Gauche-Droite, ça va bientôt s’écrouler
 

Ecrit par Sechy, le 16-06-2014 19:03

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Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Bourgeois, Chaos, Communisme, Chronologie, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, France, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Homéopathie, Illusion, Inquisition, Internet, Jardin, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Maffia, Magie, Médecine, Merde, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Opinion, Pagan, Paradis, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Transformation, Vide, Volonté, Yokaï

 
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Gauche-Droite, ça va bientôt s’écrouler
depuis son invention en 1789
 
 
Inlassablement j’écrirais ce refrain.
On ne pourra jamais bâtir une société viable avec cette division winner-loser ou peuple élu contre peuple non élu, ou pire : droite-gauche ; avec cette dualité guerrière on aboutit à une société n’acceptant que les « meilleurs », les plus « compétitifs », les winners ou progrès par la sélection plus ou moins naturelle, et par l’argent, donc une sorte de méritocratie.
Seule est viable la trinité du Moyen-Âge des Oratores (le spirituel, les arts et les sciences), des Laboreores (le travail, paysans artisans, les arts), des Bellatores (les militaires et les aristocrates et le gouvernement, la justice). Il y avait circumincession entre les trois « états ».
La dualité c’est la guerre.
La meilleure solution étant de se passer de tout gouvernement pour éviter tout cancer du pouvoir ou de la chefferie, ce qui nécessite une bonne élévation du niveau de conscience de chaque participant...
 
Depuis 1789 traditionnellement la Droite c’est l’aristocratie ou les bourgeois, et la Gauche c’est le peuple ou la « masse » dite « démocratique ». Ceux qui recherchent le « milieu » en ne voulant ni monarchie ou aristocratie héréditaire, ni démocratie populaire, ne voient que le parlementarisme, régime oligarchique où seule une élite s’occupe de politique, avec éventuellement une « représentation du peuple ».
Ne pas oublier que les révolutionnaires de 1789 furent des bourgeois, la Gauche de l’époque ; parce que cette bourgeoisie a bien été la classe révolutionnaire, et sa doctrine par excellence, le libéralisme, la première idéologie de Gauche ; sans compter que le capitalisme est aussi un régime universel, puisque comme écrivait Héraclite (Fragment 90) : ce régime est celui où tout se change en or, où toutes les valeurs sont ramenés à cet étalon unique. Le Saint Fric est devenu la religion universelle de notre civilisation.

Pour Hitler, il n’existe pas de milieu entre Gauche et Droite, pas de transaction, pas de composition, et qu’entre les deux camps, il ne saurait y avoir que la lutte au couteau. Évidemment dans la dualité vue par Hitler le mal c’est le Juif, donc la Gauche et le marxisme. Hitler choisit son camp : celui de la Droite, et même extrême. Il tombe dans le piège de la dualité.

Toute révolution entraîne la division Gauche contre Droite, ou comme en Russie : Rouge contre Blanc. Le premier camp réunissant les partisans du nouveau contrat ; le second camp, les défenseurs de l’ancien et qui n’ont aucun intérêt à adhérer à ce nouveau contrat. Pour réconcilier les parties, ce sont là les Travaux d’Hercule !
Le grave problème est qu’il n’est pas au pouvoir des humains d’instituer l’humanité, qui ne sera alors que la tyrannie de l’opinion ; la politique n’est pas quelque chose que l’humain pourrait constituer, mais QUI LE CONSTITUE : l’être humain ne peut pas se couper de la Nature, donc de SA NATURE. La fondation de l’humanité, de la cité, de la politique pour l’administrer, exigerait des forces dignes des Dieux ; or les révolutions sont les drames des humains, ainsi la tâche à laquelle ils s’acharnent est voué aux violences permanentes.

Ces républicains ou cette Gauche qui se croyait Dieu : leur révolution s’était faite au nom des « droits de l’homme », faisant de la France cette nouvelle idéologie prenant racine plein pot à l’époque de la Renaissance. La prétention républicaine française d’être le Phare de l’Occident en forme des droits de l’homme implique la même division que le « peuple élu » est les peuples non élus ! Un peuple serait « universel » et les autres non !

L’histoire de la France de l’après 1789 jusqu’à la première guerre mondiale est celle de l’oscillation entre deux solutions suite à la fracture Droite Gauche de 1789. Une solution fut l’orléanisme, des centristes modérés refusant d’aller au bout de la Gauche, et d’aller au bout de la Droite. Les seconds furent des centristes radicaux, combinaison d’extrême Gauche et d’extrême Droite, ce fut le bonapartisme, qui additionna recours au plébiscite et pratique de la dictature.

Les Centres furent les spécialités de l’Allemagne : centrisme par exclusion des extrêmes : Weimar ; centrisme par addition : le nazisme.

Démocratie, le peuple ou la masse et l’égalitarisme = Pensée unique dont nul n’a le droit de se différencier, voir le parfait symbole républicain de la Guillotine qui coupe « les têtes qui dépassent ». Une masse au sein de laquelle, en revanche, un dictateur peut très bien surgir à cause du confort dans laquelle se vautre la masse, ce qui donnera le genre « Petit-Père-des-Peuples ». Aussi, par contraste, la noblesse échappe à la masse et à la pensée unique et devient la vraie liberté, avec le non confort toujours lié à la différence.
Adolph Hitler était un grand spécialiste des masses maniant la tyrannique « opinion publique ». Hitler le charmeur parce que le Monsieur Tout-le-Monde dans lequel chacun pouvait se reconnaître, et éventuellement se projeter comme on peut s’identifier à un héros dans un film hollywoodien.
Le plus démocratique dans le nazisme, c’est la personne même de Hitler. On peut dire que la démocratie est le triomphe de la chefferie : les bolcheviques se disaient aussi « démocratie », et même le « pays le plus libre du monde », avec pour chefferie leur parti politique et leur démiurge : Staline. Un meneur comme Staline ou Lénine organisera une vigoureuse propagande en faveur de leur système dans l’espoir que leurs arguments suffiront à leur faire gagner des adeptes. Mais comme Hitler savait le faire, les bolcheviques se serviront « d’arguments pratiques » que leur fournissent leurs poings ou des moyens matériels de contrainte... Ensuite ils mettront sur pied un parti dans lequel ils feront se réunir leurs partisans, et à la première occasion un seul s’emparera du pouvoir (Staline en l’occurrence, après la mort de Lénine).

Enfin Karl Marx voulait aussi « réunir » la Droite et la Gauche puisqu’il fabriquait la doctrine « lutte des classes », et non leur coopération éventuelle, mais Marx ne jurait que par une seule classe : le prolétariat ou masse, avec dogme de la valeur et de la plus value, dogme de l’accumulation croissante des capitaux, croissance du prolétaire (c’est cinglant sur les affiches de propagande de l’URSS des années 1930). Marx ne voyait pas que son système ne pouvait pas se passer du capitalisme.
Parce qu’est-ce que c’est la technologie et la modernité ? Si ce n’est le rendement et le toujours plus de consommation (Pouvoir d’Achat) et de profits pour les Couilles en Or, avec à la clé la destruction de la planète.
MODERNITÉ = EXPLOITATION INDUSTRIELLE. Au lieu d’être les maitres des machines les humains en devinrent les esclaves : voyez l’ordinateur, les téléphones portables, le stress et la bêtise du « monde moderne », etc. Et les grands bénéficiaires de la « modernité » ne sont pas le peuple, mais une toute petite minorité du peuple : l’oligarchie (la chefferie malade du pouvoir et portée à son paroxysme).
 
Malheureusement pour la Gaule, Jules César y prolongea son empire, puis à la proclamation de la religion unique en l'Église de Rome par Théodose 1er, Clovis puis Charlemagne fabriquèrent une France chrétienne contre les Païens. C'est ce régime chrétien qui s'écroula en 1789. Un régime auquel les députés du Tiers État mirent fin, lorsqu'ils se proclamèrent Assemblée Constituante.
Ensuite arrive dans la foulée le bonapartisme, n'ayant d'autres fins que de mettre de l'ordre dans le chaos laissé par 1789 et les guerres de Vendée, et bien-sûr l'écroulement sociale.
La solution que trouva Bonaparte fut celle de l'empire romain, plutôt une mouture entre la Rome antique et les totalitarismes modernes.
Cette restauration de l'empire à la romaine n'est pas tournée vers le passé mais annonce toutes les autres tentatives de retour à l'empire qui se sont opérées dans les 19 et 20è siècles, y compris la révolution russe de 1917, jusqu'à évidemment le nazisme en Allemagne et le fascisme en Italie.
1789 inventa la division sociale entre la Gauche et la Droite ; le bonapartisme, très militarisé, tenta de réunir les deux morceaux avec notamment l'outil "suffrage universel". C'était expérimenter le centrisme par addition, qui allait à l'avenir, rester typique des régimes totalitaires (pour rappel César établit son empire sur ce raccommodage).
Napoléon, Hitler, César, Staline, la divinisation n'est pas loin. Napoléon se confiant voulait « s’élever au ciel pour prendre sa place parmi les Dieux ».
 
 
[En référence à : Nazisme et Révolution - Histoire théologique du national-socialisme 1789-1989, de Fabrice Bouthillon]

[En haut de page : vue aérienne de la faille de San Andreas]
 
 

Dernière mise à jour : 16-06-2014 19:58

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