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Ecrit par Sechy, le 12-01-2010 00:00

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Apparitions, Merveilleux, Miracles, Prière, Religion


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Divines apparitions

Extrait d’articles à la Une, du Journal NEXUS n°66 de janvier-février 2010
 
 
Apparitions, stigmates, lévitations..., les miracles associés à la religion, en particulier catholique, sont légion. L'Église n’accepte pas tout, mais entretient la flamme. Retour sur les multiples visages de l'« extra-ordinaire ».
 
Au chapitre des apparitions, les plus célèbres sont sans aucun doute celles de marie de Nazareth. La mère de jésus est apparue dans plus de cent dix lieux répertoriés depuis l'an 850, en incluant les manifestations miraculeuses comme les icônes qui pleurent. En tout, des milliers de mariophanies ont été comptabilisées, mais selon l'historien Joachim Bouflet, seules 2 % auraient été authentifiées. Bien sûr, dans de nombreux cas, il s'agit d'apparitions multiples, parfois sur de longues périodes. Ainsi, celles survenues à Le Laus (Hautes-Alpes), où la Vierge est apparue de mai à août 1664 à Benoîte Rencurel. qui fut déclarée vénérable en 1872 (reconnaissance officielle par Mgr Di Falco le 4 mai 2008). À Pocs, en Hongrie. une icône « Hodigitria » de Marie se mit à verser des larmes pendant un mois, en 1696, devant les fidèles ébahis réunis pour la messe. L'icône fut transférée, mais une autre pleura à nouveau pendant deux semaines en août 1715. Et le phénomène se manifesta encore près de deux siècles plus tard, en 1905, pendant plus d'un mois. L'année 1858 est bien sûr célèbre pour l'apparition de l'Immaculée Conception à Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle, à Lourdes. qui se reproduisit du 11 février au 16 juillet. Bernadette vécut jusqu'en 1879 et fut canonisée en 1933.

Fatima et les ovnis ?
En 1917, c'est la fameuse apparition de Notre-Dame de Fatima au Portugal, du 13 mai au 13 octobre, devant trois jeunes bergers dont deux furent béatifiés en 2000 par le pape Jean-Paul II. Ce dernier était en effet concerné par la troisième partie du « secret de Fatima », qui annonçait prétendument l'attentat dont il fut victime en 1981. La première partie était une vision de l'enfer, et la seconde expliquait comment mettre fin à la grande guerre.
Le troisième secret parle de la mise à mort d'un pape, mais peut aussi être compris comme une métaphore de la fin de l'Église catholique. De fait, les secrets ont fait l'objet de lectures et d'interprétations de toutes sortes. Rappelons que l'ingénieur Christel Seval a vu dans le cas de Fatima un lien avec le phénomène ovni (La Vierge et les extraterrestres).

Dans une interview au site internet ufofu.org, il confie : « Toutes les personnes un peu curieuses du phénomène ovni ont entendu parler de cette suspicion concernant le soleil dansant de Fatima, et l'idée qu'il ait été en réalité un ovni. J'ai voulu creuser cette apparition de Fatima, d'une part, car de nouveaux faits sont remontés à la surface, via les études d'historiens portugais, et d'autre part pour établir solidement une hypothèse que les ufologues ont rarement approfondie, à l'exception de Gilles Pinon. (...) Ce travail réalisé sur Fatima, j'ai cherché à savoir si je pouvais étendre mes conclusions aux autres apparitions mariales qui sont nombreuses à travers le monde. » Et Seval de définir les critères de parenté entre une apparition mariale et le phénomène extraterrestre. D'abord la « sémiologie » qui se recoupe, soit le vocabulaire et la formulation : une grande lumière, un flash intense, etc. Ensuite des effets, traces physiques ou imagerie attribuables à une technologie avancée.

Danse du soleil
Selon Joachim Bouflet, l'apparition de Fatima ne souffre aucune contestation. « C'est un événement unique dans l'histoire de l'Église, une mariophanie capitale de notre temps », explique-t-il. Le miracle sera certifié par l'Église treize ans après. Le phénomène de la « danse du soleil » accompagnant la vision est bien connu. Plus de 70 000 fidèles et une poignée d'observateurs athés ont vu sur place le soleil tourbillonnant « avec une vitesse impétueuse ». Mais ils furent les seuls témoins de cette danse extraordinaire et il ne s'agissait donc, selon Joachim Bouflet, que d'« une impression donnée aux personnes sur place. » À Fatima comme à Lourdes, Marie guérit encore mystérieusement. Le cas de Lourdes est lui aussi « limpide » pour Joachim Bouflet, par la vie même de Bernadette, « une vie de sainte ». Dix ans auparavant, en 1848, une « petite dame » en robe blanche était apparue à trois fillettes à Montoussé, près de Tarbes. Des guérisons avaient suivi et l'élan de ferveur ne s'est jamais tari.
En revanche, Joachim Bouflet se montre particulièrement sceptique à l'égard du cas de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, comme il l'explique dans son livre Medjugorje ou la fabrique du surnaturel (Salvator, 1999). Sa critique de ce cas lui a bien sûr valu des volées de bois vert de la part de nombreux croyants.

En 1981, c'est un village paisible de la province de Mostar. Le 24 juin, des enfants voient une dame en robe grise et l'identifient comme la « Gospa », la Vierge. Commence alors une très longue série de visions qui se poursuivrait encore aujourd'hui, et pour cause s'il s'agit d'un mensonge devenu très rentable, comme le pense Joachim Bouflet : « C'est un cas extrême, explique-t-il, un cas où le fait apparitionnel est fabriqué à partir d'un mensonge qui soude six visionnaires et sert de déclencheur à un processus de surenchère. » Alors que les visionnaires, aujourd'hui mariés, sont dispersés entre Croatie, Italie et États-Unis, certains disent continuer à « voir ».
Medjugorje est une affaire qui tourne, avec sites internet, 400 filiales aux États-Unis, un tourisme spirituel de 2 millions de pèlerins chaque année... Mais rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit d'une imposture, et faute d'évaluation « scientifique », le mieux est encore d'aller y faire sa propre expérience.

Marche à reculons
Une autre mariophanie « bien déroutante » selon Joachim Bouflet s'est déroulée à Garabandal, petit hameau perdu des monts Cantabrique en Espagne. En 1961, Marie apparaît là aussi à quatre fillettes. Elle est vêtue de blanc et de bleu, demande pénitence et sacrifices, dénonce « le chemin de perdition » emprunté par certains membres du clergé. Plus tard, des phénomènes extraordinaires vont se dérouler devant une foule de témoins et même des caméras : lévitation, marche à reculons à toute vitesse, transes, chutes sans plaie aucune.
Les extases des enfants, individuelles ou collectives, se manifesteront plus d'un millier de fois jusqu’au 20 janvier 1963, et seront même souvent annoncées plusieurs jours à l'avance. Le culte s'est lui aussi maintenu à travers le temps, d'autant qu'un grand miracle a été annoncé dans le dernier message de Marie. Il se produira un jeudi soir à 20h 30 d'une année non précisée, coïncidera avec un événement important pour l'Église, et est destiné à convertir le monde entier.
Notons que les apparitions de Marie se manifestent souvent à des enfants. Question de pureté d'âme sans doute. Ainsi, tout comme à Garabandal, « une belle dame s'inscrivant au cour d'un cercle d'étoiles » apparaît à six enfants âgés de 4 à 12 ans à Pontmain (Mayenne) en 1871. L'un d'eux décrit « une robe d'un bleu très profond », parsemée « d'étoiles d'or à cinq pointes, de même grandeur », qui « brillent sans émettre aucun rayon... ».

Et le Christ ?
Au final, Marie est apparue aux quatre coins de la planète, avec certes une prédilection pour l'Europe catholique. On l'a vue en Inde, en Amérique du Sud, en Afrique, en Corée, en Océanie. Mais elle est également apparue à des protestants qui se sont convertis sur le champ, ainsi qu'à des musulmans en Égypte ou au Liban. Elle parle, elle sourit, elle pleure, elle guérit... L'Église accorde son imprimatur avec parcimonie et ses membres se querellent indéfiniment autour de certains cas, jusqu'au schisme.
Pourquoi les apparitions du christ sont-elles moins « célèbres » que celles de Marie ? Dieu fait homme est-il moins « accessible » que la figure de la mère ? Le Christ est en fait plus connu pour ses miracles, ceux du Nouveau Testament en premier lieu. Aux noces de Cana, il change l'eau en vin, un « nectar » disent les convives. En rompant sept pains, il nourrit une foule de quatre mille personnes. Il apaise une tempête, il ressuscite Lazare d'entre les morts, il marche sur les eaux... Autant de prodiges auxquels s'ajoutent vingt-cinq récits de guérisons miraculeuses.
Le plus grand miracle est sa propre résurrection, trois jours après sa mort. Si les miracles sont au cour de la tradition chrétienne, seules les traditions catholique et orthodoxe les reconnaissent comme réels, et les considèrent réalisables par des saints.

Visages de Bélmez
Apparitions toujours, mais de visages cette fois avec l'affaire des « visages de Bélmez ». Dans une maison ordinaire de ce village d'Espagne, un visage est spontanément apparu sur le sol de la cuisine le 23 août 1971. Impossible de l'effacer, on décide de changer le plancher, et voilà un nouveau visage qui apparaît. Pendant de nombreux mois, ce sont plusieurs visages qui vont ainsi se dessiner sur le sol de la cuisine et dans d'autres pièces. Certains sont changeants, d'autres apparaissent puis disparaissent.
Aucune enquête n'a pu prouver de supercherie, en revanche il est également apparu... que la maison se situait à l'emplacement de plusieurs cimetières qui s'étaient succédé au fil des siècles !

Stigmates
Les stigmates sont une autre manifestation « paranormale » de la foi. Comme le rappelle Jean-Pierre Girard dans l'Encyclopédie du Paranormal (J'ai Lu, 1963), on utilise le terme de dermographisme pour désigner la stigmatisation en dehors d'un contexte religieux. Robert Tocquet dans Les Mystères du Surnaturel estime que la stigmatisation est le plus souvent un fait religieux, mais qu'il peut aussi être un fait expérimental ou même.., diabolique. De fait, il montre qu'il peut être suggéré, par conséquent il peut aussi être autosuggéré.
Ce phénomène illustre-t-il la puissance de l’inconscient, plus que celle de la foi ? les mystiques chrétiens stigmatisés célèbres sont François d’Assise, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avilla, Padre Pio, Thérèse Neumann... L’islam mentionne également des cas de stimatisations qui rappellent les blessures subies par le Prophète. Dans le cas des catholiques, les blessures de la Passion du Christ ne s'infectent pas, mais exsudent légèrement et régulièrement.
Recevoir les stigmates est une grâce, et s'accompagne bien sûr d'autres manifestations. Un des premiers cas de stigmatisation étudié par la science remonte au début du XIXe siècle, avec Anne-Catherine Emmerich, dite « la nonne de Dulmen ». En 1813, alors que Napoléon tenait l'Europe, une pauvre religieuse de Westphalie subsistait presque sans manger ni boire, avait des visions, lisait dans les pensées, assistait en esprit à des événements lointains ou anciens, lévitait... et portait des stigmates qui saignaient chaque vendredi. Dans un contexte tendu entre protestants et catholiques, la nonne fut au cour d'intenses querelles, mais l'abbé Manesse rapporte qu'elle fit l'objet d'un suivi médical très rigoureux mandaté par le vicariat.
Selon Jean-Pierre Girard, le cas le mieux étudié à ce jour reste celui de la Belge Louise Lateau, dont les stigmates furent visibles de 1869 à sa mort en 1884. Aucune explication n'a bien sûr été trouvée par la ribambelle de savants qui se sont relayés à son chevet, mais une communication à l'Académie belge de médecine a précisé que tous les contrôles et examens possibles avaient été réalisés.

Cas d’inédie
Le sociologue du CNRS Jacques Maître a consacré des années d'étude à ces cas, et regrette que la science ne soit pas assez souvent convoquée par l'Église pour authentifier le « miracle ». Un seul cas d'inédie, ou vie sans alimentation a ainsi été étudié par Pierre Janet à la fin du XIXe siècle, et ce dernier a fait part de sa perplexité.
Dans le cas de Marthe Robin, elle aussi stigmatisée et qui ne se nourrissait que d'hosties, Jacques Maître explique qu'il a parlé avec plusieurs membres de sa famille, dont la personne qui veillait quotidiennement sur elle. Il apparaît que Marthe Robin se disait absolument disposée à se soumettre à des examens médicaux si l'Église le lui demandait. Or, aucune autorité ecclésiale n'a pris d'initiative en ce sens. De même, nul n'a analysé le sang qui suintait des plaies du Padre Pio. En outre, Catherine de Sienne était anorexique, et elle est morte quand elle a totalement cessé de s'alimenter et de boire. Difficile donc d'y voir clair parmi tous ces cas extraordinaires, mais la médecine et la science semblent toujours largement dépassées par les événements.


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Miracles et religions

Dans l'islam, l'ex-recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur a écrit qu'il n'existe pas de « méthodologie rigoureusement établie sur les guérisons miraculeuses ». La maladie vient de Dieu et toute guérison, même non miraculeuse, est un bienfait de Dieu. Il existe des rites de guérison très anciens, notamment dans le soufisme. De grands mystiques tels Sohra-Wardi ont bénéficié de faits miraculeux ou de visions. L'islam distingue les faits prodigieux rapportés à des saints (walis) ou mystiques (guérisans, lévitations, bilocations, contrôle des éléments, etc.), et les miracles liés à la mission et la vie des prophètes, qui garantissent l'authenticité même de cette mission. Ainsi, « la résurrection d'un mort est un miracle, mais la guérison d'un lépreux ou d'un paralytique, un prodige (Karamat) lorsqu'elle survient du fait d'un thaumaturge ou d'une invocation adressée à Dieu », précise le Dr Boubakeur. (Voir aussi http://wwww.miraclesducoran.com)

Dans le judaïsme, le premier miracle est la création du monde. La maladie est un malheur et, selon Maimonide, Dieu donne l'obligation de traiter les maladies. « La prière a une importance capitale », précise le Dr Charles Sulman (dans Les Voies de la guérison, Thouvenin). Tout médecin doit prier, et c'est Dieu qui guérit. « La croyance en l'effet curatif d'un endroit saint ou d'une sainte relique est inconnue du judaïsme », mais il reconnaît, tout comme l'islam, les « guérisons miraculeuses » de l'Ancien Testament. Hanina ben Dossa est célèbre pour ses prières qui guérissaient. De nos jours, certains rabbins cabalistes obtiendraient des guérisons inexpliquées.

Dans l'hindouisme, le miracle est « quotidien », car l'ascèse du malade produit des phénomènes qui entraînent la guérison, explique Bernard Thouvenin (Les Voies de la guérison). Le malade doit lui-même prier, et offrir des dons. Shiva est invoquée, mais aussi les grandes forces de la Nature, avec rituels de guérison et offrandes.

Dans le bouddhisme, le concept de guérison est central, car tout le chemin vise à se libérer de la souffrance. Le Bouddha a soigné, mais fait peu de guérisons « miraculeuses ». Les prodiges ne manquent cependant pas : lévitation des moines, pouvoirs psychiques. Aujourd'hui encore, « le petit Bouddha » (Ram Bahadur Bomjon) serait en méditation depuis des années au Népal. Il n'aurait ni mangé ni bu pendant six mois, soit un cas inédit d'inédie !
 
 
 
Le jeune Népalais surnommé « le petit Bouddha » a attiré
plus de 200 000 pèlerins du monde entier.
 
 
 

Dernière mise à jour : 12-01-2010 00:29

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