Film de 2004 réalisé par Nobuhiro Doi, sur un scénario de Yoshikazu d’après une nouvelle de Takuji Ichikawa.
Il existe aussi une drama en 10 épisodes diffusée à l’été 2005 sur TBS au japon.
http://wiki.d-addicts.com/Ima_Ai_ni_Yukimasu

Takei Akashi qui joue le petit Yuji Aio à l’âge de 6 ans est extraordinaire. Il avait 7 ans donc lorsqu’il jouait dans Be with You. Et on le retrouve dans la drama de 10 épisodes.

Tout de suite,je vous recommande chaudement ce film ! Et je lui mets 5 étoiles.

 

 

Les gens qui  meurent ils vont où ? demande un petit garçon : Yuji Aio (joué par Akashi Takei), âgé de 6 ans. Belle question ou la mort n’est pas la fin de tout. Les gens qui meurent vont sur l’Étoile des Archives lui répond son père : Takumi Aio (joué par Shido Nakamura). Mais s’il s’agit d’Archives, qu’est ce qu’il y avait AVANT la naissance alors ? C’est aussi difficile, pour tous, que de savoir ce qu’est passé, présent et futur ; alors : avant la naissance, la vie terrestre, l’après-vie, sont aussi mystérieuses. La maman de Yuji : Mio Aio (joué par Yûko Takeuchi), est morte il y a un an à l’âge de 28 ans. Avant de mourir elle avait dit qu’elle reviendrait à la prochaine saison des pluies. Cette saison approche, elle est d’ailleurs annoncée à la télévision, et le père et son fils sont persuadés que Mio reviendra car elle n’aurait jamais menti. D’où le sens du titre : Be with you, être avec vous, ou, je vous rejoins.
Yuji à l’âge de 18 ans est joué par Yuuta Hiraoka.

 

 

Touchant et amusant : c’est Yuji qui donne des conseils à son père, car à lui désormais les corvée de lessive et autres tâches ménagères. Touchant aussi : Yuji se demande si ce n’est pas à cause de lui que sa maman est morte, car il l’a entendu dire dans sa famille.
La musique s’accorde bien avec l’image, et elle est soignée, comme dans tous les films ou dramas du Japon que j’ai pu voir. Ici il y a une discrète orchestration fraîche et légère, avec par endroits flûte, hautbois et cordes.

 

 

A l’école, Yuji a accroché à l’envers une poupée sensée faire pleuvoir dans cette position, à l’endroit, c’est le contraire : plein soleil ! Et par la suite, il accrochera plusieurs poupées à l’envers, afin de faire durer le plus longtemps possible la saison des pluies, sinon sa maman risque de disparaître. C’est la poésie d’un chamanisme tout simplement. Yuji a aussi caché dans la terre une capsule temporelle...
Ça alors, la capsule temporelle est une boîte de biscuits « Petit Brun » bien de chez nous ! De l’industriel Jacques Forgeot : les Biscuits Brun et les Pâtes la Lune... Qui était aussi le fondateur de la société Les Cinéastes Associés : un grand studio de productions de films publicitaires et de dessins animés de long et court métrage. Comme le monde est petit !... Ce qui est triste, c’est que Jacques Forgeot est mort trop jeune d’une sclérose en plaques, ce qui entraîna la fermeture de sa société, laquelle était d’ailleurs un peu un gouffre financier pour sa très riche famille !

 

 

Nous avons à faire à une histoire forte, qui mérite attention, car il s’agit de la vie après la mort. On a écrit beaucoup de livres là-dessus, on donne également beaucoup de conférences, de nombreux témoignages ont été récoltés.
Il faut admettre que la foi joue un grand rôle car un désir intense permet souvent de faire aboutir les désirs les plus fous. Mais il y a des inégalités dans cette capacité de force psychique. D’autre part, tout est vibrations et différents mondes cohabitent et possèdent leur propre vibration. Des vibrations issues de mondes parallèles peuvent se mêler sans interférence, mais en des circonstances exceptionnelles être en phase et devenir visibles, audibles ou palpables. Certaines personnes pensent que ce sont ces vibrations que les trépassés utiliseraient pour communiquer avec nous.
[ Voir par exemple le livre du docteur Jean-Jacques Charbonnier, médecin anesthésiste réanimateur : L’après-vie existe ]
Heureusement qu’il reste encore plein de mystères de par le monde !
Ce qui est étonnant c’est que dans le film, le père de Yuji : Takumi, est atteint d’un problème au cerveau, ce qui renforce cette problématique de pouvoir peut-être ressentir une personne de l’après-vie. Mais qui rêve ? qui est de ce monde ?... Et de quelle époque ?... Et rencontrer son Âme sœur, c’est si délicat.

 

 

Pour revenir à l’histoire, effectivement, lors d’une promenade en forêt sous la pluie, Yuji et Takumi après probablement un souhait intense de tous deux aperçoivent Mio, la maman de Yuji, ou quelqu’un qui lui ressemble fort, car elle ne reconnaît pas son nom. Évidemment elle ne reconnaît ni Yuji ni son mari.
Yuji ne perd pas le Nord, dès rentré chez eux avec Mio, il lui demande : c’était comment sur l’Étoile des Archives ?
L’Étoile des Archives est une autre dimension, une autre vibration comme expliqué un peu plus haut.

Très joli et délicat la façon dont Mio et Takumi ont établit « un premier contact », quand ils se sont donné rendez-vous la première fois.

Bravo au réalisateur qui a su rendre si poétique ce film ; de plus je l’attendais au tournant pour le « retour dans l’Étoile des Archives » de Mio, et bien il s’en tire admirablement et quasiment sans trucage !... Les deux acteurs et bien-sûr Takei Akashi jouent très bien et nous font partager cet hymne à l’Amour intemporel, où je sens une pointe de Haïku. Yûko Takeuchi, la maman, est belle et bien émouvante.

 

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