Église = étatisme
 

Ecrit par Sechy, le 23-08-2015 22:30

Pages vues : 6777    

Favoris : 37

Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Assassiner, Banques, Bombes, Bourgeois, Cacapitalistes, Chaos, Communisme, Complot, Chronologie, Cinéma, Crottasocialistes, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Dualité, Dynamite, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, Forêt, France, Gadlu, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Haine, Hébreux, Homéopathie, Humain, Illusion, Image, Inquisition, Instant, Internet, Itri, Jardin, Jérusalemisation, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Lucifer, Lumière, Maffia, Magie, Manipulation, Médecine, Merde, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Musiques, Nature, Obnos, Occulte, Oligarchie, Opinion, Pagan, Paradis, Pétrole, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Qbit, Religions, Renseignement, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Spirale, Spirolution, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Terriens, Tétéphone, Tétévision, Thermodynamite, Touta, Tradition, Transformation, Transhumanisme, Vide, Volonté, Walt Disney, Yahvé, Yankee, Yokaï

 
st_honorat1973_472.jpg
 
 
Église = étatisme
ou le virus de la romanisation
et des diocèses
et des papes
 
 
Voir aussi la page : Rome/Vatican PUENT LA MORT

Par exemple l’Irlande succombe à l’étatisme à cause de l’Église romaine. Le « diocèse » est une invention de l’Empire romain auquel l’Irlande n’avait jamais appartenu. L’Irlande et son saint patron : Saint Patrick. Voir aussi le Christianisme celtique.
DIOCÈSE : Dioclétien déclenche la diarrhée législative : on morcelle, divise gouverne en douze diocèses correspondant à des unités historiques ethniques destinée à s’affirmer dans l’évolution ultérieures. Le Maghreb avant l’Islam est un diocèse ; il y a celui d’Espagne, d’Italie (Milan, Rome) qui esquissera le monde médiéval. Bien-sûr la diarrhée législative provoque des dépenses considérables pour l’étatisme… avec augmentation du coût de la vie… déjà !!!
Voir aussi la page Pays celtiques.
 
Comme écrit sur la page précédente, seule la Trinité est synonyme de Vraie Paix. Par exemple en Irlande non contaminé par l’État apparu la célèbre Trinité du Moyen-Âge : les Oratores (le spirituel), les Laboreores (le travail, paysans artisans), les Bellatores (les militaires et les aristocrates et le gouvernement, la justice). « Dans de telles formations politiques, chacun, en raison même de la stabilité, de la « fatalité » [ou ordre naturel] de sa situation, est entièrement disponible pour travailler au bien de l’ensemble. Les classes d’en haut ont les mains libres pour donner et celles d’en bas pour recevoir, et les échanges sont d’autant plus profonds que le fossé entre les divers milieux sociaux est plus difficile à franchir.
La mystique démocratique a gâté tout cela [c’est moi qui souligne].
Comment de vrais échanges pourraient-ils subsister à l’intérieur de la hiérarchie quand l’existence même de cette hiérarchie est mise en question ? » écrit Gustace Thibon.

LE CITOYEN OU RICHE :
En ce qui concerne la FÉODALITÉ (fidélité-foi-obéissance), elle ne fut pas aboli en France en 1789, car « la révolution de 1789 s’en est prise à la seigneurie rurale beaucoup plus qu’à la féodalité proprement dite, qui était déjà morte depuis longtemps », écrit ce fait essentiel Jacques Le Goff. J. Le Goff précise aussi que la notion de propriété est peu importante au Moyen-Âge ; j’ajoute qu’après 1789 et la société de consommation elle devient essentielle !

Et ne pas oublier qu’au milieu du 12è siècle la logique d’Aristote « vient stimuler le développement de la dialectique dans les écoles urbaines. Au 13è siècle, ses traités scientifiques et métaphysiques entrent dans le cycle de la connaissance occidentale. Albert le Grand et Thomas d’Aquin notamment l’utilisent pour bâtir une philosophie et une théologie chrétienne », écrit Jacques Le Goff.
Donc l’Église romaine c’est en partie Aristote, les Romains et l’Empire, et LA VILLE : LES CITOYENS. Et exit les Paysans : les seigneurs féodaux et bourgeois commerçants associés exproprient les paysans, ce qui créa les conditions favorables au développement du capitalisme : VILLES = CAPITALISME : « dans les villes aux 11 et 13è siècles des révoltes se produisent et sont conduites par les bourgeois désireux de s’assurer la puissance politique qui garantit le libre exercice de leurs activités professionnelles, donc de leur fortune, et leur confère un prestige en rapport avec leur puissance économique, à la campagne les soulèvement des paysans sont souvent la simple expression de la lutte pour la vie », écrit Jacques Le Goff, qui ajoute le mépris pour les paysans de la part de l’Église et des laïcs seigneuriaux. Le paysan c’est le terroriste d’aujourd’hui : « On les poursuit par l’incendie, par la rapine, par le glaive ; on les jette dans les prisons et dans les fers, puis on les contraint de se racheter, ou bien on les tue violemment par la faim, on les livre à tous les genres de supplices… », Jacques Le Goff citant Geoffroi de Troyes.
En 1381 les paysans anglais, selon Froissart : « Nous sommes des hommes faits à la ressemblance du Christ [le Soi] et on nous traite comme des bêtes sauvages ». Les Paysans sont appelés : « les Vilains ». À croire qu’ils cultivaient déjà des OGM…

La république avec ses « valeurs » (économiques et technologiques) est une féodalité moderne : nous devons tous obéir aux banquiers et au « président » (tout du moins ceux qui ont voté pour lui…).
En étatisme moderne VILLE = ADMINISTRATION-INSTITUTION ET HABITAT.
En Gaules ou chez les Celts « VILLE » = MAGASIN (marché et entrepôts)

En Irlande du Vè siècle nous avions la Trinité suivante : drué (Druides et prêtres), flaith (nobles, guerriers, correspondant aux Bellatores), aithrech (agriculteurs, correspondant aux Laboreores).
Avec l’apparition du Christianisme en Irlande, la fonction de Druide s’est dédoublée en Druide et en Prêtre modèle chrétien ; le « Barde », à la fois scribe, juriste et clairvoyant était de la caste drué. Quant à l’artisanat, il se partageait entre le drué et le flaith : voir la page OUVRIER en référence à Jean Coulonval (Synthèse et Temps Nouveaux).
L’artisanat en Irlande devient une Science et un art rejoignant la découverte de la spiritualité. Les rapports entre guerriers et paysans ont changé en Irlande devenu chrétienne : la propriété de la terre reste commune, et à même été codifiée par écrit, mais une autre source de richesse apparaît : le bétail, qui sert d’unité monétaire, et accaparée par la caste des guerriers, qui deviennent des « nobles », avec des « clients » camarades de combats et des « fermiers » libres, mais redevables envers eux. Mais dans aucune domaine il n’y aura de création d’État.

TRÈS IMPORTANT :
- Dans la France chrétienne depuis Clovis, et selon la symbolique occidentale « officielle », le ROI est contaminé par le « pouvoir absolu » : il est presque un prêtre, en tous cas un intermédiaire entre Dieu, les Dieux, et les humains.
« Rois : chef de sociétés nationales qui, par les sociétés germaniques touchées par les influences orientales (iraniennes et byzantine), s’insèrent dans les cadres politiques issus de la décomposition de l’Empire romain. Favorisés par l’Église qui en fait des descendants des rois bibliques (David, type du roi). Jouent de leur situation équivoque de chefs de la hiérarchie féodale et d’une hiérarchie étatique différente et supérieure », écrit Jacques Le Goff.

- En Gaules et en Irlande le ROI n’est pas comparable avec le monarque absolu des Chrétiens de Rome, il est un intermédiaire entre les Druides et les humains.
Donc aussi bien que dans les Gaules et en Irlande le Druide est un grand personnage, et le roi celtique un être très faible, comme une caricature !
Donc le Druide n’est pas un « chef d’État », ni un chef de guerre. Même le chef de guerre n’est pas cancérisé par le pouvoir ; les Gaulois n’obéissent QU’AU FEU, À L’INSTANT. Entre deux campagnes Vercingétorix n’a aucun pouvoir, sinon celui de la « belle parole », si chère aux Celtes, qui devaient faire de la jolie musique.

- Le Druide est aussi prêtre, rend la justice, enseigne. Il est libre, non soumis à l’impôt, non soumis à aucune obligation militaire. Le recrutement n’est soumis qu’à des critères intellectuels. Le Druide peut se marier comme il veut, se déplacer, porter les armes, etc. Le Druide est anti opinion : il ne pratique pas la théorie mais ce qui est directe, sur le terrain, l’organisation et ce qui est concret.
Bien-sûr on ne peut pas comparer de nos jours les Druides et La Boétie qui était aussi contre toute forme de l’État dans son célèbre : Discours de la servitude volontaire, où les moutons (la routine) sont conduit par des loups. Un La Boétie qui inspira à n’en pas douter un David Henry Thoreau.

- Le Roi celtique n’est pas prêtre, n’a pas de droits sacerdotaux, sa couleur blanche n’est que symbolique. Il ne combat pas. Il est élu par ses pairs sous le contrôle des Druides pour servir d’Accord social. Il n’est pas libre : désigné pour un an en Gaule, il ne doit pas quitter le domaine (civitas), il a nombre d’interdits. En somme, il est nettement moins contaminé de pouvoir qu’un actuel président du républicanisme français, ou américain, ou même de l’Union européenne…

Le druidisme n’était pas non plus une théocratie, ou si peu, uniquement pour empêcher de tomber dans l’étatisme. Donc le Druide était l’inverse d’une théocratie, comme un conseil examinant le problème de la chefferie. Car le Druide était garant de la personnalité de base et garant du groupe, de son identité, et donc pour empêcher que se mette en place toute machine étatique. Le Druide est comparable aux Chamans amérindiens conservant la Tradition ; à la fois conservateur et égalitaire visant à préserver l’indivision, protéger l’UNITÉ ; le Druide n’est pas non plus comparable à une caste sacerdotale comme le furent les Brahmanes en Inde (Brahman veut dire : Être suprême, Absolu, donc personne ne pouvait s’enfermer dans une prétendue « caste ». La « caste des Brahmanes » divise comme toutes personnes ou groupes « voulant réformer le monde ». Comme le dit Ramana Maharshi à l’entretien 282 ; « Réformez-vous vous-même en premier, et ensuite nous verrons le reste ». Dans l’entretien 507 : « Pourquoi vous donnez-vous tant de mal pour effectuer des réformes ? Allez dormir et voyez s’il y a des différences dans le sommeil. Là, vous allez effacer les différences sans aucun effort… »).

L’égalitarisme du druidisme de retrouve d’ailleurs dans les romans d’aventures celtiques comme Arthur et les Chevaliers de la Table ronde, destinée à éviter les querelles de préséance parmi les Chevaliers d’Arthur, un thème hautement noble très très différent de l’égalité bourgeoise urbaine (plus théorique que réelle).

Pour échapper à l’étatisme, l’Irlande développa le MONACHISME : de moine, institution monastique. Le célibat permettait aux moines d’échapper au monde où la propriété et l’héritage formaient l’essentiel du droit. Des milliers de moines fuyaient le monde de l’Église romaine qui avait « trahit » la parole de Jésus lors de son alliance monstrueuse avec César. Dans cette nouvelle Église romaine la vie monacale était destiné à la contemplation et retrouvaille du divin, dans l’Irlande ancienne elle fut au contraire le moteur de la société. Car : pas d’État à fuir ; ainsi « rois », Bardes et Druides furent les « vassaux » des monastères principaux et leurs grands « prêtres ».

RAPPEL : Les Druides étaient à la fois païens et monothéistes, d’où l’horreur de la part des Romains !

MOINE - MOINEAU  - MONASTÈRE :
à rapprocher de la liberté retrouvée grâce à la Langue des Oiseaux. Moine signifie : seul, donc UNITÉ ou Réalisation du SOI-INSTANT. Idem pour le mot MONASTÈRE : unité, indépendance, autonomie. Alors effectivement le monachisme est un artifice désormais connu pour se passer d’un État et d’un gouvernement. Mais, la Réalisation du Soi ou Instant est notre état naturel, comme le dit souvent Ramana Maharshi. On a simplement oublié cet état. Aussi dans l’absolu il n’y a pas besoin de Monachisme car NOUS SOMMES TOUS MOINES, TOUS FRÈRES ET SŒURS : on naît seul, on mange seul et on meurt seul, personne ne peut le faire à notre place !

En ce qui concerne le MOINE, le problème politique universel et fondamental de l’humanité ici sur cette planète est identique à celui d’une société et d’une nation : transcender le dilemme individualisme-collectivisme ; chose qu’a voulu faire à l’aide de sa « raison » le républicanisme de 1789 avec son culte de « l’Être suprême » qui s’est transformé de nos jours en binaire informatique ! pour prochainement avec les transhumannistes et Google qui vont supprimer la raison d’être de l’humain en le rendant inutile dans la conduite des affaires rationnelles en supprimant ce qu’il croyait être : sa raison d’être, le JE SUIS.
Le mental ou raison de l’humain pond l’ordinateur et engendre de nos jours sa PROPRE NÉGATION en mourant et crachant l’ordinateur. Le physique et le sociale est devenu ROBOT… Seule porte à cette prison : le SOI.

Les moines à l’aube du Christianisme étaient confronté au même dilemme individu-collectif, il y avaient les socialistes : cénobites formant une collectivité ; et leur contraire les ermites et mystiques en forme du symbole forêt et désert. Des « cénobites » modernes seraient la judéo-maçonnerie spéculative, si j’en crois la définition d’un judéo-maçon du 33è degré : C.W. Leadbeater

Les monastères du monde romain étaient des cancers du pouvoir papale s’exerçant sur les évêques, alors qu’en Irlande où n’existait aucune paroisse, pas de hiérarchie puisque le monastère était aussi évêque. Hélas en 1111 l’Irlande fut divisée en évêchés (24) ; et 40 ans plus tard saint Malachie rencontre le pape et saint Bernard de Clairvaux qui lance la réforme cistercienne. Désormais l’évêque gouverne au nom du pape, les ordres monastiques appliquent la règle de saint Benoit (pauvreté-chasteté-obéissance) ; l’antique organisation celtique autonome et libre était balayée.

L’Irlande restera une société sans État jusqu’à l’invasion anglo-angevine. Donc ce n’est pas de la société irlandaise marchande que l’Irlande tombe dans l’étatisme, mais à cause de l’Église romaine. En 1148 avec saint Malachie, l’Église devient romaine. Puis en 1154 le pape Adrien IV poussait Henri II a envahir l’Irlande pour « proclamer la vérité du christianisme chez un peuple rude et ignorant ». L’Église a donc tout contaminé une fois de plus, surtout plus tard chez les Incas, Mayas, etc.

Encore une fois, il se pourrait bien qu’en Occident le MARIAGE PAÏNS-RELIGIONS DU SALUT passe par les Celtes qui croyaient en l’immortalité de l’âme et à la Réalisation du Soi ne serais-ce que par l’ÎLE D’AVALON DU TAPIS VOLANT OU PARADIS, OU ÎLE DES BIENHEUREUX, JARDIN DES HESPÉRIDES,  tout cela est du même thème : LE JARDIN-ÎLE ou FIXATION CAVALANTE. Le grand centre druidique, détruit par les Romains au 1er siècle de nôtre ère au moment de la révolte de la Bretagne, était dans l’île de Mona (Anglesey). L’Île comme le Tapis ou le Jardin est un monde en réduction, une image complète du Cosmos. C’est l’équivalent d’un Temple, de la Paix ou Félicité, donc de l’éternité.

Mariage PAÏENS-CHRÉTIENS parce que la base reste les PAÏENS ENRICHIT PAR LE CHRISTIANISME : l’ÉVANGILE ce n’est pas 1789, pas de tabula rasa !

[En référence à : Le Défi Celtique, de Alain Guillerm ; La civilisation romaine, de Pierre Grimal et La civilisation de l’Occident médiéval, de Jacques Le Goff, collections encyclopédies Arthaud ; Synthèse et Temps Nouveaux, de Jean Coulonval]

[En haut de page : Monastère de l’abbaye de Lérins, aquarelle-croquis de M. Roudakoff, 1973. Saint Patrick séjourna dans ce monastère de Lérins, puis retourne en Bretagne et en Irlande dont il a gardé la nostalgie. Il fut consacré évêque de l’Irlande en 432, puis il christianise le pays et meurt vers 461]
 
 

Dernière mise à jour : 23-08-2015 23:04

Citer cer article dans votre site Favoured Print Envoyer à un ami Articles associés

Commentaires utilisateurs  Fil RSS des commentaires
 

Evaluation utilisateurs

 

Aucun commentaire posté



mXcomment 1.0.8 © 2007-2024 - visualclinic.fr
License Creative Commons - Some rights reserved