”Percevoir l'Esprit [au sens du Soi] au travers
de la matière et du geste. Ce que l'ouvrier
manuel ne peut plus faire [et qui est remplacé
par une machine ou par une I.A. ce qui entraîne
une MÉCANISATION DU SOCIAL, qui se retrouve
dans le langage], sauf exception rarissime.
Dès lors que ce n'est plus l'Esprit [ou le Soi]
qui découvre un sens dans la matière, c'est
la matière [et l’économie-utilitarisme]
qui confère un sens à l'Esprit ;
et c'est le matérialisme, lequel n'est ainsi
qu'une métaphysique en creux, renversée”.
(Jean Coulonval, Synthèse et Temps Nouveaux,
lettre 7 du 27-1-1969 à Monseigneur Combes).
« Des communistes qui voudraient communiser [républicaniser ou laïciser] les catholiques, des catholiques qui voudraient canoniser le communisme [le socialisme], sous prétexte qu'il n'y a entre eux que des malentendus sentimentaux. Effectivement, il y a de curieuses similitudes dans les formes sentimentales des uns et des autres : même désir de découvrir en toutes choses un centre ultime et d'y vivre, même aspiration à une synthèse cosmique et humaine, à une fin eschatologique. Même appel au renoncement à la volonté propre [l’ego, le ‘je’], à la soumission à la définition doctrinale du sommet hiérarchique. Même désir de relations communielles entre individus et groupes sociaux [la
”valeur” de la république et son
”Vivre ensemble”]. Ces similitudes s'incarnent dans des institutions analogues.
Séminaires et écoles de doctrine.
- Confession et autocritique.
- Dogmes catholiques et dogmes marxistes. Pape et chef du Parti.
- De part et d'autre, même aptitude au sacrifice
(1).
L'accord semble donc profond. L'homme a toujours aimé à aimer et à se sacrifier. Cela lui est aussi nécessaire que le pain. Il a toujours su tirer de ce pouvoir la satisfaction d'un orgueil intime et le pharisaïsme ne date pas d'hier. Le héros est toujours un être ambigu on ne sait jamais s'il agit par orgueil ou par sacrifice. Rien n'est plus trompeur que les manifestations extérieures du sentiment. La modestie extérieure peut masquer l'orgueil intérieur, et vice versa. La pureté du cœur peut être chez celui qui vote communiste, et le cœur le plus sec peut fort bien communier au Corps du Christ, par simple conformisme d'éducation et de classe sociale. Dieu seul voit les cœurs. Il y a l'histoire du bon larron et de Judas le disciple ». (Jean Coulonval,
Synthèse et Temps Nouveaux, lettre 1 de 1960).
« Dans toute ma vie d'usine je n'ai pas rencontré un seul ouvrier qui ait lu quelque chose de Hegel, Engels, Marx, Lénine ou Staline. Leur communisme n'est qu'un sentimentalisme aveugle, irraisonné », Jean Coulonval, lettre 3 du 17-11-1968 à Monseigneur Gand, Évêque de Lille.
« Il reste que le communisme [le socialisme] est essentiellement une représentation du monde, de tout l'existant, et en conséquence de l'Homme. Pour lui
”Dans le principe était la matière” et non le Verbe, ce qui entraîne tout un système ontologique, (une dogmatique, une valeur) auquel doit se référer toute action individuelle et sociale, avec pour fin des temps eschatologiques où l'homme sera régénéré dans la pureté de son être. Ainsi, le communisme se présente comme un blocage des trois plans essentiels de l'Être :
Sensibilité - Intellect - Volonté, tels que les perçoivent les mystiques (Jean de la Croix).
Il est une religion en ce sens qu'il mobilise la volonté dans la recherche et l'adhésion à un absolu, à une réalité ultime qui est la matière.
Il est une métaphysique, et donc une doctrine politique, en ce sens qu'il enseigne une certaine idée, une certaine ontologie de l'homme, et pour tout dire, une gnose [telle celle Occidentale de la république ou de la démocratie], à laquelle doit se référer toute action concrète dans le gouvernement de la société.
Enfin, il est un système économique, et c'est son aspect le plus vulgaire, le seul qui soit accessible aux prises de conscience des ouvriers [et du prolétariat], ce qui fait que beaucoup soutiennent le parti communiste [lettre écrite en 1968], bien qu'ignorant les postulats philosophiques qui en sont le fondement.
Ainsi donc, le communisme est tout à la fois pouvoir religieux, pouvoir politique et pouvoir économique. Il ne les distingue pas, et se présente ainsi comme l'envers de l'Islam, lequel bloque aussi les trois pouvoirs, mais pour soutenir l'unité du divin.
La distinction conceptuelle des trois pouvoirs, incarnée dans les structures de fait de la société, entraîne ipso facto la constitution des castes, qui s'appelèrent dans l'Occident chrétien : Clergé - Noblesse - Tiers-État. Après l'abolition du pouvoir politique du Roi et de la noblesse, en 1789, la distinction s'est effacée entre le politique et l'économique. Au moins en apparence, car le caractère métaphysique du pouvoir politique s'est perpétué clandestinement dans les loges maçonniques où s'enseigne une métaphysique [voir précision ci-dessous].
Pour l'immense majorité de ceux qu'on appelle à
« urner » le mot politique éveille seulement l'idée de gestion économique sur le plan national. Il n'a de résonances métaphysiques que pour une très faible minorité des professionnels de la politique, et tout spécialement les Francs-Maçons [Lesquels ? Et dans les grosses obédiences tel le Grand Orient de France la
”résonnance métaphysique” doit être grosse comme un confetti de fête foraine] ». (Jean Coulonval, même lettre 3).
La Vraie Intelligence
est celle qui refuse la mode de la ”raison”
qui n’a de valeur que dans la mécanique ou
la technique, MAIS PAS LE TOUR MAIN qui est
pure intuition : DÉ-C-OUVRIER = VOIR LE
TROU par le C de Con-naissance, et comme
dans un Trou il n’y a que le Trou :
IL Y A RIEN À SAISIR OU À VOIR (ou à con-naître).
OUVRIER = ŒUVRER, au sens de FAIRE UNE ŒUVRE
or le monde actuel du salariat ne fait pas
une œuvre : IL TRAVAIL SEULEMENT,
IL EST UNE MÉCANIQUE-OBJET, UNE CHOSE.
Mécanisation de la société très visible dans
l’Encyclopédie des Diderot et Cie, en 1762,
puis suite à l’avènement des riches en 1789
et à la naissance de nombreuses banques tout
au long du 19è siècle européen engendrant la
mécanisation sociale qui a évoluée parallèlement
à la mécanisation industrielle et à l’esclavage
industrielle : LE SALARIAT, « GAGNER SA VIE »
DANS LA DUALITÉ WINNERS-LOSERS : LA SURVIE ;
ON NE FAIT QUE SURVIVRE.
« Le saint se tient à l’aise où il peut se tenir
à l’aise ; il ne se tient pas à l’aise là où il
ne le peut pas. Le commun [le prolétariat, le
salarié] veut se tenir où il ne peut pas se tenir
et ne se tient pas où il serait à l’aise [le saint
ou le Réalisé, le Libéré vivant se perfectionne
d’Instant en Instant et ne tombe pas dans la racine
du mal : le Dehors ou les biens du Dehors qui
peuvent lui nuire ; car la plupart des prolétaires,
”le bétail”, sont sous la loi de succion envers
des objets QUI NE DÉPENDENT PAS D’EUX-MÊMES,
QUI SONT EN DEHORS D’EUX-MÊMES, MAIS ILS NE
S’INTÉRESSENT PAS À LEUR PERFECTION INTRINSÈQUE
QUI EST EN LEUR ÉNERGIE, LEUR SURFEU].
Tchouang-tseu dit : ”Il est facile de connaître
le TAO [le Soi] ; il est difficile de n’en pas
parler. Celui qui le connaît et n’en parle pas
va vers le Ciel ; celui qui le connaît et en
parle va vers l’homme [Ciel = Vérité ou Vraie
Nature de chacun, son Soi, et l’homme n’est qu’une
illusion du DEHORS. Ainsi le texte chinois veut
dire ceci : ”Celui qui connaît le TAO n’a pas
envie de le communiquer au Dehors, à autrui,
icelui cherche à réaliser son Soi (son langage
sera le SILENCE) ; celui qui connaît le TAO
s’empresse d’en parler, icelui poursuit sa
survie dans la racine du mal :
LE DEHORS ET LA LOI DE SUCCION : les ”biens”.
(Tchouang-tseu, chapitre 32, Lie Yu-k’eou,
traduction et notes de Liou Kia-hway).
Notes.
1.
SACRIFICE : le Sacrifice est du Thème de la GRATUITÉ (abandon, don, soumission et dévouement). Le Sacrifice est du Thème de la PUTRÉFACTION : RENONCEMENT [RENOIERIE]/DIGESTION/ABANDON ; bref, CE QUI VAU-RIEN, SANS VALEUR NI VOLEUR. (Voir la page
Sacrifice)
SACRIFICE = PURIFICATION. Mais s’il y a la moindre loi de succion dedans, on tombe dans l’utilitarisme, dans l’économie : CROIRE que l’on peut agir par la croyance au corps-mental-matière sur le spirituel et ses énergies (Zéro Indien, SURFEU, AGNI du INNÉ-IGNÉ, le tic-tac ou frottement de deux bouts de bois pour produire un feu sacrificiel : ce Feu n’est que le VAISSEAU-VASE-VALLÉE identique à la racine VAN
(a), VAH (emporter), le Feu emporte les offrande vers les Dieux, de même que le Surfeu au sein du corps).
Le Feu a besoin de Nourriture : on lui dont des OBLATIONS, qui transforment en chaleur de vie et surtout de Lumière de conscience.
Le Feu Immortel, le Soi, est entré chez les mortels, entraînant à sa suite toutes les énergies possibles.
Ce Feu n’est que le VAISSEAU-VASE-VALLÉE : privé de nourriture, d’oblations, de sacrifice, Agni le Feu devient un Monstre [Rudra ou côté destructeur de Shiva], Agni détruit son support dont il ne restera que cendres, tandis qu’entretenu avec une nourriture-offrande renouvelée, il brille. Mais cette vie elle-même ne se maintient que par la destruction et la transformation de Shiva de ce qui est mangé. C’EST LE VAISSEAU, LE TORE…
Dans le monde matériel du communisme il y a l’alternance jour-nuit, vie et mort ; alors que sans la racine du mal Dedans-Dehors on passe la Stargate ou le
Gate gate parâgate… il y a la non-naissance/naissance :
amrita ou immortalité, au-delà de la mort physique.
SACRÉ-SACRIFICE sonnent pareille.
a. VAN : Le VAN : Dans la Vallée souffle le Vent, le Vent d’Hermès, au sens du VAN. Vent ou Van trouve son homonyme en FAN (paraître), mis en Fêmi dont la forme enclitique signifie : rendre visible, se manifester. Le latin
vanna (van) trouve dans FANOS (
Phanos ou Lanterne) la signification de lumineux, brillant, que le sens figuré affirme par
« manifeste », « évident » ; c’est aussi proprement le Flambeau, que le second sens de Phanos ou Fanos désigne par Lanterne (la
« Lanterne » ou Lumière d’Hermès, cette Pierre nécessairement volatil revivifiant le mort et donnant la vie au Soleil et à la Lune, au
« mari et à la femme »…).
FAN : paraître, avec le F de Figure, Feu, Fléau, Fantôme, Finalité, Forme, Fond, Fin, Fleuve :
« Le Fleuve qui va à la Mer ne peut supprimer sa Source » (Jean Coulonval, dans
Synthèse et Temps Nouveaux). Le F de Feu comme du Fléau qui détruit tout et qui donne cependant au Fer après liquéfaction, la Forme ou la Figure-Fin. Ainsi est la définition du mot VAN : LE RETOURNEMENT DE LA LUMIÈRE, au sens du
Secret de la Fleur d’Or, manuel classique de méditation permettant l’accès à l’Être intérieur ; manuel incorporant la quintessence du bouddhisme et de la taoïcité. L’Or signifie la Lumière, celle de l’intellect qui
« pointe » (AIGUILLE, spike) ; la fleur signifie l’épanouissement, le jaillissement de la lumière du Soi. Ainsi, le nom même de cette technique désigne l’Éveil fondamental et inconcevable du Vrai Soi et de son potentiel caché, le
« Zéro indien », appelé en Occident d’une façon utilitariste :
« énergie libre », comparable au pouvoir surnaturel
Siddhi.
RAPPEL : « Pour manifester des siddhi (pouvoirs surnaturels), il faut qu’il y ait d’autres personnes pour les reconnaître (sens de la dualité : pour et voir, ou sujet et objet, Dedans et Dehors). Ce qui veut dire que celui qui manifeste de tels pouvoirs est dénué de
jnana [Connaissance, sagesse ou libération].
C’est pourquoi les siddhi ne valent pas la moindre pensée. Seul le jnana mérite d’être recherché et obtenu ». (Ramana Maharshi, entretien 57a du 24-6-1935). Ah, c’est RADICAL, et le RADICALISÉ ne plait pas au Pour-Voir, ni aux faux radicalisés ou fanatiques du pouvoir (les
”serviteurs de l’État”)….