Ame to Yume no Ato ni
 

Ecrit par Sechy, le 21-12-2008 17:22

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Publié dans : Sommaire JDramas, Sommaire Dramas du JAPON

Tags : Dramas, Ame to Yume no Ato ni, Esprits, Fantômes, Miroir, Japon, Parapsychologie

 
Ame to Yume no Ato ni
雨と夢のあとに


Miroir gentil miroir ?!
 
 
http://wiki.d-addicts.com/Ame_to_Yume_no_Ato_ni

Drama en 10 épisodes diffusé au Japon sur TV Asahi en 2005, d’après une nouvelle de Yu Miri. Tout de suite : raccrochez votre costume de rationalité au placard ; ensuite le thème est l’amour filial entre un père et sa fille.
 
Basé sur un roman de Yu Miri, Ame to Yume no Ato ni est une histoire sur le surnaturel et les liens entre un père et sa fille.
Tomoharu Sakurai (joué par Sawamura Ikki) est un père célibataire qui a une relation extrêmement étroite avec sa fille. Il est bassiste mais un de ses passe-temps est la capture et la collection de papillons, et il a voyagé à Taïwan pour attraper un papillon très rare. Il est si rare qu'il a été appelé le « Papillon fantôme ». La légende veut que quiconque capture ce papillon deviendra lui-même un fantôme.
Depuis son retour au Japon, la fille de Tomoharu : Sakurai Ame (joué par Kurokawa Tomoka) n’a reçu aucun appel téléphonique de son père et commence à s’inquiéter. Mais à son retour Tomoharu n’a aucun souvenir de la façon dont il est rentré au Japon. Ame voit des choses étranges se produire autour d’elle.
Avec l’aide de sa voisine Koyanagi Akiko (joué par Kimura Tae), Tomoharu commence à rassembler les éléments de ce qui s'est passé depuis son retour de Taiwan, et il en vient à une conclusion terrifiante. (Résumé d’après le DramaWiki)
 
 
L’histoire commence au son du xylophone d’une musique simple et quasiment copiée sur une des trois Gymnopédies d’Erik Satie.
Le narrateur, dans le poste de télé, explique que dans une pièce où vous êtes seul se cache peut-être un esprit.
Mais pourquoi ne serait-il pas plutôt dans votre tête ? Car le mot esprit en français signifie mental. On dit souvent il ou elle a perdue l’esprit. Esprit est aussi associé à connaissance, ne dit-on pas : il a perdu connaissance (il s’est évanoui). On dit aussi un « simple d’esprit ». En sanscrit, pour désigner l’Esprit humain le mot est Purusha. Ce mot indique « l’Homme céleste », l’Esprit, le Soi spirituel. Il dérive de Pura qui veut dire ville, cité, et de Usha qui signifie habitant. L’Esprit humain est l’habitant de la cité. Cela suppose qu’il puisse changer de cité...
 
 
Petit rappel :  Le mot Esprit prêtant à grande confusion, tout comme le mot âme d’ailleurs, il est donc ici assimilé au Souffle-animateur, dans le sens d’état de conscience qui sert à se représenter. l’Esprit est le principe immortel, immatériel, et purement divin de l’homme, la couronne de la Triade humaine. L’âme est le principe vital, le souffle de vie que partage tout être. (D’après Isis Dévoilée, de H. P. Blavatsky, Éditions Adyar)
Selon H.P. Blavatsky dans son Glossaire Théosophique, le terme « esprit » est seulement appliqué à ce qui appartient directement à la Conscience Universelle, et qui est son émanation homogène et sans mélange. Conscience Universelle où en Égypte, Maât, qui est la gardienne de l’ordre du monde.

Le mot esprit est souvent associé aux fantômes des manifestations spirites. Mais ce ne sont pas des entités ou formes. Des familles du mot Esprit représentent en sanscrit des CENTRES DE CONSCIENCE, donc des états, et pour cette raison il y a beaucoup de mots pour décrire les différents états de l’Être, des ÊTRES, et des Entités. Ces termes sont intraduisibles dans les langues occidentales. (Cette partie concernant le mot Esprit découle en partie du Glossaire de Théosophie de H.P. Blavatsky).
 
 
Reprenons nos esprits, comme la jeune Ame (joué par Kurokawa Tomoka) regardant ce narrateur et éteignant le poste de télé, car elle n’y croit pas et trouve cela absurde (1). Cependant, un peu inquiète, elle se retourne pour voir s’il n’y a pas quelqu’un derrière elle ; et sursaute à la sonnerie du téléphone. Son père s’inquiète pour elle.
Au japon dans une grande ville, les corbeaux font croa croa, mais en japonais ! Pendant que son père est supposé être à Taïwan, nous suivons Ame dans ces occupations quotidiennes bien ternes.

Et bien si ! le chasseur de papillons est bien à Taïwan, et il a même repéré le fameux « Papillon fantôme ». Quelle joie lorsqu’il a dans son filet le fameux papillon. Est-ce bien un papillon ? Et surtout ne pas oublier le petit texte d’un certain poète anglais : Qui cueille une fleur dérange une étoile. Alors un papillon ! Tout est lié, il ne faut donc pas s’étonner que le battement des ailes d’un papillon à Taïwan puisse déclencher une tempête en France. Donc pas besoin de réviser ses cours de lycée sur la mécanique quantique, ou son bouquin sur la loi de Cause et Effet.
 
 
Aussi après la capture du papillon, celui-ci se venge ? Toujours est-il que Tomoharu Sakurai chute lourdement dans un profond fossé, et « effet papillon » oblige, Ame en laisse tomber un verre au sol. Ensuite en rentrant de faire ses courses elle en fait tomber une partie, une voisine l’aide : Koyanagi Akiko (joué par Kimura Tae), qui dessine des bandes dessinés.
En attendant, Ame n’a pas de nouvelles de son père depuis trois jours. Puis arrive la date calendaire prévue pour son retour au Japon. Ame invite une copine, et toutes les deux elles trouvent que Tomoharu a du retard. Plus tard, chez Ame, le papillon fait des siennes : plus de jus ! le « courant ne passe plus », alors le micro ondes ne peut pas agiter les molécules du bifteck ! Avec les protections modernes, il suffit simplement de réenclencher le disjoncteur, c’est bien pratique. Le père de Ame n’est toujours pas rentré.
Je ne sais pas si c’est dans la réalisation ou dans le scénario, mais il y a une surprise de taille et montrée simplement et de façon fluide : n’arrivant pas a dormir Ame se lève en entendant le son d’une contrebasse, et dans une pièce elle voit son père jouer de la contrebasse ! Comme Ame, nous n’avons pas eu de nouvelle de lui depuis sa chute consécutive à la capture du papillon. Que ce soit de la par de Ame ou de celle de son père, on a l’impression qu’il n’y a eu aucun départ à Taïwan. Cependant Tomoharu certifie à sa fille qu’il est rentré ! Cependant ni l’un ni l’autre ne s’embrassent : bizarre ! Il y a un autre genre de contact : Ame prend en main le fameux papillon « fantôme ». Hélas il est bien mort.
 
A ce stade, je trouve le drama très intéressant, la réalisation montre simplement cette histoire : pas de spectaculaire racoleur, c’est fluide et reposant tout en maintenant une atmosphère de mystère captivante. Mystère oui, car Ame demande à son père comment il est sorti du trou où il avait chuté ! Mais comment Ame sait-elle cela ? Un peu de frissons tout de même : un flash très bref laisse voir dans le miroir où se contemple Tomoharu, son visage sous forme de tête déjà rongé par plusieurs heures de mort, et donc avec la chair plus vraiment rose !
Le problème du miroir est complexe. On a écrit de par le passé beaucoup de livres sur eux. Voir par exemple Les miroirs magiques, par Ernest Bosc.
 
 
Un moment j’ai cru que seul Ame pouvais voir son père, mais dans une scène la voisine peut également voir Tomoharu. Ça rassure, non ?! A sa demande, Tomoharu lui explique que sa femme est décédée juste après la naissance de Ame. Mais ça jette un froid, vraiment des frissons : imaginez qu’une personne en face de vous vous dise : Vous êtes DÉJÀ mort ! (De mort physique bien-sûr, de l’enveloppe, de l’habit !). En d’autre terme : vous êtes un FANTÔME, comme le dit la voisine à Tomoharu. Donc pour résumer : seul deux personnes peuvent voir Tomoharu : la voisine et la fille de Tomoharu. Non, un ami peut aussi voir Tomoharu. Je ne sais pas encore pourquoi ! Cet ami lui dit d’aller au club, pour jouer de la contrebasse. Non, non, d’autres personnes peuvent aussi voir Tomoharu dans un bar en compagnie de Ame. Apparemment, à la stupeur de Tomoharu, des personnes ne le voient pas... Dans un miroir le reflet de Tomoharu devrait lui en révéler plus. Cependant Tomoharu interagit avec le monde de la manifestation, le monde physique : il ouvre des portes et ne passe pas à travers les murs, et sa main saisit bien la béquille de la porte, elle ne passe pas au travers. Quand il marche sur le sol dur il ne s’enfonce pas dedans ! Seul les miroirs révèlent l’état de mort de Tomoharu.
Quelque fois je me suis demandé si je n’étais pas déjà mort ! Après tout, même si un type me demande l’heure dans la rue, ce n’est pas une preuve à 100 %. Au reçu des factures, je paye le gaz et le téléphone, mais est-ce bien une preuve ?! Suis-je vivant ?

Pince-moi ! (pour que je me réveil).

On aperçoit une incohérence dans le drama, un autobus passe tout de même au travers du corps de Tomoharu sans que celui-ci en soit affecté ; dans ce cas là, la cause et effet ne fait plus office chez lui, alors il devrait s’enfoncer dans le sol, ou ne plus avoir de poids et voler de quelques centimètres au-dessus du sol. Comme il est dit dans l’histoire, pour voir Tomoharu, il faut un don « parapsychique ».
Incohérence ou pas, comment le fameux papillon mort s’est retrouvé entre les mains de Ame ?
C’est un peu gros, mais il n’y aurait pas d’histoire : l’Esprit de Ame est connecté à celui de Tomoharu, ainsi ils peuvent communiquer et se voir. Alors il faut admettre que Tomoharu est mort de sa chute à Taïwan. Il se manifeste sous forme d’esprit parce qu’il n’est pas en paix, il laisse Ame seul et sans nouvelles et sans défense, elle est encore très jeune. C’est compliqué, Tomoharu commence à devenir transparent tel l’homme invisible ! parce qu’il réalise qu’il n’a plus de corps.

Un policier bizarre rencontré quelque temps auparavant comme par enchantement agresse chez elle Ame, Tomoharu rentre en compagnie de la voisine parapsychologue, Koyanagi Akiko (joué par Kimura Tae). Le policier engueule Tomoharu : Pourquoi l’ignorer égoïstement et la laisser seule ? Je vous laisse devinez qui est ce policier.
Tout ça est compliqué parce qu’il faudrait un formidable syntoniseur pour accorder toutes ces fréquences d’esprits morts et vivants ! Mais pour suivre, prenez des cours auprès de la voisine : Koyanagi Akiko.

Papa, tu te sens bien ? ta main est vraiment froide ! Telle est la question que pose Ame à son père à la fin du premier épisode. On apprend aussi selon adage des semblables avec les semblables que les fantômes s’attirent les uns les autres.
Ainsi le deuxième épisode devient un peu plus matérialiste : dans le lycée de Ame, une élève fantôme la tourmente au début. Elle s’appelle Yuriko, elle est morte il y a cinq ans et veut être amie avec Ame... Elle retourne chez elle en compagnie de Ame, mais sa chambre est complètement vide. Ça la déprime. On voit tout de même Yuriko interagir avec la saisie en main d’un CD de musique dans un magasin. Ce n’est tout de même pas Ame qui le tient. Comme je le pressentais dès le départ de cette rencontre entre Ame et Yuriko, celle-ci n’est pas honnête, elle incite donc Ame à mettre le CD dans son sac sans le payer à la caisse. Une vendeuse s’en aperçoit, aussitôt la scène devient un peu gore : le fantôme Yuriko pousse un bac à CD vers la vendeuse qui recule à grands cris devant ce bac à roulettes doué d’autonomie anormale : il prend même les virages dans les travées ! Ame est mécontente et angoissée, mais Yuriko la pousse a être son amie. Pourquoi ? Peut-être que lorsqu’elle est en colère elle peut pousser quelqu’un sous un train ! Voilà donc une sorte de yakuza fantôme... Ame est alors prête à faire tout ce que Yuriko lui demandera... Ça fait froid dans le dos !
De retour chez elle, son papa lui a fait un repas succulent. En tant que fantôme, je me demande comment il a fait ? et qui a « réellement » préparé le repas ? Là nous ne sommes plus dans la parapsychologie ! Attention, ce mot devrait posséder un sens noble, et ne pas attirer un tas de gens crédules et cupides avides de pouvoir afin de gagner les pépètes de la diabolique Française des Jeux par exemple  !

Avec ces histoires d’interactions fantômes-matière, je vois quand même mal la police arrêter Yuriko ! En fait, c'est Ame qui va se faire arrêter a piquer pour Yuriko dans les magasins... Encore une fois Yuriko est un vrai fantôme yukuza, elle sait ce servir d’un ordinateur... et elle va forcer Ame a se prostituer... Donc : gros contraste entre les deux épisodes avec cette saloperie de Yuriko !
Précision importante : jusqu’à présent, Ame croit voir son père VIVANT. Aussi il y a des quiproquos intéressant lorsque se trouvent réunit : Ame, Yuriko, la voisine et Tomoharu. L’âme Ame a sauver c’est Yuriko, afin qu’elle laisse en paix Ame et les vivants... Faut bien positiver un peu !
Pour « raccommoder » Yuriko, il faut faire une « séance de spiritisme » presque à l’ancienne entre la mère de Yurioko et Ame et la voisine parapsychologue. On risque de tomber dans la nécromancie.
La mère de Yuriko ne pouvant voir sa fille morte, a l’idée de « passer dans l’autre monde » pour la rejoindre... La fin de l’épisode arrive a enfin être très émouvante. La situation de Ame vis à vis de son père est équivoque : elle le voit vivant, mais si elle l’aime tellement elle peut aussi le faire « apparaître » alors qu’il n’est plus de ce monde... (1) Et le grand mystère, c’est qu’on ne sait toujours pas comment le fameux papillon se retrouve chez Ame.

C’est un sujet tout de même difficile et délicat a traiter en divertissement ! et comme il s’agit d’une histoire de fantômes, j’hésite entre mettre deux étoiles ou trois étoiles à ce drama... Finalement je mets trois étoiles. Pour les deux épisodes visionnés et disponibles en sous-titres français, la réalisation s’en sort honnêtement, et l’idée du second épisode est originale. Et si le premier épisode est presque poétique et « spirituel », le second épisode est plus banal dans son côté matérialiste, ou même lorgne du côté série américaine. Le cinéma avec sa persistance rétinienne est une illusion, alors une histoire avec des fantômes... Au théâtre ça aurait pu donner peut-être quelque chose d’intéressant.


Michel Roudakoff


 
Note.
1. Voir la page Faut-il le Croire pour le Voir ou le Voir pour le Croire ?
J’en profite pour écrire qu’on ne sais toujours pas ce qu’est la CONSCIENCE.
 
 
 
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Dernière mise à jour : 21-12-2008 18:15

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