La Liberté tue
 

Ecrit par Sechy, le 15-03-2018 22:35

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Alchimie, Banques, Capitalisme, Catastrophe, Chan, Chimère, Christ, Confort, Corps, Diable, Dieux, Dragon, Dualité, Eau, Ego, Gratuit, Innocence, Instant, Japon, Jardin, Juif, Langage, Liberté, Lucifer, Maux, Méditation, Mental, Morale, Mot, Nature, Occident, Orient, Panique, Paradis, Pierre, Porte, République, Rien, Sagesse, Simple, Social, Soi, Souffrance, Spiritualité, TAO, Vérité, Vide, Vieux, Yokaï

 
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La Liberté tue
ses « droits de l’homme » aussi,
ses républicains coupeurs de têtes aussi,
l’opinion et ses mots/maux aussi.
 
 
RIEN est déjà l’expression d’un opinion par ce mot.

GRATUIT : beau, agréable ; counos en gaulois, à rapprocher du vieil irlandais cuanna (agréable), du gallois cun (beau, agréable). Gratuité ou GRÂCE, gracieux, gracier.
GRATUIT, RIEN, ÊTRE, AMOUR, ART sont du même Thème. Rien ne peut pas être Rien (1).
Notez que la bêtise bourgeoise commencée après 1789 et particulièrement au milieu du 19ème siècle a distingué l’Art gratuit du travail qui n’aurait pour fin que l’argent ; l’Art est devenu un commerce comme un autre.
 
Seule LA GRATUITÉ, cette douceur du Cœur ou Soi qui n’attend rien, cette passivité sans but à atteindre, peut venir à bout de tout Pour-Voir, de tout panorama qui veut voir les deux côtés de la montagne à la fois, peut venir à bout de toute connaissance, de toute raison. Plus aucune place pour la saveur, ce Rien qui dissout tout point de vue peut enfin devenir la Stargate, cet état extraordinaire évoqué par le chan : « puiser de l’eau et couper du bois ».

ÉRADIQUER L’OPINION, DONC ÉRADIQUER LES MOTS/MAUX POUR ACCÉDER À LA GRATUITÉ. Sans cela, nous sommes voués à rester des losers en croyant être « libres », en croyant être des winners, parce que tôt ou tard nous CHUTONS DANS UNE COMPRÉHENSION qui, même intuitive, sans passer par la Vraie Télépathie, même subtile au possible, ça se coagule très vite en béatitude, en libération, en éternité, en expérience transcendante, en « ultime réalité » ou « fin des temps », etc., autant de mots/maux ou bidouillage du mental principe de la dualité sujet-objet.

Comme il n’y a pas de « liberté » à atteindre, on ne peut pas aboutir à une « fin des temps », ou « réalité absolue », sinon on retombe dans la dualité sujet-objet ou tentative du Pour-Voir : « sortir de l’Univers pour l’étudier ».

ATTEINDRE LA LIBERTÉ C’EST FERMER LA STARGATE !
AVEC LA GRATUITÉ, LA TRANSPARENCE, ON OUVRE LES PORTES DES PORTES SANS FIN.
La Contemplation c’est comme la Stargate : « Laisser un on ne sait quoi venir d’on ne sait où ».
 
 
Toute organisation, tout dogme ou formulation, toute mise en mots/maux nous enferme dans un ego ou IDENTIFICATION et de plus en plus subtile et sournoise comme maintenant, même si on ne conceptualise pas, LE RISQUE DEMEURE QU’IL RESTE DES RACINES, QUI POURRAIENT…
CONTEMPLATION : annulation de toute forme particulière de conscience, dissolution de toute impression et de tout sentiment au fur et à mesure qu’ils se présentes. Soit une discrimination dans discrimination (pas de dualité). Pas de coagulation ou fixation. QUE LA GRATUITÉ : qu’il y ait quelque chose ou pas, cela ne nous concerne pas : on ne fait pas des affaires, du A privatif et faire : ne pas faire. NE PAS FAIRE = LA GRANDE AFFAIRE OU NON-AGIR. Mais c’est pas bon puisque encore des mots/maux… c’est encore du quelque chose…
GRATUITÉ : LA VRAIE DEMEURE SANS DEMEURE : DEMEURER SANS FIN NI BUT DANS LE PAYS DU RIEN DU TOUT.

Le Centre est nulle part et la Circonférence est partout : le Cœur du Tao ou du chan est ce « centre », le Nirvana sans support, sans coagulation. Arriver à en RIRE est déjà un semblant de Gratuité ou Vraie Liberté.
En étatisme, surtout républicain, on pleurait, on quémandait sans arrêt. Maintenant qu’il n’y en a plus et qu’il n’y a plus de nom-la-forme, on rit.

Le régime républicain qui est répandu presque sur toute la planète pratique LE NIVELAGE DES CERVELLES ET DES COMPORTEMENTS ; IL PRATIQUE NOTAMMENT « LE CONFORMISME DANS L’ANTICONFORMISME » (le « Soyez vous-même ») de plus en plus vendu par les nouveaux gurus autoproclamés de la spiritualité actuelle.

GRATUITÉ : le maître Fu Da Shi proposa aux poissons qu’il avait péché, une transaction : il leur annonça que ceux qui souhaitaient demeurer dans son seau demeurent, et que les autres se sauvent. Imaginez qu’un responsable d’un abattoir actuel propose à ses bœufs la même chose ! Peut-être que pour les carnassiers humains il n’y aura pas beaucoup de viande chez leur boucher !



La Grande Affaire de l’après 1789, ce nouveau conformisme.


Cette Grande Affaire est tout simplement ce qu’on nomme à ce hui : LIBÉRALISME, équivalent du : « Fais ce qu’il te plaît », ou « Fais ce que voudras », donc la fameuse Abbaye de Thélème, le contraire du christianisme qui vend son : « Fais ce que dois », sans quoi le lien social disparaît et tout l’édifice politique et étatique s’écroule ! Christianisme remplacé par la laïcité judéo-maçonnique des spéculum à Pour-Voir comme le GODF.
On a donc actuellement UN BIG PARADOXE ARRIVÉ À MATURITÉ MAXIMUM : d’un côté une culture du narcissisme ou de l’ego et son « pouvoir d’achat », et de l’autre une culture du collectif (le « vivre ensemble » de cette mode du social si présente depuis 1789 en passant par le fouriérisme etc.). On a là l’exacerbation maximum du vieux dilemme de ce monde des 10.000 ans de la voie de l’Agriculture, la dualité Individualisme-Collectivisme, toujours non résolu à ce hui. Dualité qui se retrouve en Initiés-Profanes depuis des millénaires…

Donc le libéralisme c’est l’Abbaye de Thélème : « Fais ce qu’il te plaît », identique au « Soyez vous-même » fleurissant surtout depuis le New Age et les Hippies des années 1960. Mais le vrai sens de l’Abbaye de Thélème est le sens de la Réalisation du Soi : CONNAÎTRE TOI-MÊME PAR TOI-MÊME : re-découvrir notre vraie nature, ce qui correspond encore à la GRATUITÉ, la SPONTANÉITÉ, la TRANSPARENCE, c’est-à-dire la VRAIE LIBERTÉ : CHOISIR D’ÊTRE LIBRE, OU NON LIBRE.
L’esclave de naguère connaissait parfaitement sa condition, il l’acceptait et ne se révoltait pas, s’il se révoltait il savait ce qui l’attendait ; il n’était pas un pantin.
De nos jours, les chaînes de métal qui liaient jadis le corps de l’esclave sont devenues des ficelles qui meuvent, de l’intérieur, l’âme de la marionnette salarié : il ne peut même ni accepter ni refuser son esclavage, c’est pire que l’ancien esclave ! Avec ce monde colonisé par la technologie, les ombres de la Caverne de Platon sont si bien « digitalisées » et organisées, que l’humain parfaitement sécurisé et conforté, et même se croyant épanoui, ne pressentirait, ne souhaiterait plus rien au-delà de la Caverne, et aurait, suivant la formule de Simone Weil, « toutes les raisons de ”se croire au paradis par erreur” » (réf. à Gustave Thibon, dans L’ignorance étoilée, qui par là-même décrit le principe de l’extrême sournoiserie manipulatrice de ce régime républicain tenu en laisse par le capitalisme et sa technologie).

Ce monde de la Caverne de Platon est bien colonisé par les IMAGES (tablette-écran informatique), fascination totale, énergie égrégorienne puissante, consolatrice mieux qu’une compagne ou un compagnon. En même temps ce monde des images-écrans correspond à cette culture du narcissisme, de l’identité, de l’individu. Cela se répercute même dans une spiritualité comme la Taoïcité, seul le chan semble y échapper en allant au-delà des noms-les-formes, donc le Yin, le Yang restant à la disposition des noms-les-formes les moins dangereux.
L’usage des images dans la Taoïcité est plutôt réservé au domaine siddhi (acquisition de pouvoirs surnaturels, proche de vouloir s’exercer avec la Poudre de Projection en Alchimie afin de transmuter du Plomb en Or, simple jonglerie d’atomes…). C’est le domaine où résident des interdits : « Tout est possible mais tout n’est pas permis », déclarait Roger Bacon. Certains courants d’arts martiaux utilisent le pouvoir siddhi, on le voit même dans certains films industriels américains ou asiatiques de kung fu, le eyes candy ça rapporte toujours aux banques…

Le chan sans mot et sans image permet de préserver sa santé mental, et est une « base » solide pour n’avoir aucune béquille sur laquelle se conforter, afin de dompter l’ego. C’est difficile SIMPLEMENT D’ÊTRE ET SANS POURQUOI, parce que cette Vraie Libération nage totalement à contre-courant de ce monde cultivant l’image jusqu’à l’hypnose, et depuis plus longtemps que les ombres de la Caverne de Platon, et manipulant le sentiment et l’émotion et le sexe en épuisant l’énergie et en renforçant l’égrégore…

Les syndicats censés défendre les esclaves modernes sont dans le système capitaliste comme les esclaves, et sont en plus aux ordres des esclavagistes…
J’ai toujours admiré la devise supposée et étonnement moderne des Alains, Burgondes et Suèves : « MES DROITS SONT À MON LIBRE ARBITRE ». Des peuples pas encore cancérisés par la pensée unique ou le discours normatif médiatisé à outrance…

ÊTRE : ne dépendre que de soi-même, être son souverain (ce que voulu certainement le républicanisme de 1789, mais ça a mal tourné à cause de l’argent, et principalement À CAUSE DE L’EGO NON DOMPTÉ. Cela ne pouvait jamais fonctionner et de plus, empirer pour finir en totalitarisme comme jamais).
Le républicanisme appliquait maladroitement le sens du mot ÊTRE : il coupait à la Guillotine LA FILIATION : le roi, la famille, les péchés et en même temps son Église, etc. Le républicanisme SINGEAIT BOUDDHA, PAS DE FILIATION, PAS D’ÉTAT DE DROIT (2), le régime républicain en veut à mort à la famille, mais dans le mauvais sens.
PAS DE FILIATION : le Bouddha affirme : « Ayant tué sa mère et son père, le brahmane est sans péché », ce qui rejoint la Bhagavad-gîtâ au chapitre 18, Verset 17 :
« Celui qui est délivré du sens de l’ego, dont l’intellect n’est pas conditionné, celui-là, même s’il détruit tous les mondes, ne tue pas, pas plus qu’il n’est enchaîné par les conséquence de ses actions ».
L’équivalent se retrouve chez Yuan Wu : « Si vous êtes un « humain véritable », vous avez tout à fait le droit de prendre le buffle du paysan, ou de voler la nourriture de quelqu’un qui meurt de faim ». Sûr que ça ne fait pas trop « démocratie » de notre époque de la City de Londres et de son capitalo-socialisme !!!

Point de filiation ni de racine : ÊTRE, comme « Le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source ».
Jésus-Christ de Nazareth disait à sa mère : « Femme, qu’ai-je à faire avec toi ? », signifiant qu’il n’a plus de lien avec le spatio-temporel et sa dualité sujet-objet ou cause-effet, et qu’il n’a plus d’ego. Jésus revient seulement vers sa mère lorsqu’il est crucifié sur le bois, de l’arbre mort (symbole maternel) identique à l’Arbre de Vie (référence à Ania Teillard : Ce que disent les rêves - le symbolisme du Rêve).
 
 
Notes.
1. Jean Coulonval dans Synthèse et Temps Nouveaux, à propos du « Néant » : « Il m’arrive encore de désirer le retour au Néant, l’anéantissement du ‘Je’. Mais, écrivant cela, je m’aperçois que c’est impossible. Retour au Néant ? Mais on ne peut retourner « à quelque chose » qui, par définition, ne peut être le Néant, le Rien. L’anéantissement du ‘Je’ ? Mais ce ‘Je’ est la fine pointe de mon âme, par laquelle je suis une « personne », selon la définition qu’en donne Olivier Clément, par laquelle je touche Dieu, je suis Dieu. Pouvoir tuer mon ‘Je’, ce serait pouvoir tuer Dieu. Idiot, stupide ! Le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source ».

2. L’État de droit repose entièrement sur la dualité sujet-objet ou cause-effet, comme le précise le juriste et psychiatre Pierre Legendre dans son livre : Le crime du caporal Lortie : « Qu’est ce le principe de Raison [qu’il appel ”causalité” et ”Loi des lois”] dans une société ? Je dirai : c’est la construction culturelle d’une image fondatrice [donc un  égrégore], grâce à laquelle toute société définit son propre mode de rationalité, c’est-à-dire son attitude devant la question humaine de la causalité. Cette construction produit un certain type d’institutions, une politique de la causalité, dont procède ce montage de l’interdit [dans une prétendue « civilisation » les deux interdits principaux sont l’inceste et le cannibalisme] que nous appelons en Occident l’État de droit.
Selon cette perspective, le système institutionnel, porté par l’image fondatrice, a pour fonction de transmettre la Raison, d’inscrire la reproduction humaine dans le rapport à la causalité, de perpétuer l’interdit (au sens anthropologique de ce terme) à travers les générations. Ainsi une société n’est-elle pas un bétail d’individus comptabilisables [ce qui n’est pas le cas puisque nous sommes tous réduit à des marchandises], mais dans le principe une composition historique [donc dans le système évolutionnisme des Juifs et du marxisme] de sujets différenciés [les ego]. De la sorte, nous naissons tous présumés raisonnables [dans ce contexte pas de Chute au sens Ancien Testament]. Cette condition impose à la folie statut de dé-construction, soit, en termes de tradition européenne, statut de maladie de l’esprit. À proprement parler, l’esprit se défait (de-mentia) ».

Pierre Legendre s’enferme dans la conception chrétienne décrite plus haut qui s’oppose à l’Abbaye de Thélème… Il se repose entièrement sur le mental de chez mental… et précise même : « aucun humain, en tant que sujet de la parole [donc de l’opinion…], n’a le pouvoir de se soustraire à son propre statut dans l’espèce ». Legendre est bien coincé dans le spatio-temporel… ET DANS LA FILIATION ET L’ÉVOLUTIONNISME : « la face généalogique de la causalité, c’est le principe de paternité, qui institue la Raison des fils [tradition juridique romaine ancienne] ».
 
 

Dernière mise à jour : 15-03-2018 23:43

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