Les Saints Métaux - Suite
 

Ecrit par Sechy, le 31-03-2012 19:51

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Tags : Amour, Anarchie, Argent, Banques, Chaos, Communisme, Chronologie, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Eau, Église, Esprit, Europe, Goulag, Gouvernement, Homéopathie, Illusion, Inquisition, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Maffia, Magie, Médecine, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Mort, Nature, Opinion, Pagan, Peur, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Révolution, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Terreur, Volonté, Yokaï

 
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Les Saints Métaux - Suite

Balade dans le Verbum et le trou de ver
 
 
 
 
 
 
Je coignoys que sçavez que toutes les chouses, que le grand et puissant DIEU a créées en cestuy monde, pour petiotes et de peu de prix qu’elles soyent, ont pourtant, dis-ie, vertus particulières, lesquelles, si ne sont elles bien comprinses, vient-il de nostre peu de sapience et chestif pensement à requiérir soigneulsement les chouses occultes, desquelles, si l’on alloyt requiérant leurs poubvoirs, ainsy se retreuveroyent. (Cyprian Piccolpassi Durantoys : Les troys libvres de l’art du potier, chapitre : Mode de fayre les meslanges).
Le transistor est bâtit sur ce principe qui est aussi celui de la dilution homéopathique infinitésimale connue depuis l’Antiquité. Le Transistor (résistance de transfert) utilise ce principe : dans une diode à jonction à semi-conducteur on part de Si (Silice) ou Ge (Germanium) très pur transformé ensuite en type positif ou négatif par contamination avec une impureté ou corps étranger. Par exemple un petit cristal de Silice est plongé dans un bain de Silice en fusion, puis on y tire lentement un monocristal et pendant le tirage on y ajoute au bain des impuretés déterminant dans le monocristal des zones positives ou négatives. Le circuit intégré comporte de nos jours des millions de transistors sur une surface très petites.
 
 
 
Comme la découverte du phénomène agricole, la découverte des Saints Métaux et leur torture par la métallurgie industrielle modifia la structure mentale de l’humanité. La prise de conscience et les rituels métallurgiques des origines provoqua des expériences et alimenta des processus spirituels qui CHANGÈRENT l’être humain. Les Saints Métaux sont nos maîtres.
Hélas on ne peut pas parler d’évolution, puisque des découvertes (et des explorations en terres lointaines) conduisirent l’être humain à une conception stérile du Cosmos l’amenant à considérer la Matière comme morte, et donc à se couper de la Nature ; ce qui eut pour résultat de rendre incompréhensible le symbolisme des cultures Antiques et par conséquence la tradition, et faussa jusqu’aux principes métaphysiques.
Comme déjà exposé sur le site dans un grand nombre de pages, c’est l’époque de la Renaissance et sa conscience européenne qui apporte la plupart des maux et drames que nous vivons actuellement, avec une conception robotique ou mécaniste du Cosmos débouchant sur le positivisme, comme si le passé était du « négativisme » ! Actuellement ce positivisme est plutôt du négarivisme !
Dès le moment où l’esprit occidental considéra la Matière comme morte et autour y construisit ses lois, de nombreuses expériences devinrent inaccessibles, et surtout un mur quasi infranchissable ne permis plus d’accéder à toute une symbolique fondamentale.

Le sens du mot INITIER est perdu, ou déformé. Initier c’est faire jaillir de la Source, de l’Instant. C’est contenu dans le début du Verset 56 du Tao-tö King : « Celui qui sait ne parle pas ; celui qui parle ne sait pas ». Dans INITIÉ il y a IGNITION, IGNÉ : FEU. Là encore on retrouve le Saint Métal : l’Eau Ignée ou Feu central de toute Matière. Dans IGNÉ il y a INNÉ, soit se passer de l’Initiation tout en étant initié, ce que fit Jean Coulonval naturellement, car il ne demanda rien a personne !
Mais le cheminement de l’initiable lui fait souvent goûter à un sort amère au lieu de goûter au merveilleux, car à la fin de l’initiation il peut se retrouver prisonnier d’un inextricable labyrinthe de contradictions pouvant mener à la mort réel. Alors par instinct de survit, l’initié peut rompre son amour de la Vérité pour se dégager des ténèbres, et déçu, aigri par les échecs, il abandonne sa quête et rejoint la lumière du monde ou conscience profane avec sa logique et son analyse. Tout secret, tout éveil est ténébreux, voir DOULOUREUX.

Tout le monde dit que ma vérité est grande
et ne ressemble à aucune autre.
C’est parce qu’elle est grande,
qu’elle ne ressemble à aucune autre,
car si elle s’était mise à ressembler à quelque autre,
il y a longtemps qu’elle serait petite.
(Tao-tö King, début du Verset 67 illustrant l’opposition à la pensée unique)

Donc Initier c’est faire mourir, brûler. En Alchimie on appel ça : Feu Philosophique. « Faites Feu vaporant, digérant, continuel, non violent, subtil, environné, aéreux, clos, incomburant, altérant. Et, en mon vrai Dieu, je t’ai dit toute la manière du Feu, et récapitule mes mots, mot à mot. Car le Feu est tout, comme tu peux voir par tous les dits Code de toute Vérité ». (D’après Bernard Le Trévisan).
Être initié c’est se situer dans une autre dimension que la dimension des vivants.

L’initiation de base c’est celle des MÉTIERS, par exemple le compagnonnage, où le compagnon disposait de codes et de « mots de passe », de signes symboliques, ainsi on parle de « l’argot de métier ». De là est arrivé notre moderne argot des banlieues, argot des bandes, etc.


Les Cieux métalliques et les Terres métalliques.
JARDINAGE métallurgique dont l’Alchimiste est le Jardinier.


L’autel consacrant ces deux domaines est le FOURNEAU de la FORGE. L’Horticulture est l’art d’apprivoiser les plantes, la Métallurgie est l’art d’apprivoiser les Métaux. Dans le Ciel ou sous Terre dans la mine, les Métaux sont livrés à eux-mêmes, alors qu’en passant par le Fourneau ils sont apprivoisés : ils se transforment de façon accéléré, car restés et cachés sous terre, les Métaux et Minerais auraient grandi lentement comme l’embryon dans la Matrice. Le Fourneau reçoit un « embryon » qu’il fait « pousser », ou qu’il fait renaître. Naturellement ce n’est pas sans danger parce qu’il y a ÉCHANGE, et que les secrets de la Matière peuvent être dangereux et explosifs. Qui dit échange dit surtout CROISSANCE, comme le fait tout JARDINAGE. Et pour avoir la « Main verte », ou la « Main métallique », il faut être INITIÉ. Ainsi on ne fait pas de Feu sous le Four n’importe comment, ni dans n’importe quel état psychique et physique, ni n’importe quel jour : tout est lié. Bien-sûr on n’emploi pas n’importe quel bois pour chauffer le Four.
Le Jardin est sacré (Paradis) tout comme le Jardin métallurgique. On ne « plante » pas ni ne récolte à n’importe quel moment de l’année.
« Mode de Cuire : Tu prends du feu, consydérant toutes foys, l’estat de la lune, pour ce que c’est de grande conséquence. I’ay ouï d’iceulx qui vieulx sont dans l’art, et ont expérience, que choisilsant d’avoyr le feu sus le desclin de la lune, la clairté du feu vient à manquer tellement quellement icelle lune manque d’esclat. En le faicsant, consydère sus toutes chouses les seignes de pluie, ce que seroyt grand dangier, et tu les lairras passer, te recordant tousiours de fayre ces dictes chouses avecques le nom de JÉSUS-CHRIST... » (Cyprian Piccolpassi Durantoys).

Dans la poterie la même universalité est appliquée : l’argile est appelée « embryon » avant d’être soumise à la cuisson, parce que les choses accèdent « d’elles-mêmes » à la maturité, lorsqu’elle ont atteintes « un âge adulte ».
Même chose avec l’Alchimiste : dans son Four (Athanor) s’accomplit une TRANSFORMATION : celle de lui-même et de sa Matière en forme de corps mystique à purifier ; les deux se donnent NAISSANCE. On le voit même de nos jours, même si l’être humain s’est coupé de la Nature, donc de sa nature, il essaye naïvement non seulement d’imiter la Nature, mais surtout de la parfaire, ce qu’essayait de faire humblement l’Alchimiste grâce à des techniques et des rituels de « croissance » de manière à se parachever lui-même.

La « Main verte » ou la « Main métallique » ou « Main minérale » font la partie du domaine du SACRÉ, même si l’action du Jardinier ou du Forgeron est utilitaire, il reste dans l’inconscient une part de sacré. Le sens et l’esprit d’un Jardin ou d’une Forge ne laisse JAMAIS INDIFFÉRENT, surtout par exemple pour un enfant citadin qui pénètre pour la première fois dans un jardin. La même chose se passe quand on visite une Fonderie ou des hauts fourneaux, ou que l’on se trouve à côté d’un bain de mélange plomb et étain (en soudure pour l’électronique). À côté d’une plante ou à côté d’un métal en fusion il se passe toujours quelque chose, en bien ou en mal ! Et s’il ne se passe rien, c’est que nous sommes dans le monde PROFANE : pas d’interdit, pas de sacrifices de soi, c’est le CONFORT, c’est le libéralisme ! Dans le monde profane nous ne sommes plus que dans le domaine TECHNIQUE, donc en dehors de la Science. Dans le Jardin, dans la Forge, le Jardinier et le Forgeron se meuvent DANS le Cosmos vivant et magique, seule la « cuisine » ou la technique tombe dans le domaine profane : le métier.

Bien-sûr, la logique de la sacralité et du merveilleux ne correspond pas à notre logique. Certainement que les gestes de l’être humain appartenant à l’antiquité sont beaucoup plus canoniques, beaucoup plus plein et consistants que ceux de l’être humain moderne puisque TOUT EST LIÉ.

TOUT EST LIÉ à tel point que : « Prononcer un mot, c’est évoquer une pensée et la rendre présente ; le pouvoir magnétique de la parole humaine est le commencement de toute manifestation dans le Monde Occulte. Prononcer un Nom, c’est non seulement définir un Être [une Entité], mais le placer sous l’influence de ce nom, le condamner, par la force de l’émission du mot [Verbum], à subir l’action d’un ou de plusieurs pouvoirs Occultes. Les choses sont, pour chacun de nous, ce qu’il [le Mot] les fait en les nommant. Le Mot [Verbum] ou la parole de chaque homme est, sans qu’il en ait conscience, une bénédiction ou une malédiction ; c’est pourquoi notre ignorance actuelle sur les propriétés et les attributs de l’idée, aussi bien que sur les attributs et les propriétés de la matière, nous est souvent fatale », citation dans La Doctrine secrète, Vol. 1, de H.P. Blavatsky. Ainsi tous les mots/maux que prononcent les êtres humains peuvent déterminer en partie leur sort futur !

9 est le chiffre du Ciel en Chine, ce n’est pas un hasard et correspond à l’Alchimie et ses 3 phases : Noir, Blanc, Rouge multipliée par 3 : le Noir virant au Blanc (de l’Instant) pour passer par le Jaune Citron et aller vers le Rouge, puis vers le Venin teignant.
Le Noir c’est la Putréfaction : changement de look ou de forme ou d’habit. Alors que la Fermentation est le changement de Nature. La Putréfaction suit la Fermentation.
Enfin, comme déjà écrit, la Loi naturelle essentielle est le Croisement, illustré par le dessin du Taiji : « Mais notte que le gros et épois est le Corps qu’on touche des mains ; et le caché en luy, ou subtil, est l’Esprit et l’Ame. Mais dès que le Corps va à corruption [Fermentation], ce qui estoit dit Esprit est clamé Corps ; et ce qui estoit Ame est clamé Esprit. Ainsy l’Esprit est le subtil du Corps, et l’Ame est le subtil de l’Esprit ; et tout sort l’un de l’autre, ainsy que dit des Eléments par corruption et résolution [Putréfaction] ; le tout ne se faisant que par l’entrée d’une matière en l’autre » (Nicolas Grosparmy : Le Trésor des Trésors. Grosparmy fait la partie d’un groupe qu’on a appelé Les Alchimistes de Flers, 15è 16è siècle, exemple unique d’un groupe d’Alchimistes). On a là aussi une définition du Trou de ver ou Stargate...

Il y a une raison autre que les trucages numériques représentants le court parcours dans un trou de ver dans les séries télé comme Stargate ou l’excellent Sliders, parce que le trou de ver correspond à la phase alchimique entre la Fermentation et la Putréfaction, soit un véritable passage ou Point Focal que certains appellent aussi SILENCE. Aussi on retrouve l’Initiation, l’Inné, l’Ignition et l’Igné, et ce n’est pas pour rien car l’Alchimie est aussi appelée « Voie Royale » à cause de la DOULEUR que le feu peut procurer et la lumière naissante à travers le Mercure : douleur et couleur ne sont pas du domaine de la Matière mais du résultat du traitement que subit la lumière [entendre le Soufre de souffrir]. On le voit parfaitement dans les séries télé cités lors du passage dans le trou de ver [mais seul dans Sliders les « glisseurs » souffrent de leur atterrissage]. L’autre illustration extraordinaire, car les ergoteurs grecs n’étaient pas si ignares que cela, ils avaient bien prit conscience du Tout : PAN, et Tout connaître cela donne naissance évidemment à la PANIQUE, donc une extrême douleur puisque le corps absorbe toute la conscience absolue survenant trop rapidement. D’où effectivement la panique qui peut gagner celui qui veut réaliser l’Instant ; panique qui peut être atténué par une préparation concrète mais certainement pas annulée, d’où certains récits où l’Adepte se déclare fous « depuis qu’il sait », ce qui est d’une logique imparable.
La Vérité, le Pur Brûle !

Si la loi de Croisement permet de s’y retrouver, elle n’est valable que DANS l’Instant, car comme le Verbum, comme tous symboles, il y a un positif et un négatif, ou Ciel et Terre : ou Soufre et Mercure. Ainsi les auteurs alchimistes nomment leurs points de vue soit selon des principes qualifiés de Soufre ou de Mercure, soit selon des conséquences expérimentales qui répondent à des états de la « Matière Première » (celle sur laquelle l’Adepte travaille)... Et selon la loi des Croisements, les termes Mercure et Soufre  peuvent aussi être prit selon des intentions inverses selon qu’il s’agit de mondes planétaires ou de mondes métalliques. Il y a un gros rapport avec l’électricité, puisqu’après tout il s’agit de fluides et de vibrations...
Le trou de ver c’est le Soufre, un gouffre sans fond style Hadès, style Royaume des Morts (l’Occident) dont le Dieu Ptah est aussi le maître. Et comme tout trou de ver a une entré et une sortie, Ptah annonce l’AUBE, la RENAISSANCE ou sortie du trou de ver. Si le trou de ver ou Stargate reste de nos jours symbolique, il a nécessairement existé en réel dans un lointain passé, car toutes légendes ou symboles reposent sur du solide... Enfin sur de l’Eau et de la COULEURS... D’ailleurs vous changez le C de Couleurs (color) en D de Douleurs (dolor) comme expliqué ci-dessus... Le C de canal, cacher, cage, couper, caput, capitale (la peine), casser, croisement, circonstance, conjonction (trois derniers mots indiquant le Cosmique). Le D implique le temps, le potentiel en attente d’un déploiement : départ, début. Dans tout cela la Stargate est toujours sous-jacente.

La voie du Ciel ignore le favoritisme,
elle récompense toujours l’homme de bien.
(Tao-tö King, fin du Verset 79)


(En haut de page : Pyrite de Fer avec Cristaux flottants)

M.R.
 
 

Dernière mise à jour : 31-03-2012 21:43

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