Akihabara@Deep
 

Ecrit par Sechy, le 20-02-2009 22:57

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Publié dans : Sommaire JDramas, Sommaire Dramas du JAPON

Tags : Akihabara, Akihabara@Deep, Dramas, Japon, Otaku, Tokyo

 
Akihabara@Deep
アキハバラ@DEEP
 
 
http://wiki.d-addicts.com/Akihabara@deep
http://www.akihabaradeep.com/

Drama en 11 épisodes diffusé au Japon en 2006 sur TBS, sur une réalisation de One Hitoshi, d’après la nouvelle de Ishida Ira. Ce drama conte l’histoire de la faiblesse d’une petite bande d’otakus.
 
Voilà un drama très loin des petits oiseaux et de l’herbe fraîche des prairies où broutent de gros animaux. On est dans la grande ville du Pays du Transistor Levant, dans un quartier réunissant toutes sortent de passionnés, le quartier Akihabara. Là, l’électronique va faire des ravages dans les cœurs des plus jeunes, mais ayant déjà un petit pouvoir d’achat pour acheter consoles de jeux et autres avaleurs de puces électroniques, et avaler des pages et des pages de mangas, après avoir absorbé seulement quelques nouilles instantanées japonaises à la sauce soja-glutamate-colorant. L’industrie des médias, Internet et le manga forme le couple : Otaku-Manga. Sûr que les otakus ne doivent pas se trouver dans la campagne.
 
 
Donc voici un petit groupe de jeunes qui veulent anéantir les chasseurs d’Otaku.
Effectivement, dans un café salon pour otaku, des jeunes filles et garçons s’amusent en mangeant, et évoquent un gang encerclant un garçon lisant un manga dans la rue, ils le brutalise et bien-sûr lui vole son argent, certainement pour s’acheter à leur tour des mangas... Bon, il ne faut pas s’attendre à des dialogues fins, ni a une jolie musique, qui ici fait plutôt boîte à musique électronique ou électro truc. Le début est cependant sympathique et bon enfant.

Dehors, c’est carrément le marché aux puces : plein de personnes revendent leur gadgets électroniques, des puces électroniques périmées, des dvd pornos ou leurs mangas pour se payer le dernier truc, l’âne courant derrière la carotte quoi ! Un type se fait courser dans les rues par des excités anti-otaku. Les prises de vues sont marrantes. Un autre le rejoint, puis les deux sont agressé par la bande, ils les filment, mais la séquence tourne au n’importe quoi, ou à l’onirisme : l’un des types agressé se met à fumer de la vapeur depuis sa tête !... Ça correspond à un type dans la rue, qui voudrait zapper avec une télécommande ou une souris les voitures devant lui qui l’empêche de traverser.
 
 
Donc l’équipe des otakus est en train de se former, et qui s’étiquette comme « anormal », maladroit : les deux types agressés, puis un autre obsédé par son ordinateur portable véritable poste de commandement, Page (joué par Kazama Shunsuke) et assis sur un banc à un carrefour. Apparemment ils sont « piloté » par Yui-san (joué par Honjo Manami).
Ils ne sont pas vraiment dans leur monde virtuel, mais bien dans celui a trois dimensions ou de chair et de sang et de nouilles instantanées. Ce n’est pas beaucoup cinq pauvres sens pour appréhender seulement le monde accessible aux cinq sens.

Nous ne sommes pas au pays des yakuzas pour rien : le gang qui casse de l’otaku est financé par un type que ça amuse de voir les otakus se faire casser la gueule parce qu’on les a filmé. C’est la partie la moins sympa, mais il faut la voir comme un jeu de boules dans une fête foraine, ou le Guignol dans le square du parc des Batignolles à Paris.
 
 
Avec ces chasseurs d’otakus, le café salon ne reçoit plus personne et les serveuses, en costumes « petits lapins à jupe rose courte » s’ennuient. L’histoire et l’ambiance font très très très léger ! J’ai l’impression de voir des gamins s’amuser à se faire peur, ou de jeunes scouts excités à un jeu de piste, et aux frayeurs de trains fantômes des fêtes foraines qu’ils pourraient trouver. La petite bande des trois otakus se demandent pourquoi le gouvernement japonais ne leur envoie pas de protection policière. Ce serait bien puisqu’une serveuse du café salon se faire agresser par le gang chasseur d’otakus. Quand les garçons arrivent à la rescousse, Yui-san les repoussent en prétextant que seules les filles de japanimation les intéressent. C’est après cette « sérieuse » agression que Page prend peur et bégaye qu’il faut protéger le quartier Akihabara.
 
 
Pouvoir d’achat, c’est ce qui pend aux mains de la petite bande d’otakus : ils achètent un tas de gadgets vidéo pour essayer de piéger les agresseurs du quartier, et ils n’oublient pas la bouffe à base de nouilles instantanées et des boissons dans des petits pots en aluminium. C’est la génération née avec des touches de claviers d’ordinateurs aux bouts des doigts, qui sera remplacé demain par celle des ordinateurs sans clavier. Le grand truc pour eux, c’est qu’une simple sirène suffit a faire fuir le gangs anti-otakus. Mais à leur insu, ils sont pris en vidéo et en photo, et ça circule dans les magasins d’informatique sur les écrans d’ordinateurs... Ils se sentent déshonorés. Leur caïd, un jeune type ayant un problème psycho-affectif, suce constamment une sucette ! Qu’est-ce qu’il fait, où il trouve de l’argent, l’histoire ne le dit pas...
En tous cas il sait pour les caméras de surveillance, aussi il fait coller des posters dessus. Un des otakus veut décoller le poster, et bien-sûr il est entouré du gang.
 
 
Toujours dans le registre du camp d’été des scouts, il s’ensuit une bagarre à la Bruce Lee, pour rire... et ressemblant plutôt à un film d’amateur. La Bruce Lee ici, c’est Yui-san. Pour faire plus pro, on ajoute en digitale des flots de sang sortant par la bouche. Et ça dure, ça dure, jusque vers la fin de l’épisode. Page qui courrait bizarrement dans les rues pendant toute la bagarre arrive enfin avec son « arme mystérieuse ». Je vous laisse découvrir par vous-même, mais le japon est aussi le pays des kamikazes.

Ils sont légèrement sadiques du côté des otakus comme du côté du gang, car le chef du gang fesse carrément son adjoint pour avoir manqué cette chasse aux otakus.
L’argument de ce premier épisode est aussi étroit qu’une nouille japonaise, mais il se laisse regarder si on a envie de se détendre, car il n’a vraiment pas d’autre prétention, en plus il se veut kawaï un peu bizarre et rigolo.
 
 
J’ai oublié de dire que Page bégaye sérieusement, et dans le second épisode un de ses copains otakus met au point un logiciel qui reproduit sa voix, mais sans bégaiements. Après le générique début, on s’aperçoit que ces passionnés de toutes sortes de choses constituent un fabuleux commerce, lequel déteint bien entendu sur le monde entier. Quant à Page, il bégaye toujours autant.

Le « Président » met son larbin « en oreille de chat », il lui colle un bandeau sur la tête avec deux petits machins roses. Ce Président là n’est-autre que le type à la sucette, et qui avait commandité le gang chasseur d’otakus. Un air du « méchant » de l’histoire.
Ce deuxième épisode me semble plus trouble et moins innocent. Akira (joué par Kosaka Yuka) prend la vedette, et en compagnie de Box (joué par Ikuta Toma) et de Page, ils rentrent dans un bar enfumé où sévit un combat de femmes sur un ring. Vient enfin le tour d’Akira pour combattre avec une « forte » femme !
 
 
Par la suite, leur « guru » ou maître a penser Yui-san leur propose deux nouveaux otakus a intégrer dans leur équipe : un programmeur : Izumi (joué par Matsushima Hatsune), déjà petit Mozart à 5 ans et premier hack à 9 ; et un designer introverti qui se prend au début pour un gros champignon : Daruma (joué par Himura Yuki).
Comme il ne se passe pas grand chose dans ce second épisode, seulement vers la fin, on retrouve en action le président à la sucette, et sur une grosse moto. Il jubile. Président de quoi au fait ? Mais en toute logique qui dit président dit gros portefeuille : aussi il se retrouve mêlé dans le combat de femmes ou boxe au féminin, puisqu’il y a un prix de 2 millions de yens a gagner, et en liquide. Bien-sûr Akira est de la partie. La fin de l’épisode tombe dans le vulgaire, et précision, le combat de boxe d’Akira contre une autre femme, ce n’est pas un combat de Sumo ! et même ce n’est plus de la boxe à la fin, ça devient du catch ! et la pauvre en prend plein la gueule, avec ajout digital de flots de sang. A la toute fin, la bande d’otakus découvre enfin Yui-san en personne, mais elle semble d’une certaine façon injoignable, ce qui fait hurler « à la mort » Page...
 
 
Une seule étoile à ce produit bien made in Japan, sympa, mais indigeste par moments à cause de tous ses additifs et ses colorants et autre glutamate... et son jeu où il faut être speed et vulgaire ! La musique du générique de fin est marrante. Étrange monde, étrange histoire bitumeuse. Ce n’est pas là qu’il faut chercher l’éloge de la lenteur poétique... Paradoxale, car le Japon sort aussi des dramas si poétiques et osés du point de vue philosophique et art de vivre.

M. Roudakoff
 
 
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Dernière mise à jour : 20-02-2009 23:32

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