Mental de Rien du Tout
 

Ecrit par Sechy, le 02-06-2018 19:07

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Tags : Accident, Alchimie, Allégeance, Banques, Capitalisme, Catastrophe, Chan, Chimère, Christ, Circoncision, Confort, Corps, Démiurge, Démocratie, Diable, Dieux, Dragon, Dualité, Eau, Ego, Fétiche, Gratuit, Grégaire, Guerre, Humain, Information, Innocence, Instant, Intérêt, Japon, Jardin, Juif, Klan, Lait, Langage, Liberté, Lucifer, Matrice, Maux, Méditation, Mental, Morale, Mort, Mot, Nature, Occident, Opinion, Orient, Panique, Paradis, Phallus, Pierre, Porte, Puce, République, Réseaux, Rien, Sagesse, Simple, Social, Soi, Souffrance, Spiritualité, TAO, Temps, Vérité, Vide, Vieux, Viscères, washingtonisme, Yokaï

 
 
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Mental de Rien du Tout
ou
Rien dans le Tout et tout dans le Rien
Quand il y a non-Manifestation,
la Vie est en état absolu d’équilibre.
Cet équilibre est détruit dès l’Instant
où il y a Manifestation ou Matière.
Premier Souffle, ou Première Lumière = Chute,
Premier balancement,
puis de produit le contraire du balancier
pour rétablir l’équilibre.
C’est ce monde de Cause-Effet.
 
 
Cause-Effet = « Océan de Souffrance » (Yoga Vasistha)
Cause-Effet = division.
Quand pas de cause = pas de mental, pas d’ignorance, pas de jiva (âme individuelle) ; concepts apparus chez le créateur de la Manifestation ou perception des pourquoi et donc en forme de carotte nommée « espoir ». Celui qui invente des noms-les-formes est bien le créateur ! Alors apparaît la dépendance aveugle, du fait de la puissante soit d’expérience objective, alors par voie de conséquence, il va régner le mal et l’illusion (en référence à Vasistha).
Non-dualité = Sans Pourquoi : « Tu es ce que tu es ; non, pas même en tant que concept, mais au-delà. Tu es l’être qui génère sa propre lumière » (Vasistha). Sans Pourquoi : sans diversité ou opinions ou polémiques à n’en plus finir…
 
« Ayant généré la création illusoire en son propre sein, la Conscience se conduit elle-même à sa propre libération [rétablit l’équilibre du balancier]. Tout ce qu’elle peut bien concevoir se matérialise. ”S’étant ainsi liée, s’étant soumise à la souffrance (comme le ver à soie dans le cocon), le moment venu elle parvient à la Libération, parce que sa nature est Conscience infinie” (YV V, 91). Ce qui est vu en tant qu’univers n’est que pure Conscience.
Seule la pure Existence est le germe de cette Conscience infinie. Elles sont aussi inséparables que le soleil et ses rayons. Cependant cette pure Existence revêt deux aspects : la diversité et l’Unité. Cela qui est désigné par « ceci » ou « cela », ‘je’ et ‘tu’, porte le nom de diversité. Quand cette diversité est abandonnée et qu’il y a pure Existence, elle est considérée comme Unité. Quand la diversité est abandonnée et que l’Unité règne, il y a aussi non-expérience. L’Unité n’est donc ni une « chose » ni un objet d’expérience. Cette Unité est par conséquent éternelle et impérissable.
En conséquence, ô Râma, abandonne toute forme de division - en terme de temps, de parties ou de substance - et demeure en pure Existence. Ces divisions prédisposent à la naissance de concepts. Elles ne diffèrent en rien de la pure Conscience, ne sont pas des faits en tant que tels. S’attarder sur la division [diversité] n’amène pas la pureté de vision », explique Vasistha, dans L’histoire de Vitahavya.

Donc la pure Existence est le germe de la Manifestation, et il n’existe pas de germe pour cette pure Existence : Rien dans le Tout et tout dans le Rien. Pure Existence = Cause de toute chose, « Elle est Elle-même dépourvue de cause. En Elle se reflètent tous les pluriels. […] Un nombre infini d’univers naissent, existent et se dissolvent en Elle ; et ils entretiennent en Son sein des rapports mutuels », dit Vasistha.

« Cette pure Existence est lourdeur dans toutes les choses lourdes ; légèreté dans tout ce qui est léger. Elle est grossièreté, et Elle seule est subtilité. Première parmi les premières, Elle est dernière des dernières. Lumière du lumineux, elle est l’Obscurité de l’obscur. Elle est substantialité de toutes les substances, et elle est également l’espace. ELLE EST TOUT ET RIEN ; ELLE EST ET ELLE N’EST PAS (1) ELLE EST VUE ET N’EST PAS VUE. CELA JE SUIS, ET JE NE LE SUIS PAS [le « C’est… » et « Ce n’est pas » qu’on retrouve souvent en écrits alchimiques]. Ô Râma, par conséquent efforce-toi coûte que coûte de t’établir dans cet état suprême, et fais ensuite ce qui est opportun [dans l’Instant]. Ceux qui parviennent à cet état - qui est pur, immarcescible, et la vérité de leur propre Soi - ont accès à la Paix suprême. En y parvenant, tu seras à jamais délivré de la peur de cette existence de ce monde », explique Vasistha.

Le mental se nourrit comme un obèse, surtout avec le tout connecté ! Le monde humain est devenu obèse !
”Ayant été nourri par les sens, le mental s’empare des objets auxquels il a renoncé ; et, tel un fou, il se précipite sur les objets mêmes qu’on l’a empêché de prendre [boulimie]” (YV V, 82). Pareil à un singe, il saute d’un objet à l’autre », dit Vasistha.

« Même l’opinion « je suis vivant », que vous entretenez à tort, n’aboutit qu’à la souffrance. Seule la Conscience est sans début ni fin [sans naissance ni mort]. Ô mental pervers, qui es-tu donc alors ? » exprime Vasistha.
Vasistha au mental : « À vrai dire, tu n’es ni celui qui fait quoi que ce soit, ni celui qui vit l’expérience de la Vérité. Tu es inerte et tiens ton intelligence d’une autre source que toi-même. Quels rapports les plaisirs ont-ils donc avec toi ? Toi-même tu n’existes pas ; comment peux-tu avoir des relations ?
Le sage Vitahavya à son mental : « Si tu es le Soi, alors seul le Soi existe, pas toi ! Si tu es inerte, mais différent du Soi, alors tu n’existe pas non plus ! Seul le Soi ou Conscience infinie est toute chose ; il n’est rien d’autre. En dehors de la Conscience et de la substance inerte, l’existence d’un tiers est impossible. En conséquence, ô mental, tu n’es ni celui qui fait, ni celui qui vit l’expérience. […] Tu es sans arrêt agité, ô mental ; et le Soi est toujours en Paix. il ne peut donc s’établir de rapport entre vous ».

Vitahavya et son mental : « Tu es le soutien de tous nos espoirs et de tous nos désirs ; quand tu cesses, tous ces espoirs et ces désirs disparaissent. tu peux maintenant choisir de te fondre avec la Réalité, ou cesser d’être une entité indépendante. ”Ton existence vécue comme identique au Soi et ne s’en distinguant nullement conduit au bonheur, ô mental. Enracine-toi donc fermement dans la certitude de ta non-existence. Il est assurément insensé de négliger le bonheur” (YV V, 83). […] Mais tu n’es pas une entité réelle : voilà pourquoi ton bonheur est une chimère. Tu n’étais pas réel, l’ignorance et l’illusion t’ont mis au monde, mais maintenant, au moyen de l’investigation sur ta vraie nature, et celle des sens et du Soi, tu as de nouveau cessé d’être. Tu existes tant que n’est pas entreprise cette enquête sur soi.
[…]
Celui qui a vue le jour dans l’ignorance périt dans la sagesse. En vérité il n’est pas de mental ; seul existe le Soi. Lui seul Est, et il n’y a rien d’autre. je suis ce Soi ; il n’y a donc rien en dehors de moi dans l’univers. je suis l’infinie Conscience dont seulement l’état cinétique apparaît en tant qu’univers ».

PRÂNA :
« Ô mère envie, mère faim, mère soif ! Permets que je n’en aille. Te voilà qui dépérit toute seule parce que je suis parvenu à l’état de Paix suprême ».


MENTAL = OPINION.
« Le germe de cette apparence du monde est le corps dedans [donc la manifestation], avec toutes ses notions et ses concepts de bien et de mal. Ce corps possède aussi un germe, et c’est le mental qui coule constamment dans la directions des espoirs et des désirs, et qui est également le dépositaire des notions d’être et de non-être et des souffrances qu’elle entraînent. L’apparence du monde n’est visible que dans le mental, ce qu’illustre l’état de rêve. Tout ce qui est vu ici en tant que monde n’est que l’expansion du mental, comme les pots sont des transformations de l’argile. ”Il y a deux germes qui donnent naissance à l’arbre du mental, lequel porte en lui des notions et des idées sans nombre : en premier, le mouvement du prâna (force vitale) et, deuxièmement, l’imagination obstinée” (YV V, 91). Quand il y a mouvement du prâna dans les canaux appropriés, il y a mouvement dans la Conscience et le mental apparaît. Encore une fois, c’est seulement le mouvement du prâna - quand il est vue ou appréhendé par le mental - qui est perçu en tant que cette apparence du monde, laquelle est aussi réelle que le bleu du ciel. L’arrêt du mouvement signifie la fin de l’apparence du monde. La Conscience omniprésente est, pour ainsi dire, « éveillée » par le mouvement du prâna. Si cela ne se produit pas, alors règne le Bien suprême », explique Vasistha.

« Les deux germes responsables de cette illusion du monde (c’est-à-dire le mouvement du prâna et le fait de s’accrocher à une chimère), si on se débarrasse de l’un, l’autre disparaît du même coup ; car les deux sont interdépendants. Le mental crée l’illusion du monde et le mental est créé par le mouvement du prâna dans le propre conditionnement de l’homme. […] Ainsi est bouclé ce cercle vicieux ; l’un nourrit l’autre, l’un incite l’autre à agir. Quand le prâna bouge dans la Conscience, le mental apparaît ; puis le conditionnement maintient le prâna en mouvement. Quand l’un s’arrête, les deux retombent », explique Vasistha.

Comme en Taoïcité : « Dégagé de tout conditionnement, pleinement établi dans l’état de conscience non modifiée, le yogi demeure comme un enfant ou un simple d’esprit : en lui règne la Félicité, qui n’est pas une expérience, mais la nature même de la Conscience », dit Vasistha à Râma.

« Il est impossible de « tuer le mental » sans méthodes adéquates. ”La connaissance du Soi, la compagnie des saints, l’abandon du conditionnement et la rétention du prâna” (YV V, 92) voilà les moyens de vaincre le mental », précise Vasistha, qui indique pas de violence tels le hatha yoga, les austérités, les pèlerinages, les rites et les rituels qui représente un gaspillage de temps. « Seule la connaissance de soi t’octroie la Joie suprême ».

Contrôle de la respiration (prânâyâma) :
- nâ ‘ham : Je ne suis pas cela (Je ne suis pas le corps) = Expiration.
- ko ‘ham : Qui suis-je ? = Inspiration.
- so ‘ham ; Je suis Lui = Rétention.
« En se livrant à cet exercice, la respiration est contrôlée automatiquement », explique Ramana Maharshi à l’entretien 54 et 154.

« À quoi bon aller sur la lune si nous sommes incapables de franchir l’abîme qui nous sépare de nous-mêmes ? Voilà le plus important de tous les voyages d’exploration et, sans lui, tous les autres sont non seulement vains, mais cause de désastre ».
Thomas Merton.

Vivre le Blanc de l’Instant ou Sattva, ou Essences :
« Le corps physique (sharira) est composé des éléments terre, air, eau, feu et éther ; il est non conscient. Le Soi est pur, lumineux en soi, et par conséquent évidente en soi [sans pourquoi]. Le relation des deux serait établie par l’hypothèse d’un corps subtil composé d’une part des aspects subtils des cinq éléments, et d’autre part de la lumière réfléchie du Soi. De cette manière, le corps subtil, qui est synonyme de mental, est à la fois conscience et non-conscience, il est abhasa (lumière réfléchie) » (Ramana Maharshi, entretien 392).
Sans Pourquoi = deux miroirs clairs, l’un en face de l’autre, n’échangeant entre eux aucun reflet, comme l’explique le Maharshi à la fin de l’entretien 485.

Essences ou Sans Pourquoi (Tautologie) :
« Tu es semblable à l’espace infini. Le feu est indissociable de la chaleur, le parfum du lotus, la blancheur de la neige, le goût sucré de la canne à sucre, la clarté d’uns source lumineuse. De même, connaître des expériences est inséparable de la conscience. Les vagues sont inséparables de l’océan. Semblablement, les univers sont inséparables de la conscience.
Connaître une expérience est non-différent de la conscience, le sentiment de l’ego est non-différent du fait de l’expérience, le jiva est non-différent du sentiment de l’ego, et le mental est non-différent du jiva (non-différent ou inséparable). Les sens sont non-différents du mental, le corps est non-différent des sens, le monde est non-différent du corps, et il n’y a que ce monde. Ce catalogue des catégories dépendantes existe depuis fort longtemps ; il n’a pourtant jamais été généré par personne, et nous ne pouvons pas affirmer non plus qu’il existe depuis fort longtemps ou fort peu de temps. À vrai dire, ô Râma, tout cela n’est rien d’autre que l’expérience de l’infini qui se connaît soi-même.

Il y a le vide dans ce qui est vide ; Brahman envahit tout Brahman ; la Vérité brille dans la Vérité, et la plénitude emplit la plénitude. Bien qu’il fonctionne en ce monde, l’homme sage ne fait rien, car il ne cherche rien. De même, ô Râma, demeure aussi pur que l’espace au sein de ton cœur, mais extérieurement accomplis des actions opportunes ; demeure inaffecté dans des situations susceptibles de provoquer exultation ou dépression », explique Vasistha.


À suivre…

[Voyage en cette dimension en compagnie de Vasistha (ou Vasishtha), un des grands Sages de l’ère du manvantara. Énorme merci à son traducteur le Swami Venkatesananda (1921-1982). Hymnes composés par Vasishtha dédiés à Agni (Igné-Inné…)]
 
 
NOTE.
1. Dieu est insécable.
« Unité insécable » ? Indivisible…
Dieu n’ex-iste pas, mais Il est. Il est nécessairement HORS DE CE MONDE DE LA MANIFESTATION, INVISIBLE COMME L’INSTANT OU SOI, car s’il y avait deux Soi, ou deux Instant, on se retrouverait dans la dualité où chacun serait limité par ce qui le distingue de l’autre, et ainsi aucun ne pourrait être qualifié d’Instant, de Soi, et par conséquence être immortel. Aussi vieux problème du Dilemme planétaire du Collectif et de l’Individuel…
On ne reproduit pas LA SINGULARITÉ, par définition Elle est sans pourquoi, comme une Rose est une Rose… Elle est insécable…
Unité ou Zéro.
 
 

Dernière mise à jour : 03-06-2018 23:29

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