Antique Bakery
 

Ecrit par Sechy, le 04-10-2008 17:38

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Publié dans : Présentation Dessins Animés, Japanimation

Tags : Antique Bakery, Dessin animé, Japanimation

 
Antique Bakery (Boulangerie Antique)
Seiyō Kottō Yōgashiten
西洋 骨董 洋菓子店
 
 
 
 
http://www.antique-anime.com/
http://www.nautiljon.com/animes/antique+bakery.html

ATTENTION : Cette japanimation ou ce commentaire comporte des descriptions ou allusions à des relations affectives entre hommes qui peuvent choquer la sensibilité, notamment des plus jeunes. Donc si vous n’êtes pas d’accord ou trop jeune, merci de zapper ou quitter cette page. Mais il n’y a rien de bien méchant, et ici c’est plutôt mignon et poétique.

Superbe et adorable japanimation de 12 épisodes diffusé en 2008, Adapté d’un manga de Fumi Yoshinaga. Un peu la même famille que Gravitation de par les comportements. Et ici comme pour Gravitation, le nom de Sony Music est présent.
 
Il existe une adaptation en drama avec Hideaki Takizawa en vedette, et datant de 2001.

Dès les premières images, je trouve le dessin splendide : épuré et maîtrisé, élégant malgré une légère stylisation anguleuse. Avec un titre pareil, cette anim doit cacher plein de surprises agréables, par exemple : une tarte au citoron (en toutes lettres dans le joli générique début) à 380 yens. L’animation est plus ou moins dans le style papier découpé, elle est donc simplifiée, et plus souple dans certains mouvements comme une course. Le layout (mise en place des éléments dans le plan) est épuré lui aussi et renvoie quelque chose de lyrique.
 
 
 
Keiichirō Tachibana viens de démissionner d’une grande société où il était un homme d’affaire, et il dit à ses parents son souhait de monter une pâtisserie. Au vu du graphisme il doit avoir entre 28 et 38 ans. Oui il y a un joli générique début, avec un mélange de silhouettes style papier découpé et un décor de pâtisserie en trois dimensions. (On retrouve des décors en trois dimensions dans beaucoup d’autres plans tout au long des épisodes). Il nous présente les quatre jeunes hommes qui s’occupent de cette pâtisserie au look cosy et un peu anglais, une pâtisserie occidentale... comme l’indique le sous-titre.

Yūsuke Ono se présente et déclare aimer son patron : Keiichirō Tachibana. Au graphisme, il semble avoir 28 ans environ. Il cherchait du travail depuis qu’il a été viré de la dernière boutique où il travaillait. Ono passe son examen d’embauche en présentant un gâteau avec sa « touche personnelle ». Les références à la langue et à la cuisine pâtissière française sont bien présentes ici.
 
 
 
Selon Tachibana, Ono possède un charme des plus ravageur qui perturbe tous les endroits où il a été employé... C’est-à-dire que par son charme, il a rendu fou plusieurs hétéro... Comme quoi rien ne dit que l’on reste hétéro toute sa vie. Pour l’instant ils ne sont que deux dans la pâtisserie, et Tachibana se demande si Ono est un gay qui passe son temps à draguer.
Ça promet pour la suite chronologique : Ono se qualifie de « Gay au charme démoniaque ». Effectivement, quand Ono quitte son « uniforme » de pâtissier, et enfile son « uniforme » de gay, il a du charme. Il suffit de faire l’expérience de se promener tard la nuit dans le quartier du Marais à Paris, pour apercevoir des hommes jeunes qui ont un « certain charme », mais surtout qui savent le montrer... Jusque là ce n’est pas bien difficile. Et dans la japanimation : une salle de boxe, le coach s’entretient avec une, avec un jeune homme au regard ravageur, aussi bien pour une femme que pour un homme... Il a un début de décollement de la rétine, aussi doit-il arrêter la boxe, sinon il sera aveugle. Ce serai dommage, avec de si beaux yeux... C’est Eiji Kanda, il est vraiment kawai quand il goutte le gâteau que lui a offert son coach en boxe. Kanda se désespère : il croit que sa vie s’arrête à la boxe, et que s’il l’arrête il est foutu. La encore, le but a atteindre est impérativement a dépasser, sous peine de mort...
 
 
 
On apprend que Tokyo est une ville assez gay, comme San Francisco ? En tous cas, à Tokyo, le quartier Shinjuku 2-Chome est celui où il y a entre 200 à 300 bars gay. Sûr que c’est beaucoup plus que dans le quartier du Marais à Paris ; et ça n’inclue pas d’autres zones de rencontres, qui changent souvent... Et les saunas... Ou certaines boutiques... Ou les zones de prostitution masculine. Hélas, avec l’intolérance de quelques sociétés qui règne de part le monde, le ghetto est encore de mise, mais il n’est pas une bonne chose. Il y a surtout les idées fabriquées, héritage de « on dit que », qui sont néfastes pour toutes les relations, homo ou hétéro. En quelques mots : l’habit ne fait pas le moine...

Quand je pense que l’état d’être gay était considéré comme une maladie avant 1985. Sans compter ceux qui sont bisexuels, ou bien des hommes qui se marient et ont plusieurs enfants, divorcent, et refont leur vie avec un homme. Ou l’inverse, d’homo ils passent à hétéro...

Donc Ono entraîne son patron : Tachibana, dans le quartier Shinjuku 2-Chome. Ils entrent dans un bar, gay bien-sûr. Un ravissant jeune homme avec un collier, qui se nomme Atsushi, se présente à Ono. Il lui dit qu’il est mignon. Ça fait rougir Atsushi. Ono prévient que son patron est hétéro, alors : pas touche...
Bizarrement, Ono raconte sa première déclaration d’amour à un homme en classe de Terminal, et celui-ci l’a violemment rejetée !... Comme dit le tenancier du bar : Yu-chan (Ono) est toujours rapide à conclure. (Il embarque le jeune Atsushi). C’est vrai que ça part vite entre hommes. Mais ça casse vite aussi... Comme pour les rencontres dans les bars : c’est plutôt pour consommer du sexe par la suite, seul chose qu’il y a en commun dans ce genre d’endroit ! Donc on a une fois de plus un produit de consommation comme un autre. Encore une fois, il n’y a qu’à se promener tard la nuit dans le quartier du Marais pour se rendre compte du véritable « marché ».
Le pauvre Tachibana semble dépassé par les événements. Il y a de quoi... En marchant la nuit dans ce quartier gay, Ono veut embrasser Tachibana, puisque « c’est son type ». Important le type, sinon ça marche pas : il y a les bears (poilus et enveloppés), les musclés sec, les latinos, les asiatiques, les beurs, les loulous de banlieue, les efféminés, ou même des hétéros, les bisexuels (ceux qui ne trouveront jamais à la fois un homme et une femme !), les hommes matures, etc... Donc, selon Ono, « son » Tachibana finira bien par l’embrasser.
Comme il n’y a pas de hasard, et bien, celui qui a repoussé violemment Ono lors de sa première déclaration d’amour au lycée... c’était Tachibana ! Mais il lui a quand même balancé à la gueule : crève, pédale !
C’est drôle, malgré une animation simplifié, mais astucieuse... Tachibana fait des efforts désespérés en expliquant que le « charme démoniaque » de Ono ne marchera pas sur lui.
Donc c’est merveilleux, Ono va enfin pouvoir travailler sans se faire virer... Ils se serrent la main pour conclure leur accord de travail, mais Tachibana trouve qu’Ono lui serre la main trop longtemps...
 
 
 
A la fin du premier épisode, nous voyons Eiji Kanda, l’ancien boxeur, errer tout triste la nuit dans une rue... et il passe devant l’enseigne de la pâtisserie... Ça raccroche un peu sur le thème de la pâtisserie, car jusqu’ici, il n’en a pas été beaucoup question.
Étonnant dans l’épisode deux : Ono dit ne pas s’entendre avec des jeunes femmes... Généralement c’est le contraire, car la femme sait qu’elle ne risque rien, ou elle risque de se faire piquer son petit mari, ce qui doit être rare tout de même. Ça continue d’être drôle, et aussi sympa, car Tachibana empoigne le beau Eiji Kanda, l’ancien boxeur qui cherche un job, et il le présente à Ono : C’est ton type ? Comme c’est pas le type d’Ono, Tachibana engage Kanda, qui traite le patron d’ancêtre. Au deuxième épisode, il manque à cette équipe de trois personnes : un serveur. Au troisième épisode on découvre le talent de vendeur de Tachibana. C’était sa fonction dans la société où il était avant. Et bien voilà ! on le découvre dans ce troisième épisode le serveur manquant : Chikage Kobayakawa. Il est un ami d’enfance de Tachibana, dont le grand-père maternel est le président d’une Zaibatsu (maintenant ce serait par exemple : Mitsubishi). Chikage se déclare être l’ombre de Tachibana, un protecteur en quelque sorte. Mais Tachibana dit que c’est simplement son « homme de ménage ». La famille de Tachibana a envoyé Chikage pour le surveiller. Ainsi on découvre que Tachibana est issue d’une très riche famille, et qu’il peut même hériter des entreprises de son grand-père.
 
 
 
Jusque là, Chikage avait gardé ses lunettes fumées cachant ses yeux ravissants. Quand il les enlève en présence d’Ono : catastrophe, c’est son type ! et totalement ! C'est ce qu'illustre le court extrait vidéo ci-dessus.


Il fallait oser faire en dessin animé un tel sujet, seul les orientaux pouvaient porter un léger vent d’érotisme comme ça. Quatre étoiles pour Antique Bakery, et bravo pour son graphisme et sa réalisation et ses astuces dans l’animation. Il fallait oser, et continuer bien entendu sur le même sujet. Car aujourd’hui encore, si on affirme ou revendique son homosexualité, l’incompréhension, la méfiance, la haine, demeurent trop fréquentes. La réalisation d’Antique Bakery sonne juste, et rend bien les relations affectueuses qui cheminent entre ces quatre jeunes hommes, en plus c’est drôle. Les mains expertes d’Ono font des merveilles pour confectionner des gâteaux, et on comprend aussi qu’elles doivent faire de même par des caresses sur les corps d’autres hommes, d’où le surnom mérité de : Charme démoniaque.
Il est beaucoup plus rassurant, ou confortable, d’enfermer l’homosexualité dans un gène que d’envisager un potentiel homosexuel chez tous les êtres humains (suppression des barrières, des étiquettes).
Pour en revenir à Ono, sa situation d’aimer un hétérosexuel est la situation la plus difficile et la plus terrible. Car quoi de plus douloureux, d’humiliant, de frustrant, que d’aimer quelqu’un qui n’a pas les mêmes sentiments, qui domine la relation, qui peut la rompre à tous moments. Donc le charme démoniaque d’Ono doit être bien puissant pour agir sur un hétérosexuel...
Un homme peut être masculin ou non, mais il reste toujours un homme. Un femme, même masculine reste une femme. Aussi un homme qui se laisse pénétrer par un autre homme peut être considéré, ou se considérer lui-même comme moins masculin, mais il ne cesse pas pour autant d’être un homme. (Les dernières lignes sont extraites de : Comprendre l’homosexualité, livre de Marina Castaneda)

En résumé : IL NE DOIT PLUS Y AVOIR DE BARRIÈRE ENTRE HOMOSEXUEL ET HÉTÉROSEXUEL. (Cette barrière est encore un coup tordu remontant à plus de 2800 ans. Alors pour s’en débarrasser, ça ne se fait pas en quelques années).

Voyez l’ensemble, voyez l’ensemble...


Michel Roudakoff
 
 
CAST :
Eiji Kanda : Miyano Mamoru 宮野真守
Chikage Kobayakawa : Hanawa Eiji 花輪 英司
Yūsuke Ono : Miki Shinichiro 三木眞一郎
Keiichirō Tachibana : Fujiwara Keiji 藤原啓治
 
 
 
 
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Dernière mise à jour : 04-10-2008 18:55

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