Xam’d : Lost Memories
 

Ecrit par Sechy, le 27-01-2009 20:39

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Publié dans : Présentation Dessins Animés, Japanimation

Tags : Acupuncture, Dessins animés, Japanimation, Spores, Xam’d : Lost Memories

 
Xam’d : Lost Memories
亡念のザムド


Fable potagère sporifique
ou le Grand Haricot Blanc à deux pattes, petit frère de Godzilla
ou la greffe biologique d’une citrouille avec un humain
Attention aux spores et aux pollens pour ceux qui sont allergiques !
 
 
Site officiel : http://www.xamd.jp/
http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C5%8Dnen_no_Xamdou
http://www.animefr.com/xam%E2%80%99d-lost-memories-premieres-impressions-1627.htm
http://www.hyjoo.com/sujet-45514.html

Japanimation de 26 épisodes en cours de diffusion au Japon, produite en 2008 par Bones, réalisé par Masayuki Miyaji, et sur une musique de Oshima Michiru, la compositrice de Fullmetal Alchemist.

Sur l’île de Sentan, le lycéen Akiyuki Takehara vit avec sa mère Fusa. Son destin va basculer lorsque le bus qui l’emmenait à l’école explose lors d’un attentat. L'explosion produit une lumière mystérieuse qui pénètre le bras d'Akiyuki le transformant en Xam’d, une créature hybride.
Merci à l’équipe de Requiem pour la qualité de l’encodage de Xam’d. Cette qualité fait bien ressortir le graphisme si fin ressemblant à Real Drive.
 
Dans le premier épisode une cérémonie a lieu. Une jeune fille aux yeux étranges et au teint blafard avale une offrande luminescente que lui tend une femme ressemblant à une souveraine : Dame Sannova. La description de ce début est lue par une femme, pin-up à lunettes fumeuse et buveuse d’alcool appelée Capitaine, et portant le nom de Benikawa Ishu, cela au son d’une splendide musique symphonique d’Oshima Michiru avec chœur. Du beau travail. Par la fenêtre où se trouve cette femme, on aperçoit des engins volants aux formes étranges. Comme dans Real Drive, l’assistante de l’outil informatique à dû être important, tant pour la qualité de l’animation que pour la finesse du traçage de certains décors, comme ceux de divers engins. Ce n’est pas pour rien que Sony Computer a participé à la production...
 
 
Hiroshima après la première bombe dite atomique
 
Par exemple les intervalistes n’existent plus, c’est l’ordinateur qui calcule les intervalles de dessins entre deux dessins clefs, selon ce que lui demande l’animateur. Dans cette japanimation il y a beaucoup  de mechas. Dans l’ensemble le traitement est hyper réaliste, on aime ou on n’aime pas, mais ça reflète aussi notre époque industrielle et matérialiste à fond la caisse.
Xam’d : Lost Memories est visuellement spectaculaire, mais du temps où tout était fait « à la main », même si obligatoirement par exemple les effets de perspectives animées étaient limités à cause du temps d’exécution de l’animation, le visuel était encore plus intéressant, parce que tenant de l’exploit artistique.

Apparemment dans ce début d’histoire il y a conflit et donc agression par ces engins volants. Selon la femme vu précédemment, ces gens ne tiennent pas compte de « la Loi Postal ». Un engin se rend sur l’île de Sentan. Tel est le prologue rapidement décrit de ce premier épisode.
 
 
Ensuite on découvre Akiyuki Takehara (surnom : Marmotte) et sa mère Fusa. Le graphisme de Akiyuki est moins beau que celui de Aoi Souta et Haru dans Real Drive. En plus de profil, Akiyuki a un petit nez qui rebique et un menton plus ou moins en galoche, ce qui le rend trop adulte. Comme toutes les mères, celle de Akiyuki s’inquiète pour son petit déjeuné avant que celui-ci ne parte en vélo. Il l’a d’ailleurs oublié sur la table. En attendant, sa chaîne de vélo a sauté. L’animation de Akiyuki est étonnante, vive, riche et reflétant bien son caractère, cependant elle trop souvent saccadée. Pour le moment il rend visite à son père. Dans le ciel au-dessus de la ville de l’île, un ballet incessant d’étranges machines indiquent une tension, surtout qu’il y a beaucoup de militaires et tous les habitants portent un brassard obligatoire. A un arrêt de bus scolaire, dans la file d’attente on retrouve la fille aux yeux bizarres, et à l’aspect de petite vieille. C’est là que Akiyuki rejoint cette file, et juste derrière la fille, qui elle ne porte pas de brassard. Akiyuki lui donne le sien...
 
 
Akiyuki Takehara dit Marmotte
 
Apparemment en dehors de l’île de Sentan qui est en zone libre, règne un conflit, une guerre entre un gouvernement du Nord et un gouvernement du Sud. Les habitants de Sentan doivent à tous prix préserver la paix sur leur île. Arrivée au lycée, Akiyuki est intrigué par la fille aux yeux bizarres. Mais avant d’y arriver à ce lycée, la fille sort un minuscule flacon qu’elle débouche... et boum le bus scolaire saute. Projeté sur le sol Akiyuki aperçoit une énorme luciole en forme de boule dont les rayons atterrissent dans son bras. Akiyuki se précipite dans le bus en ruine et y retrouve très choqué Nazuna, le fille à l’allure de petite vieille qui a tout déclenchée.

Bon, Akiyuki sent déjà dans son corps les effets du « virus » qui a pénétré en lui, mais quand Nazuna s’excuse de l’impliquer « dans tous ça » et qu’elle lui touche le front, et que Akiyuki en a la face d’un robot, c’est du n’importe quoi, et une copie de « l’effet Matrix » sur le ventre de Keanu Reeves dans le premier volet de Matrix, effet qui lui semblait plausible. Comme l’écrivait si justement l’Alchimiste Roger Bacon, dans une phrase si simple mais au combien complexe et qui va si loin : Bien que tout soit possible tout n’est pas permis. Même le gouffre de la Chimère doit avoir sa signification. La Chimère et son gouffre sans fond des représentations imaginaires (la Mère du Chi ou Qi). Mais pour le Chi, attention, si l’énergie de l’imaginaire est mal canalisé on en devient fou et c’est la mort après. Alors si l’imagination du scénariste n’est pas en accord, en harmonie avec le Tout, ça donne n’importe quoi, surtout qu’ici il est question de mémoire perdue (Lost Mémories)... Même si c’est pour un élément médiatique comme un film ce n’est pas une raison pour faire de l’effet n’importe comment. Et effectivement, par la suite ça en devient très décevant : Akiyuki se transforme en Mécha, en Goldorak... Bof ! Le pauvre garçon est affublé d’un énorme bras « haricot blanc ». Encore heureux que l’équipe de production ne l’ait pas transformée en géant vert !
 
 
Bien-sûr un méchant militaire arrive dans le bus en ruine, là où Akiyuki est devenu mécha, et il tire sur le monstre, pardon le Xam’d. Le Xam’d va certainement se retrouver en « produit dérivé » dans les boutiques japonaises... On en est vers la fin du premier épisode et des engins volants déversent « des trucs »... Générique de fin...
Second épisode.
Oui la ville de l’île de Sentan est bombardée de grosses cosses de graines soufflant une vapeur. Akiyuki ou le Xam’d se remet de ses blessures et le militaire assassin, grâce à la jeune fille nommée Haru, est envoyé se faire voir ailleurs. Les grosses cosses de graines sont des armes : mélange de choses du règne minéral végétal et animal, comme nous humain quoi ! Et ça va chier : elles lancent des rayons vert qui bousillent tout ce qui est matière. Après ça les architectes et les maçons vont avoir du boulot.

Que fait la police, pardon, que font les militaires, pardon le Xam’d ??? Ba pour l’instant pas grand chose, car visuellement l’équipe du studio Bones n’y va pas dans la dentelle et nous en fout plein les yeux... Facile avec l’outil informatique, s’il avait fallut faire ça à l’ancienne, les effets auraient été nettement réduits. Le Xam’d ou Grand Haricot Blanc a du pain sur la planche... contre ces armes d’un nouveau genre, mais toutes aussi idiotes que les anciennes. Le Grand Haricot Blanc a son bouclier, ou bras anti-rayon vert ! Sur ces effets visuelles, la musicienne Oshima Michiru se déchaîne avec des cuivres, ce qui n’ajoute rien à l’image. Dommage, ça fait pléonasme.
 
 
Non ce n'est pas la grippe aviaire !
 
En mauvaise posture, Haru est sauvée par le Haricot. Mais lui, le Haricot est en mauvaise posture, car après avoir neutralisé plus ou moins la grosse cosse, celle-ci se transforme en pierre ou durcit et elle en contamine le Haricot, pardon Akiyuki. Mais arrive Zorro, pardon une fille aux yeux bleus et aux joues maquillés : Nakiami, qui demande à Akiyuki de choisir : être durcit et desséché comme une pierre ou venir avec elle. Comme Akiyuki veut continuer l’anim, pardon son parcours, il choisit d’aller avec Nakiami, et aussitôt toutes les croûtes sur son corps volent en éclats.
Vers la fin du second épisode, la mère de Akiyuki, Fusa, reprend du service. Elle est très inquiète parce que son fils n’est pas « rentré à la maison ». On apprend aussi l’existence d’un autre Xam’d, celui-là monstrueux et plutôt Haricot Rouge car recouvert de beaucoup d’éclats rouges. Il est solidement enchaîné, ce n’est pas un humanoïde, mais il est appelé « dieu de Tessik » par les « scientifiques » du coin qui bien-sûr ne savent pas ce que c’est.
 
 
Troisième épisode, il paraît qu’il y a des adeptes du ruikonisme (des communistes ?). Le jeune Kasiku est chargé du commandement de l’île de Sentan. Le pauvre Xam’d-Akiyuki est soigné à bord d’un engin volant. Il a retrouvé sa forme d’adolescent, mais avec un avant bras droit bandé et qui a triplé de volume (là où on lui a fait une pointe, ou plutôt un pieux d’acupuncture). Selon Nakiami il fallait bien ça car cette acupuncture inhibe la conscience du Xam’d qui est en Akiyuki, ce qui lui permet de retrouver son apparence d’adolescent. Dans cette machine volante (vaisseau postal international, rien que ça) la vie est organisée selon les règles ruikonistes. Ça veut dire qu’ils fonctionnent encore au dogme, ou un truc comme ça.
Ça va mal dans le moral de Akiyuki, il veut retourner voir maman, alors il engueule le capitaine du vaisseau : Benikawa Ishu, enlève son bandage de l’avant-bras droit, aussitôt le Haricot Blanc recommence à pousser sur son bras. Mais autre chose pousse : un machin genre géant vert mais en forme de méduse aérienne tombe sur le vaisseau postal du capitaine Ishu, et avale tout cru le pauvre Akiyuki, puis elle s’envole chez elle. C’est Nakiami qui s’y colle pour le sauvetage de Akiyuki. J’ai oublié de dire que c’était une maîtresse en acupuncture ! Mais à voir la taille de ces aiguilles, pardon, de ses pieux, il y a de quoi serrer les fesses...
 
 
 
Quatrième épisode, ça recommence, ils se tirent dessus : des trucs genre robots contre les grosses cosses style Haricots Rouges. Un type fait de la magie noire, ou sorcellerie, en lançant des spores « virtuels ». Comme dans la Nature, à chaque fois qu’une grosse cosse est neutralisé elle dessèche en plaques d’écailles rouges. C’est là aussi que l’on découvre d’autres enfants à l’aspect de vieillard (cheveux blancs et yeux plus ou moins rouges), comme cette Nazuna qui a contaminé Akiyuki en Xam’d. Ce sont les serviteurs de Dame Sannova, sorte de souveraine et en exile. Ils parlent du pays sans mémoires, celui des humains. C’est chez cette souveraine que règne le ruikonisme, et un certain Grand Ruikon !...
Dans le vaisseau du capitaine Ishu, Akiyuki et son Xam’d doivent recevoir une initiation de la part d’une vieille femme... Là, Akiyuki apprend que seul la fondatrice du ruikonisme (Karl Marx ? ce Christ en creux ?) : Dame Sannova peut lui enlever le Xam’d du corps pour qu’il redevienne complètement humain. L’initiation va commencer, il faut bien ça pour encore tenir 22 épisodes !
 
 
Deux étoiles seulement pour ce Xam’d, nettement moins bon que Real Drive par exemple. Mini fable d’Horticulture (1) technico-écolo-spores et acupuncture, faisant produit commercial ou de consommation pour aller avec le business et l’industrie du jeu vidéo ! Trop clinquant pour être sympa, trop incohérent, brouillon et avec même une sauce philosophique, surtout qu’on en rajoute dans le bestiaire Pokémon pour être kawaï avec les « gosses », et là encore : par ici le tiroir-caisse... C’est là où j’ai envie de mettre les bestioles verdâtres qui couinent (Suidae nekomatus, du genre artiodactyles) dans l’eau d’une casserole et de les faire bouillir, surtout quand ils ont bu du lait : ça fait des cochons de lait... Côté graphisme, il y a trop de traits de chez Trait et le design des personnages est tantôt trop caricatural tantôt maladroitement réaliste. Certains décors sont bâclés.
Il y a nettement une référence à Hiroshima, à Godzilla ; les Japonais ne s’en sont toujours pas remis. La référence au Nord contre le Sud peut faire penser à une guerre entre Orient et Occident. J’oubliais les autres références, celles à Hayao Miyazaki et à notamment Nausicaâ de la vallée du vent (1984), mais ici beaucoup trop clinquant pour être honnête. Il y a aussi référence au Château dans les nuages, etc. Bref, le côté écolo de Miyazaki est dix fois meilleur que celui de Masayuki Miyaji ; et à vouloir s’inspirer comme ça de Miyazaki, le scénario de Xam’d n’est qu’une bouillie aussi indigeste qu’une choucroute vieille de trois semaines, surtout en y mélangeant écologie et guerre !... C’est dommage car il y a des idées intéressantes, comme cette exacerbation du minéral, végétal, animal.
Caca la chanson masculine du générique début en un anglais chewing-gum (Run away), trop vulgaire ; par contre la chanson féminine en anglais du générique de fin est mieux, presque sexy. Pour terminer, ce Xam’d est intéressant mais sans plus, il y a de l’intrigues mais il faut une boussole et un plan pour s’y retrouver. Comme indiqué en sous-titre en haut de la page, c’est une fable potagère sporifique (de spore), et non pas soporifique ! bien qu’il y ait un rapport...

Michel Roudakoff
 
 
 
 
 
 
Note.
1. En accord avec le spécialiste de l’histoire des religions Mircea Eliade, je pense aussi que la dérive vers le matérialisme actuel vient du passage des hommes de la chasse vers l’agriculture, puis vers l’industriel ; si de la chasse l’homme était passé par L’HORTICULTURE, le monde aurait été différent, peut-être comme dans Xam’d après tout, ce qui n’est pas encore ça, puisqu’ils se tape dessus à coups de grosses citrouilles croisées avec des humains.
 
 
 
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Dernière mise à jour : 27-01-2009 22:11

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