Water Boys
ウォーターボーイズ
UOTABOIZU
Les jeunes sont tellement adorables ! (1)
Mais l’aimant attire aussi le faire !
L'équipe de natation masculine du lycée Tadano est dissoute. Suzuki (joué par Satoshi Tsumabuki) en est le seul membre restant mais il n'est pas très doué. L'arrivée d'une nouvelle et très jolie entraîneuse va rapidement voir accourir de nouvelles recrues. Mais Melle Sakuma Megumi (joué par Kaori Manabe) était partie dans l'idée d'entraîner une équipe féminine de natation synchronisée et elle s'est retrouvée dans un lyçée de garçons, cependant elle souhaite quand même aller jusqu'au bout de son idée, même si ce sont des garçons... (Résumé d’après Lets Look)
Satoshi Tsumabuki a obtenu en 2002 un prix du meilleur acteur pour son rôle de Suzuki, le film d’ailleurs a eut aussi d’autres prix. J’aime bien Tsumabuki, il a un petit côté espiègle bien à lui. Il est acteur dans les Dororo.
Film qui démarre sur du physique : des corps minces comme des anguilles en slips de bain au bord d’une piscine. Suzuki est dans le couloir n° 7. Dès les premières secondes l’ambiance donne le ton de la comédie avec de l’humour. Dans la piscine pour les filles, la compétition semble plus importante, presque « olympique » ! d’ailleurs accompagné par une musique de Beethoven ; ce qui laisse ébahi Suzuki. Il semble avoir des problèmes avec les choses, les objets, et un chien minuscule appelé Pavlov qui lui pique un masque de nageur. C’est le moment que choisit le moniteur de natation, pour dire justement qu’il n’y a plus d’équipe de natation garçons. A ce moment là arrive la ravissante Sakuma Megumi. Elle est nouvelle au lycée et se présente à une assemblée de garçons : elle va s’occuper de l’équipe de natation... qu’il faut reconstituer.
En attendant, cette Sakuma est très entourée de garçons en slip de bain. Mais ça commence mal... elle ne peut pas enseigner la natation ! Il semble y avoir une erreur de la hiérarchie de Sakuma, on l’a envoyé dans une lycée de garçons. Mais la petite bande de Suzuki déjà constituée veut que Sakuma s’occupe d’eux. Ainsi devant la classe de garçons éberlués, Sakura leur fait visionner une démonstration de natation synchronisée avec des filles... afin qu’ils fassent la même chose ! Elle a déjà préparée une affiche avec les cinq garçons dont Suzuki. Manque de pot pour les boys, Sakura est enceinte de huit mois ; ainsi les garçons échappent à ce « machin synchro » comme ils disent. Seulement tout est double dans la Nature, bref, les rivalités se mettent en place ; et les autres garçons du lycée se moquent de la bande de Suzuki et les traitent d’irrécupérables, et voudraient parier sur eux.
Aussi pour la rivalité, les cinq garçons du « machin synchro » devront faire une initiation, pour obtenir la piscine déjà occupé par un autre groupe de garçons avec un prof un peu sadique.
Il y a donc une scène lyrico-poétique assez drôle, où en pleine nuit dans la piscine tant convoitée, les cinq garçons essayent de récupérer une foule de poissons, alors qu’arrivent deux gardiens de nuit faisant leur ronde. Évidemment, le lendemain matin : on compte les dégâts. Et pour les rembourser, reste plus qu’à se mettre au « machin synchro », pardon, à la natation synchronisée. Et quand les garçons proposent leurs tickets pour le spectacle, ça faire rire ces futurs spectateurs.
La comédie tient fort bien la route, pardon, la piscine, puisque les garçons fourguent presque tous leurs tickets dans une maison pour les geishas. La nage « artistique » ça les inspirent, mais elles trouvent surtout mignons les garçons. Ce succès en fait pleurer Saotome (joué par Takatoshi Kaneko). Mais ce n’est pas tout, il leur reste à s’entraîner... car ce type d’exhibition nautique leur est encore inconnue. Ils s’y mettent, et face au « camp adverse » des autres garçons qui se moquent d’eux, ils se décident à plonger au son d’une musique sur une mini sono dure au démarrage, qui flanque le feu à la chevelure de Samson de l’un des cinq garçons. C’est vraiment très drôle, et en même temps on a envie de verser une larme tellement ils sont attendrissants et pitoyables.
Après ces aventures, Suzuki rencontre Shizuko Kiuchi (joué par Aya Hirayama). Elle semble un peu amoureuse de Suzuki. Ensuite ils s’en vont voir une exhibition de dauphins. Et surprise, soit ils rêvent, soit c’est bien lui : sur le dos d’un dauphin ou d’un orque est juché le prof de natation un peu sadique, qui fait chier le groupe de Suzuki pour qu’ils remboursent l’eau qu’ils avaient imprudemment vidé de la piscine du lycée. Du coup, sans se démonter, Suziki va le voir en coulisse après les exhibitions terminées, et il lui demande d’apprendre à son groupe comment être harmonieux dans la nage, pour sortir des piètres pitreries qu’ils sont seulement capable de faire. Aussi le prof accepte, reste plus pour Suzuki qu’à réunir les quatre autres, ce qui n’est pas si facile ; mais au Japon il faut y croire et ça marche.
Voilà donc la bande « de la synchro » aux ordres du prof de natation et manager des dauphins. Pour le moment ils servent de grouillots au prof. Et c’est le dur apprentissage du travail d’équipe, comme en mer sur un bateau : tout le monde est solidaire, il ne peut pas y en avoir un qui en fait à sa tête de cochon. Et ici, le capitaine mène la vie dure aux cinq garçons : nettoyage de ceci, nettoyage de cela, etc.
C’est drôle : depuis deux semaines de service de ménage et d’astiquage divers dans tout le centre nautique des dauphins et autres faune sous-marine, les cinq garçons n’ayant pas encore eu de leçon de natation de la part de leur « capitaine », se décident de plonger dans le bassin des dauphins. Le prof les voit, engueulade, bref c’est la révolte, mais les garçons gagnent tout de même une première leçon... à imiter les dauphins. Le prof de natation est joué avec humour et panache par Takenaka Naoto, lequel campait un photographe sadique traînant plus bas que terre le pauvre Ito Hideaki dans First Kiss.
Donc pour les cinq water boys le vrai entraînement ne fait que commencer, et même ils doivent apprendre ou réapprendre à danser ! et sur le rythme de la musique. Ensuite, je ne sais pas si c’est pour de vrai ou pas, mais le prof les laisse tomber dans une maison de jeu où les boys s’exercent au rythme d’une musique disco ; et il est bien puni, car sa fourgonnette tombe en panne d’essence au bord d’une plage. Vous devez déjà voir qui il va retrouver ! Et dans cette maison de jeux c’est l’attroupement : les cinq garçons s’agitent divinement sur une horrible musique style Star Academy (rappel : le film date de 2000).
Si ces garçons ont une grande faculté d’apprentissage, ils n’ont aucun bon sens : une nuit ils enferment dans un sac en plastique un poste transistor diffusant de la musique afin de faire danser les dauphins, et le plonge dans le bassin... Résultats, ceux-ci se retournent sur le ventre ! le courant électrique, c’est bien connu, ne faisant jamais bon ménage avec l’eau, qu’elle soit douce ou salée.
Autre pointe de comédie bien mignonne et non dangereuse : parmi ces cinq garçons vivant constamment ensemble et couchant dans le même local, il doit bien y avoir des liens affectifs entre certains, et c’est ce qui semble arriver entre Suzuki et Saotome (celui qui est assez féminin et émotif, au point de souvent pleurer). Il s’avère que Saotome est amoureux d’un autre de la bande ! Bon, cette séquence est un peu tirée par les cheveux et mal intégrée dans la loi de cause à effet.
Au court d’un incident sur la plage, une vidéo de touristes, croyant qu’ils se noyaient, et les cinq water boys se retrouvent dans le journal télévisé local. La petite fille des touristes est bien déçu : il n’y a pas de cadavre !... Pub détournée, maintenant toute la localité est au courant de leur exploit.
Selon la loi de l’alternance, après de la joie vient de la tristesse : les water boys de retour dans leur lycée apprennent que la piscine leur est interdite (suite aux problèmes : voir plus haut). Seulement au festival du lycée, comme tout le monde est au courant, ils veulent tous voir maintenant cette fameuse nage synchronisée des garçons. Alors le proviseur leur donne l’autorisation d’utiliser la piscine.
À la piscine une surprise les attendant : les autres lycéens veulent aussi apprendre cette désormais fameuse nage. La prestation des water boys se précise, des affiches sont distribuées chez les commerçants et lieu publiques. mais il y a un problème, et toujours avec cette fameuse eau, celle de la piscine ; quand il y a un incendie, qu’est-ce qu’on utilise ? et pour nager ? et puisque le scénario est construit à la Aristote, il faut bien un suspens vers la fin du film. Et la piscine du lycée Tadano n’est pas la seule de la région... et Sakuma avec désormais son bébé n’est pas bien loin non plus... L’entrée dans la piscine est fixée à 500 yens (presque 4 euros). Donc pour entretenir le suspens, il faut un nouveau problème : Suzuki. Mais avec le scénario de Shinobu Yaguchi, les problèmes durent à peine deux minutes.
Quatre étoiles pour cette superbe comédie, très enlevée, légère et rondement menée par les cinq garçons et leur « capitaine ». Grands bravo pour eux. Le scénario est léger, bon enfant et bien fournit.
M. Roudakoff
Note.
1. Oui, mais j’espère que la police ne leur casse pas la gueule à coup de flash-ball ! Et les vieux : papy et mamy sont aussi adorables, mais ceux-là la police ne leur casse pas la gueule.
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Dernière mise à jour : 10-08-2009 20:05
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