Maladie des Grands de ce monde
 

Ecrit par Sechy, le 30-06-2010 23:41

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Enfants, Gouvernement, Maladie, Musique, Politique, Son


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Gens malades ou maladie des Grands de ce monde
 
 
Ce n'est pas notre monde qui est malade, c'est nous, mais surtout les "Grands de ce monde", qui ont mal à la tête ; car c'est un mal de grand saigneur ; il ne peut monter plus haut.
Ce mal de tête, c'est le plus haut de la bête. Et pour les saigneurs qui ont mal au ventre, c'est la foire qui se détrempe.
 
Ainsi, nous pauvre peuple, devrons bientôt crier si la force nous en reste :
- J'ai faim.
- Mange ta main
Garde l'autre pour demain,
Et si tu n'as pas assez,
Mange un de tes pieds,
Et garde l'autre pour danser.

De la société agraire multimillénaire, nous sommes passé au 19è siècle à la société industrielle dont nous souffrons tous, pour probablement retourner vers une nouvelle société agraire :
Moi, je suis Jeannet
Qui plante des courges,
Moi, je suis Jeannet
Qui plante des choux.
J'aimerais mieux planter du pourpier
Que des choux.

Mais avec notre savoir, nous aurons aussi des jours de repos plus abondants :
Lundi, mardi, fête ;
Mercredi, peut-être ;
Jeudi, j'n'y s'rai pas ;
Vendredi, j'bats mes pois ;
Sam'di, mon avoine.
J'peux pas aller chez vous c'tte semaine.
(Comptine de Pacy-sur-Eure).

Mais aussi, notre science sera plus respectueuse et la médecine plus naturelle. Il faudra donner beaucoup de cette nouvelle médecine aux Grands de ce monde pour éviter toute guerre intestine :
Pierre, lève-toi.
Pour quoi faire ?
Pour aller garder les vaches.
J'ai mal au ventre.
Pierre, lève-toi.
Pour quoi faire ?
Pour manger la bouillie.
Riquiqui mon ventre, mon ventre,
Riquiqui, mon ventre est guéri.

Normalement dans une nouvelle société agraire il ne devrait plus y avoir "trop" de police. Si on vous questionne, vous pourrez répondre :
Que portes-tu là-dedans ?
- Des nanins pour souffler au cul des demandeurs.
Où est-il ?
- Dans le four, avec la vache.
Où vas-tu ?
_ Tout droit devant moi ; la Terre est grande et ronde.
Où vas-tu ?
- A Palentru
Où les chiens jappent du cul.
Où est-il allé ?
- Il est allé se noyer.

Au cours d'un interrogatoire, vous pourrez réponde surement :
Comment t'appelles-tu ?
- Je m'appelle comme mon père.
- Et ton père ?
- Mon père s'appelle comme moi.
- Comment vous appelez-vous tous les deux ?
- Nous nous appelons l'un comme l'autre.

Et pour le lieu du domicile :
Est-ce que tu demeures loin ?
- Il y a aussi loin de chez moi jusqu'à chez toi, que de chez toi jusque chez moi.

Et si le type est un peu sourd, vous pourrez répondre :
Qu'est-ce tu dis ?
- Je dis ce que je dis
Tu mangeras ce que je ch...

Une fois le sens de la sacralité revenu, le temps de vie allongé beaucoup, et la tolérance acceptée par tout le monde, comme aux beaux jours de la nouvelle société agraire, on pourra entendre cette courte prière :
- Ah ! mon Dieu !...
- Ah ! mon Dieu !...
Qui est-ce qui couchera avec ma femme
Quand je serai vieux ?

et celle-ci :
- Y pôta devant Jésus
Y en aira le cul cousu.
- Oh ! mé mère ne le cousâ pas,
N'fates ran que de le faufila.

et celle-là :
- Qu'elle heure est-il ?
- Midi.
- Qui l'a dit ?
- La fourmi.
- Où est-elle ?
- Dans sa chapelle.
- Que fait-elle ?
- De la dentelle.
- Pour qui ?
- Pour Marie.
- Prêtez-moi vos souliers gris
- Pour aller en paradis.
- Au petit feu, au grand feu,
Éclairez-nous, mon Dieu.

Comme il n'existera plus de mode du mondialisme, on pourra entendre dans un coin de notre pays à nouveau baptisé France :
Un loup pachava dins un déjert,
La quouo levado, lou tioul drubert,
Fou ly lou na, Couder (mets-y le nez, Couder).

Où par là dans le Maine, aux États-Unis, mais qui ne s'appelleras plus comme ça prochainement :
In min strâm gâm
Porta pouta ratenâm
Reca peca ratatân
In min strâm gâm.

Ce qui est une variante de :
Am stram gram
Pic et pic et colégram
Bour et bour et ratatam
Am stram gram
Pic !

Au Canada ça donnera :
Emis cram cram
Pic aric aratatoune
Bour a bour a ratatoune
Emis cram cram
Emis cram cram.

Et dans le Hainaut Belge ça donnera encore :
En' sèn' drène
Pic èt pic èt comédiène
Bour èt bour èt rakekème
Mistrène.
Ouvrez-moi la porte du paradis
Pour voir si j'ai menti.
Et c'est l'motche qui brotche
Et c'est li qui cope.
(Et c'est la mouche qui sort - Et c'est lui qui trime ; finale du Pays du côté de Namur)

Après les catastrophes du mondialisme, dans la nouvelle société agraire, les vêtements serons totalement différents de ceux d'avant :
Mad'moiselle Eléonore
Qu'a perdu son chapeau d'or
En parlant
De son galant.
Pim' pomme d'or à la violette,
Pim' pomme d'or, retire-toi dehors.

Ou encore :
Mandarin tout déguisé
Trois boutons à ton gilet,
Un ici, l'autre là,
Le dernier c'est toi qui l'as !

On vivra beaucoup plus longtemps, ainsi :
Une jeune fille de quatre-vingt-dix ans
En mangeant de la crème
S'est cassé une dent.
Ah ! lui dit sa maman,
C'est pas étonnant.

Et en allant en Chine, ayant retrouvé aussi sa société agraire, on pourra voir :
J'ai vu la Chine, je vous l'assure,
Elle est couverte de chinois ;
Les hommes y portent des sabots
En forme de petits chapeaux ;
Les femmes y portent des chaussures
En forme de coquilles de noix

Cette page comporte donc un nombre de comptines, du temps où les civilisations transmettaient verbalement, de bouche à oreille (d'où le Verbe biblique), l'essentiel de leur savoir, de leurs mythes, de leur sagesse et de leurs techniques. De trop rares vestiges de cette tradition orale sont parvenus jusqu'à nous. L'écriture, puis l'imprimerie, et maintenant l'informatique et l'Internet ont substitué le signe au verbe. Seule la pureté des enfants permet encore de conserver ces traditions orales antiques dans des formules de jeux.
C'est Jean-Jacques Ampère, alors ministre de l'Instruction publique, qui publiait le 13 septembre 1850, un décret, suivi d'Instructions relatives aux poésies populaires de la France, renfermant un choix de spécimens de toutes les provinces et prescrivant le relevé de tout ce qu'on pouvait récolter de ces formes de traditions orales. Ainsi six volumes sont conservés à la Bibliothèque Nationale ; ils ne renferment qu'un nombre restreint de formulettes enfantines. Il fallut attendre le début du 20è siècle et le compositeur Vincent d'Indy... et d'autres musicologues et d'autres chercheurs...

M. R.
 
 

Dernière mise à jour : 01-07-2010 00:01

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