Société idéale, celle des trois CASTES :
Labours de clerc est Dieu prier
Et justice de chevalier.
Pain lor trueven li laborier.
Chil paist, chil prie, et chil défent.
Au camp, a le vile, au moustier
S’entreaident de lor mestier
Chil troi par bel ordonnement.
(Exemple trinitaire du 13è siècle de Circulus ou Circumincession exprimant la société idéale).

 

La circumincession ou Mouvement c’est la Trinité ou société idéale du Moyen-Âge : Oratores (le spirituel, les arts et les sciences), des Laboreores (le travail, les paysans artisans, les arts), des Bellatores (les militaires et les aristocrates et le gouvernement, la justice), où dans ces trois états il y a circumincession, j’affirme qu’en synchronisme avec notre Univers, l’Univers du Moyen-Âge EXISTE TOUJOURS. Et comme déjà écrit : La future et seule vraie Civilisation sera trinitaire comme celle de « l’actuel » Moyen-Âge : L’HUMAIN TOTAL, COMPLET. Car c’est l’Esprit qui contient le germe à toutes réponses des drames de l’humain. C’est ce que l’Église de Rome nomme d’ailleurs l’Esprit-Saint.

RAPPEL : « La classe est de la Terre. La caste est de l’Esprit. C’est une profonde erreur d’en faire des synonymes, bien qu’en pratique la caste, fait spirituel, tend toujours à se signifier dans le temporel par des privilèges économiques et à dégénérer en classe. C’est l’aventure qui est arrivée à l’ancienne noblesse de sang et la Révolution de 1789 n’a fait que supprimer ce qui avait perdu la conscience de sa nature. Elle n’a fait que couper du bois mort.
Inversement, la classe la plus basse, opprimée et avilie, tend toujours, pour guérir ses malheurs, à retrouver les sources de l’Esprit, et, partant, le sens de la caste, c’est-à-dire de sa dignité d’homme en tant qu’être métaphysique et religieux. Cette dialectique de la classe et de la caste est la cause la plus profonde de la naissance du communisme, bien plus que la dialectique marxiste qui n’a fait que dévier et défigurer la première dans un sens pervers », écrit Jean Coulonval.
Bref, le monde actuel est prisonnier du dilemme capitalisme-socialisme.


IMPORTANT.
Pas de délimitation nette entre concepts, mais un concept ou thème peut être employé à la place d’un autre pour devenir variation à la place du thème. Chaque concept ou thème se comporte de façon hypostatique (de hypostase : chacune des trois personnes de la Trinité en tant que distincte des deux autres et consubstantielle avec elles ; ou circulus, ou circumincession). C’est-à-dire que chaque thème se comporte comme une substance propre et qui ne peut pas en même temps en être une autre. Pour Carl Gustav Jung c’est typique de la pensée primitive, qui se rencontre aussi dans la philosophie indienne, laquelle fourmille d’hypostases. Les mythes sur les Dieux en sont un exemple (chez les Grecs, les Anciens Égyptiens), avec des affirmations contradictoires au sujet d’un même Dieu. Mais même avec ces contradictions, les mythes peuvent exister parallèlement les uns aux autres, en circumincession, sans se gêner mutuellement.

En référence à la Trinité de la société idéale, et la prison du capitalo-socialisme, voici ci-dessous la dernière lettre de Jean Coulonval extraite de son livre : Synthèse et Temps Nouveaux.

« Le déclin du courage » (Éditions du Seuil)
Soljenitsyne dit aux étudiants de Harvard, le 8 juin 1978 :
« Non, je ne veux pas recommander votre société comme idéal pour la transformation de la nôtre...
Nous avons placé trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales, et ils se révèle qu’on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure [le Soi ou Instant de Ramana Maharshi]. À l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest la foire du commerce : ce qui est effrayant, ce n’est même pas le fait du monde éclaté, c'est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue ».

LILLE, le 1er décembre 1978.

À tous les camarades rencontrés au travail dans les usines, à l’armée, dans les camps d’Allemagne, les prisons, les refuges de l’Abbé Pierre, les asiles de nuit, les soupes populaires, (qu’ils se souviennent de moi ou non, peu importe), je dédie ce paquet de bafouilles où j’espère avoir réussi à éclairer quelque peu les raisons de la détresse sociale que nous avons vécue ensemble.
Je vous conjure de vous débarrasser de l’emprise des opinions dont chacun vous enferme dans une cage psychologique et mentale où vous avez l’illusion de trouver la sécurité de votre Être d’homme, alors qu’en réalité vous y perdez votre liberté.
Le piège des pièges auquel il vous faut échapper, c’est l’identification du pouvoir économique et du pouvoir politique, qui sont en réalité essentiellement différents :
- Le pouvoir politique implique que celui qui l’exerce SAIT ce qu’est l’Homme, ce qui est une « connaissance » d’essence métaphysique, et donc QUALITATIVE.
- Le pouvoir économique implique la co-naissance de la science de la matière, des techniques, des possibilités pratiques de leur mise en œuvre pour le plus grand bien matériel des populations. [Cela peut par exemple impliquer le low tech pour éviter le choc des pénuries à venir]. Il requiert donc la connaissance du physique et du QUANTITATIF.
Toutes les propagandes vous entretiennent dans l’illusion que ces deux pouvoirs en sont un seul. Les puissances occultes qui mènent le monde entretiennent en vous cette illusion qui est nécessaire à l’exercice de leur pouvoir. La démocratie vous confère le pseudo-devoir de posséder votre petite vérité personnelle, en toute propriété, en contradiction avec le fait que la Vérité est ou n’est pas, qu’elle ne peut être un objet de possession, qu’elle ne trouve donc pas ses critères dans des résultats électoraux. Par contre, on vous refuse la démocratie là où elle serait légitime, dans le domaine quantitatif de l’économie où serait nécessaire un modus vivendi décidé par les bulletins de vote.
Le principe démocratique est appliqué là où il n’a rien à faire. Il ne l’est pas là où il devrait être. Aucune solution n’est possible sans la distinction juridique et incarnée dans les structures sociales de la distinction ontologique de ces deux pouvoirs. On vous les présente comme s’ils en constituaient un seul, sous la domination de « pouvoir temporel », par opposition au « pouvoir religieux ». L’histoire passée a établi la distinction du spirituel et du temporel, du pouvoir religieux et du pouvoir politique. En réalité, il n’y a pas deux, mais trois pouvoirs. Le « Trois », seul, fait la synthèse et la Paix. Le « Deux » établit nécessairement la dualité et les conflits. La « Trinité », c’est la Paix, en chaque individu, entre individus et entre nations. Le « Deux », c’est la guerre.

Jean.


Pouvoir religieux ; Pouvoir Politique ; Pouvoir économique, une trilogie en rapports analogiques, terme à terme, avec la Trinité, et dont les rapports réciproques doivent être conçus, non pas en antagonistes, mais comme étant l’Unité, selon le symbole de Saint Atanase. Aujourd’hui et depuis longtemps l’Église de Rome est un « christianisme horizontal, moraliste (sens péjoratif) parce que n’étant qu’une esthétique de la sensibilité, coupée de ses références ontologiques, qui succède à une tendance qui n’établissait aucun rapport logique entre le spirituel et le temporel et posait ces deux termes verticalement, l’un à la base, l’autre au sommet, la mort étant le seul événement qui fasse passer d’un terme à l’autre. La religion ne prenait son vrai sens que post-mortem », écrit Jean Coulonval.

La société féodale repose sur l’aide mutuel entre des hommes dont les pouvoirs et les besoins sont différents. À cette époque l’étatisme n’existait pas, il n’existait qu’une chefferie, les pauvres et les faibles recherchaient la protection de ceux qui pouvaient la leur donner. Évidemment on parle alors de dépendance ! L’étatisme commence selon moi sous Saint Louis (Louis IX, 1226-1270).

RAPPEL : quel que soit le régime politique et tout au long de l’histoire humaine de ces 10.000 ans de la voie de l’Agriculture, ceux qui furent atteints du cancer du pouvoir aspirèrent à former un empire ou mondialisme : leur « chose universelle », soit réunir sous la direction d’un seul, ou d’une oligarchie, tous les peuples de la Terre. Mais même de nos jours, ce but n’est pas atteint ! Ou plutôt il prend la forme d’une parfaite illusion totalitariste. Mais qu’elle que soit la taille de l’empire et de sa puissance, sa durée de vie a toujours été très courte ; dès que ces constructions de main d’homme atteignaient le point culminant de leur puissance et de leur gloire, le ferment de dissolution qu’elle portaient en elles les démolissaient.
Mais qu’elle est ce « ferment » ?
C’est celui de SUFFISANCE ou ORGUEIL.
En effet, à toutes les époques de l’histoire, les royaumes de ce monde reconnaissaient à leurs origines la primauté du pouvoir religieux (ou dimension religieuse). « Même là où la « religion » à laquelle on obéissait était imparfait, ce palier [ou pouvoir] spirituel à sa manière, inspirait une foi constructive à ceux qui la reconnaissaient. Cependant, au fur et à mesure que le pouvoir temporel grandissait, il prenait et surtout se donnait de l’importance », écrit le psychiatre A. Stocker dans : Folie et santé du monde. Donc on oublie toujours l’origine, ses racines.

Selon Alain Soral, nous sommes passé de cette société idéale trinitaire du Moyen-Âge et avant 1789, à la toute puissance de quelqu’un qui n’est ni l’un des composants de la Trinité, donc qui n’est même pas un travailleur mais qui est pourtant issu de ce monde des travailleurs (Laboreores), et que c’est là sa source, pour chasser du pouvoir les deux autres éléments de la Trinité (Bellatores, Oratores). Effectivement la gigantesque cassure s’est faite en 1789 (en n’oubliant pas sa préparation à l’époque de la Renaissance, comme déjà souvent écrit).
1789 : ceux qui ne sont ni des prêtres, ni des princes, et qui prétendent être le « peuple », mais qui sont en réalité à eux seuls le Tiers État, donc qui parlent contre les prêtres et les princes, au nom des travailleurs mais qui n’en sont plus car ils ne sont que des « commentateurs » ou faiseurs d’opinions, donc des parasites, qui firent tout au long de 1789-93 le merdier que nous subissons encore, avec notamment l’idéologie capitalo-socialiste des « droits de l’homme ». De ce merdier ne pouvait que naître le socialisme et sa révolution judéo-bolchevique russe de 1917, comme le montre Jean Coulonval dans son livre, jusqu’à notre merdier actuel où socialisme et capitalisme ne pouvaient que se marier. Pour Soral être ni prince ni prêtre ne suffit pas au bourgeois à en faire un travailleur (voir en mai 1968 le nombres d’étudiants qui se déguisaient en ouvriers pour faire semblant de mettre les mains à la patte, mais qui une fois sur le marché du travail dans leur costume-cravate se juraient de ne jamais toucher autre chose que le clavier d’une machine à écrire puis la souris d’un ordinateur).

RAPPEL : bourgeois signifie : habitant du bourg, de la cité, de la ville (chose vile)... Dans la ville se trouve l’administration, le gouvernement, la banque... et l’industrie, donc le machinisme, la norme...
Tout cela découle des 10.000 ans de la voie de l’Agriculture quand le Chasseur-Cueilleur se sédentarise pour s’occuper de ses champs de céréales et construire sa maison parmi d’autres maisons formant la cité, avec son armée ou gens d’arme pour protéger icelle et les champs de blé des convoitises extérieures. De là naîtra le commerce et avec lui le bourgeois, à cause surtout de la division du travail : par exemple le petit producteur de fruits ou l’artisan de serrures ne vend plus lui-même sur les marchés ou dans les villages mais passe par un « commerçant » ou distributeur (L’INTERMÉDIAIRE) qui vend les productions de l’artisan ou du paysan. Soral a raison de dire que c’est cet intermédiaire qui commence a être atteint du cancer du pouvoir, dans la séquence : artisanat-vente-argent, qui, parce qu’il met en relation le producteur et le futur acheteur, produit une quatrième figure (faux, voir plus bas) dans ce qui n’est plus alors trinitaire, mais carré (symbole de la matière), donc issu du monde du travail ces commerçants ou intermédiaires vont effectuer une lente ascension menant vers le pouvoir bancaire, et à travers de ce qu’est l’évolution de la banque on passe d’une élément plus ou moins nécessaire (le commerçant c’est bien pratique) à un investissement productif qui peut donner la Renaissance (arts, couteuses expéditions vers les Peuples du Soleil, développement des technologies, des banques), qui par des mutations successives amènent à un parasitisme intégrale : la religion de l’homme ou les grands prêtres du Saint Fric, qui décident dans cet univers de marchands (acheter, vendre, acheter, vendre...) qui peut vivre ou qui ne peut pas ; cela correspond de nos jours à la dictature US de la FED (qui est privée), et à la dictature des Yahvistes parasites et nomades comme tous parasites et qui sont planqués derrière leur judaïsme ou quincaillerie de Moïse, et de la City de Londres ; c’est bien là que le merdier commence. Les Yahvistes étant des destructeurs de princes, de prêtres, et des parasites du travail (ils font travailler les autres pour eux). Notez que les Yahvistes considèrent la Trinité comme une idolâtrie... Triste pour des gens qui se veulent si intelligent !!! Depuis la nuit des temps ils ont bien un parasite dans leur cervelle... ou un Goa'uld...
Mais Alain Soral se trompe totalement quand il parle de « quatrième élément » dans la Trinité du Moyen-Âge : ce n’est pas un quatrième élément, mais comme l’écrit Coulonval cité plus haut dans sa dernière lettre, par la FUSION du pouvoir politique et du pouvoir économique, et exit le pouvoir spirituel, ou icelui est caché en une fausse religion comme chez la judéo-maçonnerie spéculative genre Grand Orient de France.

Les élus et politicards de n’importe quelle « démocratie » actuelle (soit uniquement représentative) ne sont pas des élus mais des employés de banques, comme dit justement Alain Soral.
J’ajoute que la montée en puissance des intermédiaires ou commerçants provient de l’autre immense cassure que fut la première guerre mondiale.
IMPORTANT RAPPEL : avant 1914 et 1789 les villages étaient bien souvent regroupés autour d’une usine bien-sûr liée à une chute d’eau (comme une scierie ou un moulin à grains) ; plus tard la machine à vapeur remplace la chute d’eau. Mais en ces temps d’avant 1914 usine = moulin (réf. Hyacinthe Dubreuil : J’ai fini ma journée).
Si les familles princières avaient le « sang bleu », nombre d’ouvriers avaient « les os verts » (à cause du travail sur le cuivre où à l’époque n’existait aucune « hygiène industrielle », ce qui provoqua le « vert de gris » des os et des dents et des cheveux des ouvriers qui mourraient jeunes : moins de quarante ans).
J’écris comme Hyacinthe Dubreuil que le Moyen-Âge échappa à 1789 pour s’endormir à la guerre de 1914-18. 1914 produisit une coupure tellement nette avec le « passé ».

Pour terminer, je ne peux que vivement conseiller d’essayer de trouver d’occasion le livre de Jean Coulonval. Il n’a pas vieilli. On le trouve encore sur Amazon.

[En haut de page : Gaules, la Confédération éduenne].