique la devise de l’Éveil, le
« Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ », du
Soûtra du Cœur de la Connaissance transcendante (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil est ainsi), nôtre Vacuité naturelle ne s’exprime pas en tant que « vérité » possédée, fixée, confortable, donc une fois pour toute, mais nôtre Vacuité s’exprime effectivement, mais seulement EN NOUS DONNANT À PERCEVOIR. Nos perceptions peuvent alors se montrer impures, ou pures. Nôtre Vacuité est l’équivalent du Retournement de la Lumière produisant le « QUI SUIS-JE ? » (ce que permet justement l’intellect).
ÊTRE = Le ‘Je’ vécu dans la plénitude du sentiment océanique qui ne sera plus un individu à côté d’autres individus comme dans cette mode du social. Le ‘Je’ n’est pas non plus un
« communisme » du genre de la perception d’une collectivité, d’une multitude. Le ‘Je’ est au-delà de la quantité. Sentiment océanique : se fondre dans l’espace en se reconnaissant soi-même cet espace en accédant à la plénitude de la sagesse non conceptuelle des Réalisés.
La meilleure méditation consiste à ne plus avoir de pensée ! Être dans un état de tranquillité non conceptuelle, ni positive, ni négative ; car en
« positivant » (les choses, les situations) on fabrique d’un même coup son contraire, et ça donne de la bouffe au moindre égrégore…
Donc méditer en restant en un état indéterminé, en supprimant tout attention. Maintenant on peut aussi dire que ce n’est pas une « bonne » méditation et qu’il faudrait méditer sur quelque chose, soit méditer sur une
« pensée exacte », OR QUI DIT PENSÉE DIT NATURELLEMENT FAUX. TOUTES LES PENSÉES SONT FAUSSES PUISQU’ÉMISES PAR L’EGO-OPINION. ON ÉVITE LES PENSÉES QUAND ON NE LES SAISIT PAS À L’EXTÉRIEUR (comme à la façon capitaliste du
« votre député, votre santé, votre ceci ou votre cela »), quand on ne s’attache pas aux pensées à l’intérieur et que, secrètement, elles se vivent comme la sagesse issue du Vide.
NOTEZ : le
« sans pensée » est aussi le nom de la
« pensée juste », ce qui peut prêter à confusion ; mais la pensée juste signifie bien la Vacuité, car comme le dit le Maharshi à l’entretien 43 du 28-3-1935 : « En cherchant si le mental existe ou non, on s’aperçoit qu’il n’existe pas. C’est là le contrôle du mental. Autrement, si on admet l’existence du mental et qu’on cherche à le contrôler [à le pointer, à le Pour-Voir ou à l’administrer], cela équivaut à obliger le mental à se contrôler lui-même, à l‘instar d’un voleur se transformant en policier pour procéder à sa propre arrestation. De cette manière, le mental continue à subsister, mais échappe à lui-même ».
De la même manière, « Chacun connaît le Soi [ou l’Instant], et pourtant ne le connaît pas. Étrange paradoxe ».
Oui, oui, PARADOXE ET CONTRADICTION SONT BIEN MOTEUR ESSENTIEL : Retournement de la Lumière : quand le Feu se retourne contre lui, il devient INSTANT, ce qui provoque son annihilation, soit
La PREUVE SUPRÊME DE SON EXISTENCE : TOUT COMMENCE PAR LA PERTE, DONC PAR LA PUTRÉFACTION OU RENONCEMENT. MOTEUR ESSENTIEL PRODUIT PAR LA CONTRADICTION, LE PARADOXE. C’EST ALORS SEULEMENT QUE L’ÉNERGIE LIBRE OU LE ZÉRO INDIEN DEVIENT LA SOURCE SANS FIN. DU SAINT CHAOS NAISSENT LES CHOSES ; COMME DE BACCHUS (Dionysos) ET SES DIVAGATIONS SE COAGULE DU RATIONNEL, DE LA DUALITÉ SUJET-OBJET DUALITÉ CARACTÉRISTIQUE DE L’EGO : QUAND LES PENSÉES S’ÉLÈVENT IL Y A DUALITÉ. « SACHEZ QU’ELLE EST L’EGO ET RECHERCHEZ SA SOURCE » (R. Maharshi, entr. 618 du 1-2-1939). « Les pensées doivent donc être contrôlées en cherchant à qui elle apparaissent. De cette manière, vous allez à leur source, d’où elles ne s’élèvent plus ».
SHAKESPEARE AVAIT RAISON D’ÉCRIRE QUE
« LES CHOSES SONT FAITES DE LA MÊME SUBSTANCE QUE LES RÊVES » : SEUL L’IRRÉEL EST LE SEUL RÉEL… À PARTIR DE LA PIERRE……
Dionysos : de di : deux fois, donc le Dieu deux fois né. Né de la Terre-Mère : les entrailles du sol grouillantes de vie. Bacchus double : naissance, mort et re-naissance ; comme Osiris, comme le Christ-Jésus.
Bacchus est tout en paradoxe : spiritualisation de la Matière ou éjection de la laïcité…. Bacchus, Dieu du Bouc (fluide, rayon, énergie), de la ferveur et de l’union mystique : un résumé de l’évolutionnisme à Lui seul.
BACCHUS = MOTEUR : transformation des humains.
BACCHUS = EXTASE : UNION AVEC SON SEIGNEUR OU ÊTRE SOUMIS, POSSÉDÉ PAR SON SEIGNEUR (voir l’Imagination Créatrice dans le soufisme d’Ibn’Arabi…
(2))
BACCHUS = BOUILLONNEMENT INTENSE, LE CONTRAIRE DE L’EMPOTÉ GÉOMÈTRE APOLLON ! Les délires, les rêves surgissent des buveurs ou simplement de l’inconscient (sobre).
BACCHUS = PUTRÉFACTION, DISSOLUTION, CHAOS, DESTRUCTION DE LA RAISON ET DE LA LOGIQUE POUR VOYAGER DANS L’INCONSCIENT.
BACCHUS = DUALITÉ : aussi bien Libération ou évolution que son contraire involution (par exemple la vieillesse de la matière est une involution).
BACCHUS = phase du Zéro indien tendant à émerger de toute contrainte et de toute limite, donc parfait symbole pour les authentiques et sincères GILETS JAUNES (sobres).
Deux possibilités de « contact » parmi d’autres avec le Seul Réel :
- Le Maât ou Pierre, direct : perception de Bacchus et de l’ivrogne, lequel est incapable de voir double (sa vision en double est uniquement liée à ses sens perturbés par l’alcool, elle est donc superficielle) ; vision ultra-précise paradoxalement, parce non susceptible d’être distancé par le regard, ce qui est le cas de sa propre personne, la seule chose au monde que l’ivrogne soit capable de regarder : aucune valeur ajoutée (voir Maître Puntila et son valet Matti : l’ivrogne Puntila imbibé pratique la non-dualité, et une fois qu’il est à jeun, il est dans la dualité et devient méchant. Portant une fois imbibé d’alcool il devient gentil, même en phase anti-confort absolu. Bref, ivre, il devient prodigue, affable, proche des travailleurs. Sobre, il est méprisant, colérique, calculateur).
La perception d’ivrogne ou bachique peut se décrire comme un ACCÈS À LA RÉALISATION DU SOI (attention, « avec modération »…), et cette voie n’est pas la plus recommandable… Mais cette voie existe… jusqu’à ce qu’arrive la cirrhose du foie ? ou de la foi ? (la cirrhose d’un organe peut survenir sans consommer d’alcool).
Cependant l’état de Félicité étant nôtre état naturel, NOUS DEVRIONS NATURELLEMENT ÊTRE IVRE (de Félicité, et par là-même être Artiste [naturellement non mercantile]), DU BERCEAU AU TOMBEAU.
- La deuxième possibilité s’apparente à l’Imagination Créatrice d’Ibn’Arabi (2), soit : L’ŒUVRE D’ART…
Notes.
1. Pour le psychiatre et juriste
Pierre Legendre, l’État de droit est fondé sur le mental, la raison : « une construction culturelle d’une image fondatrice, grâce à laquelle toute société définit son propre mode de rationalité, c’est-à-dire son attitude devant la question humaine de la causalité ». C’EST DONC DU CONVENTIONNEL AVANT TOUT, DU CONTRAT, DE LA QUANTITÉ… « Politique de la causalité, dont procède ce montage de l’interdit [pas d’inceste ni de cannibalisme] que nous appelons en Occident l’ÉTAT ET LE DROIT ». Legendre voit la société comme des individus selon un « principe historique de sujets différenciés » (pas des moutons en troupeaux) et tous supposés
« présumés raisonnables » à la naissance, soit en total contradiction du principe océanique sous le ‘Je’ mentionné plus haut. L’État de droit est seulement un concept… (En réf.
Le crime du caporal Lortie - Traité sur le Père, de Pierre Legendre).
2. Pas le sens de l’image comme on le perçoit de nos jours, comme de cette « civilisation de l’image » (et de la tablette et écran informatique), toutes images liées aux corps et aux cinq sens du mental ; il s’agit de l’image au niveau intuitif, de la perception visionnaire n’ayant rien à voir avec le monde empirique de la perception sensible et du sentiment, tout en n’étant pas encore dans la dimension de l’inconscient collectif. Imagination Créatrice, monde du Vide, de ce qu’il y a « entre », MONDE DU FLÉAU de la balance sans lequel tous les événements de l’histoire du sacré et du prophétique deviennent irréel, parce que c’est dans ce monde que les événements ont lieu, comme Shakespeare l’exprimait et cité plus haut. Donc aussi en rapport avec Bacchus… et évidemment avec la DIVINE BOUTEILLE OU
LOI DE SUCCION.