Civilisation mortifère contre Instant
 

Ecrit par Sechy, le 20-12-2014 22:33

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Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Bourgeois, Chaos, Communisme, Chronologie, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, France, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Homéopathie, Illusion, Inquisition, Internet, Jardin, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Lumière, Maffia, Magie, Médecine, Merde, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Occulte, Opinion, Pagan, Paradis, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Tradition, Transformation, Vide, Volonté, Walt Disney, Yankee, Yokaï

 
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Civilisation mortifère contre Instant
ou contre le Soi ou la Stargate
 
 
Il n’a échappé à personne que plus que jamais à notre époque de plus en plus matérialiste nombre de personnes se souviennent de leur état naturel : la Paix, la Libération. Cet état de mini éveil n’était pas possible il y a seulement une centaine d’années, notamment à cause de la prolifération vertigineuse des technologies offrant plus ou moins gratuitement des renseignements sur le mysticisme, l’éveil ou la Vraie Paix.
 
Soi ou Instant = absence de la dualité sujet-objet.
Ego = le ‘je’ avec le j minuscule ou le corps ou le mental ; c’est un ensemble. L’ego est possession : on dit « j’ai un ego » puisque il est le ‘je’. Le ‘je’ ou corps n’est donc qu’un VAISSEAU.

Le temps ou la Chronologie tueuse n’existe pas, puisque déjà l’Empereur Marc Aurèle comme Ramana Maharshi connaissaient le Soi ou Instant, tel le « Tout est dans Tout », manière naïve pour le mental humain de se représenter l’Instant ou Soi, ou Dieu, selon le point de vue de chacun.
Marc Aurèle parle « du monde unique contenant toutes choses, du Dieu unique pénétrant toutes choses, unique substance et loi unique ». Il se rappelle à lui-même sa propre unité avec le Soi : « L’esprit de chaque homme est un Dieu et une émanation de la divinité ».
Il dit encore (Marc Aurèle, 7.9 ; 12.26 ; 4.29) : « L’homme qui se coupe lui-même de la cité de Dieu est pareil à une tumeur maligne sur le visage de la Nature ». Bien-sûr ces pensées là sont la tradition de l’époque de Marc Aurèle et ne traduisent pas sa recherche personnelle. Mais le besoin de ce temps est déjà exprimé par le désir de se retirer dans la vie intérieur : « Le petit domaine qu’est le Soi ».
Bien-sûr Marc Aurèle avec la fonction d’Empereur devait se libérer des attaches émotionnelles avec le monde extérieur. Marc Aurèle peut dire : « La source du bien est au-dedans », mais il ne dit pas encore avec Plotin : « Toutes choses sont au-dedans » (tout est dans le mental comme l’exprime si souvent Ramana Maharshi).

Le Soi sur lequel repose l’ego ou corps : « L’intellect en nous est chassé de sa demeure au moment où arrive le souffle divin ; lorsque ce dernier repart, le nôtre est introduit ; car il n’est pas permis au mortel de cohabiter avec l’immortel » (Philon, Quis heres 264s).

La difficulté est de comprendre le problème que : « l’esprit surnaturel qui descend dans un corps humain et non pas l’homme qui s’élève lui-même ou qui est élevé au-dessus du corps ». Ça c’est la « conception » d’un « Dieu » extérieur !
Plotin décrit « l’union mystique » (extase) comme une « simplification » et un « abandonnement » du moi (le ‘je), un désir du contact qui est à la fois un repos [paix] et un effort spirituel d’adaptation (faire coïncider le centre de l’âme avec le Grand Centre du Tout ou Centrum Centri).

Le Soi ce n’est pas se « prendre pour Dieu », dont le piège pourrait être comme un miroir : « Je suis Toi et tu es Moi », et avec prolongation « et tout ce que je dis doit arriver » (genre invocation Hermès et introduction de Magie). Bref, cet effet de miroir n’est pas le vrai Soi mais un piège de l’ego : l’identité réciproque (dualité sujet-objet) a été magiquement induite par des incantations qui précédèrent ; elle devait durer toute la vie, et ce que cherchait le Magicien c’était la possession de pouvoir personnel. Les papyrus magiques se copient les uns les autres en copiant des débris de la religion des autres peuples.

Une autre approche mieux que la Magie cité ci-dessus est celle du gnosticisme, façon Tautologie : « Cet homme est Moi et Je suis cet homme ».
Encore mieux dans l’Évangile d’Ève : « Une voix de tonnerre dit : Je suis Toi et Tu es Moi, là où Tu es, Je suis Moi aussi. Je suis dispersé en toutes choses : où que tu sois, tu Me trouves, et en Me trouvant, tu te trouves toi-même ». On s’approche du Panthéisme. Dans l’Évangile selon Thomas : « Je suis le Tout : le Tout est sorti de moi, et le Tout est revenu à moi. Fendez du bois : je suis là ; soulevez la pierre, et vous me retrouverez ».
On a aussi une variante avec le dicton : « L’homme est un Dieu mortel, et Dieu un homme immortel ». Mais là on peut prendre un simple humain pour un Dieu, voir pour un « extraterrestre », à cause de ses pouvoirs !

Les Païens comme les Chrétiens connaissaient le Soi ou Instant, soit un changement réel d’identité, ou absence de ‘je’.
Un Bienheureux est un humain qui devient « un fils de Dieu, le Tout dans le Tout » sortant de la « Source ». Le Bienheureux ou régénéré devient un libéré de manière permanente, pur ou « sans péché ». Dans l’hermétisme genre Clément d’Alexandrie, la régénération provient pour partie d’un acte rituel (pouvoir magnétique ou « attirer le souffle du divin » accompagné de la communication d’une connaissance secrète, et de l’autre partie de la grâce divine ou du bon vouloir du divin. Seulement « attirer à soi le souffle divin » renvoie encore à l’EXTÉRIEUR : « Quelque chose qui ressemblait à un courant d’air vif entrait dans ma bouche et dans mon cœur ; j’en avait la sensation, plus nette que la boisson ; cela continua, autant que j’en pouvais juger, pendant cinq minutes ou même davantage ».
Bref, le Bienheureux ou Adeptes ou Réalisé est élevé à un autre degré d’existence : Un grand changement de mentalité réclame un grand changement d’identité.
Autre phrase que pourrait dire le Réalisé, mais en fait il fait le vivre et de ce fait ne pas l’énoncer : « Ne suis-je pas un être nouveau, régénéré dans la sécurité et l’innocence ? »
Freud pourrait sortir que c’est l’image du « pouvoir du père », et depuis « un Dieu paternaliste » genre Yahvé on nous sort la prière chrétienne : « Notre Père qui est aux cieux », en fait ce Père est en chacun de nous mais il est PÈRE-MÈRE puisque sans dualité, donc ni mâle ni femelle !
Donc se dire « régénéré » n’est pas la réalisation du Soi-Instant

Par contre ce qu’on appelle « Union mystique » qui n’est qu’une expérience brève qui ordinairement ne se produit qu’une fois, ou plusieurs et à de très longs intervalles, ou ne se produit jamais, est bien une variation de la réalisation du Soi-Instant. C’est arrivé à Jean Coulonval (Synthèse et temps Nouveaux).
L’union mystique est une brève absence de dualité sujet-objet. Si elle est permanente, cela donne probablement le genre du Christ de la Croix, ou un Alchimiste anonyme, ou plus près : un Ramana Maharshi, parce qu’elle que soit sa condition humaine, le Réalisé n’en renonce pas pour autant à sa condition humaine : il chie, pisse et mange comme tout le monde, sauf s’il pratique la nourriture prânique…

En résumé, le « Qui suis-je ? » est aussi bien la question de base sur cette planète, aussi du temps des Païens, que du temps des obèses américains nourrit au Nouvel Ordre Mondial et à sa démocratie.

Comme une certaine communauté qui présentement se sent « élu », les Gnostiques étaient copyright de la présence divine, genre : « Mon Dieu est mieux que le tient ». Pour Plotin, Dieu est présent pour tous les êtres, et surtout cette présence est la capacité « que tous les hommes possèdent, bien que peu s’en servent ». Plotin dit la même chose que Ramana Maharshi : le Soi-Instant est notre état naturel.
Plotin dit aux Gnostiques : « Si Dieu n’est pas dans le monde, il n’est pas non plus en vous, et vous ne pouvez rien avoir à dire de Lui ».

Certains chercheurs voient deux types d’expériences mystiques aboutissant toutes deux à l’Unité :
- L’Extravertie (que Zaehner appelle « mysticisme naturel »), fait usage de ses seuls sens, perçoit la multiplicité des objets matériels extérieurs et est transfigurée. J’appelle ça de la Contemplation.
- L’introvertie n’utilise pas ses sens et s’efforce de plonger dans son propre ego, qui évidemment ne peut que reposer sur le Soi (sans ego pas de Soi, comme l’explique le Maharshi).
Comme déjà souvent écrit sur le site, notre civilisation actuelle de par son état de dégradation ne devrait utiliser que l’approche mystique en Introvertie plutôt qu’en extravertie comme le font les francs-maçons sincères dans leur loge.

Évangile d’Ève, Nous dit à Hermès :

« Si tu ne te rends pas égal à Dieu, tu ne peux comprendre Dieu : car le semblable n’est intelligible qu’au semblable [analogie]. Fais-toi grandir jusqu’à correspondre à la grandeur sans mesure, par un bond qui t’affranchisse de tout corps ; élève-toi au-dessus de tous temps, devient Éternité : alors tu comprendras Dieu… »
Évidemment c’est du verbiage, de la rhétorique que les Allemands appellent « Einfühlung ».

Plotin V, 1 dit : « Que toute âme réfléchisse à ceci : c’est elle qui a créé touts les vivants en leur insufflant leur principe de vie ; ceux que nourrit la terre ou la mer ; ceux qui sont dans l’air, et au ciel les autres divins ; elle a créé le soleil et le ciel immense, elle y a mise l’ordre et lui a donné un mouvement de rotation régulier. Elle est pourtant d’une nature différente des êtres qu’elle met en ordre et quelle fait se mouvoir et vivre ».
Bref, c’est toujours l’unité de la vie, du Soi éternel. L’hermétiste se contente de faire coïncider le soi ou ego avec la nature sous tous des aspects, alors que Plotin identifie le soi ou ego à la force créatrice AU-DELÀ DE LA NATURE. Donc ce qui est pour l’hermétiste un aboutissement final n’est pour Plotin que le commencement de la montée (ce que j’appelle « Fixation cavalante »).
De la contemplation de la Nature il faut passer à la contemplation du ‘Je’ sur lequel se trouve l’ego, ce réseau de relations qui se reflète dans le Soi de tous les humains. Donc trouver le Centrum Centri, ce que Plotin appelle le UN, ou le BIEN, ou quelque fois Dieu. Pour Plotin, le voyage de l’âme est un voyage à la découverte de soi-même : « Il aboutit, non pas dans l’autre, mais en soi-même ». La devise de Plotin est : « La totalité des choses est au-dedans de nous » (Plot. VI 9 (9), 11.38)
Si nous voulons connaître le Réel, nous n’avons qu’à regarder en nous-mêmes. Bien-sûr, on peut dire que Plotin et Ramana Maharshi sont le type du parfait mystique introverti. Ils sont deux personnages de notre temps (individualisme).
En d’autres mots/maux ; chacun de nous est un monde intelligible : « Si tu vois le monde matériellement, alors il sera un reflet du matérialisme » ; « si tu vois le monde spirituellement, alors il sera un reflet du divin ».
 
[En référence à : Païens et Chrétiens dans un âge d’angoisse - Aspects de l’expérience religieuse de Marc Aurèle à Constantin, de Eric Robertson Dodds]
 
 

Dernière mise à jour : 20-12-2014 23:01

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