Big Bang Love Juvenile A
46億年の恋 46-okunen no koi
(4.6 Billion Years of Love)
http://en.wikipedia.org/wiki/Big_Bang_Love%2C_Juvenile_A
Film de 2006 de Takashi Miike, d’après un roman Shônen de Ikki Kajiwara et Hisao Maki (Shônen : roman pour jeunes garçons).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sh%C5%8Dnen
Il y a plusieurs bons commentaires de ce film sur le web, voici mon opinion sur mon blog Aquarelles Images Orient (AIO).
De Takashi je n’ai vu que Sukiyaki Western Django, The great Yokai war, et Big Bang Love Juvenile A, soit trois genres complets et sans liens apparents entre eux. Mais à chaque fois il y va à fond, et choisit admirablement bien ses acteurs principaux.
Matsuda Ryuhei (qui joue Jun Ariyoshi), champion déclaré par le Japon pour son image de bel androgyne au regard langoureux, a une liste de films plus longue que celle de Ito Hideaki ; mais il est du signe du Taureau, alors...
Mais Masanobu Ando est aussi du Taureau ! (il joue Shiro Kazuki, et on le retrouve aussi dans Sukiyaki Western).
Le signe du Taureau est porté sur l’art, cela doit jouer dans le film Big Bang car l’esthétique est belle et très travaillée, tout comme la bande son.
Takashi Miike et Ito Hideaki sont du signe du Lion, donc autoritaire ! ou du genre absolu !...
Histoire :
Dans un futur indéterminé (mais apparemment à un moment où les voyages spatiaux sont plus important que maintenant, et où on fait encore la séparation homo et hétéro), un garçon (Jun Ariyoshi), qui travaille dans un bar, où ne se réunissent que des garçons, est agressé sexuellement par un client, pour se défendre il tue sauvagement son agresseur. Il est envoyé en prison. Là il y rencontre Shiro Kazuki (joué par Masanobu Ando), un détenu qui porte des tatouages. Progressivement et infailliblement les deux garçons s’attirent, jusqu’à former un ensemble.
Takashi Miike utilise des plans filmés de manière symboliques presque oniriques, avec décors teintés, personnages sur fonds unis, insert d’objets. Pour moi, cela renforce la symbolique déjà très forte de ce que je connais du drama et du cinéma japonais. Il y a une très belle danse exécuté par un danseur au corps d’une grande souplesse avec des tatouages plein le dos, il symbolise le personnage de Shiro. C’est magnifique, car c’est faunesque, reptilien et bien soutenu par une musique très rythmée, pour comme tenter de saisir l’insaisissable.
Terrible début du film ou brutalement Takashi nous montre Jun étranglant Shiro (mais est-ce lui qui l’a étranglé malgré les apparences ?). La bande son a une grande importance aussi et elle vient renforcer l’esthétique de l’image.
Dans la prison, Jun découvre par un petit trou l’extérieur, et il peut y voir un immense vaisseau spatial dressé verticalement sur son échafaudage de lancement.
On a un papillon qui revient comme leitmotiv. Symboliquement il indique l’inconstance, mais au Japon il est l’emblème de la femme, alors s’il se pose sur un homme ? Comme quand il se pose sur Jun ? Le papillon avec ses battements d’ailes ressemble aussi au feu, et a ses variations de formes infinies... Ainsi ce n’est pas sans raison qu’il entoure l’espace de Jun.
Takashi ne s’embête pas avec la chronologie, et je suis d’accord avec lui car certaines séquences, comme un puzzle, mélange différents espaces temps. On a droit dans la prison à des bagarres entre détenus, avec un réglage de mouvement plus que correcte s’approchant des combats d’art martiaux.
Film étrange et torturé tout de même ! et nous n’avons pas de sous-titres en français !
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Dernière mise à jour : 15-03-2011 17:26
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