Walter Elias Disney 4
 

Ecrit par Sechy, le 07-08-2014 21:11

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Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Bourgeois, Chaos, Communisme, Chronologie, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, France, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Homéopathie, Illusion, Inquisition, Internet, Jardin, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Maffia, Magie, Médecine, Merde, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Occulte, Opinion, Pagan, Paradis, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Transformation, Vide, Volonté, Walt Disney, Yankee, Yokaï

 
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Walter Elias Disney 4
Une histoire de gros sous
Comme par exemple l’empire Kodak


Walt Disney ou la lumpen bourgeoisie
Bienvenu dans le monde aseptisé de Walt Disney
et Louis Pasteur
Dans ce monde, pas de « mauvaises herbes »
ni de Hamas ou « terroristes »
 
 
Walter Elias Disney 3
Walter Elias Disney 2
Walter Elias Disney 1

En 1934 et contre toute prudence et malgré les conseils de modération de ses proches, Disney jette les bases du dessin animé de long métrage, avec un devis autour de 1.500.000 dollars. La réalisation comportera 240.000 dessins et le concours de 400 techniciens. Disney choisit alors le conte Blanche-Neige et les sept Nains, et trois ans plus tard le succès mondial était là. Tout Disney est catalogué dans ce long métrage : la jeune et belle princesse menacée par la jalousie d’une reine cruelle (que l’on retrouvera dans La Belle au bois dormant sous forme de la « méchante fée »), un prince, des petits amis, et d’autres éléments. Immédiatement après surgira le Pinocchio d’après le conte de Collodi, techniquement supérieur à Blanche-Neige.
Ensuite ? Mais ensuite l’usine de Burbank ne produit plus que des productions afin d’assurer du travail aux techniciens de l’usine, capitalisme oblige... Des produits du Nouvel Ordre Mondial ici nommés : « Films de famille » qui sortent généralement à l’époque où le business bas son plein : à Noël.
 
Disney ambivalent et inquiétant comme dans ses films avec ses sorcières, revanche de l’enfance, jouera à Léonard de Vinci avec non seulement son Disneyland, mais bien plus bouffi d’orgueil, soit teinté d’une naïveté aveuglante, soit teinté d’un ego démesuré : son projet EPCOT (Experimental Prototype Community Of Tomorrow) : « Notre prototype expérimental de la communauté de demain sera toujours tourné vers le progrès. Il ne cessera jamais d’être le coin du ciel bleu et l’avenir où le monde mènera une vie qu’il ne trouvera nulle part ailleurs ». My God ! Attention l’ego !!! Et attention au « Royaume de Dieu (juif) sur Terre »...
Ainsi, ce « royaume » sera situé évidemment en Floride, sur un terrain de 11.000 hectares, au Sud-Ouest d’Orlando, soit une étendue grande comme deux fois la superficie de la presqu’île de Manhattan. EPCOT sera un luna-park de plus où logera la « puissance créatrice de l’industrie américaine ». Là la technologie sera reine, évidemment dépendante du fric et du business, avec un hôtel de 30 étages, des magasins, des restaurants, des théâtres, des cinémas, des bureaux, des salles de réunions, des halls d’expositions... Bref, la civilisation à la façon du colonialisme anglo-saxon... À savoir : 200 hectares de rues et de buildings entièrement climatisé et protégé sous un immense dôme de verre (bonjour le killer Louis Pasteur). Évidemment les résidents et les touristes feront leurs achats, dîner, de jour comme de nuit, bref, CONSOMMER. Disney n’oublie pas la Nature : une ceinture d’espaces verts entourera le cœur de la cité, qui comprendra aussi des écoles, des églises (des synagogues ? des mosquées ?), des centres récréatifs, des résidences.

À EPCOT le piéton sera roi. Il y aura un parking de 11.000 places situé sur plusieurs niveaux souterrains. Des monorails ultra-rapides transporteront les habitants dans toutes les directions à travers les milliers de kilomètres de Disney World !
Walt Disney : « Notre espoir est qu’EPCOT stimulera l’industrie américaine pour trouver et développer les solutions nouvelles qui pourront satisfaire les besoins de l’homme, exprimés ici dans notre communauté expérimentale ». Bienvenu dans le Nouvel Ordre Mondial artificiel...

Disney reste un grand enfant (faussé) et établit une « monnaie d’échange » à l’américaine qui va servir à alimenter tout un système imaginaire dont l’orientation correspond à la manipulation des enfants et à leurs demandes influencées. Pour ces manipulations des enfants, Disney utilise toute la symbolique des contes et des fables qui contiennent l’archétype des mythes et des obsessions primitives, donc proches à la fois de l’humain adulte et enfant ; ce qui fait de l’empire Disney une arme redoutable d’Hollywood.
Disney : « L’étape la plus importante dans la réalisation d’un cartoon, c’est le choix du sujet. Si le sujet est valable, le dessin animé peut être valable ; mais si le scénario est faible, si le sujet ne marque pas, ni une bonne couleur, ni une belle musique ou une parfaite animation ne le sauveront... Une idée peut être très amusante et ne pas « coller » à l’histoire. Les dessins animés doivent être nets et sans détours. Une idée subtile peut être sensationnelle et très séduisante, mais elle est le plus souvent incompréhensible des spectateurs. Le travail graphique et musical doit être directe et évident. Le dessin animé doit être compris par tous ».
On a là la parfaite définition du mondialisme et de son business, soit : choisir un sujet et y faire « coller » des dessins conditionnés a priori à un espace plan (deux dimensions) et respecter, grâce au seul effet du trait, une histoire soumise à l’espace « réel ». Un « espace » à deux dimension que Disney s’efforce de transformer en un espace en trois dimensions par une mise en perspective et de ses personnages et des décors en une savante géométrie digne des peintres de la Renaissance quand ces artistes commencèrent à inventer la perspective, totalement différente de celle du Moyen-Âge puisque en définitive ne pas oublier que tout est dans le mental.

Disney récupère systématiquement le domaine de l’enfance, ce qui n’est pas le cas de son concurrent du moment : les Frères Fleischer. Cela coïncide chez Disney à une obsession de vouloir expulser les dangers qui l’habitent et dont il se propose de se libérer, du même coup, libérer son public ! Une tentative digne des religions du Salut en une messe demandant aux participants, les spectateurs, une identification, un accord, qu’explique l’introduction de figures symboliques qui vont conditionner l’établissement des thèmes des personnages. En même temps Disney adopte des procédés tout aussi religieux comme l’installation d’une justice immanente ou la création d’une famille de héros justiciers, laissant aux paroissiens, pardon, aux spectateurs qui accèdent progressivement aux différents niveaux d’angoisse, craignant pour les enfants et pour eux-mêmes, ou pour leurs héros. De ce double jeu, Disney dispose, tel un grand prêtre, le droit à la paix.
 
Les paroissiens ou spectateurs de Disney ont un parallèle avec ceux des Mystères de la Grèce antique et de l’ancien Orient où tout l’empire assistaient. De la même façon, la tragédie, à la fin du 6è siècle, va devenir une obligation religieuse civique, les deux fonctions étant étroitement liées. Les chorèges deviennent des fonctionnaires, comme les techniciens et dessinateurs chez Disney. En Grèce antique on offrait même la place gratuite aux citoyens les plus pauvres. Les malades pauvres avaient une sorte de « sécurité sociale » car soignés aux frais publics (Assistance médicale gratuite). Disney s’inspire peut-être, ou étonnant hasard, du phénomène unique lié à l’histoire de la cité athénienne.

À l’époque des Silly Symphonies, les objets d’inquiétudes et d’angoisse restaient faiblement montrés, sauf peut-être le « grand méchant loup », les méchants se montrant plutôt taquins et joyeux plaisantins. C’étaient de « gentils méchants » qui se voyaient pardonné sitôt qu’ils pondaient un « mot d’excuse » comme ce censurant eux-mêmes.
Mickey, mal né au départ de l’antithèse avec Félix le Chat de Sullivan préfigure le symbole de la résistance (aux Nazis pendant le seconde guerre mondiale). Une résistance ingénieuse, à la Hergé et Tintin, non violente. Ensuite la violence progresse comme par exemple avec l’Apprenti Sorcier dans Fantasia. Disney met à l’abri ses personnages préférés et accélère le rythme, favorisant l’efficacité des poursuites et l’organisation de la défense. Quand vient l’ère des ses longs métrages, les personnages de Disney progressent vers une galerie de portraits malfaisants, dont l’obstination n’est peut-être pas sans répondre aux préoccupations de business de Disney, qui pense peut-être, comme Hitchcock que « plus le méchant est réussi et meilleur est le film ». L’utilisation désormais de la couleur accentue encore la symbolique des portraits malfaisants et les attache à un destin de plus en plus irrévocable dans cette dualité des winners et des losers où ont peut facilement deviner dés le début qui sera le loser ! Pour ce faire Disney fait employer des rouges, verts, jaunes qui déterminent la représentation imaginaire des prototypes passionnels comme ils sont par exemples indiqués dans de la littérature ; ce qui amène la couleurs à aussi participer à la symbolique des contes et à la manipulation du public.

Walt Disney ne pourra faire que « dans la réalité » tant son univers est totalement matérialiste. S’il essaya de s’en échapper à travers son Fantasia, c’était raté ! Un Fantasia qui par certains épisodes est une référence directe aux Formes Pensées de Annie Besant et C.W. Leadbeater, et même à la cosmogonie des Roses-Croix de Max Heindel d’inspiration chrétienne. Tout cela rappel immanquablement les égrégores se développant aux sons et aux couleurs.

L’univers Disney est hélas à fond dans le winner-loser, quand par exemple il s’agit pour les « bons animaux » des courts métrages de se garder contre une poignée de « délinquants » (de terroristes, dirions-nous aujourd’hui). Une dualité typique de Hollywood où est clairement établit la dimension du « bien » et celle du « mal ». Dans Blanche-Neige la « méchante » c’est belle-maman qui est en plus une reine ! avec un visage anguleux et creusé, un corps sinueux drapé de capes et de traines, opposé au visage mièvre et potelé, suave, de Blanche-Neige... Cendrillon et la Belle au bois dormant relèvent de la même dualité winner-loser. Pinocchio de Disney tombe dans une moralité digne des Judéo-francs-maçons, le maçon étant Jiminy le Cricket.

Le loser ce sera le « pas beau » éléphant Dumbo. Un autre loser sera le jeune Bambi ayant perdu sa maman tuée par un chasseur. Ainsi LA PEUR reste le mobile dominant de toute la dramaturgie disnéïenne, et Fantasia consacre quatre parties sur sept à l’opposition divertissement-cauchemar. Mickey apprenti Sorcier débouche aussi sur le cauchemar des balais ensorcelés provoquant un déluge presque biblique. Disney montre dans ce film les tenants d’une profonde angoisse de morcellement, et sa poursuite religieuse de signes bibliques, en conférant à la séquence des balais une symbolique proche de la création d’Adam et Eve.
La nazisme et probablement aussi la menace soviétique de Staline s’illustre dans la nuit sur le Mont Chauve où sorcières et monstres, animaux sont déchaînés. Bien-sûr ces illustrations puériles de faiseurs ne suffiront pas à calmer les angoisses de Disney. Quand au Sacre du Printemps dans Fantasia, il est complètement raté en singeant la création du monde, alors que l’humain n’était pas encore supposé existé ; et là encore, Disney tombe dans le piège avec des animaux supposés « méchants » comme de nos jours certains parlent de « mauvaises herbes » !
Le Livre de la Jungle, du franc-maçon Rudyard kipling, fut le dernier long métrage de dessin animé conçu et supervisé par Walt Disney : 4 millions de dollars, trois ans et demi de travail, le tout à l’usage des « films de famille » pour la Noël !
À la mort de Disney les critiques pleuvent, comme celle-ci de Richard Schickel, responsable cinéma de Life : « Ses créations manquaient de goût, étaient grossièrement commerciales, elles exaltaient le plus souvent la plus sommaire technologie de la sensibilité humaine ». Ne pas oublier que Walt Disney est à 10 années près le contemporains d’un maitre manipulateur : Edward Bernays, un membre de la famille de Sigmund Freud !

Le responsable cinéma de Life : « La voix de la machine est si pénétrante, si persuasive qu’elle contraint d’abord l’enfant puis les parents à prêter attention et à payer en bon argent. En son essence, la machine de Disney a été conçue pour mettre en pièces les deux principales richesses de l’enfance : ses secrets et ses silences, obligeant ainsi chacun à partager les mêmes rêves orientés. Elle a placé un chapeau de Mickey Mouse sur chaque personnalité en voie de formation en Amérique. Du point de vue capitaliste, c’est génial ; du point de vue culturel [donc humain], c’est surtout horrible ».
R. Schickel rapproche Disney de Joyce Hall qui arriva un jour à Kansas City avec l’idée que les cartes de vœux ne devaient plus êtres des cartes postales, mais des cartes pliées, expédiées dans des enveloppes ; ou aux fondateurs du Reader’s Digest dans leur appartement de Greenwich Village ; c’est-à-dire à ces faux audacieux, car uniquement matérialistes, capables de construire de puissants édifices commerciaux sur un rêve, en ne perdant jamais de vue leurs propres intérêts, donc au final TRIOMPHE ABSOLU DE L’EGO OU MENTAL.
Les Américains faisant tout dans le gigantisme, Disney a essayé de « commercialiser des chefs d’œuvres ». Il a inventé des systèmes, des normes, comme par exemple les roses ont une âme, les lucioles des chandelles, et les réveil-matins de fines mains malicieuses.

American way of life : Dans les années 1960 Mickey c’est la vente de plus de 3000 articles, depuis la fameuse montre jusqu’au flacon de lait de magnésie (avant que Disney ne décide de ne plus prêter ses créations à quoi que ce soit qui répugne aux enfants). La montre Mickey on la vendait si bon marché en 1932 que certains s’offrirent le luxe de l’utiliser pour jouer au palet ; déjà en 1960 les collectionneurs se l’arrachaient pour 50.000 francs de l’époque, et Sammy Davis Junior a fait poser un mouvement Piaget dans sa montre Mickey !

Selon le point de vue de Maurice Bessy, qui rencontra plusieurs fois Disney, Disney redoutait de tomber dans la schizophrénie : désintégration de sa personnalité. Ainsi son moteur le maintenant en vie, sa raison d’être, c’était le dessin animé, qui est par définition, un morcellement systématique du mouvement, donc de la vie, mais une ILLUSION DU MENTAL, car pour qu’il y ait mouvement il faut un « espace » : comme pour dire que le temps existe il faut quelqu’un pour l’observer, sinon il n’existe pas.

(En références à : Diane Disney Miller : L’histoire de Walt Disney, 1960 ; Walt Disney, par Maurice Bessy, textes et propos de Walt Disney..., 1970)
 
 
 
 

Dernière mise à jour : 07-08-2014 23:19

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