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Ecrit par Sechy, le 17-09-2021 19:17

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Aiguille, Argent, Banque, Commerce, Convention, Croyance, Feu, Guerre, Images, Nostalgie, Peur, Pointe, Raison, République, Silence, Spirale, Tautologie, Vie

 
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A = + ≠ A
puisqu’égal ou SINGULARITÉ,
VIERGE NOIRE. Le Centre est nulle part
et la Circonférence est partout,
mais pas de Circonférence sans Centre.
Avec le concept de temps, il y aura
un extérieur à A et le social va naître.
 
 
Une TAUTOLOGIE telle que A = + ≠ A revient à la formule du Soûtra du Diamant : « n’est pas X »,  coupant court à toute tyrannie d’opinion ou prise de possession de la vérité, laquelle ne peut être un objet et encore moins de possession.
A = + ≠ A revient à dire que les choses ne sont que de l’ordre de « neti neti » (en sanskrit : ni ceci ni cela, et méthode exhaustive de l’illusion) tout en étant de simples imputations nominales et elles sont dépourvues d’être en et par soi, ce qui s’approche du FLÉAU où même le Fléau au milieu de la balance n’existe pas, comme le Centre n’existe pas et pourtant Il fait exister des Circonférences partout. (Le vide est l’âme de la mécanique, dit-on…)..

OPINON = CHOSE POSSÉDÉ (comme on possède un compte en banque).
CHOSE POSSÉDÉE = MARQUE, LOGO, SIGNATURE, ‘MOI’ ou EGO, comme dans le capitalisme on parle de « marque » (comme Pfizer, Toshiba, Dolby, Coca-Cola, etc.)
Pour que la chose ne soit pas possédée, ce qu’on appelle « marque » ne doit pas se trouver comme « marque » : A = + ≠ A.

OPINON = CHOSE POSSÉDÉE = CELUI OU CELLE QUI CROIT : qui croit être entré dans le courant et qui pense avoir atteint quelque chose, comme « posséder un petit bout de vérité » (1). Ainsi par sa possession il ou elle ne fait que se soumettre à la croyance au ‘moi’, à l’ego et à l’individu ou citoyenisme du consommateur.

OPINON = CELUI OU CELLE QUI CROIT AVOIR ATTEINT LA LIBÉRATION SE SITUE DANS L’ILLUSION TOTALE DEVENUE LE COMBLE DE LA SOUMISSION ! Car, comme le dit souvent le Maharshi, l’état de Libération est nostre condition naturelle et par conséquent personne ne peut postuler à la LIBÉRATION. Or celui ou celle qui vient à penser qu’il ou elle a atteint la condition de Libéré, cela laisse voir qu’il croit au ‘moi’, à l’ego, aux noms-les-formes, à la vie et à l’individu.

TOUT CE QUI EST EN DEHORS DE A = + ≠ A SERA IRRÉEL, SERA HALLUCINATION, AUSSI APPELÉE « VIE ». A est A comme « Je suis ce JE SUIS » ; si A ne se résume pas à A, qu’il est, mais connote accidentellement un B qu’il pourrait être aussi, voir plus sournoisement un « autre » A, et ce sera l’hallucination. HALLUCINATION = DUALITÉ DEDANS-DEHORS, MIRAGE, VISION provoquée par le mental et ses cinq sens.

Ce qui concerne le Seul Réel ne peut qu’être TAUTOLOGIQUE, le « Je suis ce JE SUIS », IL est l’UN, et tout ce qui discourt autour de l’UN ne peut qu’être « en trop ! » et salope l’UN, tout verbiage autour de l’UN le défigure ; en sorte que l’UN, où n’existe aucune différence ou aucune balance possible comme le sens de FLÉAU l’indique, est immédiatement assassiné par le mental et son intelligence, dont l’essence est TEMPOREL PAR COUPAGE EN MORCEAUX : VOIR CE QU’IL EN COÛTA À OSIRIS…

La Tautologie n’est pas la « pauvreté extrême », mais le « ZÉRO INDIEN » sous forme du A = + ≠ A. La Tautologie représente la forme universelle de la Vérité, et ce n’est pas à cette forme universelle de la Vérité que l’on reconnaîtra la Vérité, car ce qu’on appelle « Tautologie forme universelle de la Vérité » n’est aucunement la Vérité ; et c’est pourquoi on l’appelle « Tautologie forme universelle de la Vérité ».

Le comble de l’opinion est de dire d’une chose qu’elle serait identique à elle-même. Alors, le « Je suis ce JE SUIS » serait-il le comble de la possession et de l’opinion ? Comme le laisse voir Wittgenstein dans son Tractatus logico-philosophicus

La Tautologie de « Je suis ce JE SUIS » ne peut que renvoyer perpétuellement à la VÉRITÉ.
Le « Je suis ce JE SUIS » est LA radicalité même, comme le « AINSI SOIT-IL » reflétant la simplicité même.
TOUTE PENSÉE EST PAR DÉFINITION FAUSSE : « Dès que l’encre est séché, nos formules [ou lois] sont fausses » disent les Anciens Chinois de l’École du Dhyâna (méditation, contemplation, zen chan). L’acte de la raison assassine la perception du vivant, comme le résume le mot consomme qui sonne comme consume (détruire par le feu vulgaire).

Pour les apôtres du diable, du dogme, un acte libre, c’est-à-dire ne s’appuyant sur aucune encre séchée étalant des lignes de textes, ça ne doit pas exister ; si un tel acte spontané existe, il est suspect, il ne rentre pas dans le dogme !

Dans A = + ≠ A aucune représentation possible, aucun fiction possible, les relations se neutralisent les unes les autres : « Je suis ce JE SUIS » ne renseigne en rien sur la nature du monde et de l’existence de la réalité de « JE SUIS » (qui ne doit pas être confondu avec le corps, avec le consommateur, dans le sens actuel !…).

La Tautologie du « Je suis ce JE SUIS ». « « Je suis », dénué d’ego, n’est pas une pensée. C’est la Réalisation. Le sens ou la signification de ‘Je’ est Dieu. L’expérience « Je suis », c’est « être tranquille ». (Ramana Maharshi, entretien 226 du 3-7-1936).
« Je suis » est ce qui existe ICI ET MAINTENANT, DANS L’INSTANT, SANS TEMPORALITÉ.


RAPPEL : La « lapalissade » n’est pas une tautologie exacte mais la forme de THÈME ET VARIATION où la variation devient un thème qui à son tour devient une variation et ainsi de suite et se rapproche de A ≠ A seulement.

A = A forme la dualité, et ne présente pas A comme étant le même. Cette formule du principe d’identité identique masque totalement ce que la formule devrait laisser voir, à savoir que A = A, ou que A est « lui-même le même » (comme le ”jour d’aujourd’hui”).

Dans A = + ≠ A est la juste expression du EST, rien que le EST sans temps. Le Seul Réel est comme le Centre nulle part, puisque sans définition ou formule possible, ou du moins sans autre définition qu’une redite de son propre fait comme « Je suis ce JE SUIS ». Le Seul Réel comme la Vérité ne peuvent être possédé par aucun mental, aucune définition ne peuvent se les approprier.

DIABLE = IDENTITÉ, POSSESSION : au sens d’ensorcellement magique : tout ce qu’on peut dire d’une chose finit par se ramener à la simple re-énonciation de cette même chose, comme le « Je suis ce JE SUIS ».
À PARTIR DE LA TAUTOLOGIE S’OUVRE LE ZÉRO INDIEN sous le forme du Soûtra du Diamant dans la partie du Soûtra de la Connaissance transcendante : « Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi). Ce qui, encore une fois, revient à dire que les choses, comme A = + ≠ A, ne sont que de simple imputations nominales et qu’elles n’ont pas d’être en et par soi.À partir de là la tyrannie de l’opinion disparaît. À partir de la forme de Tautologie A = + ≠ A proche du « Gate gate… » les possibilités de conceptualisation existent à l’infini, le champ reste ouvert et n’est pas prisonnier des propriétaires et de leurs propriétés-opinions.

Les chansons populaires et enfantines sont bien souvent d’aspect tautologique, avec ces sujets d’une banalité invraisemblable ! Comme une commémoration à vide : rien de mémorable n’y est mémorisé. Et si la chanson ou la ronde émeut, ce n’est pas seulement par le rythme musical, c’est aussi parce qu’on estime émouvant le simple fait que ce qui existe existe.

Exemple avec cette ronde Franc-Comtoise, du Petit roi des Montagnes :
Le petit roi des Montagnes
Était un bon conquérant :
Il a fait faire une armée
De quatre-vingts paysans.
Et rataplan, guerre, guerre, guerre !
Et rataplan, guerre au vent !

Et pour aller en campagne,
Quatre canons de fer-blanc ;
Il les fit charger de raves
Pour nourrir son régiment.
Et rataplan……
[…]
Et la guerre fut terminée,
Et revint tout glorieux
En n’ayant battu personne ;
Tout le monde était joyaux.
Et rataplan……

Rien de plus difficile à avaler que le Centre ne soit nulle part et que pourtant les Circonférences existent partout. Soit le FLÉAU : rien de plus désagréable pour le mental et la raison de l’humain qui bouffe des fictions et frictions à longueur d’années, que de se trouver face à des évidences par la Tautologie qui vont provoquer des PANiques. Parce que l’autre aspect du ZÉRO INDIEN de la Tautologie est de mettre en garde contre de continuelles tentations de biaiser sa loi inflexible, que l’on peut éprouver dès lors que le A dont on nous dit qu’il est A et ne peut être que A se révèle de nature pratiquement terrifiante. PARCE QUE LA TAUTOLOGIE EST HORS DES IDÉES REÇUES, HORS DE LA PENSÉE UNIQUE SI PRÉSENTE DANS CE MONDE ALIÉNÉ PAR LA TECHNOLOGIE DU TOUT CONNECTÉ SINGEANT UNE RELIGION (relier les humains entre eux, comme pour les enchaîner…). Une évidence, une banalité peut être redoutable. Le mental se trouve paralysé devant une évidence, c’est la PANique devant l’Instant, aucune possibilité de fiction, on ne peut plus a-viser, car le temps n’existe plus, seul l’Instant EST.

« Le ‘Je’ rejette l’illusion du ‘je’ et cependant demeure en tant que ‘Je’. Tel est le paradoxe de la réalisation du Soi. Ceux qui sont déjà réalisés n’y voient aucune contradiction ». (Ramana Maharshi, entretien 28 du 4-2-1935).

Notre relation a ce qui nous est proche est, depuis longtemps, une chose terriblement complexe. Voir l’exemple du collier donné par Ramana Maharshi à l’entretien 63 du 6-7-1935 : « Une femme portait un collier autour du cou. Ne s’en souvenant plus, elle se mit à le chercher, questionnant son entourage. Une de ses amies, se rendant compte de ce qu’elle cherchait, lui désigna le collier autour de son cou. La femme le toucha de ses mains et fut aussitôt rassurée. Avait-elle récupéré le collier ? Là encore, l’ignorance causa la douleur et la connaissance, le bonheur.
Il en va de même en ce qui concerne l’homme et le Soi. Il n’y a rien de nouveau à gagner.
L’ignorance du Soi est responsable de la souffrance présente ; la connaissance du Soi apporte le bonheur.
De plus, si quelque chose de nouveau doit être obtenu, cela implique que c’était absent auparavant. Ce qui a été une fois absent peut disparaître encore. Ainsi, le salut ne serait pas permanent. Mais le salut est permanent parce que le Soi est ici et maintenant, et éternel.
Les efforts de l’homme sont donc dirigés vers la disparition de l’ignorance. La Sagesse semble survenir, alors qu’elle est naturelle et toujours présente ».

« Car le pensé et l’être sont une même chose », écrit Parménide, qui écrit aussi le paradoxe de la Réalisation du Soi :
« II faut penser et dire que ce qui est ; car il y a être :
il n’y a pas de non-être ; voilà ce que je t’ordonne de proclamer.
Je te détourne de cette voie de recherche.
où les mortels qui ne savent rien
s’égarent incertains ; l’impuissance de leur pensée
y conduit leur esprit errant : ils vont
sourds et aveugles, stupides et sans jugement ;
ils croient qu’être et ne pas être est la même chose et n’est pas
la même chose ; et toujours leur chemin les ramène au même
point ».

Et encore le Soi chez Parménide :
« S’il est devenu [l’Être], il n’est pas, pas plus que s’il doit être un jour.
Ainsi disparaissent la genèse et la mort inexplicables.
II n’est pas non plus divisé, car Il est partout semblable ;
nulle part rien ne fait obstacle à sa continuité, soit plus,
soit moins ; tout est plein de l’être,
tout est donc continu, et ce qui est touche à ce qui est.
Mais il est immobile dans les bornes de liens inéluctables,
sans commencement, sans fin, puisque la genèse et la
destruction ont été, bannies au loin. Chassées par la certitude de
la vérité. il est le même, restant en même état et subsistant par
lui-même ;
tel il reste invariablement ; la puissante nécessité le retient et
l’enserre dans les bornes de ses liens. II faut donc que ce qui est
ne soit pas illimité; car rien ne lui manque et alors tout lui
manquerait. Ce qui n’est pas devant tes yeux, contemple-le
pourtant comme sûrement présent à ton esprit. Ce qui est ne
peut être séparé de ce qui est ; il ne se dispersera pas en tous lieux
dans le monde, il ne se réunira pas.]

Et Parménide termine superbement sur la tragique opinion, qui nait un jour et meurt un autre jour, et ainsi ne vaut pas la peine de s’y soumettre :
« A droite les garçons, à gauche les filles.

C’est ainsi que, selon l’opinion, ces choses [le monde] se sont formées et
qu’elles sont maintenant et que plus tard elles cesseront, n’étant
plus entretenues. A chacune d’elles les hommes ont imposé le
nom qui la distingue ».


Note.
1. Extrait de la conférence de Jiddu Krishnamurti à Omen en 1929, où il expliquait que « La Vérité est un pays sans chemin ».
« Peut-être avez-vous souvenir de cette histoire du diable et de son ami : ils marchaient dans la rue quand ils virent devant eux un homme se baisser pour ramasser quelque chose et le mettre dans sa poche. L’ami dit au diable : « Qu’est ce que cet homme vient de ramasser ? » « Un petit bout de Vérité », répondit le diable. « Mauvaise affaire pour vous, alors ! », remarqua l’ami. « Oh, pas du tout, répliqua le diable, je vais l’aider à l’organiser ! »
Je maintiens que la vérité est un pays sans chemin que vous ne pouvez l’approcher par aucune route, quelle quelle soit : aucune religion, aucune secte. Tel est mon point de vue, et j’y adhère d’une façon absolue et inconditionnelle. La vérité étant illimitée, inconditionnée, ne peut être approchée par quelque sentier que ce soit, elle ne peut pas être organisée on ne devrait pas non plus créer des organisations qui conduisent ou forcent les hommes à suivre un chemin particulier. Si vous comprenez bien cela dès le début, vous verrez à quel point il est impossible d’organiser une croyance ».
 
 

Dernière mise à jour : 17-09-2021 19:51

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