La Pierre sous-porteuse philosophale
 

Ecrit par Sechy, le 17-06-2018 23:06

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Tags : Accident, Alchimie, Allégeance, Banques, Bouche, Capitalisme, Catastrophe, Chan, Chimère, Christ, Circoncision, Confort, Corps, Démiurge, Démocratie, Diable, Dieux, Dragon, Dualité, Eau, Ego, Fétiche, Gordiasade, Gratuit, Grégaire, Guerre, Humain, Information, Innocence, Instant, Intelligence, Intérêt, Japon, Jardin, Juif, Klan, Lait, Langage, Langue, Liberté, Lucifer, Matrice, Maux, Méditation, Mental, Morale, Mort, Mot, Nature, Occident, Opinion, Orient, Panique, Paradis, Phallus, Pierre, Porte, Puce, République, Réseaux, Rêve, Rien, Sagesse, Simple, Social, Soi, Souffrance, Spiritualité, TAO, Temps, Vérité, Vide, Vieux, Viscères, washingtonisme, Yokaï

 
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La Pierre sous-porteuse philosophale
 
 
« Le monde entier n’est rien d’autre que le mouvement de l’énergie dans la conscience qui apparaît sous la forme d’élément quintuples. […] Cependant, tout cela n’est que jeu avec les mots. la chaleur et le froid, la glace et le feu sont-ils autre chose ? Encore une fois, ces distinctions voient le jour du fait du conditionnement et des modèles de pensée. En conséquence, le sage s’interroge quant à la nature de pareil conditionnement et tâche de découvrir s’il est latent ou patent [dans l’Instant], bon ou mauvais. […] Le conditionnement latent [virtuel, potentiel] produit des êtres privés de conscience [cas de la majorité des Terriens] ; le conditionnement dans l’Instant donne naissance aux Dieux, aux humains, etc. », explique Vasistha au Prince Râma, dans le Yoga Vasistha : L’histoire de Sikhidhvaja et Cudâlâ.
 
« Si le mouvement de la force vitale [prâna] est gouverné de telle sorte qu’il ne monte ni ne descende [en rapport avec la kundalini (1) et les éléments quintuples], il y a un état incessant d’équilibre, et toutes les maladies sont vaincues [rapport à la Médecine universelle alchimique]. Sinon, s’il y a dysfonctionnement des nâdis (2) ordinaires (secondaires), on est sujet à des affections bénignes et, si les principaux nâdis sont concernés, il y a une maladie grave », explique Vasistha.

« Les maux physiques sont provoqués par l’ignorance et, phénomène concomitant, par la totale absence de retenue mentale, ce qui induit de mauvaises habitudes alimentaires et un mode de vie impropre », dit Vasistha, à y ajouter les activités inopportunes et irrégulières, les habitudes malsaines, les mauvaises fréquentations et les pensées impures.
Comme l’explique Vasistha, les maux graves cessent quand on est parvenue à la connaissance de soi, de la même façon que le serpent aperçu dans la corde ne meurt que lorsque la corde est à nouveau perçue en tant que corde (la ”signature” de la corde).

« Dans ce corps physique, deux forces se rencontrent dans l’abdomen. Ensemble elle forment un bâton creux. À l’intérieur repose la kundalini. Cette kundalini, qui se tient à mi-chemin du ciel et de la terre, vibre sans cesse de la force vitale. En logeant dans le cœur, elle fait l’expérience de toute chose. Elle maintient tous les centres psychiques dans un état de vibration ou de mouvement constant. Elle digère ou dévore tout. Elle fait tremble les centres psychiques par le mouvement du prâna. Elle maintient le feu à l’intérieur du corps jusqu’à épuisement de toutes les essences. […] ”Tout ce qui est frais est la Lune, le Soi ; de cette Lune s’élève le Feu. Le corps est fait de cette Lune et de ce Feu” (YV VI, 1-81). En fait, le monde entier est fait de ces deux éléments, la Lune fraîche et le Feu qui est chaud », dit Vasistha. Feu et Lune ou relation causale dans le corps, comme le rapport de la graine et de l’arbre, « où l’un donne naissance à l’autre ; en un sens, c’est comme celui de la lumière et de l’obscurité dans lequel l’une détruit l’autre. […]
À la jonction du Feu et de la Lune de la lumière et de l’obscurité, de la nuit et du jour, il y a la révélation de la Vérité, qui échappe à l’entendement même des sages (3).

« Quand la Conscience s’éveille à elle-même [qu’elle EST, qu’elle est MAÂT], elle obtient le monde. Quand pareille objectivations est abandonnée, il y a Libération. Le prâna est chaleur [feu], apâna est la Lune fraîche, et les deux existent comme la clarté et l’ombre dans un même corps. […] Les phénomènes appelés le Soleil et la Lune, qui existent depuis le commencement de la création du monde, existent aussi dans le corps. […] Connais l’union du Soleil et de la Lune en toi-même [Inné-Igné] ».

À partir d’ici, pour mieux comprendre, voir la page sur la Chimie Occulte, qui décrit la possibilité yoguique de devenir un atome, et inversement de devenir gigantesque.

« Il y a une étincelle ignée qui brûle juste au-dessus du lotus du cœur. Ce Feu se développe vite, mais comme il est de la nature de la conscience, il se lève en tant que lumière de la connaissance. Quand il augmente en magnitude, il est capable un Instant de dissoudre le corps entier ; même l’élément eau du corps est évaporé par sa chaleur. […] La puissance de la kundalini monte comme la fumée d’un brasier et, pour ainsi dire, se fond à l’espace. Tenant fermement mental, intellect et sentiment de l’ego, cette kundalini brille d’un vif éclat comme une particule de poussière. Cette particule [étincelle] est alors capable d’entrer dans absolument n’importe quoi [voir la présentation de La Chimie Occulte]. Cette kundalini fait jouer les éléments eau et terre qu’elle avait précédemment absorbés en elle, et le corps reprend sa forme originale. C’est ainsi que le jiva [être vivant, âme individuelle] est en mesure de devenir aussi petit qu’un atome et aussi grand qu’une montagne », explique Vasistha.

”Quand le corps est jugé réel, il devient un corps réel. Quand il est perçu avec la connaissance qu’il est irréel, il fusionne avec l’espace Quelle que soit l’opinion adoptée à propos du corps, il devient cela” (YV VI, 1-82). Une autre méthode est la pratique de l’expiration par laquelle le jiva est soulevé hors de la demeure de la kuldalini et abandonne le corps, lequel devient inerte. Alors le jiva peut pénétrer à l’intérieur de n’importe quel autre corps, animé ou inanimé, et connaître l’expérience souhaitée [tel le Dieu Ptah dans le scénario d’un projet de long métrage : Le Jardin de Ptah]. Après avoir ainsi acquis cette expérience, il peut réintégrer le premier corps ou n’importe quel autre corps à volonté et à sa guise. Ou bien il peut demeurer en tant que Conscience qui baigne toute chose sans entrer dans un corps particulier », explique Vasistha.

« Ainsi, la reine Cudâlâ en vint à acquérir tous les pouvoirs psychiques (dont aussi la capacité de pouvoir devenir énorme]. Elle traversa le ciel, pénétra dans les océans les plus profonds et parcouru la terre sans jamais quitter la compagnie de son époux. Elle entra dans tous les types de substances : bois, rocher, montagne, herbe, ciel, eau, sans la moindre gêne. Elle se déplaça avec les Être célestes et les Sages libérés, et conversa avec eux », dit Vasistha.

« Ce n’est pas en entendant des paroles ni en accomplissant des actes justes que l’on parvient à la connaissance de soi. Il n’y a que le Soi pour connaître le Soi, il n’y a que le serpent pour connaître ses pieds ! Pourtant… ».


AMORCER LA POMPE.
Maintenant, l’histoire de la sous-porteuse (comme pour voir : il ne faut pas fixer le but, mais déporter son regard AILLEURS, et alors le « but » en devient une STARGATE, permettant comme le pouvoir siddhi de se réduire en atome ou de se grandir comme une montagne. Ainsi, un riche villageois en marchant dans une forêt perdit une pièce de cuivre (un centime). C’était un avare, il commença donc à chercher en calculant sans cesse : « Je ferais fructifier ce centime qui donnera deux centimes, puis ces deux centimes donneront le double, et ainsi de suite en toujours doublant ». Mais au bout de trois jours de marche et de recherche dans la forêt, il trouva une Pierre précieuse : une Pierre Philosophale. Mais alors, comment un avare peut-il trouver LA Pierre ? C’est le principe du chercheur qui cherche une chose et en trouve une autre. « Brahman [le Soi] est au-delà du mental et des sens ; ce n’est pas l’enseignement d’un autre qui permet de le connaître. Pourtant, sans l’enseignement d’un instructeur, on ne le connaît pas non plus ! L’avare n’aurait pas trouvé la Pierre précieuse s’il n’avait pas battu les buissons en quête de son unique centime. Voilà pourquoi on considère que l’enseignement de l’instructeur est la cause de la connaissance de soi, et pourtant il n’en est rien ! Ô Râma, regarde ce mystère de maya : on recherche quelque chose et on obtient autre chose ! ».

La reine Cudâlâ explique au roi Sikhidhvaja : ”Seigneur, seule l’action accomplie au moment opportun [dans l’Instant ou spontanément, sans calcul, sans mental] possède l’éclat de la justesse [donc Maât comme la Déesse égyptienne…] : les fleurs sont de circonstance au printemps et les fruits en hiver” (YV VI, 1-84). La vie de la forêt convient à la vieillesse. À ton âge, la vie domestique est de circonstance. Quand nous vieillirons, nous quitterons tous deux cette vie domestique pour aller vivre dans la forêt ».

À suivre…

[Voyage en cette dimension en compagnie de Vasistha (ou Vasishtha), un des grands Sages de l’ère du manvantara. Énorme merci à son traducteur le Swami Venkatesananda (1921-1982). Hymnes composés par Vasishtha dédiés à Agni (Igné-Inné…)]


Notes.
1. Kundalini : énergie yoguique symbolisée par un serpent, lové dans le chakra au bas de la colonne vertébrale et que les yogis s’efforcent d’éveiller. Kubdalini qui entre dans le Thème du Soi (R. Maharshi. entretien 78).
Dans l’entretien 131 le Maharshi explique que le prâna principal est là où l’ego s’élève en même temps que le prâna, et qui s’appelle parfois kundalini. « La Conscience n’est jamais née ; elle reste éternelle. Mais l’ego prend naissance ; de même que toutes les pensées. Ils ne peuvent exister qu’en étant associés à la Conscience absolue ; pas autrement ».
Il explique que la Libération (moksha, mukti ou Soi) à savoir que vous n’êtes jamais né. ”Reste tranquille et sache que Je suis Dieu” [Je suis ce JE SUIS]. ”Rester tranquille ” veut dire NE PAS PENSER. Ce qu’il faut, c’est SAVOIR et non pas penser [comme le crédit-crédo-croyance pensée par excellence !].

2. Nâdi : il y aurait 72.000 nâdi dans le corps humain (R. Maharshi, entretien 252). En rapport avec le Canal subtil dans le corps humain (sushumna) puis au centre yoguique situé au sommet de la tête (sahasrâra) d’où s’égoutte le Nectar suprême. « Ce ne sont que des concepts mentaux. L’homme est déjà accablé par les concepts du monde, et maintenant on y ajoute encore d’autres sous la forme de ce yoga. Le but de tout cela est de délivrer l’homme des concepts et de l’aider à être le pur Soi, c’est-à-dire la Conscience absolue, libre de pensées ! Pourquoi ne pas aller droit au but ? Pourquoi ajouter de nouvelles charges à celles qui existent déjà ? », exprime le Maharshi.

3. Le jeu : ce qu’il y a entre deux éléments, donc l’invisible, le vide ; le jeu c’est l’âme de la mécanique dit-on. Le “flou artistique” qui se dégage de l’œuvre d’un artiste peintre.
«  Une maison est percée de portes et de fenêtres, c’est encore le Vide qui permet l’habitat ». (Lao-tseu : Tao-tö king, Verset 11).
 
 

Dernière mise à jour : 19-06-2018 00:45

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